12 research outputs found

    Les représentations de l’animal et du bien-être animal par les éleveurs français

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    Plusieurs travaux récents ont permis d’appréhender les représentations des éleveurs, vis-à-vis de l’animal et du bien-être animal. Ils mettent en évidence un certain nombre d’éléments communs à tous les éleveurs : la place centrale de l’animal dans la définition du métier, la relation professionnelle aux animaux, le rôle central de l’observation dans le métier d’éleveur… Ils montrent la diversité des représentations de l’élevage, des animaux d’élevage et des pratiques, en fonction du type d’animaux, de l’histoire personnelle des individus et des démarches qualité dans lesquelles ils sont engagés : degré d’affectivité et d’attachement aux animaux, vision éthique de leur métier, perception des besoins des animaux… Les résultats de ces projets ouvrent des perspectives pour la recherche et le développement agricole afin de concevoir des outils pour le conseil, ainsi que des formations de techniciens ou d’éleveurs.A number of recent projects have studied the way livestock farmers perceive animals and animal welfare. Farmers share certain ideas: animals play a central role in their profession; their relationship with animals is professional; observation is an essential part of their work. However, these studies have also highlighted that the way farmers perceive livestock farming, animals and practices varies widely in terms of emotional attachment to the animals, their ethical view of the profession, the perception of the animals' needs, and the definition of animal welfare. This diversity depends on the farmer's background, on the type of animals kept and on the quality scheme in which the farmer might be involved. The results of these projects have opened up new perspectives in research and development in animal rearing, leading to the creation of diagnostic and advisory tools, and the organisation of training courses for farmers and agricultural technicians

    Les controverses: Approche méthodologique et application à la question de la consommation de viande rouge et des gaz à effet de serre

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    Depuis une vingtaine d’années, suite à la crise de l’ESB, le consommateur porte un intérêt croissant aux conditions de production des aliments et aux pratiques agricoles mises en œuvre. Les débats autour des effets environnementaux, sanitaires et sociaux de l’agriculture et de l’élevage sont de plus en plus fréquents et impactent l’orientation des activités de recherche et de développement. L’analyse de ces débats par la sociologie des controverses vise à en comprendre les enjeux sous-jacents et permet une prise en compte symétrique des différents acteurs, en les considérant chacun comme légitime à porter un point de vue. A partir des méthodes disponibles, cette communication structure l’analyse d’une controverse autour de 8 dimensions : l’objet de la controverse, sa polarité, son extension, son intensité, sa durée, les lieux où elle s’exprime, les mondes sociaux dans lesquels elle est active, et ses modalités de règlement. Ces dimensions sont abordées à l’aide d’entretiens auprès d’acteurs engagés dans les débats, d’une analyse bibliographique et d’une recherche dans différentes sources d’information du web. Des outils informatiques de traitement textuel et de cartographie des réseaux sont mobilisés pour traiter ces informations denses et hétérogènes. A l’aune de cette méthodologie, cette communication propose les résultats d’une première analyse de la controverse sur la remise en question de la consommation de viande rouge du fait de l’impact des systèmes d’élevage sur le changement climatique

    Comment améliorer l’attractivité des métiers des filières d’élevage ? État des lieux et prospective à l’horizon 2035

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    Les métiers des filières d’élevage souffrent d’un manque d’attractivité. Un groupe de travail du GIS Avenir Élevages s’est donné pour objectif d’analyser ce manque d’attractivité afin d’y remédier. Ce groupe a conduit de nombreuses enquêtes qualitatives et quantitatives entre 2019 et 2021 pour répondre à plusieurs questions : Quels sont, aujourd’hui, les métiers de l’élevage en tension et quels sont leurs facteurs d’attractivité ? Quelles sont les attentes des personnes susceptibles de les exercer ? Comment pourront évoluer les métiers des filières de l’élevage et leur attractivité d’ici 10 à 15 ans ? Dans un premier temps, un état des lieux des métiers en tension et de leurs facteurs d’attractivité a été réalisé à partir de la bibliographie et d’entretiens auprès d’acteurs des filières d’élevage. Des freins à l’attractivité, communs aux différents métiers, ont été mis en évidence : leur image est mitigée, la rémunération est faible, les conditions de travail sont perçues comme difficiles, et leur accès peut être compliqué. Toutefois, certaines caractéristiques de ces métiers attirent les jeunes, comme le contact avec les animaux et la diversité des tâches inhérents au secteur de l’amont, et le sentiment d’être utile à la société. Dans un second temps, un travail prospectif à moyen terme a été réalisé avec un groupe d’experts et de professionnels de l’élevage. Les métiers de l’élevage ont été décrits dans quatre scénarios prospectifs : un scénario « anti-élevage » ; un scénario « alternatif » ; un scénario « libéral » ; et un scénario « diversification et montée en gamme de l’élevage ». Ces travaux invitent à réfléchir à des pistes d’amélioration de l’attractivité des filières d’élevage, comme une meilleure communication sur la diversité des métiers qu’elles proposent et une amélioration des conditions de travail

    CAP reform and innovation

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    The technological and organisational solutions the agricultural sector has undertaken in the past are not always compatible with the constraints and opportunities that the rural economy and society will face in the future. There is growing agreement that the goal of sustainability cannot be fulfilled without a profound change in the way the economy is organised. Innovation policies are among the most suitable instruments for this purpose. The article, based on the SOLINSA conceptual framework, adopts a network approach to innovation policies. Based on empirical evidence collected from case studies across Europe in the first phase of the project, the paper proposes the concept of Learning and Innovation Networks for Sustainable Agriculture (LINSA). LINSA are defined as ‘networks of producers, customers, experts, Non-Governmental Organisations, Small and Medium Enterprises, local administrations and components of the formal Agricultural Knowledge System (AKS), that are mutually engaged with common goals for sustainable agriculture and rural development – cooperating, sharing resources and co-producing new knowledge by creating conditions for communication'. The article proposes that LINSA be considered as policy devices – in line with the European Innovation Partnership initiative – to foster innovation in the direction of sustainability goals as advocated by Europe 2020 strategy

    CAP Reform and Innovation: The Role of Learning and Innovation Networks

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    The technological and organizational solutions the agricultural sector has undertaken in the past are not always compatible with the constraints and opportunities that the rural economy and society will face in the future. There is growing agreement that the goal of sustainability cannot be fulfilled without a profound change in the way the economy is organized. Innovation policies are among the most suitable instruments for this purpose. The article, based on the SOLINSA conceptual framework, adopts a network approach to innovation policies. Based on empirical evidence collected from case studies across Europe in the first phase of the project, the paper proposes the concept of Learning and Innovation Networks for Sustainable Agriculture (LINSA). LINSA are defined as ‘networks of producers, customers, experts, Non-Governmental Organisations, Small and Medium Enterprises, local administrations and components of the formal Agricultural Knowledge System (AKS), that are mutually engaged with common goals for sustainable agriculture and rural development — cooperating, sharing resources and co-producing new knowledge by creating conditions for communication’. The article proposes that LINSA be considered as policy devices — in line with the European Innovation Partnership initiative — to foster innovation in the direction of sustainability goals as advocated by Europe 2020 strategy

    Démarches d’appropriation et de mise en œuvre du concept de développement durable par six filières fromagères AOP françaises

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    National audienceCheese sectors which benefit from a protected designation of origin (PDO) and add value to their « terroir » implicitly take into account various dimensions of the sustainable development (SD) concept. However, the stakeholders involved rarely consider using the concept on their own as a tool or as an argument in the course of their action. This study was aimed at experiencing an explicit use of the SD concept for designing and coining strategies and actions within 6 DPO cheese sectors in France. The six case studies relied on participatory methods (cooperative building of the approach by the channel actors themselves) and involved a large range of actors, tools and methods. Two major elements appeared necessary to succeed in the approach. 1/ raising awareness ahead of the project to the concept of SD and 2/ the existence of an external facilitator. The implementation led to three main findings: 1/ the richness of discussions induced by the large number of people participating, 2/ the large theme diversity taken into account and 3/ the evolution of the representation of SD by concerned people from constraint to opportunity. This study shows that the use of SD within these sectors was not only possible but also an amazing tool to build the future of each sector.Les filières fromagères valorisant leur terroir et bénéficiant d’une appellation d’origine protégée (AOP) mobilisent, dans la pratique, différentes dimensions du concept de développement durable (DD). Toutefois elles le font le plus souvent de manière implicite sans que cela se traduise en termes d’argumentaires ou d’outils formalisés. Le projet dont nous rendons compte visait à mettre en œuvre de manière explicite le concept de DD dans 6 filières fromagères AOP. Une large gamme de méthodes et d’outils participatifs pour accompagner la réflexion de filières ont été testés. Une analyse transversale des résultats et des retours d’expériences a été conduite. Deux éléments apparaissent nécessaires pour mener à bien les démarches : 1/ la sensibilisation en amont au concept de DD et 2/ l’existence d’un accompagnateur externe. Nous avons identifié trois acquis essentiels de nos approches : 1/ la richesse des discussions induite par la large palette d’acteurs mobilisés, 2/ la grande diversité des thématiques prises en compte et 3/ l’évolution de la représentation par les acteurs du concept de DD qui passe d’une contrainte à une opportunité. Cette étude a mis en évidence que la mobilisation du concept de DD au sein de ces filières était non seulement possible mais aussi un formidable outil pour construire le futur de chaque filière
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