Des difficultés de la Théorie critique avec la ville

Nous partirons du constat de la discrétion des thèmes de la ville et de la vie urbaine dans l’histoire de la Théorie critique : c’est un fait que, mises à part les analyses inspirées à Benjamin par sa lecture et son interprétation de l’œuvre de Baudelaire, il est très difficile de trouver une prise en compte explicite de la ville dans les écrits des principaux représentants de la Théorie critique de la société, toutes générations confondues, qu’il s’agisse de Horkheimer et Adorno ou de Habermas et Honneth. Nous essaierons d’une part de comprendre les raisons de cette discrétion (pour ne pas dire plus) du thème de la ville dans la Théorie critique, et d’autre part de voir quels aménagements il faudrait faire subir à la Théorie critique pour qu’elle soit capable de mieux prendre en considération la ville : en particulier, éviter de dissoudre la dimension de la vie urbaine dans les domaines trop larges de la critique de la modernité, de la marchandise et du capitalisme. Nous verrons enfin dans quelle mesure les développements plus récents de la Théorie critique autour des thèmes de « l’accélération », de la « résonance » (chez Hartmut Rosa) ou de la « privation de monde » semblent prometteurs d’une meilleure prise en charge de la ville par la Théorie critique.On some Difficulties of the Critical Theory with the City We start from the observation of the discretion of the themes of the city and urban life in the history of critical theory: it is a fact that, apart from the analyses inspired to Benjamin by his reading and interpretation of Baudelaire’s work, it is very difficult to find an explicit consideration of the city in the writings of the main representatives of the critical theory of society, all generations combined, whether it is Horkheimer and Adorno or Habermas and Honneth. On the one hand, we will try to understand the reasons for this discretion (to say the least) of the theme of the city in the Critical Theory, and on the other hand, to see what adjustments should be made to the Critical Theory so that it is able to take better account of the city: in particular, to avoid dissolving the dimension of urban life in the too broad fields of criticism of modernity, merchandise and capitalism. Finally, we will see to what extent the more recent developments in critical theory around the themes of “acceleration”, “resonance” (in Hartmut Rosa’s work) or “world deprivation” seem promising for a better management of the city by critical theory

Delo in možnost demokratičnega javnega prostora

On the basis of the distinction suggested by Dewey between “simply associative behaviour” and “truly social behaviour”, this article aims to show that work can be understood as the operator that allows us to pass from the former to the latter, i.e. to the community of action or to co-operation. The demonstration is based on highlighting the immanent and inherent democratic capacities of work, and it leads to a consideration of the work environment as being a potentially democratic public space able to provide a foundation for all other spaces of such kind.Na podlagi Deweyjevega razlikovanja med »zgolj združbenim obnašanjem« in »resnično družbenim obnašanjem« skuša članek pokazati, da lahko delo razumemo kot tisti dejavnik, ki omogoča prehod od prvega do drugega, tj. do skupnosti delovanja oziroma do sodelovanja. Izpeljava izpostavi demokratične zmožnosti, ki so lastne delu, in nazadnje privede do možnosti, da bi delovno okolje obravnavali kot demokratično javno mesto, ki bi lahko utemeljevalo vse druge prostore te vrste

Le jeune-hégélianisme, laboratoire de la modernité sociale et politique – et de sa critique

Les textes rassemblés et publiés dans ce numéro 41 des Cahiers philosophiques de Strasbourg sont issus d’une journée d’études et d’un colloque organisés à mon initiative à Strasbourg dans le cadre des activités du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (CREPHAC, EA2326). Il s’agit d’une part de la journée d’études intitulée « Marx et la question de l’agir » qui s’est tenue le 17 mars 2014, et d’autre part du colloque « Aux sources de la démocratie sociale allemande : l..

Creating positive learning experiences with technology: A field study on the effects of user experience for digital concept mapping

Learning and assessment are increasingly mediated by digital technologies. Thus, learners’ experiences with these digital technologies are growing in importance, as they might affect learning and assessment. The present paper explores the impact of user experience on digital concept mapping. It builds on user experience theory to explain variance in the intention to use digital concept mapping tools and in concept map-based assessment scores. Furthermore, it identifies fulfillment of psychological needs as an important driver of positive experiences. In a field study in three schools and a university (N = 71), we tested two concept mapping prototypes on computers and tablets. We found that user experience is a significant factor explaining variance in intention to use. User experience also explained variance in three out of four concept mapping scores on tablets, potentially related to the lower pragmatic quality of the tablet prototypes. Fulfillment of psychological needs strongly affected perceptions of different qualities of user experience with digital concept mapping. These results indicate that user experience needs to be considered in digital concept mapping to provide a positive and successful environment for learning and assessment. Finally, we discuss implications for designers of digital learning and assessment tools

De la production au travail : à propos d’un changement de paradigme, ou comment Marx est devenu antiproductiviste

Nous défendons dans cet article la thèse selon laquelle l’évolution de sa pensée a conduit Marx à passer d’un paradigme philosophique à un autre, en l’occurrence du paradigme de la production à celui du travail. Nous cherchons à établir qu’il ne s’agit pas seulement du passage d’une pensée de la production à une pensée du travail, mais bel et bien d’une rupture dans la mesure où la philosophie du travail du dernier Marx est une philosophie explicitement antiproductiviste. Enfin, nous nous demandons quelles conséquences il est possible pour nous de tirer aujourd’hui, dans le contexte à la fois de crise du néolibéralisme et de crise écologique globale, de la thèse selon laquelle la position ultime de Marx a été celle d’une philosophie antiproductiviste du travail.In this article, we argue that the evolution of Marx’s thought drove him to pass from one philosophical paradigm to another, in this case from a paradigm of production to that of labour. We seek to establish that it is not simply a transition from thought regarding production to thought regarding labour, but indeed a rupture to the extent that the philosophy of labour in later Marx is an explicitly antiproductivist philosophy. Finally, we examine the consequences we can draw, for the present context of neoliberal and global ecological crises, in the thesis claiming that Marx’s ultimate position was that of an antiproductivist philosophy of labour

La philosophie vient-elle toujours “après coup” ? Étude d’un topos philosophique entre Fichte et Marx

Fischbach Franck. La philosophie vient-elle toujours “après coup” ? Étude d’un topos philosophique entre Fichte et Marx. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 57, 2009/2. Le thème de l'après-coup (Nachträglichkeit) dans l’interprétation de phénomènes philosophiques, historiques, littéraires et artistiques. pp. 33-50

Schelling : du Timée à la Philosophie de la nature

« Le dialogue platonicien sans doute le plus fascinant pour Schelling, le Timée… »Xavier Tilliette,Schelling. Une philosophie en devenir, tome 2, p. 487. L’importance de la dette de Schelling à l’égard de Platon est manifeste tout au long de son chemin de pensée, et cela malgré les tours et les détours apparents de celui-ci : cette empreinte platonicienne est plus évidente que jamais au moment de la période dite de l’identité, particulièrement dans la Philosophie de l’art et dans le dialogue ..

Merleau-Ponty et le littéraire, textes réunis et présentés par Anne Simon et Nicolas Castin (contributions de Michel Collot, Natalie Depraz, Jacques Garelli, Claude Imbert, Laurent Jenny, Jean-Michel Maulpoix, Jacques Neefs, Jean-Yves Pouilloux), 1997

Fischbach Franck. Merleau-Ponty et le littéraire, textes réunis et présentés par Anne Simon et Nicolas Castin (contributions de Michel Collot, Natalie Depraz, Jacques Garelli, Claude Imbert, Laurent Jenny, Jean-Michel Maulpoix, Jacques Neefs, Jean-Yves Pouilloux), 1997. In: Littératures 41, automne 1999. pp. 259-260