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    La Private Finance Initiative et les infrastructures scolaires au Royaume-Uni : vingt ans après, quel héritage ?

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    Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, les collectivités locales britanniques se sont engagées dans des partenariats publics-privés de longue durée afin de renouveler et rénover leur patrimoine scolaire. Il s’agira ici d’examiner l’héritage de la Private Finance Initiative sous une triple perspective, financière, éducative et architecturale. Cet article met en évidence la rigidité et les coûts élevés des contrats sur le long terme, ainsi que leurs conséquences sur les finances des collectivités et les budgets des établissements, dans un contexte économique marqué par les politiques d’austérité appliquées depuis 2010. Si les autorités locales ont amélioré la gestion de ces contrats, le déséquilibre de la relation entre secteur public et partenaires du secteur privé n’en demeure pas moins un problème fondamental et conduit à une érosion des capacités de décision et de contrôle des pouvoirs publics. Bien que les partenariats publics-privés aient permis de réaliser des programmes de construction scolaire de grande envergure et d’améliorer l’entretien des bâtiments, on peut s’interroger sur la qualité de ces réalisations. Les enseignements ont été tirés de ces contrats et les autorités locales s’orientent à présent vers des formes plus diversifiées de financement et de réalisation d’infrastructures scolaires, susceptibles de garantir un meilleur rapport coût-bénéfice-risque et de protéger les intérêts des utilisateurs du service public.Since the end of the 1990s, local authorities in the UK have taken long-term commitments under public-private financing schemes in order to renew or refurbish their school estate. This article focuses on the legacy of the Private Finance Initiative, which is considered from three different but complementary perspectives: financial, educational and architectural. It highlights the lack of flexibility and the long-term costs of the contracts as well as their consequences on local council finances and school budgets, in a context dominated by austerity policies from 2010 onwards. While local councils have improved their expertise in dealing with such contracts, the imbalance of the relationship between public and private sector partners remains a central issue and has led to an erosion of public authorities’ control and decision-making capacity. Although public-private partnerships have made it possible to complete large-scale school-building programmes and to improve the level of maintenance, the quality of those buildings can be questioned. Lessons have been learnt and local authorities are now turning towards more diverse forms of procurement, in an attempt to ensure greater value for money and to protect the interests of public service users

    Guy Lambert, Une ambition pour les métiers, Paul Guadet et André Boucton, l’architecture des écoles professionnelles

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    L’ouvrage de Guy Lambert, qui accompagne l’exposition présentée au musée de la lunetterie à Morez et à l’École nationale d’architecture de Paris-Belleville en 2013 et 2014, s’inscrit dans un courant de recherches sur l’environnement matériel de l’école qui se situe au croisement de l’histoire de l’éducation, de l’histoire de l’architecture et de la géographie culturelle. Signe de cet intérêt croissant pour les lieux de production et de transmission des savoirs, plusieurs manifestations scient..

    L'autonomie des établissements dans l'enseignement public en Angleterre : des principes aux résultats (1988-2004)

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    Cet article propose un bilan de quinze ans de pratique de l'autonomie des établissements scolaires en Angleterre. Les objectifs du dispositif créé par l'Education Reform Act de 1988 sont examinés puis confrontés aux résultats. Si l'introduction d'une large autonomie peut être considérée comme une réussite dans le domaine de la gestion de l'école, elle conduit cependant à un renforcement des inégalités entre établissements, malgré les tentatives de rééquilibrages menées par le gouvernement travailliste depuis 1997

    : Architects Serving Policy-makers? School Building, Politics and Ideology in England from New Labour to the Coalition (1997-2012)

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    International audienceLes programmes de construction scolaire en Angleterre ont connu entre 1997 et 2010 un développement important lié à la volonté des gouvernements travaillistes successifs de rénover les services publics et de faire de l’éducation une priorité. L’architecture scolaire a été ainsi mise au service d’une politique qui se donnait pour objectif d’agir sur tous les leviers de la réussite scolaire. Cet article se propose d’examiner les motivations politiques et les fondements idéologiques qui sont à l’origine d’un programme phare, Building Schools for the Future, puis, sous une administration différente, de son abandon. Comment les politiques de construction scolaire s’inscrivent-elles dans le projet de Troisième Voie d’une part, de Big Society d’autre part ? Se pose aussi la question des relations complexes, parfois tendues, entre architectes et politiques et des conséquences que les décisions politiques et leur application peuvent avoir sur la création de l’espace scolaire. Travaillistes et Conservateurs/Libéraux-démocrates ont suivi des orientations totalement opposées, les uns privilégiant les objectifs éducatifs et sociaux, les autres remettant en cause le rôle de l’architecte et l’influence de l’environnement scolaire. Malgré des divergences politiques et idéologiques, on observe cependant de part et d’autre des modes de pensée et d’action similaires.From 1997 to 2010 sustained investment in school building was observed in England, under successive Labour governments committed to the renewal of public services and to the promotion of education as a national priority. School architecture was thus made to support policies which aimed at raising all levels of educational achievement. This paper attempts to examine the different ideological and political motivations which account for the launch of a flagship programme, Building Schools for the Future and, under a new administration, for its withdrawal. How do school building policies tie in with Third Way values on the one hand, and the Big Society project on the other? Among the issues raised are the complex and sometimes tense relationships between architects and policy-makers and the consequences political decisions and their implementation may have on the design of school space. Labour and the Coalition have adopted opposite approaches, the former favouring educational and social objectives, the latter questioning the role of the architect and the impact of school environments. In spite of political and ideological differences, similar lines of thought and action can however be detected

    L’architecte au service du politique ? Construction scolaire, politique et idéologie en Angleterre du New Labour à la Coalition (1997-2012)

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    From 1997 to 2010 sustained investment in school building was observed in England, under successive Labour governments committed to the renewal of public services and to the promotion of education as a national priority. School architecture was thus made to support policies which aimed at raising all levels of educational achievement. This paper attempts to examine the different ideological and political motivations which account for the launch of a flagship programme, Building Schools for the Future and, under a new administration, for its withdrawal. How do school building policies tie in with Third Way values on the one hand, and the Big Society project on the other? Among the issues raised are the complex and sometimes tense relationships between architects and policy-makers and the consequences political decisions and their implementation may have on the design of school space. Labour and the Coalition have adopted opposite approaches, the former favouring educational and social objectives, the latter questioning the role of the architect and the impact of school environments. In spite of political and ideological differences, similar lines of thought and action can however be detected

    L'autonomie des établissements dans l'enseignement public en Angleterre : des principes aux résultats (1988-2004)

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    Cet article propose un bilan de quinze ans de pratique de l'autonomie des établissements scolaires en Angleterre. Les objectifs du dispositif créé par l'Education Reform Act de 1988 sont examinés puis confrontés aux résultats. Si l'introduction d'une large autonomie peut être considérée comme une réussite dans le domaine de la gestion de l'école, elle conduit cependant à un renforcement des inégalités entre établissements, malgré les tentatives de rééquilibrages menées par le gouvernement travailliste depuis 1997

    Gouverner et construire : le difficile dialogue entre pouvoir central et gouvernement local et ses conséquences sur les programmes de construction scolaire en Angleterre (1997-2010)

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    International audienceThis paper aims to highlight the issues at stake, the terms of the dialogue between central and local government and their consequences on the implementation of school-building programmes in England between 1997 and 2010. Two main aspects will be discussed here: the funding issue and the educational objectives. The Building Schools for the Future (BSF) programme, a widely publicised feature of New Labour's education policy, offers an opportunity to examine respective standpoints and communication between the two tiers of government. The study of BSF shows how growing centralisation and political intervention constrain local policies, disrupt the organisation of schooling in local authorities, and ultimately result in a degree of uncertainty and discontinuity in school-building programmes.Cet article a pour objectif d’éclairer les conditions et enjeux du dialogue entre pouvoir central et gouvernement local et leurs conséquences sur les programmes de construction scolaire en Angleterre entre 1997 et 2010. Deux de ces enjeux sont abordés : le financement des programmes d'une part et le projet éducatif d'autre part. Le cas du programme Building Schools for the Future, élément phare de la politique éducative du gouvernement travailliste, offre la possibilité d'analyser les points de vue des acteurs et la communication entre les deux niveaux d'administration. Il met en évidence l’évolution vers une centralisation et une politisation croissantes des décisions qui permettent rarement l'élaboration de véritables politiques locales, perturbent l'organisation de la scolarisation sur le territoire et ont pour effet d’introduire incertitude et discontinuité dans le pilotage des constructions scolaires

    “Ce ne sont peut-être plus nos écoles mais ce sont toujours nos enfants”. Quel rôle pour le gouvernement local dans le système éducatif en Angleterre?

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    Education reforms carried out since 1988 in England have led to the establishment of a school system based on diversity and strengthened autonomy. The shift from a role of government to one of governance has altered the environment in which local authorities now operate. Three aspects of the role of local government in education are discussed in this paper, which highlights the challenges and contradictions arising from this new role, but also, since 2010, the rise of a soft power exercised by local councils on schools. In a context of persistent centralisation in decision-making and a stricter accountability regime imposed on local actors, one may however question the likelihood of a reinvention of local authorities or even of possibilities to develop distinct local education policies. England local government education policy governance school autonomy."Ce ne sont peut-être plus nos écoles mais ce sont toujours nos enfants". Quel rôle pour le gouvernement local dans le système éducatif en Angleterre? "They may not be our schools any more but they are still our kids". Which role for local government in education in England? Abstract Les réformes de l'éducation menées en Angleterre depuis 1988 ont conduit au développement d'un système scolaire caractérisé par la diversité des types d'établissements et leur très large autonomie. Le passage d'une fonction de gouvernement à un rôle de gouvernance a modifié le cadre dans lequel s'exerce désormais l'action des autorités locales d'éducation. Trois aspects du rôle du gouvernement local sont abordés dans cet article qui met en évidence les difficultés et contradictions liées à la définition de ce rôle mais aussi, particulièrement depuis 2010, le développement d'une influence indirecte auprès des établissements. La centralisation toujours présente des décisions et un système de responsabilisation et de contrôle des divers acteurs ne permettent cependant pas de conclure à une renaissance des autorités locales d'éducation ou même à l'émergence de véritables politiques éducatives locales. Angleterre administration locale politique en matière d'éducation gouvernance autonomie scolaire

    : Architects Serving Policy-makers? School Building, Politics and Ideology in England from New Labour to the Coalition (1997-2012)

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    International audienceLes programmes de construction scolaire en Angleterre ont connu entre 1997 et 2010 un développement important lié à la volonté des gouvernements travaillistes successifs de rénover les services publics et de faire de l’éducation une priorité. L’architecture scolaire a été ainsi mise au service d’une politique qui se donnait pour objectif d’agir sur tous les leviers de la réussite scolaire. Cet article se propose d’examiner les motivations politiques et les fondements idéologiques qui sont à l’origine d’un programme phare, Building Schools for the Future, puis, sous une administration différente, de son abandon. Comment les politiques de construction scolaire s’inscrivent-elles dans le projet de Troisième Voie d’une part, de Big Society d’autre part ? Se pose aussi la question des relations complexes, parfois tendues, entre architectes et politiques et des conséquences que les décisions politiques et leur application peuvent avoir sur la création de l’espace scolaire. Travaillistes et Conservateurs/Libéraux-démocrates ont suivi des orientations totalement opposées, les uns privilégiant les objectifs éducatifs et sociaux, les autres remettant en cause le rôle de l’architecte et l’influence de l’environnement scolaire. Malgré des divergences politiques et idéologiques, on observe cependant de part et d’autre des modes de pensée et d’action similaires.From 1997 to 2010 sustained investment in school building was observed in England, under successive Labour governments committed to the renewal of public services and to the promotion of education as a national priority. School architecture was thus made to support policies which aimed at raising all levels of educational achievement. This paper attempts to examine the different ideological and political motivations which account for the launch of a flagship programme, Building Schools for the Future and, under a new administration, for its withdrawal. How do school building policies tie in with Third Way values on the one hand, and the Big Society project on the other? Among the issues raised are the complex and sometimes tense relationships between architects and policy-makers and the consequences political decisions and their implementation may have on the design of school space. Labour and the Coalition have adopted opposite approaches, the former favouring educational and social objectives, the latter questioning the role of the architect and the impact of school environments. In spite of political and ideological differences, similar lines of thought and action can however be detected
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