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Un printemps arabe pour la corporatisation ? La Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG)
La référence du texte en anglais est la suivante : Bennasr A., Verdeil É., 2014, An ‘Arab Spring’ for Corporatization? Tunisia’s National Electricity Company (STEG), in MacDonald D. (éd.), Rethinking Corporatization: Public Utilities in the Global South, London/New York: ZED BOOKS LTD, p.88-106International audienceSTEG, the Tunisian public company for electricity and gas, has been created in 1962 and has since operated as a major state tool for national integration and social and economic development. Rural and urban electrification is among its main achievements. Since the 1990's, the company has followed a more commercial-oriented approach, with the aim that tariff reflect the full production cost and to prevent the growth of the manpower. Such a contractualization policy with the state can be regarded as a corporatization policy. With the Tunisian revolution in 2011, this policy is being challenged. On the one hand, STEG has hired numerous new employees ; on the other hand, it is under financial pressure due to non-payment and agressions. The energy transition toward renewable energy, and pressures from international money funders, push for a liberalization of the electricity sector at a time where increasing energy demand makes strong investments necessary. STEG is a turning of its history.La Société tunisienne d'électricité et de gaz (STEG), créée en 1962, opère depuis lors comme un outil majeur d'intégration nationale et de développement économique et social au service de l'Etat tunisien. Parmi ses principales réalisations figurent l'électrification urbaine et rurale. Depuis les années 1990, la STEG a adopté une orientation plus commerciale, avec l'objectif que son tarif corresponde à son coût de production intégral, et de limiter la croissance de son effectif. Cette politique, connue sous le nom de contractualisation, peut être décrite comme une forme de corporatisation. Avec la révolution de 2011, cette politique est soumise à plusieurs défis. D'une part, la STEG a recruté ou régularisé un nombre important d'employés. D'autre part, elle se trouve sous pression financière à cause du non-paiement et d'agressions contre son personnel. La transition énergétique vers les énergies renouvelables et les pressions de la part des bailleurs de fonds internationaux poussent à une libéralisation du secteur électrique à un moment où la croissance de la demande énergétique impose de forts investissements. La STEG est à un tournant de son histoire
An 'Arab Spring' for Corporatization? Tunisia's National Electricity Company (STEG)
STEG, the Tunisian public company for electricity and gas, has been created in 1962 and has since operated as a major state tool for national integration and social and economic development. Rural and urban electrification is among its main achievements. Since the 1990's, the company has followed a more commercial-oriented approach, with the aim that tariff reflect the full production cost and to prevent the growth of the manpower. Such a contractualization policy with the state can be regarded as a corporatization policy. With the Tunisian revolution in 2011, this policy is being challenged. On the one hand, STEG has hired numerous new employees ; on the other hand, it is under financial pressure due to non-payment and agressions. The energy transition toward renewable energy, and pressures from international money funders, push for a liberalization of the electricity sector at a time where increasing energy demand makes strong investments necessary. STEG is a turning of its history
Gestion publique de l'eau potable, développement urbain durable et majel-s (citernes pour l'eau de pluie) à Sfax (Tunisie)
International audienceMany Southern countries are giving a broader role to private firms for the urban fresh water provision. Tunisia is following a different path, and has safeguarded the role of the public national agency. Thanks to state funding, all the urban Tunisian households are connected with a good level of provision. The operator also succeeded in implementing a water saving program. But recent constraints and the disinvestment of the State are leading to financial adjustments. New tariffs imposing stronger fees for big customers are being implemented. They combine with the decreasing demographical trend and result in decrease in water consumption, which in turn is weighting on the firm's income and on the budget balance. Meanwhile, certain customers are restricting their consumption. In the case of Sfax, the second largest city in Tunisia, some industries have left the network and are using wells. And residential customers rely more and more on majel, a traditional individual rainwater tank. The operator seems to oversee these changes, although they imply dire consequences in terms of public health and of economic sustainability.Alors que de nombreux pays du Sud évoluent vers une gestion de l'eau potable de plus en plus confiée au secteur privé, la Tunisie se distingue en maintenant un opérateur public centralisé. C'est ce dernier, grâce à des subventions étatiques qui a réalisé le raccordement généralisé des ménages en ville et qui assure un service de bonne qualité, tout en mettant en œuvre un programme d'économie d'eau. Mais de nouvelles contraintes financières et un désengagement de l'Etat imposent aujourd'hui à des ajustements dans la gestion. Une tarification pénalisant les gros usagers est introduite depuis les années 1990 et renforcée en 2005. Elle conjugue ses effets à ceux du ralentissement démographique pour conduire à une baisse de la consommation d'eau qui pèse sur les recettes et sur l'équilibre budgétaire. Dans le même temps, certains usagers restreignent leur recours au réseau. Dans le cas de Sfax, deuxième ville du pays, des usagers industriels utilisent des puits et des systèmes de réservoirs individuels traditionnels recueillant l'eau de pluie se développent chez les particuliers. Ces mutations ne semblent guère prises en compte par l'opérateur, alors qu'elles soulèvent des enjeux en termes de santé publique et de modèle économique
La corporatisation de la STEG
Le présent rapport correspond à une commande du programme Municipal Service Project (MSP), dirigé par l'Université Queens (Ontario) dans le cadre de son projet sur " The corporatization of utilities " . Il consiste à prendre la STEG (société tunisienne d'électricité et de gaz) comme un exemple d'une corporatisation pour examiner ses performances au regard d'une série de critères communs au projet qui analyse de manière comparative des entreprises de services publics dans différents contextes. Par corporatisation, le MSP entend : " stand-alone utilities that are publicly-owned and publicly-operated but held at arm's length from the state and ringfenced from other public services " (des entreprises de services publics autonomes, détenues et gérées par le secteur public mais néamoins distinctes de l'Etat et séparées juridiquement et notamment financièrement d'autres services publics "). L'étude sur la STEG résulte d'une série d'entretiens avec divers représentants de cette entreprise (cadres dirigeants, syndicalistes) avec des bailleurs de fonds ou institutions internationales présents en Tunisie ainsi qu'avec divers observateurs. Nous avons eu accès à une documentation fournie par la STEG à notre demande (notamment données statistiques). L'étude se structure en trois grandes parties. La première établit un historique de la STEG et inventorie ses principales réalisations notamment en distinguant trois phases dans l'électrification du pays. La STEG apparaît dans cette perspective comme un instrument majeur du développement tunisien, tout en ayant été utilisé pour la légitimation du régime déchu de Ben Ali. L'étude souligne la particularité de la relation entre la STEG et l'Etat à travers la pratique de la contractualisation. En deuxième lieu, l'étude aborde la performance de la STEG à travers cinq critères définis dans le cadre du projet " Corporatization " : équité du service, participation des groupes concernés, efficacité notamment financière, qualité du service, reddition des comptes (accountability), conditions de travail, transparence, et durabilité (financière, sociale, environnementale) de la performance de l'entreprise. Globalement, malgré des points faibles, la performance de la STEG apparaît, en perspective internationale, plutôt satisfaisante. En troisième lieu, l'étude aborde les enjeux nés à la lumière de la révolution tunisienne, qui montre une détérioration de la situation financière liée à des causes structurelles (cout des combustibles) mais aussi conjoncturelles (non-paiement, non réajustement des tarifs, embauches massives, contestation de la gestion passée et mise en avant de malversions au profit de membres de l'ancien régime). Au total, l'étude de la STEG permet de mettre en évidence qu'elle a mis en œuvre de manœuvre satisfaisante les demandes du gouvernement, en particulier la fourniture à un coût abordable de l'électricité et du gaz à la population et aux entreprises tunisiennes, ainsi que plus récemment, la mise en place d'une politique de maîtrise de l'énergie. Cette situation est due à la construction d'une forte culture publique d'entreprise, permettant une gestion efficace en termes techniques et de management. La contractualisation entre l'Etat et la STEG semble avoir été un instrument majeur dans ces réalisations ainsi que dans la clarification des relations financières entre les deux entités en ce qui concerne les subventions aux tarifs énergétiques. L'Etat de son côté a joué son rôle en fixant des objectifs stables et en fournissant les moyens de leur réalisation, notamment financièrement. Toutefois, le public n'a pas de vision claire de la fixation des prix de l'électricité ce qui pose à terme un problème, les augmentations liés au coût mondial de l'énergie étant interprétées comme des signes de mauvaise gestion. En contrepoint, la politique d'emploi de la STEG s'est traduite par des relations de travail dures jusqu'à la révolution. Inversement les nouvelles embauches devront faire l'objet d'un management efficace pour éviter les pertes de productivité. La question de subventions directes et indirectes est d'autre part le point majeur qui détermine la durabilité de la politique étatique dans ce domaine. Mais les chemins d'une révision de la tarification pour un meilleur recouvrement des coûts tout en ciblant mieux les publics prioritaires sont très complexes et devront faire l'objet d'un débat public clair et d'une grande transparence
Le "petit monde" des géographes: Analyse des cartes mentales des pays du monde de 140 géographes présents au congrès UGI de Tunis en 2008
International audience140 out of 1000 geographers present at the IGU Congress of Tunis (August 2008) has agreed to answer to a survey on their mental map of the World. The paper propose to analyze their vision of the world on the basis of their answers to the question "Except your own country, quote 1 to 5 countries you would like to live in and 1 to 5 countries where would not like to live in". The analysis of result is based on the joint analysis of knowledge (countries that are the most frequently mentioned) and attractiveness (balance of positive and negative opinion) by sub-samples of geographers. The main result -unexpected- is the fact that the answers are really not original: professional geographers are mainly quoting the most important countries of the world and the countries located at short distance from their place of residence. It is nevertheless possible to point interesting differences between the answers of geographers from Tunisia, Europe and the rest of the world, especially concerning countries where they would not like to live.140 des 1000 géographes présents au congrès UGI de Tunis d'Août 2008 ont accepté de répondre à une enquête sur leur carte mentale du monde. Le présent article propose d'étudier leur vision du monde à travers les réponses à une question leur demandant de citer, en dehors de leur propre pays, un à cinq pays où ils aimeraient vivre et un à cinq pays où ils n'aimeraient pas vivre. L'analyse des résultats est fondée sur la mesure de la connaissance (fréquence de citations) et de l'attractivité (balance des opinions positives et négatives) des pays du monde et sur la comparaison des résultats obtenus par sous-ensemble de géographes. Le principal résultat, inattendu, est la relative banalité des réponses obtenues : les géographes professionnels ne semblent pas citer des pays particulièrement originaux et privilégient les plus grands et les plus proches de leur lieu de résidence. Il existe toutefois des variations intéressantes dans les lieux cités lorsque l'on compare les réponses des géographes tunisiens, européens et du reste du monde, surtout pour les pays où ils ne souhaiteraient pas vivre
Sfax, laboratoire de développement durable en Tunisie ?
International audiencenitiatives on behalf of sustainable development are often criticized for inadequate consideration and advice of local issues and replication of decontextualized good practices only. This is particularly the case in Arab countries with authoritarian regimes. This article reviews the experience of the Development Strategy of Greater Sfax, considered as a success by many international, Tunisian and Sfaxian actors. We seek to identify the factors behind this relative success, while emphasizing the limits of this experiment. The article first presents the debate on sustainable urban development in Arab countries and especially in the Tunisian context. T hen it analyzes the experience of Sfax emphasizing the role of international institutions which played a major role in launching the process, the nature of interactions between participants in the strategy development, including the role taken by local actors from the civil society, and the argumentation used to reach this consensus. Examining two projects from this strategy, the paper considers the inclusion in the local history of development as an essential condition for the continuation of this process. However, by focusing on the development of these projects until the current period of political change, the article also highlights the limits of consensus, including in particular the tensions that arise around the social issueLes initiatives réalisées au nom du développement durable sont souvent critiquées pour leur prise en compte insuffisante des avis et des enjeux locaux, et accusées de se contenter de reproduire des bonnes pratiques décontextualisées. C'est particulièrement le cas dans les pays ara bes à régime autoritaire. Cet article revient sur l'expérience de la Stratégie de développement du Grand Sfax (SDGS), considérée comme un succès par plusieurs acteurs internationaux, tunisiens et sfaxiens, afin d'identifier les facteurs de cette réussite relative, tout en soulignant les limites de cette expérience. L'article présente d'abord les débats sur le développement urbain durable dans les pays arabes et notamment dans le contexte tunisien. Puis il analyse l'expérience de Sfax en soulignant le rôle initiateur des institutions internationales, la nature des interactions entre les participants à l'élaboration de cette stratégie et en particulier le rôle des acteurs locaux issus de la société civile, et l'argumentation utilisée qui a permis l'établissement d'un consensus. À travers deux projets issus de cette stratégie, l'article considère l'inscription dans l'histoire locale du développement comme une condition essentielle de la poursuite de ce processus. Toutefois, en s'attachant aux évolutions de ces projets jusqu'à la période actuelle marquée par le changement politique, l'article souligne aussi les limites du consensus atteint, et notamment les tensions qui surviennent autour de l'enjeu socia
Le "petit monde" des géographes
140 des 1000 géographes présents au congrès UGI de Tunis d’Août 2008 ont accepté de répondre à une enquête sur leur carte mentale du monde. Le présent article propose d’étudier leur vision du monde à travers les réponses à une question leur demandant de citer, en dehors de leur propre pays, un à cinq pays où ils aimeraient vivre et un à cinq pays où ils n’aimeraient pas vivre. L’analyse des résultats est fondée sur la mesure de la connaissance (fréquence de citations) et de l’attractivité (balance des opinions positives et négatives) des pays du monde et sur la comparaison des résultats obtenus par sous-ensemble de géographes. Le principal résultat, inattendu, est la relative banalité des réponses obtenues : les géographes professionnels ne semblent pas citer des pays particulièrement originaux et privilégient les plus grands et les plus proches de leur lieu de résidence. Il existe toutefois des variations intéressantes dans les lieux cités lorsque l’on compare les réponses des géographes tunisiens, européens et du reste du monde, surtout pour les pays où ils ne souhaiteraient pas vivre.140 out of 1000 geographers present at the IGU Congress of Tunis (August 2008) has agreed to answer to a survey on their mental map of the World. The paper propose to analyze their vision of the world on the basis of their answers to the question “Except your own country, quote 1 to 5 countries you would like to live in and 1 to 5 countries where would not like to live in”. The analysis of result is based on the joint analysis of knowledge (countries that are the most frequently mentioned) and attractiveness (balance of positive and negative opinion) by sub-samples of geographers. The main result –unexpected- is the fact that the answers are really not original: professional geographers are mainly quoting the most important countries of the world and the countries located at short distance from their place of residence. It is nevertheless possible to point interesting differences between the answers of geographers from Tunisia, Europe and the rest of the world, especially concerning countries where they would not like to live
Sfax, laboratoire de développement durable en Tunisie ?
nitiatives on behalf of sustainable development are often criticized for inadequate consideration and advice of local issues and replication of decontextualized good practices only. This is particularly the case in Arab countries with authoritarian regimes. This article reviews the experience of the Development Strategy of Greater Sfax, considered as a success by many international, Tunisian and Sfaxian actors. We seek to identify the factors behind this relative success, while emphasizing the limits of this experiment. The article first presents the debate on sustainable urban development in Arab countries and especially in the Tunisian context. T hen it analyzes the experience of Sfax emphasizing the role of international institutions which played a major role in launching the process, the nature of interactions between participants in the strategy development, including the role taken by local actors from the civil society, and the argumentation used to reach this consensus. Examining two projects from this strategy, the paper considers the inclusion in the local history of development as an essential condition for the continuation of this process. However, by focusing on the development of these projects until the current period of political change, the article also highlights the limits of consensus, including in particular the tensions that arise around the social issueLes initiatives réalisées au nom du développement durable sont souvent critiquées pour leur prise en compte insuffisante des avis et des enjeux locaux, et accusées de se contenter de reproduire des bonnes pratiques décontextualisées. C'est particulièrement le cas dans les pays ara bes à régime autoritaire. Cet article revient sur l'expérience de la Stratégie de développement du Grand Sfax (SDGS), considérée comme un succès par plusieurs acteurs internationaux, tunisiens et sfaxiens, afin d'identifier les facteurs de cette réussite relative, tout en soulignant les limites de cette expérience. L'article présente d'abord les débats sur le développement urbain durable dans les pays arabes et notamment dans le contexte tunisien. Puis il analyse l'expérience de Sfax en soulignant le rôle initiateur des institutions internationales, la nature des interactions entre les participants à l'élaboration de cette stratégie et en particulier le rôle des acteurs locaux issus de la société civile, et l'argumentation utilisée qui a permis l'établissement d'un consensus. À travers deux projets issus de cette stratégie, l'article considère l'inscription dans l'histoire locale du développement comme une condition essentielle de la poursuite de ce processus. Toutefois, en s'attachant aux évolutions de ces projets jusqu'à la période actuelle marquée par le changement politique, l'article souligne aussi les limites du consensus atteint, et notamment les tensions qui surviennent autour de l'enjeu socia
Sfax, laboratoire du développement urbain durable en Tunisie?
Les initiatives prises au nom du développement durable sont souvent critiquées pour leur prise en compte insuffisante des avis et des enjeux locaux, et accusées de se contenter de reproduire des bonnes pratiques décontextualisées. C’est particulièrement le cas dans les pays arabes à régime autoritaire. Cet article revient sur l’expérience de la Stratégie de développement du Grand Sfax (SDGS), considérée comme un succès par plusieurs acteurs internationaux, tunisiens et sfaxiens, afin d’identifier les facteurs de cette réussite relative, tout en soulignant les limites de cette expérience. L’article présente d’abord les débats sur le développement urbain durable dans les pays arabes et notamment dans le contexte tunisien. Puis il analyse l’expérience de Sfax en soulignant le rôle initiateur des institutions internationales, la nature des interactions entre les participants à l’élaboration de cette stratégie et en particulier le rôle des acteurs locaux issus de la société civile, et l’argumentation utilisée qui a permis l’établissement d’un consensus. À travers deux projets issus de cette stratégie, l’article considère l’inscription dans l’histoire locale du développement comme une condition essentielle de la poursuite de ce processus. Toutefois, en s’attachant aux évolutions de ces projets jusqu’à la période actuelle marquée par le changement politique, l’article souligne aussi les limites du consensus atteint, et notamment les tensions qui surviennent autour de l’enjeu social.Initiatives on behalf of sustainable development are often criticized for inadequate consideration and advice of local issues and replication of decontextualized good practices only. This is particularly the case in Arab countries with authoritarian regimes. This article reviews the experience of the Development Strategy of Greater Sfax, considered as a success by many international, Tunisian and Sfaxian actors. We seek to identify the factors behind this relative success, while emphasizing the limits of this experiment. The article first presents the debate on sustainable urban development in Arab countries and especially in the Tunisian context. Then it analyzes the experience of Sfax emphasizing the role of international institutions which played a major role in launching the process, the nature of interactions between participants in the strategy development, including the role taken by local actors from the civil society, and the argumentation used to reach this consensus. Examining two projects from this strategy, the paper considers the inclusion in the local history of development as an essential condition for the continuation of this process. However, by focusing on the development of these projects until the current period of political change, the article also highlights the limits of consensus, including in particular the tensions that arise around the social issue
Les grandes surfaces à dominance alimentaire à Sfax.
National audienceA l'image des autres grandes villes du pays, Sfax a connu depuis quelques années une multiplication des magasins de grande surface à dominance alimentaire. Aujourd'hui, quatorze magasins, répartis sur l'espace urbain et totalisant une superficie globale de 10000 m2, se partagent le marché. Les supermarchés à dominance alimentaire marquent aujourd'hui le paysage de la distribution commerciale à Sfax. A l'origine de nouvelles centralités, les grandes surfaces représentent des espaces de polarisation et d'attraction de la clientèle. Favorisées par les mutations sociales et de consommation des ménages, les grandes surfaces sont des lieux de consommation de masse. Plus orientés vers les classes à revenus élevés et moyens, elles sont à l'origine de l'apparition des discontinuités sociales et spatiales au sein de l'agglomération