From agricultural practices to boundaries' objects in the collective actions design

International audienceFrom 2 case studies we analyse how the concept of farming practices could be used as to elaborate an boundaries' objects while drive a collective action involving a wide range of actors and farmers

La cuestión de los productores ganaderos familiares en alta montaña del noroeste de Argentina y en el sur de Francia: la agenda pública en dos estudios de caso

Los pastores de alta montaña en Argentina son productores de bienes reconocidos localmente por su valor económico y social. Son además productores y sostén de un paisaje de pastizales naturales en los desiertos de altura. Estos bienes culturales, ambientales y económicos son escasamente reconocidos por las políticas públicas en Argentina, ya que no existe un andamiaje legal y administrativo que regule y promueva las formas de producción y comercialización de sus productos manteniendo, de este modo, la poca visibilidad de estas formas de vida y producción, las condiciones estructurales de pobreza y aislamiento, la escasa capacidad de negociación, bajos precios de sus productos, y difíciles condiciones de vida. En este trabajo buscamos realizar un análisis comparativo sobre las políticas públicas dirigidas al sector de los productores ganaderos familiares extensivos (en adelante, los pastores) de Francia y de Argentina. Discutimos, además, acerca de las posibilidades de desarrollo de los pastores de alta montaña en el NOA, tomando en cuenta la experiencia transitada por los pastores en Francia.High mountain livestock farmers in Argentina are goods producers that are locally well recognized for their economic and social values. They also contribute strongly in shaping and maintaining the high mountains’ natural landscapes. These cultural, environmental and economic assets are scarcely recognized by public policies in Argentina, since there is no legal and administrative structure that regulates and promotes this activity and the marketing of their products. This fact maintains the low visibility of these ways of life and production, the structural conditions of poverty and isolation, the low negotiation ability, low prices of their products, and difficult living conditions. In this work we carried out a comparative analysis on public policies directed to mountain pastoralism through family farming in France and Argentina. Moreover, we discuss development prospects for high mountain´s peasantry in North Western Argentina taking in account French experiences.IPAF Región NOAFil: Quiroga Mendiola, Mariana. Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria (INTA). Instituto de Investigación y Desarrollo Tecnológico para la Agricultura Familiar Región NOA; ArgentinaFil: Quiroga Mendiola, Mariana. Universidad Nacional de Salta; ArgentinaFil: Lasseur, Jacques. INRAE. UMR SELMET; FranciaFil: Napoleone, Martine. INRAE. UMR SELMET; Franci

L’élevage et les friches au cœur de complémentarités entre littoral périurbain et arrière-pays. L’exemple du projet Fricato1en Pyrénées Orientales

Nous explorons dans ce texte un projet de valorisation des friches littorales en vue de diversifier les modèles agricoles de plaine et d’améliorer l’autonomie fourragère d’éleveurs pastoraux de piémont. Nous avons suivi la genèse et l’évolution de ce projet et conduit des entretiens auprès de tous les acteurs (éleveurs, acteurs territoriaux, conseillers élevage). Nous analysons la dynamique du projet en retenant trois dimensions: matérielle, organisationnelle, sociale. Ce projet ouvre des perspectives importantes. Les premiers résultats montrent que 100-120 ha permettraient à 5 à 7 éleveurs d’être autonomes en fourrage et céréales. L’analyse de la trajectoire permet d’identifier des difficultés (investir en matériel de culture, disposer de quelques parcs en montagne, avoir une certaine maitrise foncière), qui seront autant de pistes de travail pour la suite ou d’éléments à prendre en compte dans la conception de ce type de dispositif d’intégration culture-élevage à l’échelle du territoire. La production de légumineuses en plaine s’avère être un levier majeur de transitions agro écologiques en plaine et de renforcement de la conduite du troupeau et des ressources pastorales en piémont. Elle interroge les modèles d’agriculture spécialisée en plaine et change le regard des éleveurs sur leurs activités

Quand le local banalise le terroir

In this presentation we will underline tensions between a dynamic consisting in territorialisation and management along time of a terroir product considered as a common resource. From example of french mediterranean PDO cheeese we wiil show how quality denomination related to origin constituted an opportunity to elaborate, between actors, norms and values of a common product from « terroir ». This was a way to build an identity and take advantage of specificities to protect from foreign products as long chains was the main marketing channel for products. Now, the increasing interest for territorial, localy rooted products and proximity favor emerging direct trade between producers and consumers whether local or distant ones. These changes multiply and extend options of marketing channels. It encourages individual options or small groups redefining by themselves (farmers and consumers) qualities of products and their specifications. We have to notice so that places and ways to debate about local products becomes fragmented and diversified. Considering this we will discuss the stake of maintaining collective actions centered on products under quality sign denomination to manage it along time as a common goods . To reach this aims, one of the problem is to connect on one hand richness of all these local situations and opportunity for producer to be dirrectly in touch with consumers expectations and on the other hand the gouvernance of quality denomination related to origin.Dans ce poster nous mettrons l’accent sur la tension entre le développement de dynamiques de territorialisation et la gestion dans le temps d’un produit de terroir, vu comme un bien commun. A partir de l’exemple d’AOP fromagères méditerranéennes françaises, nous montrerons que les signes de qualité liés à l’origine ont constitué un lieu de construction de normes et de valeurs autour d’un projet commun entre les acteurs concernés par le produit de terroir. Ils ont été pour eux un moyen de s’identifier et de tirer parti de leur spécificité, de se protéger de copie hors zone, dans des périodes où les circuits longs constituaient l’essentiel des formes de distribution. Actuellement, le développement de dynamiques de territorialisation, l’engouement pour le local et la proximité, favorisent l’émergence de formes de vente mettant en relation directe des producteurs et des consommateurs, qu’ils soient proches ou éloignés. Ces dynamiques multiplient et diversifient, pour les producteurs fermiers et pour les entreprises, les possibilités de vente de produits. Ceci encourage des dynamiques individuelles ou de petits groupes redéfinissant les attentes envers les façons de produire et les produits locaux, directement avec leurs partenaires et avec les consommateurs. Force est de constater que les lieux de réflexions et d’échanges autour du produit local s’atomisent et se diversifient… Dans ce contexte, nous discuterons l’enjeu de maintenir une entité d’action collective centrée sur le produit sous signe de qualité, pour gérer dans le temps l’évolution d’un bien commun. Une des difficultés est de parvenir à mettre en connexion d’une part la richesse des multiples situations locales, dans lesquelles les producteurs et les artisans sont en prise avec des demandes particulières et d’autre part la gouvernance du signe de qualité lié à l’origine pour une bonne coordination autour de la gestion dans le temps de ce bien commun

La gestion durable d’un bien commun à l’épreuve du temps: L’exemple de l’AOP Pélardon

International audienceL’engouement pour la proximité et le développement de la vente directe, remettent –ils en question la façon de qualifier l’ancrage au terroir et de communiquer dessus ? Nous prendrons l’exemple de l’AOP Pélardon, fromage de chèvre du Sud de la France, reconnu AOP en 2001. Son histoire est caractéristique de celles des petites AOP fromagères. Dans les années 90, les acteurs des filières traditionnelles de nombreuses régions de tradition fromagère, ont demandé la reconnaissance officielle de leur produit par Signe de qualité lié à l’origine. Ils souhaitaient ainsi démarquer leur produit de produits industriels, les protéger de copie hors zone et garder le bénéfice de la rente de situation liée à la différentiation. En AOP Pélardon, le cheminement vers la certification a permis aux acteurs de la filière de se reconnaitre autour de valeurs communes : i) des pratiques de transformation fermières et artisanales (lait cru, moulé à la louche), ii) des pratiques pastorales d’élevage (180 à 250 jours de pâturage par an). Depuis plus d’une décennie, les formes de vente directe évoluent et se multiplient dans la région (AMAP, Boutiques paysannes, ventes web,…). Elles mettent en relation des consommateurs urbains, demandeurs de produits locaux vendus directement par le producteur. Cette forme de vente capte une clientèle de plus en plus importante, en recherche de ruralité et d’authenticité, indépendamment de tout signe de qualification. Le développement de ces circuits peut-il mettre à mal l’IG en tant que bien collectif ? Faut-il faire évoluer la façon de qualifier ce bien collectif et de communiquer dessus ? Faut-il mettre en avant l’inscription territoriale des activités ? Dans ce cas comment le faire quand il y a une diversité de territoires au sein de l’aire d’appellation, revendiquée en tant que telle par les producteurs comme une des richesses de leur appellation ? A travers l’histoire de cette AOP, nous montrerons l’évolution du contexte depuis 20 ans, faisant évoluer les questions à traiter pour gérer ce bien commun et maintenir en tant que telle une dynamiques collective

Des objets intermédiaires pour aider aux coordinations entre éleveurs et laiterie. L’exemple d’une coopérative laitière caprine du sud de la France

National audienceLa gestion de la saisonnalité de la production laitière est une difficulté pour les entreprises de collecte et de transformation. Nous avons exploré ici l’intérêt de valoriser des complémentarités entre des systèmes de production présents sur un bassin de collecte. La mise en place d’un dispositif de coordination a été proposée pour identifier ces complémentarités au regard d’un enjeu négocié entre les éleveurs et la laiterie. Il a été conçu comme un itinéraire : a) la formalisation des activités élémentaires, b) l’analyse de leurs interactions, c) la formulation d’un diagnostic concerté, et d) l’identification de pistes d’action. A chaque étape ont été proposées des représentations graphiques construites à partir des pratiques des acteurs et des objets sur lesquels elles portaient. Ces représentations ont été utilisées comme des objets intermédiaires. A partir d’un projet de recherche-action conduit avec une petite coopérative laitière du sud de la France, nous avons montré que les représentations des livraisons ou de la collecte pouvaient être utilisées comme des objets intermédiaires permettant de rendre lisibles les modes de conduites des troupeaux ou la stratégie commerciale de la coopérative, facilitant l’analyse des interactions entre ces activités et l’élaboration d’un projet commun. En conclusion, des représentations simples et pragmatiques se sont avérées être des outils efficaces et intéressants à mobiliser dans le cadre d’actions collectives impliquant une coordination entre éleveurs et coopératives

Le pastoralisme caprin en Provence: l’histoire, les hommes et les produits

Avec les contributions écrites ou orales de K. Boussouar, D. Carel, J. Corbon, V. Enjalbert, L. Falcot, L. Garde, C. Guinamard, A. Gouiran.National audienceL’élevage pastoral, caprin et ovin, occupe une place importante dans les milieux difficiles de PACA, dont il structure les paysages depuis des siècles. Après l’exode rural des années 50, l’arrivée des néo-ruraux dans les espaces en déprise, a contribué à relancer une dynamique locale agricole et sociale. Grâce à l’élevage caprin ils ont pu s’installer avec peu de moyens. Des formes originales d’élevage se sont mises en place. Elles ont reposé sur un territoire difficile mais disponible, sur une demande en produits locaux et sur le pastoralisme. La production caprine est aujourd’hui fermière (82 %). Les élevages sont familiaux et de petits taille. 328 éleveurs caprins produisent 8,5 millions de litres de lait, dont 7 millions de litres sont transformés en fromage à la ferme et vendus en vente directe. Les éleveurs ont œuvré pour la reconnaissance de deux appellations d’origine: le Banon et la Brousse du Rove et la sauvegarde de deux races: la Rove et la commune Provençale. Ils ont œuvré aussi pour organiser la filière et professionnaliser l’élevage caprin et le pastoralisme. Au-delà de la production de biens alimentaires, les éleveurs pastoraux sont partenaires de projets de valorisation du territoire ou de protection des forêts contre les incendies. Le secteur fromager fermier constitue le principal moteur du renouvellement de la filière

Émergence et consolidation depuis 1960 d’une production caprine ancrée au territoire en Cévennes Lozériennes et Gardoises

International audienceCe texte s’intéresse à l’histoire d’une petite région du Languedoc-Roussillon : les Cévennes. Nous montrons comment l’élevage caprin a été un moteur de développement dans ce petit pays en très forte déprise dans les années 60. Nous retraçons l’histoire de l’élevage caprin dans ce territoire, à travers trois phases d’installation (années 60, années 70, années 2010). La première concerne la mise en place d’un élevage laitier, moderne et performant, par des jeunes voulant vivre dans leurs vallées ; la seconde l’arrivée des néo-ruraux et l’émergence d’un élevage fermier, caprin et pastoral. Ces installés, porteurs de deux conceptions de l’activité caprine, ont réussi à construire des valeurs communes, d’ancrage au territoire, au cours de la construction de la demande d’AOP Pélardon : des productions fermières et artisanales, valorisant par le pastoralisme leurs milieux. Ils ont ainsi protégé leur produit et se sont démarqué dans un marché de plus en plus globalisé. Enfin, dans la troisième vague, actuellement, les nouveaux installés revendiquent une approche paysanne (laitière ou fermière), qui s’avère en cohérence à la fois dans les valeurs sociétales actuelles mettant en avant le terroir et la proximité et celles construites par leurs prédécesseurs. Autant d’atouts pour renforcer la lisibilité de cette production localisée et son adaptation aux mutations sociétales futures

GUIDE PRATIQUE. Utiliser le pâturage en élevage caprin, en gérant les risques associés : Le lait dans le tank comme outil de pilotage et de diagnostic

Guide pratiqueL’évolution du lait dans le tank constitue un bon outil de pilotage et de diagnostic pour des éleveurs caprins utilisateurs de pâturage. Ce guide propose des clés de lecture de l’évolution du lait dans le tanket une démarche pour analyser les liens entre le lait-tank et l’évolution des pratiques de conduite du troupeau ou des ressources. Il synthétise les connaissances had-hoc acquises sur ces liens. Cettedémarche peut être utilisée pour faciliter : - l’autodiagnostic d’éleveurs dans la cadre d’un pilotage en temps réel ou d’un bilan de fin decampagne.- l’élaboration d’un diagnostic concerté entre un conseiller et un éleveur.- les coordinations entre les éleveurs et les laiteries pour la gestion de la saisonnalité de la collecte.Ce guide s’appuie sur des travaux de recherche-action conduits entre 1990 -2010 avec des partenaires du développement et des éleveurs du Sud Est de la France. Avec les enjeux actuels de développement de l’autonomie fourragère, et les difficultés liées au changements climatique, cette démarche pourrait avoir un intérêt renouvelé. Nous laissons aux utilisateurs potentiel de ce guide (conseillers, éleveurs, formateurs), le soin de juger de la pertinence de ces approches au regard de leurs enjeux

L’intérêt de dispositifs d’apprentissage organisationnels pour s’adapter à un contexte de changement: Exemples en élevage laitier et en coopérative laitière

International audienceFrom principles and concepts of innovation and organizational learning, we will analyse in this com-munication the interest to implement strategic steering devices allowing the actors to adapt in the course ofaction to evolving context of agri food systems. This include changes in markets, consumers habits, concern-ment of society about livestock farming practices, environmental changes. To adapt and take advantage of thesechanges, the players in the agri-food sectors and farmers have to reshape accordingly their organizations. Be-ing resilient in the face of a situation of change is a real problem that requires both the flexibility to change androbustness to define rules that fit the organization. Here, we will focus on the interest to set up a device andtools, such as the logs, allowing the actors to follow changes to analyze and think an evolution of their organ-ization accordingly. We wiil take as examples questions about foraging autonomy at farm level on one handand on the other hand the management of saisonality of deliveries for a dairy cooperative.En partant des principes et des concepts de l’innovation et de l’apprentissage organisationnel, nous montrons dans cette communication l’intérêt de mettre en place des dispositifs de pilotage stratégique permet-tant aux acteurs de s’adapter chemin faisant à un contexte agri alimentaire en évolution (mutations des marchés, des attentes des consommateurs, de la société sur les façons de produire, de l’environnement,...). Pour s’adapter – et tirer parti – de ces changements, les éleveurs et les filières doivent pouvoir faire évoluer leur organisation : avoir une lecture des changements de situation, raisonner la façon d’adapter en conséquences les règles et le fonctionnement du système, établir de nouvelles normes et valeurs au sein de l’organisation. Nous mettrons ici l’accent sur l’intérêt des concepts d’apprentissage organisationnel et d’objets intermédiaire pour mettre en place un dispositif et des outils permettant aux acteurs de suivre les changements de les analyser et de penser en cohérence une évolution de leur organisation. Nous prendrons deux exemples. L’un concerne l’autonomie fourragère en élevage. L’autre la gestion de la saisonnalité de la collecte laitière d’une coopérative