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Large-scale land investments in Southern Africa : Current overview and investment models implemented
South Africa as the actor and the intermediary of Africa's agricultural transformation
L'Afrique du Sud investit dans l'agriculture de 28 pays africains, par l'exportation de ses agriculteurs, de son industrie agroalimentaire, et de son expertise technique et managériale. L'Afrique du Sud y joue un rôle d'acteur directement impliqué tout comme d'agent intermédiaire. Dans le premier cas, les agriculteurs sud-africains à la recherche de nouvelles opportunités s'associent avec le capital agraire établie pendant l'apartheid pour soit étendre leurs marchés réciproques, soit trouver des alternatives à la situation historico-politique et foncière du pays. Dans le deuxième cas, le capital agraire sud-africain s'associe avec le capital financier national et international faisant du pays un tremplin pour la diversification de portefeuilles d'investisseurs du monde entier et de tout secteur. Dans les deux cas, le gouvernement sud-africain facilite le processus, à travers la mise en place de traités d'investissement bilatéraux et la négociation de régimes commerciaux préférentiels. Basé sur des recherches empiriques en Afrique du Sud et dans les pays hôtes des investissements sud-africains, ce papier présentera la stratégie géopolitique du pays en ce qui concerne l'agriculture africaine. D'une part, il présentera les différents modèles d'investissement que les sud-africains développent. D'autre part, il détaillera les alliances entre acteurs - sud-africains et autres, issues du secteur agricole ou non - et les instruments mis en place afin d'engager ce " nouveau grand trek sud-africain ". Le papier soutient ainsi que l'Afrique du Sud exporte un paradigme basé sur l'agriculture à grande échelle voire de firme, à l'instar de sa propre société agraire. Même si la ministre de l'agriculture sudafricaine Joemat-Pettersson affirme ne pas vouloir supporter l'exportation de l'apartheid, le pays contribue certainement au développement d'un secteur capitaliste et dual, dont elle a besoin pour son expansion. (Résumé d'auteur
Déconstruite le "Land grabbing" : plusieurs modalités d'acquisitions foncières à grande échelle au Mozambique
Malgré une littérature abondante, la plupart des analyses des acquisitions foncières à grande échelle sont politiquement et idéologiquement ancrées, reflétant de forts courants opposés. Dans cette communication nous allons tenter d'aborder la question des processus d'acquisition foncière à grande échelle en apportant des éléments nouveaux concernant la diversité des investisseurs impliqués mais surtout en faisant ressortir les différentes modalités d'accès au foncier. En effet, en raison de la spécificité de localisation de certaines terres et en raison des coûts de transaction liés au processus légal d'accès au foncier, les investisseurs mettent en place des modalités d'accès au foncier différentes telles qu'un marché secondaire des actifs d'entreprises ou des arrangements de faire valoir-indirect avec des agriculteurs locaux. Ces différents modes de contrôle du foncier reflètent des dynamiques de financiarisation de l'agriculture, de marchandisation de la terre et questionnent la capacité de la politique foncière mozambicaine, dans son état de mise en place actuelle, à sécuriser les droits fonciers des agriculteurs locaux. (Résumé d'auteur
Land under pressure - The state of large-scale land acquisitions in the World : Preliminary Results from the Land Matrix Partnership (ILC, CDE, CIRAD, GIGA, GIZ)
Présentation (15 diapos)International audienc
Les communs de la terre et des ressources naturelles, socles d'un développement économique apaisé ?
Inclure la gestion de l'eau agricole dans la gouvernance et le développement durable des territoires ruraux
Le développement durable d'un territoire passe par la capacité des acteurs à définir, à planifier, et à financer des actions qui s'insèrent dans une vision stratégique portée par la collectivité territoriale et une institution légitimée localement. La mise en place ou le renforcement des dispositifs inclusifs de gouvernance territoriale permet d'amener les acteurs locaux à s'engager dans la gestion des ressources, la planification des investissements et le règlement des conflits. Ces dispositifs doivent s'appuyer sur un système de production et de partage de connaissances concernant le territoire et ses ressources
Land control, agricultural firms and agrarian restructuration : a critical perspective of large scale land-based investment : The case of central Mozambique
La demande croissante pour l’alimentation, l’énergie et les ressources naturelles, combinée à la limitation des ressources et à la libéralisation du commerce sont parmi les facteurs ayant entrainé une nouvelle « ruée sur les terres agricoles » observée depuis quelques années. Alors que certains ont exprimé des inquiétudes sur les implications potentielles de ces projets sur les droits et les moyens de subsistance des populations rurales des pays en développement, d’autres ont souligné le potentiel de ces opportunités dans la lutte pour la sécurité alimentaire et le développement rural que constituait ces annonces d’investissements dans un secteur longtemps négligé. Cette thèse interroge la complexité économique, institutionnelle et sociale des investissements fonciers à grande échelle et leur capacité à engendrer des restructurations agraires et un changement du modèle de développement agricole au Mozambique. En raison de leur fort taux d’échec et des difficultés d’implantation des projets, il apparait que les investissements fonciers à grande échelle n’ont pas entrainé une rupture dans les structures agraires locales marquée par un changement des caractéristiques des exploitations majoritairement productrices dans le secteur agricole national. En revanche, l’intérêt des investisseurs étrangers tend à influencer les autorités nationales vers une réactivation du modèle de développement agricole qui prévalait après l’Indépendance, c’est-à-dire un secteur agricole dual avec des agriculteurs familiaux marginalisés d’une part et des exploitations agricoles à grande échelle établies avec des investissements étrangers de l’autre. Ainsi, non seulement la grande majorité des agriculteurs familiaux ne bénéficient pas de la dynamique actuelle de projets d’investissement, mais les politiques agricoles et foncières et les mesures de soutien tendent à se détourner d’eux au profit de la facilitation des investissements à grande échelle. Nos résultats remettent en cause la capacité des projets actuels à enclencher une trajectoire de développement agricole capable de répondre aux défis des économies africaines.The growing demand for food, energy and natural resources, combined with the limited stock of natural resources available and the process of trade liberalization are among the factors that have triggered a new rush for land observed in the last years. Despite an extensive literature, most analyses of large scale land based investment are politically and ideologically anchored, reflecting strong opposing stances. On one hand, some have expressed some concerns on the potential implications of these projects on peasants’ land rights and livelihood. On the other hand, some other researchers have argued that these projects should be seen as opportunities in the struggle for food security and rural development. This thesis questions the economic, social and institutional complexity of large scale land based investment including their differentiated evolutionary dynamics and implications in terms of agricultural development and agrarian change in Mozambique. Because of a high failure rate and difficulties to establish the production structures, it appears that large scale land based investments haven’t led to a shift from small scale farming to large scale farming as the main farming organization in Mozambique. However, the rising interest of foreign investors tend to influence national authorities in rehabilitating the post-Independence agricultural development model, which was characterized by a dual system composed of marginalized subsistence farmers on one hand and foreign owned large scale farms. So, not only do smallholders benefit little from present agricultural investment dynamics, but also agricultural policies and support measures tend to shift away from the former towards the facilitation of large-scale investment. Our results questions the capacity of actual large scale land based investments to trigger a trajectory of agricultural development able to meet African economies challenges
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