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    Intérêt de la tussométrie dans les paralysies laryngées unilatérales

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    International audienceCough is a physiological gesture witch requires a perfect laryngeal competence. Tussometry was described as a reliable and reproducible method of analysis based on the measure of oral air flow rate during cough. This test allows to quantify the efficiency of laryngeal occlusion in normal situation and in case of unilateral laryngeal paralysis. The measure of the time lag between the beginning of the cough and the maximal air flow rate (peak value time) is the most reliable parameter (Murty G. E., Kelly P. J., Bradley P. J. Tussometry: an objective assessment of vocal cord function. Ann Otol Rhinol Laryngol. 1993;102:743-7). Present study is designed to asses the reproducibility of tussometry realized on a vocal analysis workstation EVA II (r) and to test the efficiency of intracordal injection of autologus fat in case of unilateral laryngeal paralysis following thoracotomy. 10 control subjects were recorded at two moments. 6 patients presenting unilateral laryngeal paralysis following thoracic surgery were recorded before and after injection of autologus fat in the paralysed vocal cord. Reproducibility of tussometry is good (r=0,96). The mean peak value time is significantly improved (p=0.048). In conclusion, tussometry is a reliable routine test on EVA II(r) workstation. Intracordal autologus fat injection improves occlusive function of larynx during cough in case of unilateral paralysis.La toux est un geste physiologique qui nécessite une parfaite compétence laryngée. La tussométrie a été décrite comme un examen fiable et reproductible basé sur la mesure du débit d'air buccal durant la toux. Cet examen permet de quantifier la capacité d'occlusion du larynx en situation normale et en cas de paralysie laryngée unilatérale. La mesure du temps entre le début de la toux et le pic du débit d'air buccal (temps de montée) est l'indice le plus fiable (Murty G. E., Kelly P. J., Bradley P. J. Tussometry: an objective assessment of vocal cord function. Ann Otol Rhinol Laryngol. 1993;102:743-7). Cette étude a pour objectif d'évaluer la reproductibilité de la tussométrie réalisée sur une station d'analyse vocale de type EVA II(r) et de tester l'efficacité de l'injection intracordale de graisse autologue en cas de paralysie laryngée unilatérale post thoracotomie. 10 sujets témoins ont été enregistré à deux instants. 6 patients présentant une paralysie laryngée unilatérale après chirurgie thoracique ont été enregistrés avant et après injection de graisse autologue dans la corde vocale paralysée. La reproductibilité de la tussométrie est bonne (r=0 ,96). La moyenne du temps de montée du débit de pointe est significativement améliorée (p = 0,048). En conclusion, la tussométrie est une examen fiable qui peut être réalisée en routine sur une station EVA II(r). L'injection de graisse intracordale en cas de paralysie laryngée unilatérale permet l'amélioration objective de la fonction occlusive du larynx durant la toux

    The aerodynamics of the voice : about the exercises of reeducation with constriction of the vocal tract

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    Dans la rééducation selon la Méthode de la paille, on utilise des constrictions du tractus vocal, en particulier une paille (2 à 5mm de diamètre). Le débit de sortie doit être soutenu et indépendant de la fréquence. Chez un sujet expert :- PSG, PIO et débit de sortie dépendent du diamètre de la paille- PSG augmente avec la fréquence- débit et PIO sont peu sensibles à la fréquence- la différence [PSG - PIO] (ΔP) est indépendante du diamètre de la paille- le ΔP est identique au seuil de pression phonatoire (SPP) - sur les constrictives (/z/, /ʁ/ et /ʒ/), le ΔP est au-dessus du SPP- dans les enchaînements [constrictive - voyelle], le débit reste constant et la pression sousglottique baisse modérémentSur une population de 36 adultes sains, la valeur la plus basse du SPP se trouve au fondamental usuel de la voix.Sur une population de 22 sujets, les SPP s'abaissent avec la pratique des exercices. Les examens en fibro- et radiovidéoscopie, pendant et après les exercices montrent que :- les cavités sus-glottiques sont dilatées pendant et après l'exercice- la constriction glottique augmente avec la résistance à la sortie- le plan glottique s'élève légèrement avec la fréquenceDix instrumentistes à vent ont été examinés en fibrovidéoscopie : il y a une adduction des plis vocaux pendant le jeu et une importante activité synergique de la glotte sur le jeu en détaché. Les perspectives dégagées par ce travail intéressent :- la clinique, dans l'exploration des troubles de la voix.- la rééducation et la pédagogie- la phonétique (étude des interactions pavillon - source)The reeducation according to the Methode of the straw using constrictions of the vocal tract, in particular a straw (2 in 5mm of diameter). The release flow must be steady and independent from the frequency. At a subject expert in the method: - PSG, PIO and release flow) depend on the diameter of the straw- PSG increases with the frequency- flow and PIO seem little perceptible to the variations of frequency- the difference [PSG - PIO] (ΔP) is independent from the diameter of the straw- the ΔP value is identical to the SPP - on the constrictive (/z/, /ʁ/ et /ʒ/) the ΔP is over the SPP- in the sequences [constrictive - vowel], the flow remains constant and the subglottal pressure falls moderatelyOn a population of 36 healthy adults, the lowest value of the SPP being in fundamental usual of the voice. On a population of 22 subjects, the SPP fall with the practice of the exercises. The examines with fibro- and radiovideoscopia during and after the execution of the exercises show that: - the supraglottal cavities are dilated during and after the exercise- the glottal constriction increases with the release resistance- the glottal plan rise slightly with the frequencyTen wind instrumentalists were examined with fibrovideoscopia: there is a adduction of the vocal folds during the play and an important synergic activity of the glottis during the staccato play.The perspectives cleared by this work could interest:- the clinical exploration of the voice disorders- the voice rehabilitation and pedagogy- the phonetic (study of the interactions [ tract - glottal source]

    Les changements vocaux impliqués par la pratique des instruments à vent

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    International audienceLa voix d’instrumentistes avant et après la pratique d’un instrument à vent change-t-elle acoustiquement, perceptivement et par le ressenti de sujets euphoniques et dysphoniques de niveau instrumental différents (débutants, amateurs, professionnels) ? Pour le savoir, des instrumentistes à vent de tous niveaux ont produit des exercices vocaux et ont répondu à des questionnaires d’auto-évaluation vocale avant et après avoir joué.Il existe des interactions entre la production d’un son instrumental et le larynx : la fonction laryngée pendant le jeu des instruments à vent comprend des mouvements des plis vocaux et des changements de position laryngée dépendant de l’instrument, du style de musique joué, et du niveau musical des instrumentistes (King et al., 1989 ; Fletcher, 2000). Cependant, les conséquences acoustiques vocales de ces changements n’ont jamais été étudiées.Les sujets (10-60 ans) sont : 9 instrumentistes à vent débutants (2 ans pratique instrumentale, 8♂, 2♀), et 9 professionnels (6♂, 3♀), dont un sujet dysphonique dans chaque groupe. Avant et après le jeu instrumental (10 mn), les sujets ont été enregistrés, produisant trois /a/ tenus 3s, trois /a/ pour le Temps Maximum de Phonation (TMP), une lecture simple puis déclamée de La bise et le soleil, un comptage (voix forte), trois sirènes sur /a/, trois fusées sur /i/ et trois chants Au clair de la lune.Praat (Boersma et Weenink, 2015) a permis l’analyse du TMP, de la moyenne et de l’écart-type de la fréquence fondamentale F0, du jitter J, du shimmer S et du Rapport Harmonique sur Bruit (HNR).5 auditeurs naïfs et 6 experts ont comparé par paires (dupliquées pour vérifier la fiabilité intra-auditeur) la voix de trois dysphoniques, deux débutants non dysphoniques, deux amateurs non dysphoniques, et trois professionnels non dysphoniques, avant et après le jeu instrumental, et devaient déterminer quelle production était la meilleure. La confrontation des réponses aux questionnaires d’auto évaluation avant et après le jeu instrumental (Voice Handicap Index VHI, questionnaire spécifique) a permis d’étudier l’évolution du ressenti vocal des sujets.Résultats : les voyelles tenues se modifient positivement après le jeu instrumental : diminution significative des jitter et shimmer (ex : S=2,6% avant le jeu instrumental ; S=1,8% après pour /a/ des débutants non dysphoniques, t7= 4,02; p<0,05), augmentation du HNR (ex : 23dB avant le jeu instrumental ; 25dB après pour /a/ des débutants non dysphoniques, t7= -2,43; p<0,05) pour tous les sujets, mais diminution systématique du VHI et changements positifs perçus par les auditeurs uniquement pour les non dysphoniques débutants, les seuls pour lesquels les paramètres acoustiques des voix simple, déclamée, forte et chantée, s’améliorent (ex : augmentation de F0 de la voix simple des débutants non dysphoniques, de 195Hz à 209Hz après l’instrument, t7= -4,11; p<0,05). La position laryngée étant plutôt stable et basse, quel que soit l’instrument à vent (King et al. 1989 ; Weikert and Schlömicher-Thier, 1999), elle favoriserait une meilleure production vocale. Perspectives : 10 sujets-contrôle effectuant 10mn de lecture parlée avant et après le jeu instrumental seront enregistrés

    Clinical characteristics of singers attending a phoniatric outpatient clinic

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    International audiencePurpose: Studies suggest that singers are over-represented in voice clinics and present a high risk ofdeveloping voice disorders. This retrospective study aims to describe the characteristics of 78 singersconsulting a phoniatrician.Methods: In their medical files, data related to age, gender, occupational status, singing training,musical style, voice complaint, diagnosis, voice-quality grading (GRBAS) and treatment were gathered.Results: The patients were mostly female singers (87%). Non-professional singers (semi-professionalincluded) represented 64%, professional singers 25% and students of singing 11%. The majority ofsingers were choristers (27%) and 22% were classical-style/oratorio-style singers. Two-thirds of thepopulation had intensive vocal activity in speech or singing. Vocal endurance, somatosensory signsand difficulties with high pitches were the most frequent symptoms. Among the patients, 79% presentedwith singing-voice disorders with 85% of these having vocal fold lesions. Generally, their speakingvoices were preserved. Vocal-folds nodules were the most prevalent pathology (37%) followed bysulcus (26%) and voice therapy was the main treatment.Conclusions: This study emphasizes the fact that singers have specific voice complaints related totheir voice usage. The high occurrence of sulcus and other congenital-lesion suspicions, unusual in thegeneral population consulting an ENT phoniatrician, seems to be rather specific for singers in agreementwith the literature

    Voice range profile of subglottal pressure in singing: a pilot study

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    International audienceSubglottal pressure is a key parameter for human phonation, essential for starting and maintaining vocal-fold oscillations. Yet, it is not easy to measure, and most studies estimate it from intra-oral-pressure burst during plosive-vowel sequences. In this study, the variations of aerodynamic subglottal pressure as a function of glottal properties are assessed in the case of singing-voice productions. The EVA2 device was used to record simulaneously audio and electroglottographic (EGG) signals , sound pressure level (SPL) and subglottal pressure (Psg). Subglottal pressure was measured directly by tracheal ponction between the cricoid cartilage and first tracheal ring. Fundamental frequency and contact duration time (closed and open quotients) were measured on EGG signals. The results on the case of one trained singer (co-author) is presented here, who is able to sing using both laryngeal mechanisms. The singer's comfortable vocal range is explored by tones, on crescendos and decrescendos produced at a sustained pitch. The singer's voice range profile is shown in a traditional way (f0 in Hz - SPL in dB ), but also as a function of subglottal pressure (f0 in Hz - Psg in Pa). In the two main laryngeal mechanisms, the upper limit raises as a linear function of the logarithm of fundamental frequency. The lower limit, which corresponds also to phonatory threshold pressure necessary for starting the laryngeal-vibrator oscillations, raises with fundamental frequency in M2, in agreement with the literature. Yet, in M1, agreement is found only for the lower pitches (below F3 - 174 Hz), as phonatory threshold pressure decreases with fundamental frequency between F3 and F4. The dynamic variations of Psg as a function of f0, closed quotient, and SPL, which are measured on crescendos and decrescendos, illustrate the non-linear behaviour of the laryngeal vibrator.La pression aérodynamique sous-glottique est un paramètre essentiel de la phonation humaine, puisqu'elle permet la mise en auto-oscillation et l'entretien de la vibration glottique. Sa mesure n'est pas chose aisée. Rare sont les études qui s'appuient sur des mesures directes, la plupart utilisant une estimation à partir de la pression intra-orale lors de séquences plosive-voyelle. Dans cette étude, nous avons observé les variations de la pression sous-glottique aérodynamique en fonction des propriétés glottiques, dans le cas de productions vocales chantées. Les données ont été acquises en milieu hospitalier avec le dispositif EVA2 qui permet d'enregistrer simultanément de façon synchrone le son, l'intensité SPL, le signal EGG et la pression sous-glottique (Psg). Celle-ci est mesurée directement à l'aide d'une ponction trachéale effectuée entre le cartilage cricoidien et le premier anneau de la trachée. Les paramètres glottiques analysés sont la fréquence fondamentale et le temps de contact (quotients ouvert et fermé - Qc). Ils sont mesurés à partir des signaux électroglottographiques enregistrés simultanément. Nous présentons ici les résultats dans le cas d'un chanteur entrainé, qui maîtrise les deux principaux mécanismes laryngés. L'étendue vocale confortable du chanteur est explorée ton par ton, à l'aide de crescendos et decrescendos sur une note tenue. Les profils vocaux du chanteur dans les deux mécanismes sont présentés de façon traditionnelle (f0 - intensité vocale en dB SPL) mais également en fonction de la pression sous-glottique (f0 - Psg). Dans les deux mécanismes laryngés, la limite supérieure augmente de façon linéaire avec le logarithme de la fréquence fondamentale. La limite inférieure, qui correspond également au seuil de pression phonatoire nécessaire pour la mise en auto-oscillation du vibrateur laryngé, croit avec la fréquence fondamentale en M2, comme attendu dans la littérature. Par contre, les mesures en M1 ne sont en accord avec la littérature que pour les basses fréquences (en-dessous de F3 - 174 Hz), car on observe une diminution de la pression de seuil phonatoire de F3 à F4. L'étude sur les crescendos-decrescendos des variations dynamiques de Psg en fonction de f0, Qc et SPL illustre le caractère non-linéaire du vibrateur laryngé

    Profils aérodynamiques de patients dysodiques : une étude de cas

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    International audienceLa voix chantée sollicite parfois de façon extrême l’appareil vocal selon le style de chant, les différentes pratiques et le niveau d’entraînement (Aronson et Bless, 2009). Lorsqu’elle est altérée, on parle de dysodie (perte des habiletés vocales chantées, associée ou non à une laryngopathie), se traduisant par des signes acoustiques (anomalies tonales, dynamiques ou de timbre) et/ou physiques. Elle peut avoir un retentissement psychologique (Amy de la Bretèque, 2012). Les patients consultant pour dysodie sont des chanteurs amateurs, professionnels ou étudiants. Les chanteurs sont plus enclins à développer des troubles vocaux (Miller et Verdolini, 1995). La grande majorité des dysodiques sont des femmes (Hunter et al., 2011). Le nodule reste la lésion la plus retrouvée mais les lésions congénitales arrivent en second chez les chanteurs (Bouchayer et Cornut, 1992).L’intérêt des paramètres aérodynamiques pour le diagnostic des pathologies vocales est aujourd’hui largement démontré (Holmberg et al., 2003). Parmi eux, les mesures de pression sous-glottique estimée (PSGE) et de débit d’air oral (DAO) dépendent du niveau d’entraînement des chanteurs et du type de dysfonction vocale. Ces paramètres sont plus élevés chez les chanteurs lyriques que chez les non chanteurs (Dargin et Searl, 2015). En clinique, la PSGE est plus élevée lors du forçage vocal (Morsomme et al., 2015). Concernant le DAO, les résultats sont controversés : augmentation avec l’effort vocal chez des non chanteurs euphoniques (Rosenthal et al. 2014) ; diminution lors de l’augmentation d’intensité chez un non chanteur euphonique (Pillot-Loiseau, 2011).Nous avons étudié le comportement aérodynamique de 6 chanteuses et 4 chanteurs venus consulter en phoniatrie, puis les avons comparés à une population euphonique (13 chanteuses et 6 chanteurs) recrutée lors d’une précédente étude (Beaud, 2015). Les profils de PSGE et de DAO selon la fréquence montrent une très grande variabilité interindividuelle (Figures 1 à 4). Chez les patients dysodiques (Figures 1 et 4), ils corroborent les observations cliniques. L’exemple d’une patiente (P4), chanteuse d’opéra professionnelle avec sulcus, montre une corrélation entre sa plainte (difficultés d’aigus depuis le début de son activité), les données cliniques (difficulté d’initialisation du son au-delà du ré4) et les données aérodynamiques : le contrôle des débits et pressions est correct jusqu’au do4 (554Hz) environ. Au-delà, ces valeurs diminuent soudainement. Chez une autre chanteuse (P8), choriste amateur et enseignante avec nodules, le bilan vocal décrit une dysphonie modérée et une désonorisation lors de la transition entre mécanismes laryngés M1 et M2. Les données aérodynamiques reflètent le dysfonctionnement : le débit est anormalement bas, les valeurs de pression sont augmentées et leur évolution avec la hauteur n’est pas régulière. On retrouve une zone d’instabilité autour de 300Hz (zone de passage) : la pression et le débit diminuent puis ré-augmentent. Ces comportements s’éloignent de ceux des chanteurs euphoniques chez qui la pression augmente régulièrement avec la hauteur et l’intensité (Figures 2 et 3). Ces difficultés reflétées dans la gestion aérodynamique des notes chantées appellent à une rééducation ciblée sur le comportement pneumophonique dans le chant, pour laquelle la méthode de rééducation à la paille pourrait être prometteuse

    Rauque 'n' Roll : La raucité, entre symptôme pathologique & expression artistique

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    International audience"Eraillée", "rocailleuse", "rauque" sont les termes les plus fréquemment employés pour décrire la qualité de certaines voix dysphoniques. Pourtant, si la raucité est le plus souvent perçue comme un symptôme pathologique associé à des représentations négatives (Verduyckt, et al., 2013), les voix présentant un degré de raucité moyen peuvent aussi être perçues comme séduisantes (Seidner & Büttner, 1999; Barkat-Defradas et al., 2012; Barkat-Defradas et al., 2013). L'objectif de ce travail est d'étudier l'impact de la raucité sur l'attractivité vocale perçue en voix parlée vs chantée. L'hypothèse sous jacente étant que la raucité peut être perçue tant comme un symptôme pathologique que comme une forme d'expression artistique. Notre corpus est constitué d'un ensemble d'échantillons sonores (n=20) de 10 secondes (10 produits en voix parlée et 10 en voix chantée par 5 hommes et 5 femmes anglophones natifs). Les différentes voix ont été évaluées, dans un premier temps, par un jury d'experts sur la base de l'échelle GRBAS (Hirano, 1981). Une expérience perceptive a ensuite été conduite auprès de 90 juges naïfs qui avaient pour tâches (i) d'estimer la nature " normale " ou " pathologique " des voix ; (ii) d'évaluer, sur une échelle de Likert à 7 points, leur degré de raucité et (iii) de juger de leur caractère séduisant ou non. L'analyse des résultats confirme d'une part que 'raucité' et 'pathologie' sont régulièrement associées. Le caractère séduisant des voix modérément rauques est également confirmé, cet effet étant d'autant plus marqué en modalité chantée. Enfin, notre paradigme expérimental (i.e. test en simple aveugle où les mêmes voix sont jugées en modalité parlée et chantée) révèle que les chanteurs ont tendance à forcer sur le trait de raucité à des fins artistiques. Ce résultat nous conduit à distinguer entre raucité naturelle/pathologique et raucité simulée/sensuelle, cette dernière correspondant à un comportement vocal conscient dont l'objectif est de sonner " sexy "
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