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Mise Au Point Et Évaluation D’un Système Aquaponique Domestique Dans La Ville Province De Kinshasa (République Démocratique Du Congo)
L'objectif de cette étude est d’évaluer un système aquaponique mise au point par la réutilisation de l’eau ayant servi à l’élevage des poissons pour produire des légumes. Les paramètres physico-chimiques des eaux du bac d’élevage des poissons, des surverses filtres et d’aquaponie ainsi que le poids (g) et la longueur totale (mm) des poissons Oreochromis niloticus L., 1758 étaient relevés tous les 15 jours. Le diamètre au collet (cm), la hauteur des plants (cm), le nombre des feuilles, le poids moyen (g) des fruits de Allium fistulosom L., 1753, Hibiscus esculentus (L.) M, 1794 et Lactuca sativa L., 1753 cultivés en aquaponie et ceux expérimentés dans les sachets polyéthylène étaient déterminés hebdomadairement. Sur l’ensemble du système aquaponique, la teneur en nitrites a varié de 0,02 à 0,1 mg/L et celle des nitrates est comprise entre 31 et 48 mg/L. Le pH de l’eau a fluctué de 6,8 à 7,2. La dureté totale de l’eau a évolué de 3 à 14°d. Quant à la dureté carbonatée, la teneur a varié de 4 et 7°d. Pour les plantes cultivées en aquaponie, le diamètre moyen au collet était de 9,27±0,38 cm pour A. fistulosom ; 3,96±0,69 cm pour H. esculentus et 5,53±0,18 cm pour L. sativa. Le nombre moyen des feuilles des légumes était de 7,66±0,28 pour A. fistulosom, 7,00±0,17 pour H. esculentus et 14,80±0,61 pour L. sativa. Le poids moyen des fruits frais de H. esculentus était de 316,67±7,1 g. Le taux de survie des poissons était de 72±3,16% avec un poids moyen compris entre 2,1±0,98 g et 16,17±4,26 g. Les résultats obtenus sur la stabilité des paramètres physico-chimiques des eaux, la croissance des légumes et poissons expérimentaux ont montré que le système aquaponique semble être un bon milieu de culture capable de contribuer à la croissance des légumes et des poissons mis en culture intégrée.
The objective of this study is to evaluate an aquaponics system developed by reusing water from fish farming to produce vegetables. The physico-chemical parameters of the water in the fish rearing tank, filter overflow and aquaponics tanks, as well as the weight (g) and total length (mm) of the fish Oreochromis niloticus L., 1758 were recorded every 15 days. The collar diameter (cm), plant height (cm), number of leaves, average fruit weight (g) of Allium fistulosom L., 1753, Hibiscus esculentus (L.) M, 1794 and Lactuca sativa L., 1753 grown in aquaponics and those tested in polythene bags were determined weekly. Across the entire aquaponic system, nitrite content ranged from 0.02 to 0.1 mg/L and nitrate content ranged from 31 to 48 mg/L. The pH of the water ranged from 6.8 to 7.2. Total water hardness varied from 3 to 14°d. The carbonate hardness varied between 4 and 7°d. For aquaponically grown plants, the mean diameter at the collar was 9.27±0.38 cm for A. fistulosom; 3.96±0.69 cm for H. esculentus and 5.53±0.18 cm for L. sativa. The mean number of leaves in the vegetables was 7.66±0.28 for A. fistulosom, 7.00±0.17 for H. esculentus and 14.80±0.61 for L. sativa. The mean weight of fresh fruit for H. esculentus was 316.67±7.1 g. The survival rate of fish was 72±3.16% with an average weight ranging from 2.1±0.98 g to 16.17±4.26 g. The results obtained on the stability of the physico-chemical parameters of the waters, the growth of the experimental vegetables and fish showed that the aquaponic system seems to be a good culture medium capable of contributing to the growth of vegetables and fish in integrated culture.
 
Grow-out of Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758) fish (Perciformes, Cichlidae) on Local Feed in an Above-ground Tank Culture System in Kinshasa, Democratic Republic of Congo
 Acquiring land that meets the required standards for lowland ponds is becoming an increasing problem in the city of Kinshasa in the Democratic Republic of Congo, and fish farming in above-ground concrete tanks is emerging as an alternative. The objective of this study was to follow the evolution of pre-growth of Oreochromis niloticus Linnaeus, 1758 in an above-ground concrete tank culture system using feed based on local agricultural by-products available in Kinshasa. A total of 198 fries were distributed in 3 tanks and fed three times a day. The experiments were conducted for 60 days between August and November 2021. The results obtained indicate a better survival rate (T1 = 75.75±4.32%; T2 = 60.6±9.76% and T3 = 83.33±4.96%). Feed T1 (mean weight = 33.15±2.78 g) and T2 (28.44±3.76 g) had a positive impact on fish weight growth. The cost of producing one kilogram of a feed ration varied depending on the ingredients used. It cost 2,843 FC to develop the T1 feed, 951 FC to produce the T2 feed and 5.000 FC to afford the T3 commercial feed sold in Kinshasa. Ration T2 is the one that gave a better compromise of price and quality by promoting good fish growth at a lower cost (1,692 Congolese Francs) than the other two feeds. These observations sufficiently show that during the experiment, the experimental structure (concrete tank) did not have negative effects on the zootechnical performance of the fry of the fish species studied. The economic aspect of the use of feed rations by fry showed the merits of rearing fish using local agricultural by-products rather than commercial feed. This study showed the merits of setting up an above-ground concrete tank fish farm to overcome the difficulty of acquiring land to meet fish farming requirements
Capacité de la Microphytostation Plantée de Chrysopogon Nigritanus Benth et Hyparrhenia Diplandra (Hack.) Stapf dans l’Elimination des Métaux Traces des Eaux Usées Domestiques dans la Commune de la N’sele à Kinshasa/RD Congo
RésuméLe développement d’urbanisation conjugué à la croissance démographique engendre l’augmentation des besoins en eau qui se traduit par l’utilisation excessive des ressources en eau et par la production et le rejet d’un important volume d’eau dans l’environnement. Les résultats de cette étude prouvent que la phytoépuration par C. nigritanus et H. diplandra se présente comme une alternative très éfficace pour le traitement des eaux usées domestiques à N’sele. Les abattements les plus élevés sont ceux du cuivre avec 86% et 43% respectivement pour les EUE avec C. nigritanus et EUE avec H. diplandra.Mots clés : Microphytostation, métaux traces, eaux usées, Chrysopogon nigritanus Benth., Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf, N’sele et Kinshasa AbstractThe development of urbanization combined with population growth generates an increase in water needs which results in the excessive use of water ressources and the production and discharge of a large volume of water into the environment. The results of this study prove that phytopurification by C. nigritanus And H. diplandra is a very effective alternative for the treatment of wastewater in N’sele. The highest reductions are those of copper with 86% and 43% respectively for the EUE with C. nigritanus and H. diplandra.Keywords : Treatment, wastewater, microphytostation, Chrysopogon nigritanus Benth., Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf, N’sele and Kinshasa
Traitement des Eaux Usées Domestiques eEn Microphytostation Plantée de Chrysopogon Nigritanus Benth. et Hyparrhenia Diplandra (Hack.) Stapf dans la Commune de la N’sele à Kinshasa/RD Congo
RésuméLe développement d’urbanisation conjugué à la croissance démographique engendre l’augmentation des besoins en eau qui se traduit par l’utilisation excessive des ressources en eau et par la production et le rejet d’un important volume d’eau dans l’environnement. Les résultats de cette étude prouvent que  la phytoépuration par C. nigritanus et H. diplandra se présente comme une alternative très éfficace pour le traitement des eaux usées domestiques à N’sele. Les abattements les plus élevés sont ceux de MES avec 87% et 76% respectivement pour les EUE avec C. nigritanus et H. diplandra.Mots clés : Traitement, eaux usées, microphytostation, Chrysopogon nigritanus Benth., Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf, N’sele et Kinshasa AbstractThe development of urbanization combined with population growth generates an increase in water needs which results in the excessive use of water ressources and the production and discharge of a large volume of water into the environment. The results of this study prove that phytopurification by C. nigritanus And H. diplandra is a very effective alternative for the treatment of wastewater in N’sele. The highest reductions are those of MES with 87% and 76% respectively for the EUE with C. nigritanus and H. diplandra.Keywords : Treatment, wastewater, microphytostation, Chrysopogon nigritanus Benth., Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf, N’sele and Kinshasa
Contribution à la Connaissance de la Diversité Ichtyologique et Mode D’exploitation de Poissons Schilbeidae (Siluriformes) dans le Pool Malebo (Fleuve Congo), R.D Congo
Cette étude a pour objectif de contribuer à la connaissance de la diversité ichtyologique ainsi que le mode d’exploitation des poissons Schilbeidae (Siluriformes) pêchés dans le Pool Malebo (fleuve Congo) en R.D Congo. La récolte de poissons s’est faite mensuellement entre Février et Septembre 2019 dans quatre stations de pêche à l’aide des filets maillants (50 à 100 m de long et 2,5 m de hauteur et de 8 à 50 mm de mailles), des épuisettes (0,5 à 2 mm de mailles) ainsi que des palangres de 50 m de long portant des hameçons de n° 7, 10, 11 et 13. Des échanges ont été engagés avec les pêcheurs œuvrant dans les stations retenues en vue de déceler le mode d’exploitation de poisson Schilbeidae. Les résultats obtenus montrent qu’il y a une diversité de poissons de cette famille. Huit espèces (Schilbe mystus Linné, 1758 ; S. intermedius Rüppell, 1832 ; S. zairensis De Vos, 1995 ; S. congoensis Leach, 1818 ; S. marmoratus Pellegrin, 1926 ; Parailia congica Boulenger, 1900 ; P. occidentalis Pellegrin, 1901 et Pareutropius mandevillei Poll, 1900) regroupées en trois genres (Schilbe, Parailia et Pareutropius) ont été identifiées dans le Pool Malebo. Les poissons des genres Schilbe (62 %) et Parailia (25 %) sont les plus abondants. Au niveau des espèces, Schilbe mystus (261 spécimens), S. intermedius (107 spécimens) et S. zairensis (26 individus) sont les plus représentatifs. En terme de richesse spécifique, les stations de Kinkole (8 espèces et H’ = 1,42) et Kinsuka (7 espèces et H’ = 1,205) sont les plus diversifiées. En termes d’abondance, les mois de Juillet, Juin, Mai et Août sont les plus propices à la pêche des poissons Schilbe mystus, S. intermedius, S. zairensis et Parailia occidentalis. Les enquêtes réalisées ont montré que ces poissons sont exploités régulièrement et, présentent une grande valeur économique. Toutes les tailles de poissons sont retenues lors de la pêche pratiquée avec des engins non sélectifs, ce qui présage une exploitation irrationnelle de poissons Schilbeidae dans le Pool Malebo.
This study aims to contribute to the knowledge of the ichthyological diversity as well as the exploitation mode of Schilbeidae fishes (Siluriformes) fished in the Malebo Pool (Congo River) in D.R. Congo. The harvesting of fish was done monthly between February and September 2019 in four fishing stations using gillnets (50 to 100 m long and 2.5 m high and 8 to 50 mm mesh), dip nets (0.5 to 2 mm mesh) as well as longlines of 50 m long with hooks of n° 7, 10, 11 and 13. Discussions were held with the fishermen working in the selected stations in order to identify the mode of exploitation of Schilbeidae fish. The results obtained show that there is a diversity of fish in this family. Eight species (Schilbe mystus Linné, 1758; S. intermedius Rüppell, 1832; S. zairensis De Vos, 1995; S. congoensis Leach, 1818; S. marmoratus Pellegrin, 1926; Parailia congica Boulenger, 1900; P. occidentalis Pellegrin, 1901 and Pareutropius mandevillei Poll, 1900) grouped in three genera (Schilbe, Parailia and Pareutropius) have been identified in the Malebo Pool. Fish of the genera Schilbe (62 %) and Parailia (25 %) are the most abundant. At the species level, Schilbe mystus (261 specimens), S. intermedius (107 specimens) and S. zairensis (26 individuals) are the most representative. In terms of species richness, the stations of Kinkole (8 species and H' = 1.42) and Kinsuka (7 species and H' = 1.205) are the most diverse. In terms of abundance, the months of July, June, May and August are the most favorable for the fishing of Schilbe mystus, S. intermedius, S. zairensis and Parailia occidentalis. The surveys carried out have shown that these fish are exploited regularly and have a high economic value. All sizes of fish are retained when fishing with non-selective gears, which indicates an irrational exploitation of Schilbeidae fish in the Malebo Pool
Faune Ichtyologique Exploitée Dans La Rivière Kwilu Dans La Ville De Kikwit : Tronçon Compris Entre Le Port Louise Et Le Pont Kwilu (R.D Congo)
La présente étude vise à évaluer la diversité de la faune ichtyologique de la rivière Kwilu dans sa partie comprise entre le port Louise et le pont Kwilu dans la ville de Kikwit, République Démocratique du Congo. L’échantillonnage des poissons a eu lieu entre janvier et août 2020 à l’aide de plusieurs engins de pêche. Les paramètres physico-chimiques des eaux de surface de cette rivière se situent dans la gamme des valeurs pouvant favoriser la survie des poissons. Au total, 301 spécimens de poissons appartenant à 43 espèces,  regroupées dans 32 genres, 17 familles et 9 ordres ont été identifiées. Les indices de diversité (richesse spécifique et Shannon et Weaver) ont montré que la faune de poissons exploitée dans tronçon le tronçon de la rivière Kwilu est riche, diversifiée et régulièrement repartie. Les poissons Siluriformes (23,5%), Characiformes et Osteoglossiformes (17,6%) ainsi celui des Anabantiformes (11,8%) sont les plus abondants. Au niveau des familles, les poissons Mormyridae (19%), Cichlidae (13%), Alestidae, Claroteidae et Distichodontidae (avec 9% respectivement) sont les plus nombreuses. Les poissons des genres Clarias et Hemichromis (9%), Alestes, Brycinus, Tylochromis, Petrocephalus et Schilbe avec respectivement 5% sont les plus nombreux. En terme d’abondance numérique des espèces de poissons inventoriées, Congothrissa sp (31 individus soit 10,29%), Brycinus imberi et Clarias angolensis (15 spécimens soit 4,98%), Auchenoglanis occidentalis (14 individus soit 4,65%), Clarias gabonensis (13 individus soit 4,31%) et Alestes lateralis (10 individus soit 3,32%) représentent un grand nombre d’individus dans l’échantillon et, Barbus sp (1 individu soit 0,33 %) est faiblement représenté. Compte tenu du rôle que joue la rivière Kwilu dans l’approvisionnement de poissons frais dans la ville de Kikwit, il est important de préserver et valoriser la faune ichtyologique de cette région à travers une gestion durable et participative
Analysis of the Ichtyological Composition of Smoked Fish Sold in the Liberté and Gambela markets in Kinshasa, Democratic Republic of Congo
The objective of this study is to analyse the ichthyological composition of smoked fish sold in the Liberté and Gambela markets in Kinshasa in the Democratic Republic of Congo through a systematic inventory. A 7-month survey was carried out among 200 smoked fish vendors in the two markets in order to extract the information sought. The results obtained show that the sale of smoked fish in Kinshasa is an activity reserved for women with a dominance of married vendors. The smoked fish sold in the two markets are diversified and belong to 6 orders, 13 families, 20 genera and 22 species. Fish belonging to the Siluriformes (30.8%), Characiformes (23.1%), Osteoglossiformes and Perciformes orders (15.4% respectively) are in the majority, while at the family level, Distichodontidae and Mormyridae fish are the most abundant (13.6%). Parachanna spp: 27.6%, Protopterus doloï: 26.3%, Clarias spp: 19.4% and Channalabes apus: 19.1% are the most sold fish species. Households (with 57.6%), restaurateurs (26.4%) and exporters (with 10.2%) are the biggest consumers of smoked fish sold in Kinshasa, which come from the interior of the country and, essentially, from the provinces of Equateur, Mai-Ndombe, Mongala and Sud Ubangi
Evaluation of the Cost of Production of Fish Clarias gariepinus Burchell, 1822 (Siluriformes, Clariidae) with Three Types of Food Based on Local Agricultural by-products in the Democratic Republic of Congo
Clarias gariepinus Burchell, 1822 is a catfish with high commercial value in the Democratic Republic of Congo and in several African countries. The breeding of this species is controlled, but Congolese fish farmers are confronted with the problem of a lack of compound feed in the form of granules. The recovery of local agricultural waste would be essential to fill this gap. The objective of this study is to evaluate the effect of three types of food based on local agricultural by-products on the growth of C. gariepinus. The 25%, 41% and 51% crude protein feed formulas were tested in duplicate for 96 days. Fry averaging 2.20±0.43 g were distributed in 6 closed-loop plastic containers. The fish were fed twice a day by hand. Weighing and measuring took place every 14 days. The results obtained show that the highest final average weight (g) and specific growth rate (%/d) (F = 2.87; p = 0.002) are obtained with food A1: 27.5±1.9 g and 0.25±0.15% /d respectively. It took 812.6 Congolese francs to develop food A1, 942.6 congolese francs to produce the A2 ration and 836.6 congolese francs to produce food A3. The A1 ration is the one that gave a better compromise in price and quality by promoting fish growth at a lower cost (3.827 congolese francs)
Synthèse sur l’Etat de Lieu de la Pisciculture en République Démocratique du Congo: Enjeux et Perspectives
Résumé La présente étude analyse l’état actuel des pratiques piscicoles en République Démocratique du Congo. Plusieurs travaux de recherches scientifiques, rapports techniques et colloques disponibles sur Internet ont servis de base pour aborder cette étude. Nous avons aussi fait recours aux entretiens avec les spécialistes du secteur et responsables de la Division d’Aquaculture du Ministère de Pêche et Elevage. Les résultats obtenus témoignent un manque de performance dans le secteur piscicole en R.D Congo. Jusqu’à ce jour, deux espèces de poissons (Clarias gariepinus et Oreochromis niloticus) sont élevées par la majorité des pisciculteurs ; la performance des autres poissons ne sont pas testées. Le système extensive est celle qui est mise en place par la quasi majorité de pisciculteurs congolais. La production nationale reste insignifiante et, ne satisfait pas la demande de la population. A la base de cette échec : le manque de financement et d’appui par les autorités politiques du pays, les difficultés des pisciculteurs à trouver les alevins de bonne qualité, l’inexistence de provenderies d’aliments pour les poissons d’élevage, le manque de maitrise des techniques modernes de production et d’élevage de poissons ainsi que le manque d’encadrement technique de pisciculteurs. Il s’observe une volonté manifeste auprès de certains pisciculteurs de pouvoir améliorer leur pratique en vue d’augmenter leur production en prenant en compte des aléas dictés par la mise en place d’une pisciculture moderne. A ce jour, il est possible de faire décoller la pisciculture congolaise tout en augmentant graduellement son rendement. La disponibilité locale des sous-produits agro-industriels utilisables dans l’alimentation de poissons d’élevage, la poursuite des recherches scientifiques accompagnées d’une volonté politique des autorités du pays de développer le secteur de la pisciculture nous poussent à croire à un lendemain meilleur.Mots-clés : Pisciculture congolaise, Caractéristiques, Contraintes, Productivité, Perspectives d’avenir, R.D Congo AbstractThis study analyzes the current state of fish farming practices in the Democratic Republic of Congo. Several scientific research works, technical reports and colloquia available on the Internet served as a basis for this study. We also used interviews with specialists of the sector and officials of the Division of Aquaculture of the Ministry of Fisheries and Livestock. The results obtained show a lack of performance in the fish farming sector in D.R. Congo. To date, two species of fish (Clarias gariepinus and Oreochromis niloticus) are raised by the majority of fish farmers; the performance of other fish is not tested. The extensive system is the one that is implemented by almost all Congolese fish farmers. The national production remains insignificant and does not meet the demand of the population. The reasons for this failure are: the lack of funding and support from the country's political authorities, the difficulties of fish farmers in finding good quality fry, the non-existence of feed mills for farmed fish, the lack of mastery of modern fish production and breeding techniques, and the lack of technical supervision of fish farmers. There is a clear desire among some fish farmers to improve their practices in order to increase their production by taking into account the hazards dictated by the establishment of modern fish farming. To date, it is possible to get Congolese fish farming off the ground while gradually increasing its yield. The local availability of agro-industrial by-products that can be used in the feeding of farmed fish, the continuation of scientific research accompanied by the political will of the country's authorities to develop the fish farming sector lead us to believe in a better tomorrow.Keywords: Congolese fish farming, Characteristics, Constraints, Productivity, Future prospects, D.R. Cong
Contribution à la Mise au Point de Trois Formules Alimentaires Commerciales à Base des Sous-produits Agricoles Locaux Disponibles à Kinshasa (R.D Congo) pour L’élevage des Alevins, Juvéniles et Géniteurs de Poissons Clarias gariepinus B., 1882
Cette étude a pour objectif général de mettre au point trois formules alimentaires pour l’élevage des poissons Clarias gariepinus B., 1822 des différents stades de croissance avec de sous-produits agricoles locaux à des fins commerciales. Trois lots des rations alimentaires destinées à l’élevage des alevins, juvéniles et géniteurs de C. gariepinus ont été mises au point. Après la formulation, les aliments ont fait l’objet des analyses bromatologiques de leur composition nutritionnelle. Les résultats obtenus ont montré que les granulés secs et frais des rations alimentaires formulées présentent des valeurs de référence de base qui couvrent le besoin nutritionnel des alevins, des juvéniles et des géniteurs de poissons C. gariepinus. Le taux de protéines brutes de l’aliment A1, destiné à l’alimentation des géniteurs est de 38±1,66% contre 42±1,66% de protéines brutes pour l’aliment A2 destiné à l’alimentation des juvéniles et 48±1,66% du taux de protéines brutes pour l’aliment A3 destiné à l’alimentation des alevins. Les teneurs en énergie varient sensiblement entre les différentes rations alimentaires : A1 = 359,13±72,84 Kcal, A2 = 284,93±54,31 Kcal et A3 = 547,33±84,71 Kcal. Les granulés des aliments formulés présentent une durée moyenne de flottaison acceptable à la surface de l’eau. Les analyses de l’aspect économique des rations alimentaires mises au point ont montré qu’il est moins coûteux de produire un kilogramme d’aliment à base des sous-produits agro-industriels en faisant recours aux intrants localement disponibles. En termes du coût de production, l’aliment A3 (3,862 FC) suivi de l’aliment A2 (3,621 FC) ont été le plus couteux à formuler que l’aliment A1 (3,183 FC). Les résultats de cette étude sont d’une importance capitale dans la mise en place des chaines d’approvisionnement des sous-produits et de production des aliments destinés à l’élevage des poissons en République Démocratique du Congo