Le roseau, un matériau bio-sourcé: Un savoir-faire traditionnel réactualisé à l’aube d’une architecture éco-responsable, apporte une solution technique innovante et génératrice de nouvelles expressions

National audienceLa recherche proposée porte sur le gisement du roseau commun, espèce très présente au sein des Parcs Naturels Régionaux, générant une grande quantité de déchets annuels. Aujourd’hui, le roseau et sa technique de chaume font déjà partie du patrimoine architectural, mais son application à l’architecture contemporaine reste marginale.Associer les techniques traditionnelles aux exigences actuelles de confort d’habitation, permet de répondre de façon innovante au développement des bio-matériaux en plein essor. De plus, le roseau, principalement via son expression en chaume, propose un matériau bio-sourcé vitrine, puisque visible et générateur de nouvelles expressions architecturales. La valorisation de cette ressource pour l’architecture va au-delà d’une logique de substitution de la plupart des bio-matériaux.Cette recherche choisit comme situation de projet l’expérimentation au sein d’un contexte pédagogique avec des étudiants de master, pour générer des idées originales, évaluer le potentiel des dispositifs techniques innovants envisagés, étudier les changements dans les processus de conception, et les conditions de leurs réussites

Potential of contemporary reed architecture

Cette thèse de doctorat en architecture s’intéresse au potentiel de la ressource « roseau » dans l’architecture contemporaine, en prenant en compte aussi bien les enjeux liés à la filière et ses acteurs et actrices, aux dimensions constructives et performancielles, que les registres d’expression possibles.En premier lieu, le potentiel de l’architecture contemporaine de chaume est étudié selon la distance prise avec les formes et techniques traditionnelles de la couverture de chaume. S’en suit une évaluation théorique des limites et des potentiels du matériau aujourd’hui, construite notamment par observation du contexte hollandais. Ces éléments sont alors confrontés à un ensemble de réalisations contemporaines, appréhendées d’une part selon l’analyse morphologique d’un corpus étendu, et d’autre part à travers un nombre plus restreint d‘études de cas et des discours qui les accompagnent. L’hypothèse que l’architecture contemporaine de chaume est écologique ne s’avère que partiellement juste. La réalisation de son potentiel demande en réalité certaines conditions pour être efficace écologiquement.La seconde partie de cette thèse est délibérément prospective et propose d’étudier par l’expérimentation le potentiel de l’architecture de roseau, et non plus de chaume : peut-on rendre ce matériau plus écologique ? Elle présente trois situations de projet cherchant à innover avec le roseau, dont deux sont spécifiquement développées dans le cadre de la thèse. Avec un autre niveau de lecture sur ces expérimentations, nous observons l’influence du niveau de savoir, concernant le roseau et la technique du chaume, sur la performance du processus de conception.La thèse observe et documente plus d’une centaine d’édifices qui se situent entre les années 2000 jusqu’à 2021. Le terrain d’étude, principalement focalisé sur la France, s’étend également à l’Europe et dans une moindre mesure au Japon, où le climat est plus ou moins similaire au climat français. Dans une autre mesure, la filière de chaume française actuelle étant peu documentée, l’enquête de terrain par l’apprentissage de la pratique de la couverture de chaume constitue une part importante de l’apport de connaissances, aboutissant aujourd’hui à la constitution d’un réseau d’acteurs et d’actrices du roseau.This doctoral thesis in architecture focuses on the potential of reed as a resource in contemporary architecture, considering the issues related to the economical activity and its actors, to performance and constructive aspects, as well as its expressive possibilities.First, the potential of contemporary thatched architecture is studied according to the distance taken from the traditional forms and techniques of thatched roofing. This is followed by a theoretical evaluation of the limits and potentials of the material today, constructed in particular by observation of the Dutch context. These elements are then confronted with a set of contemporary constructions, apprehended on one hand according to the morphological analysis of an extended corpus, and on the other hand through a more limited number of case studies for witch the architects’ comments are sought. The assumption that contemporary thatched architecture is environmentally friendly turns out to be only partly correct. To actually benefit of the ecological efficiency potential requires certain conditions.The second part of this thesis is deliberately prospective and proposes to study through experimentation the potential of reed architecture, and no longer thatch alone : can we make this material more ecological? It presents three project situations seeking to innovate with reed, two of which are specifically developed within the framework of the thesis. Looking back on these experiments, we can observe the influence that the level of knowledge can have, concerning reed and thatching techniques, on the performance of the design process.The thesis observes and documents more than a hundred buildings built between the years 2000 and 2021. The field of study, mainly focused on France, also extends to Europe and to a lesser extent Japan, where the climate can be similar to the French climate. To another extent, the current French thatch activity is not well documented, so learning the practice of thatch roofing through field surveys contributes an important part of the gathered knowledge, and is leading today to the constitution of a french network of people working and building with reed

Expérience de projet participatif avec Carole Lemans (ENSA Normandie)

International audienc

Le roseau, un matériau bio-sourcé

International audienceAujourd’hui, le roseau et sa technique de chaume font déjà partie du patrimoine architectural, mais son application à l’architecture contemporaine reste marginale. Associer les techniques traditionnelles aux exigences actuelles de confort d’habitation, permet de répondre de façon innovante au développement des bio-matériaux en plein essor. De plus, le roseau, principalement via son expression en chaume, propose un matériau visible, générateur de nouvelles expressions architecturales

Le roseau, un matériau bio-sourcé: Un savoir-faire traditionnel réactualisé à l’aube d’une architecture éco-responsable, apporte une solution technique innovante et génératrice de nouvelles expressions

National audienceLa recherche proposée porte sur le gisement du roseau commun, espèce très présente au sein des Parcs Naturels Régionaux, générant une grande quantité de déchets annuels. Aujourd’hui, le roseau et sa technique de chaume font déjà partie du patrimoine architectural, mais son application à l’architecture contemporaine reste marginale.Associer les techniques traditionnelles aux exigences actuelles de confort d’habitation, permet de répondre de façon innovante au développement des bio-matériaux en plein essor. De plus, le roseau, principalement via son expression en chaume, propose un matériau bio-sourcé vitrine, puisque visible et générateur de nouvelles expressions architecturales. La valorisation de cette ressource pour l’architecture va au-delà d’une logique de substitution de la plupart des bio-matériaux.Cette recherche choisit comme situation de projet l’expérimentation au sein d’un contexte pédagogique avec des étudiants de master, pour générer des idées originales, évaluer le potentiel des dispositifs techniques innovants envisagés, étudier les changements dans les processus de conception, et les conditions de leurs réussites

Le roseau, un matériau bio-sourcé

International audienceAujourd’hui, le roseau et sa technique de chaume font déjà partie du patrimoine architectural, mais son application à l’architecture contemporaine reste marginale. Associer les techniques traditionnelles aux exigences actuelles de confort d’habitation, permet de répondre de façon innovante au développement des bio-matériaux en plein essor. De plus, le roseau, principalement via son expression en chaume, propose un matériau visible, générateur de nouvelles expressions architecturales

Potentiel de l'architecture contemporaine de roseau

This doctoral thesis in architecture focuses on the potential of reed as a resource in contemporaryarchitecture, considering the issues related to the economical activity and its actors, toperformance and constructive aspects, as well as its expressive possibilities.First, the potential of contemporary thatched architecture is studied according to the distancetaken from the traditional forms and techniques of thatched roofing. This is followed by atheoretical evaluation of the limits and potentials of the material today, constructed in particularby observation of the Dutch context. These elements are then confronted with a set ofcontemporary constructions, apprehended on one hand according to the morphological analysisof an extended corpus, and on the other hand through a more limited number of case studies forwitch the architects’ comments are sought. The assumption that contemporary thatchedarchitecture is environmentally friendly turns out to be only partly correct. To actually benefit ofthe ecological efficiency potential requires certain conditions.The second part of this thesis is deliberately prospective and proposes to study throughexperimentation the potential of reed architecture, and no longer thatch alone: can we make thismaterial more ecological? It presents three project situations seeking to innovate with reed, twoof which are specifically developed within the framework of the thesis. Looking back on theseexperiments, we can observe the influence that the level of knowledge can have, concerning reedand thatching techniques, on the performance of the design process.The thesis observes and documents more than a hundred buildings built between the years 2000and 2021. The field of study, mainly focused on France, also extends to Europe and to a lesserextent Japan, where the climate can be similar to the French climate. To another extent, thecurrent French thatch activity is not well documented, so learning the practice of thatch roofingthrough field surveys contributes an important part of the gathered knowledge, and is leadingtoday to the constitution of a french network of people working and building with reedCette thèse de doctorat en architecture s’intéresse au potentiel de la ressource « roseau » dansl’architecture contemporaine, en prenant en compte aussi bien les enjeux liés à la filière et sesacteurs et actrices, aux dimensions constructives et performancielles, que les registres d’expressionpossibles.En premier lieu, le potentiel de l’architecture contemporaine de chaume est étudié selon ladistance prise avec les formes et techniques traditionnelles de la couverture de chaume. S’en suitune évaluation théorique des limites et des potentiels du matériau aujourd’hui, construitenotamment par observation du contexte hollandais. Ces éléments sont alors confrontés à unensemble de réalisations contemporaines, appréhendées d’une part selon l’analyse morphologiqued’un corpus étendu, et d’autre part à travers un nombre plus restreint d‘études de cas et desdiscours qui les accompagnent. L’hypothèse que l’architecture contemporaine de chaume estécologique ne s’avère que partiellement juste. La réalisation de son potentiel demande en réalitécertaines conditions pour être efficace écologiquement.La seconde partie de cette thèse est délibérément prospective et propose d’étudier parl’expérimentation le potentiel de l’architecture de roseau, et non plus de chaume : peut-on rendrece matériau plus écologique ? Elle présente trois situations de projet cherchant à innover avec leroseau, dont deux sont spécifiquement développées dans le cadre de la thèse. Avec un autre niveau de lecture sur ces expérimentations, nous observons l’influence du niveau de savoir, concernantle roseau et la technique du chaume, sur la performance du processus de conception.La thèse observe et documente plus d’une centaine d’édifices qui se situent entre les années 2000jusqu’à 2021. Le terrain d’étude, principalement focalisé sur la France, s’étend également àl’Europe et dans une moindre mesure au Japon, où le climat est plus ou moins similaire au climatfrançais. Dans une autre mesure, la filière de chaume française actuelle étant peu documentée,l’enquête de terrain par l’apprentissage de la pratique de la couverture de chaume constitue unepart importante de l’apport de connaissances, aboutissant aujourd’hui à la constitution d’unréseau d’acteurs et d’actrices du roseau

Expérience de projet participatif avec Carole Lemans (ENSA Normandie)

International audienc

Expérimentations en architecture avec du roseau

International audienceWe wish to improve the question “What makes your Ph.D. a Ph.D. in architecture?”, on the impact of the discipline of architecture on our research methodology. Our contribution wishes to be part of a set of methodological approaches to research in architecture. We assume a method of thinking that is more systemic than linear, specific to our training and practice as an architect. For us, doing project corresponds to the superposition of several guiding threads, multiple back and forth, sometimes unconscious, of a production process alternating producing and thinking. We wish to exercise a linear restitution of three project experiences. These projects are at the same time isolated, from distant contexts and temporalities, yet they constantly contribute to the research, and feed on each other.Nous souhaitons faire évoluer la question « Qu’est-ce qui fait que votre doctorat est un doctorat en architecture ? » aux incidences de la discipline architecture sur notre méthodologie de recherche. Notre contribution souhaite s’inscrire dans une collection d’approches méthodologiques multiples au doctorat en architecture. Nous supposons une méthode de pensée plus systémique que linéaire, propre à notre formation et pratique en tant qu’architecte. Faire du projet correspond pour nous à la superposition de plusieurs fils directeurs, de multiples allers-retours, parfois inconscients, d’un processus de production alternant produire et penser. Nous souhaitons faire l’exercice d’une restitution linéaire de trois expériences de projets. Ces projets sont à la fois isolés, de contextes et temporalités éloignés, pourtant ils contribuent incessamment à la recherche, et s’alimentent entre eux