104 research outputs found

    EnquĂȘter auprĂšs d’enfants en milieux populaires : adaptations, nĂ©gociations et Ă©motions.

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    International audienceSi chaque enquĂȘte sociologique a sa spĂ©cificitĂ© et nĂ©cessite une rĂ©flexion Ă©pistĂ©mologique et mĂ©thodologique approfondie, certaines situations de terrain invitent davantage Ă  renouveler les codes habituels de la discipline. Tournant rĂ©cent de la sociologie, pris dans les annĂ©es 2000, les enquĂȘtes qualitatives auprĂšs d’enfants obligent les chercheur·euse·s Ă  porter un regard neuf sur leurs mĂ©thodes et leurs positionnements dĂ©ontologiques. À partir d’un travail de recherche en cours menĂ© par observation et entretiens sur le rapport Ă  la science des enfants de milieux populaires, cette communication propose d’explorer quelques pistes de questionnements ouvertes par l’enquĂȘte de terrain. Dans un premier temps, il s’agira de savoir quelles adaptations, tant thĂ©oriques que mĂ©thodologiques, sont nĂ©cessaires au travail avec des enfants ; dans un second temps, on abordera les difficultĂ©s spĂ©cifiques que ce type de dĂ©marche occasionne, et les nĂ©gociations d’entrĂ©e sur le terrain comme les arrangements avec soi-mĂȘme pour y construire une posture cohĂ©rente. Enfin, on s'intĂ©ressera Ă  la question Ă©thique nĂ©e de la nĂ©cessitĂ© de prendre en compte les Ă©motions ressenties au cours de la recherche empirique

    Scientifiques de pixels et scientifiques en herbe.Les images de la science et leur rôle dans l’élaboration des représentations enfantines en milieux populaires.

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    International audienceIl n’est pas donné à tout le monde de devenir un ou une scientifique : les études en sciences comme les professions auxquelles elles donnent accès, exception faite des médecins et assimilés, restent l’apanage des hommes et des milieux favorisés. Le constat de la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques n’est plus à faire, et le rôle supposé des représentations des métiers scientifiques a été évoqué à de nombreuses reprises : sur papier comme sur écrans, les scientifiques sont massivement des hommes. Les enquêtes européennes sur les performances scolaires et les choix d’orientation attirent également l’attention sur les écarts liés au milieu socio-économique des élèves dans les performances en sciences, et en mathématiques notamment. Le rapport PISA 2012 , rappelle ainsi que « [...] les écarts sont nettement plus importants entre les élèves de même sexe qu’entre les sexes » (p. 9) et la France fait partie des pays pour lesquels l’intensité de la relation entre la performance en mathématiques et le milieu socio- économique est supérieure à la moyenne de l'OCDE (p. 13) : le système éducatif français compte parmi les moins équitables en termes de performances scolaires. Nous souhaitons apporter ici un éclairage sociologique sur cette problématique, en confrontant les constructions sociales de la science aux réceptions et appropriations qu’en font les enfants de milieux populaires à l’école primaire – dans notre cas des élèves de CM2 âgés de 10 à 12 ans. Ce sont tout particulièrement les représentations des métiers scientifiques qui nous intéressent, d’une part en tant que qu’images reçues par les enfants, et d’autre part en tant qu’images, mentales comme matérielles, produites par eux.L’objectif de cette communication est d’abord de montrer l’articulation entre les représentations enfantines de la science et des métiers scientifiques et les mises en images de ces professions dans les produits culturels pour la jeunesse (manuels, ouvrages, émissions télévisées, jeux...) qui en dressent un portrait essentiellement masculin. Quelles sont les images de scientifiques que les enfants fréquentent au quotidien, de quels supports viennent-elles, et quelle importance ont-elles dans l’élaboration d’un imaginaire autour des métiers de la science ? On dressera dans un premier temps un inventaire des pratiques culturelles liées à la science que les enfants de milieux populaires mentionnent, en éclairant par la suite les contenus de ces corpus fréquentés et l’importance relative des différents supports (écrans, ouvrages, jeux...) dans la construction des représentations genrées des sciences. Il s’agira ensuite de se demander comment ces éléments façonnent l’imaginaire scientifique des enfants, et quelles variations on peut observer en fonction de l’intensité des pratiques, de la position sociale et du sexe des enquêté·e·s. C’est uniquement aux représentations genrées que nous nous intéresserons ici, en mettant temporairement de côté les autres caractéristiques attachées à l’imaginaire de la science : l’âge, la couleur de peau, les attributs et les traits de personnalité des scientifiques, ou encore les critères enfantins de définition de la science ne seront abordés que marginalement

    À qui profitent les sciences ?

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    This article examines the ways in which educational institutions, due to the variety of expectations, representations and practices of educators and students, produce differentiated relationships to science that disqualify a certain type of students. The data used in this study comes from a four-year longitudinal qualitative survey (4th-6th grade) and was collected through observation of science workshops and interviews with children, parents, teachers and science mediators. It shows how–in a segregated educational context–treating children as others and holding them accountable for their situation produces differentiating treatments that reproduce social inequalities in science. More specifically, this paper addresses the case of working-class boys that science education, being laden with academic misunderstandings, deter from science and limits to technical and manuel work.Cet article s’intĂ©resse aux façons dont les institutions Ă©ducatives, du fait d’attentes, de reprĂ©sentations et de pratiques plurielles des agents et publics scolaires, façonnent des rapports diffĂ©renciĂ©s aux sciences qui excluent certains Ă©lĂšves des filiĂšres et professions scientifiques. À partir d’une enquĂȘte qualitative longitudinale menĂ©e pendant quatre ans (CM1-5e) par observations d’ateliers sciences et entretiens avec des enfants, des parents et des Ă©ducateur-trice-s, il s’agit de montrer comment l’altĂ©risation et la responsabilisation des Ă©lĂšves en contexte scolaire sĂ©grĂ©gĂ© donnent lieu Ă  des traitements diffĂ©renciateurs qui reproduisent les inĂ©galitĂ©s devant les sciences. Ce texte aborde plus particuliĂšrement le cas des jeunes garçons issus des classes populaires que l’éducation scientifique, Ă©maillĂ©e de malentendus scolaires, cantonne Ă  des compĂ©tences et horizons professionnels relevant moins des sciences que du travail technique et manuel

    Médiation des sciences pour et avec les groupes marginalisés

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    National audienceCe sĂ©minaire d'une demi-journĂ©e invite les centres scientifiques et les musĂ©es, ainsi que les institutionsculturelles et Ă©ducatives, Ă  rĂ©flĂ©chir aux aspects thĂ©oriques et pratiques liĂ©s au travail avec des rĂ©fugiĂ©s etdes migrants adultes.De quelles compĂ©tences clĂ©s les mĂ©diateurs et les animateurs de sciences ont-ils besoin ?Comment pouvons-nous former notre personnel ?Pouvons-nous devenir des espaces d'apprentissage totalement inclusifs ?Les centres et les musĂ©es scientifiques sont gĂ©nĂ©ralement vus comme des lieux d’apprentissage informelspour « le grand public ». En tant qu’institutions favorisant l’engagement scientifique, nous sommes de plusen plus conscients que ce grand public est en fait une sociĂ©tĂ© trĂšs diverse constituĂ©e d’individus, degroupes, de communautĂ©s de personnes avec des parcours diffĂ©rents (avec des diffĂ©rences de genre,d’origine, de classe, d’ñge, de langue, de culture, d’éducation, de religion...), avec des statuts sociauxdiffĂ©rents, des intĂ©rĂȘts diffĂ©rents, des connaissances et des compĂ©tences diffĂ©rentes ; nous rĂ©alisons quenotre public n’est pas reprĂ©sentatif de la diversitĂ© de nos sociĂ©tĂ©s, et notamment par rapport aux groupesmarginalisĂ©s.Cependant, les espaces de rencontre science-sociĂ©tĂ© pourraient reprĂ©senter l’endroit idĂ©al pour attirer despublics diffĂ©rents, en particulier les groupes d’apprenants adultes marginalisĂ©s, en leur donnant accĂšs Ă  desformes informelles d’apprentissage scientifique, en les renforçant leurs pouvoir d’agir et en leur permettantd’acquĂ©rir de nouvelles compĂ©tences par cette interaction avec les sciences.Le projet europĂ©en PISEA, Promoting Intercultural and Inclusive Science Education for Adults, Promouvoirune Ă©ducation scientifique interculturelle et inclusive auprĂšs des adultes, a pour objectif de rendrel’apprentissage scientifique informel et l’engagement scientifique plus inclusifs, et plus pertinents pour lesadultes marginalisĂ©s, plus particuliĂšrement pour les groupes de migrants et de rĂ©fugiĂ©s faisant face Ă  desobstacles comme la barriĂšre de la langue, les difficultĂ©s Ă©conomiques, sociales, Ă©ducatives ou culturelles,ou la discrimination.En partenariat avec ESTIM-Ecole de la mĂ©diation et l’association TRACES, le projet PISEA propose unejournĂ©e d’étude le 13 novembre 2019 Ă  La CitĂ© des Sciences et de l’Industrie Ă  Paris. Venez rencontrez desexperts de l’inclusion sociale et dĂ©couvrir l’ensemble des ressources pour les professionnels de la mĂ©diationdĂ©veloppĂ©es par le consortium PISEA (livret de compĂ©tences, exemples de bonnes pratiques, ...)

    Filles et garçons face aux mathématiques à l'école primaire : le genre influence-t-il les apprentissages ?

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    National audienceQuelle idĂ©e saugrenue que de mettre en regard l’apprentissage des mathĂ©matiques et le sexe des Ă©lĂšves
 Le calcul et la gĂ©omĂ©trie n’ont-ils pas rien Ă  voir avec le fait d’ĂȘtre fille ou garçon ? Bref, quoi de plus neutre qu’un problĂšme de maths ? Et pourtant
 On observe depuis plus de 50 ans l’importance et la permanence des inĂ©galitĂ©s sexuĂ©es face aux mathĂ©matiques, tant du point de vue de la rĂ©ussite que de celui de l’orientation. Alors qu’elles sont globalement meilleures Ă  l’école, les filles rĂ©ussissent toujours un peu moins bien que les garçons en maths et les femmes demeurent largement minoritaires dans les filiĂšres et les carriĂšres liĂ©es Ă  cette discipline : la proportion de mathĂ©maticiennes enseignantes et chercheuses Ă  l’universitĂ© stagne ainsi autour de 20 % depuis les annĂ©es 1990. Comment comprendre ce dĂ©sĂ©quilibre sexuĂ© ? Faut-il considĂ©rer que le fait de se lancer et de rĂ©ussir en mathĂ©matiques dĂ©pend de capacitĂ©s innĂ©es, de compĂ©tences et de goĂ»ts que les filles auraient naturellement moins que les garçons ? L’objectif de cette confĂ©rence est de montrer que cette « bosse des maths » n’existe pas, en apportant un Ă©clairage sur les mĂ©canismes sociaux qui aboutissent aux inĂ©galitĂ©s genrĂ©es. Pour cela, il s’agit d’abord de comprendre d’oĂč viennent les inĂ©galitĂ©s devant l’apprentissage des mathĂ©matiques, en Ă©tudiant plusieurs hypothĂšses. On verra que ces inĂ©galitĂ©s ne s’expliquent ni par des diffĂ©rences cognitives, ni seulement par la simple question des performances ou par celle des attitudes et des goĂ»ts diffĂ©renciĂ©s des filles et des garçons. L’analyse s’appuiera ensuite sur une enquĂȘte sociologique menĂ©e par observations et entretiens dans des Ă©coles Ă©lĂ©mentaires pour montrer quels mĂ©canismes concrets provoquent des situations d’échec et d’exclusion liĂ©s au genre en mathĂ©matiques. Cette Ă©tude de cas permettra enfin de rĂ©flĂ©chir aux leviers qui favoriseraient la rĂ©ussite de toutes et tous dans cette discipline

    Foot de rue et promenades au parc : penser la place du quartier dans les cultures enfantines en milieux populaires urbains - des inégalités filles/garçons

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    International audienceL'objectif de cette communication est de regarder la ville et la culture Ă  travers les lunettes des sciences humaines et sociales (histoire, gĂ©ographie, sociologie)‱Comprendre les interactions entre urbanitĂ© et culture (au sens de pratiques culturelles, activitĂ©s de loisirs) ;‱Savoir oĂč en est la recherche actuelle ;‱S’intĂ©resser au questionnement contemporain sur les inĂ©galitĂ©s sociales culturelles et urbaines (Ăąge, classe et genre) —> autrement dit « la ville et les activitĂ©s culturelles qui s’y pratique ne sont pas la mĂȘme pour tous, en fonction de la classe sociale, de l’ñge, du genre.Approche dialectique : selon leurs caractĂ©ristiques, les individus (de tel ou tel milieu, de tel ou tel Ăąge et de tel ou tel sexe) vont s’orienter vers telles ou telles activitĂ©s culturelles (loisirs), et frĂ©quenter tels ou tels espaces/lieux.Mais inversement, ces espaces ou ces activitĂ©s vont contribuer Ă  en faire des individus de tel ou tel milieu, de tel ou tel Ăąge, de tel ou tel sexe.Pour illustrer cette idĂ©e, on va s’appuyer Ă  la fois sur des travaux de SHS et sur une recherche de terrain empirique : enquĂȘte dans un quartier de Lyon 8, qui permet une entrĂ©e par le genre

    Le mentorat : derriÚre une réponse unique et individualisante, des traitements différenciés selon les milieux sociaux des mentoré·es

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    À travers une enquĂȘte auprĂšs de 65 associations, cet article examine le rĂ©cent dĂ©ploiement du mentorat en France. En analysant les reprĂ©sentations du mentorat portĂ©es par les structures et les mentor·es et la façon dont celles-ci structurent les perceptions et expĂ©riences des mentoré·es, cette Ă©tude montre que le mentorat est un outil Ă©quivoque pour la politique publique de jeunesse. Si des effets positifs sont bien perçus Ă  l’échelle individuelle, notamment pour l’estime de soi, le mentorat se dĂ©ploie et agit trĂšs diffĂ©remment selon l’origine sociale des jeunes. En cela, ce dispositif participe Ă  la lĂ©gitimation et Ă  la reproduction des inĂ©galitĂ©s qui pĂšsent sur les jeunes les plus vulnĂ©rables en vĂ©hiculant une vision asociale et dĂ©politisĂ©e de l’égalitĂ© des chances.Through a survey of 65 organization, this paper examines the recent deployment of mentoring in France. By analyzing the representations of mentoring held by structures and mentors, and the way these representations structure the perceptions and experiences of mentees, this study shows that mentoring is an equivocal tool for youth policy. While positive effects are clearly perceived at the individual level, particularly in terms of self-esteem, mentoring is deployed and acts very differently depending on the social background of young mentees. Consequently, it legitimizes and reproduces the inequalities that weigh heavily on the most vulnerable youth, by conveying an asocial and depoliticized vision of equal opportunity

    Les 15-25 ans & les YouTubers de sciences : les chiffres clés

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    Qui sont les 15-25 ans qui s’intĂ©ressent aux YouTubers scientifiques ? Quelles sont leurs motivations ? Pourquoi regardent-ils ces vidĂ©os et Ă  quoi leur servent-elles ? Pallient-elles un manque de ressources culturelles sur certains territoires ou viennent-elles se cumuler Ă  d’autres pratiques dĂ©jĂ  existantes ? Comment rĂ©utilisent-ils Ă©ventuellement les contenus qu’ils ont regardĂ©s ? Et qui sont les vidĂ©astes qui les animent

    Les 15-25 ans et les YouTubers scientifiques

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    Qui sont les 15-25 ans qui s’intĂ©ressent aux YouTubers scientifiques ? Quelles sont leurs motivations ? Pourquoi regardent-ils ces vidĂ©os et Ă  quoi leur servent-elles ? Pallient-elles un manque de ressources culturelles sur certains territoires ou viennent-elles se cumuler Ă  d’autres pratiques dĂ©jĂ  existantes ? Comment rĂ©utilisent-ils Ă©ventuellement les contenus qu’ils ont regardĂ©s ? Et qui sont les vidĂ©astes qui les animent
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