Quand le local banalise le terroir

Abstract

In this presentation we will underline tensions between a dynamic consisting in territorialisation and management along time of a terroir product considered as a common resource. From example of french mediterranean PDO cheeese we wiil show how quality denomination related to origin constituted an opportunity to elaborate, between actors, norms and values of a common product from « terroir ». This was a way to build an identity and take advantage of specificities to protect from foreign products as long chains was the main marketing channel for products. Now, the increasing interest for territorial, localy rooted products and proximity favor emerging direct trade between producers and consumers whether local or distant ones. These changes multiply and extend options of marketing channels. It encourages individual options or small groups redefining by themselves (farmers and consumers) qualities of products and their specifications. We have to notice so that places and ways to debate about local products becomes fragmented and diversified. Considering this we will discuss the stake of maintaining collective actions centered on products under quality sign denomination to manage it along time as a common goods . To reach this aims, one of the problem is to connect on one hand richness of all these local situations and opportunity for producer to be dirrectly in touch with consumers expectations and on the other hand the gouvernance of quality denomination related to origin.Dans ce poster nous mettrons l’accent sur la tension entre le développement de dynamiques de territorialisation et la gestion dans le temps d’un produit de terroir, vu comme un bien commun. A partir de l’exemple d’AOP fromagères méditerranéennes françaises, nous montrerons que les signes de qualité liés à l’origine ont constitué un lieu de construction de normes et de valeurs autour d’un projet commun entre les acteurs concernés par le produit de terroir. Ils ont été pour eux un moyen de s’identifier et de tirer parti de leur spécificité, de se protéger de copie hors zone, dans des périodes où les circuits longs constituaient l’essentiel des formes de distribution. Actuellement, le développement de dynamiques de territorialisation, l’engouement pour le local et la proximité, favorisent l’émergence de formes de vente mettant en relation directe des producteurs et des consommateurs, qu’ils soient proches ou éloignés. Ces dynamiques multiplient et diversifient, pour les producteurs fermiers et pour les entreprises, les possibilités de vente de produits. Ceci encourage des dynamiques individuelles ou de petits groupes redéfinissant les attentes envers les façons de produire et les produits locaux, directement avec leurs partenaires et avec les consommateurs. Force est de constater que les lieux de réflexions et d’échanges autour du produit local s’atomisent et se diversifient… Dans ce contexte, nous discuterons l’enjeu de maintenir une entité d’action collective centrée sur le produit sous signe de qualité, pour gérer dans le temps l’évolution d’un bien commun. Une des difficultés est de parvenir à mettre en connexion d’une part la richesse des multiples situations locales, dans lesquelles les producteurs et les artisans sont en prise avec des demandes particulières et d’autre part la gouvernance du signe de qualité lié à l’origine pour une bonne coordination autour de la gestion dans le temps de ce bien commun