Hasard, providence et politique chez Jean Bodin

Egalement publié en ligne en 2007, sur le site des actes du 49e colloques international d'études humanistes, Tours, 3-9 juillet 2006. CESR [Centre d'études supérieures de la Renaissance]. http://umr6576.cesr.univ-tours.fr/Publications/HasardetProvidence/fichiers/pdf/Couzinet.pdf"Dans les Six Livres de la République, Bodin affirme qu'« il n'y a rien de fortuit en ce monde ». Alors que Machiavel et Montaigne accordent une place centrale à la Fortune en politique, Bodin semble vouloir l'en éliminer complètement, car en jouant la providence contre le hasard, il apporte des éléments de réponse à une question qui est aussi la leur : à quelles conditions une communauté politique, quel qu'en soit le régime, peut-elle prolonger sa survie le plus longtemps possible, sachant que, comme tous les êtres naturels, elle est mortelle ? Alors que, pour Montaigne et Machiavel, les grands événements sont le plus sujets à la Fortune et le moins aux volontés humaines, Bodin y voit autant de manifestations sensibles de Dieu dans la nature, pensables en termes de « conjonctions » : tout ce qui arrive résulte de la conjonction de plusieurs causes et, dans le cas des grands événements, le concours des astres, des nombres et des volontés humaines témoigne de l'action d'un Dieu qui a tout créé selon le nombre, le poids et la mesure. C'est dans ce sens qu'il n'y a pas de hasard.

Éléments pour l’histoire d’un genre éditorial

Cet article propose une mise au point sur un chapitre important de l’histoire de la pédagogie à la Renaissance et au début de l’Âge classique : il envisage les pratiques concrètes de prise de notes de cours en tant qu’elles donnent lieu à un genre éditorial. On y décrit la nature et les limites chronologiques d’un genre scolaire que l’on désignera comme la « feuille classique » et qui a fleuri aux XVIe et XVIIe siècles. On s’est penché, en particulier, sur sa genèse en France, en mettant en avant la dette envers le modèle byzantin, ainsi que sur sa fin, qui semble correspondre à une modification des formes éditoriales des textes classiques.This article focuses on an important chapter of the history of the pedagogy of the Renaissance and the early Classical Period. It envisages the concrete practices of note-taking in so far as they gave rise to an editorial genre. This contribution describes the nature and chronological limits of a school genre which the authors call the “feuille classique” and which flourished in the 16th and 17th centuries. The article pays particular attention to the genesis of this genre in France, highlighting both its indebtedness to the Byzantine model and its end which seems to correspond to a modification of the editorial forms of the Classics.Este artículo propone una aclaración respecto a un capítulo importante de la historia de la pedagogía en el Renacimiento y al principio de la Edad clásica: estudia las prácticas concretas de toma de apuntes de los cursos de forma que dan nacimiento a un género editorial. En él se describe la naturaleza y los límites cronológicos de un género escolar que se designó como los “folletos clásicos” y que floreció en los siglos XVI y XVII. Se estudia, en particular, su génesis en Francia, poniendo de realce la deuda para con el modelo bizantino, así como su desaparición que parece corresponder a una modificación de las formas editoriales de los textos clásicos.Dieser Beitrag soll ein wichtiges Kapitel der Geschichte der Pädagogik in der Renaissance und zu Anfang des klassischen Zeitalters erläutern: er untersucht dafür die konkreten Praktiken der Notizenaufnahme im Unterricht in ihrer Eigenschaft als Verlagsgenre. Das Wesen und die chronologischen Grenzen eines schulischen Genres, das wir als « feuille classique » bezeichnen und das im 16. und 17. Jahrhundert seine Blütezeit hatte, werden darin beschrieben. Wir haben uns insbesondere mit seiner Entwicklungsgeschichte in Frankreich beschäftigt, wobei wir aufzeigen, was es vom byzantinischen Modell übernimmt, sowie mit seinem Ende, das einer Veränderung der Verlagsformen klassischer Texte zu entsprechen scheint

Chronique : « Autour de Jean Louis Vives : publications récentes »

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Les lettres de Charles Waddington à Victor Cousin (1844-1863)

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« Aspetti dell’eredità di Pietro Ramo nell’opera di Jean Bodin »

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« La Methodus ad facilem historiarum cognitionem : histoire cosmographique et méthode »

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Note sur les consilia juridiques et les consilia médicaux au XVIe siècle

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« La bibliographie de l’histoire dans la Methodus de Bodin »

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La variété dans la philosophie de la nature : Cardan, Bodin

On a pu définir la Renaissance comme « une époque placée sous le signe de la varietas ». L’omniprésence de la notion de varietas (ou variété) dans la philosophie naturelle correspond à l’idée que la nature est le lieu de la variété et qu’elle atteint sa perfection dans la variété. La notion de variété fait en effet référence à une appréhension particulière de la nature consistant à la caractériser par la richesse et la diversité de ses productions ainsi que par sa beauté ordonnée. Principe d’..