1,063 research outputs found

    QuĂ©bec : chroniques d’une ville assiĂ©gĂ©e (IIe partie : 1759)

    Get PDF
    En raison de sa position stratĂ©gique, mais aussi de sa valeur symbolique (QuĂ©bec mĂ©taphore du QuĂ©bec), la Vieille Capitale ïŹgure comme LA ville en Ă©tat de siĂšge, de l’époque de Champlain Ă  nos jours. C’est ce curieux destin de cible et de victime, mais aussi de forteresse inexpugnable ou d’hĂ©roĂŻne nationale que l’on Ă©voque ici. AprĂšs avoir abordĂ© dans le no 61 des Cahiers les attaques anglaises de 1628-1629, de 1690 et de 1711, la rĂ©ïŹ‚exion se porte ici sur le siĂšge de QuĂ©bec en 1759, qui marqua la ïŹn de la Nouvelle-France. Sont convoquĂ©es une dizaine de chroniques, pour l’intĂ©rĂȘt qu’elles oïŹ€rent au plan de la reprĂ©sentation de QuĂ©bec et pour les tĂ©moignages qu’elles recĂšlent sur le comportement des Canadiens « ordinaires », aussi bien que des oïŹƒciers canadiens de la milice, des bourgeois et des autoritĂ©s de la colonie. On y voit comment ces relations de 1759 tissent un argumentaire autour de la perte, du sacriïŹce et du chĂątiment subi par la colonie, mais aussi comment ces discours autoriseront par la suite une double lecture de la conquĂȘte : Ă  la fois dĂ©faite et (re)dĂ©part.Because of both its strategic location and symbolic importance (the city of QuĂ©bec as a metaphor for the entire province), the “Old Capital” represents THE city under siege from Champlain’s time to today. It is precisely this strange fate as target and victim but also of impregnable fortress and national heroine that is discussed here. After number 61 of the Cahiers in which we recalled the English attacks of 1628-1629 and of 1690 and 1711, the discussion is now centered on the siege of QuĂ©bec in 1759, an event that marked the end of New France. Ten chronicles are analyzed as much for their portrayals of QuĂ©bec as for the light they shed on the behavior of “ordinary” Canadiens as well as that of oïŹƒcers of the militia, the middle-class and colonial authorities. These accounts of 1759 show not only how the arguments of the colony’s loss, sacriïŹce and punishment were woven but also how these views later led to two diïŹ€erent interpretations of the conquest: both defeat and a (re)departure

    QuĂ©bec 1759 : chroniques d’une ville assiĂ©gĂ©e (Ire partie : de 1628 Ă  1711)

    Get PDF
    En raison de sa position stratĂ©gique, mais aussi de sa valeur symbolique (QuĂ©bec mĂ©taphore du QuĂ©bec), la Vieille Capitale ïŹgure comme LA ville en Ă©tat de siĂšge, de l’époque de Champlain Ă  nos jours. C’est ce curieux destin de cible et de victime, mais aussi de forteresse inexpugnable ou d’hĂ©roĂŻne nationale que l’on Ă©voque ici. La rĂ©ïŹ‚exion est menĂ©e Ă  partir d’un certain nombre de chroniques et poĂšmes relatant les principales attaques dirigĂ©es contre QuĂ©bec aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Il s’agit des trois campagnes suivantes : 1628-1629 (par les frĂšres Kirke), 1690 (par William Phips) et 1711 (par Honvenden Walker).Because of its strategic location and symbolical importance (Quebec City as an emblem of the whole province of Quebec), the Old Capital is, since the times of Champlain until today, THE ïŹgure of the city under siege. Its portrayals as a target and a victim, but also as impregnable fortress or as a national female hero, are the main topics of these pages. The analysis is based on various chronicles and poems narrating the three blockades of the city of Quebec that were attempted during the 16th and 17th centuries : the 1628-1629, 1690 and 1711 campaigns under the consecutive commands of the Kirke brothers, William Phips and Honvenden Walker

    Les Canadiens et la norme au temps de Lahontan et de Saint-Vallier

    Get PDF
    Que nous rĂ©vĂšlent les Ă©crits du baron de Lahontan et de Mgr de Saint-Vallier sur les Canadiens, au tournant du xviiie siĂšcle ? En dĂ©crivant le comportement et les traits de mentalitĂ© des « crĂ©oles » de Nouvelle-France, l’aventurier comme le prĂ©lat tĂ©moignent d’un rapport nouveau Ă  la norme mĂ©tropolitaine et, parfois, de l’élaboration d’une nouvelle norme locale. L’examen des Ă©crits contrastĂ©s du militaire et de l’évĂȘque permet de cerner la figure du Canadien sous le rĂ©gime français, afin de mieux saisir son Ă©volution jusqu’au rĂ©gime anglais qui tentera, lui, d’imposer aux conquis de nouvelles formes de rĂ©gularitĂ©s. Qu’il s’agisse de son rapport Ă  la norme française (avant 1760) ou, par la suite, Ă  la norme britannique, le Canada se rĂ©vĂšle un excellent terrain d’observation dans la mesure oĂč il se construit dans l’ambivalence, avec une population volontiers rĂ©fractaire aux deux normes.What do the writings of Lahontan and Mgr de Saint-Vallier tell us about Canadians at the turn of the eighteenth century? In describing the behaviour and mindset of the “Creoles” of New France, both the adventurer and the prelate testify to a new relationship to the metropolitan norm and, at times, to the development of a new local norm. An examination of the contrasting studies by the soldier and the bishop allows us to highlight the figure of the Canadian under the French RĂ©gime so as to better understand his evolution up to the time of British rule, a rule that would, in turn, attempt to impose new forms of regularity on the conquered subjects. Whether the issue is its relationship to the French norm (before 1760) or, subsequently, to the British norm, Canada makes an excellent observation field in that it was built in ambivalence, with a population often resistant to both norms

    Des mĂ©moires historiques aux MĂ©moires littĂ©raires. L’apport de la SociĂ©tĂ© littĂ©raire et historique de QuĂ©bec

    Get PDF
    Comment expliquer la longue pĂ©riode de latence de prĂšs de soixante ans qui sĂ©pare la rĂ©daction des MĂ©moires de Pierre de Sales LaterriĂšre (1812-1815) de leur publication posthume (1873) ? Ce dĂ©lai n’est pas seulement dĂ» Ă  des questions techniques (transmission tardive du manuscrit aprĂšs la mort de l’auteur, intervention de l’abbĂ© Casgrain, longueur du travail d’édition, etc.). Il s’explique aussi par l’horizon d’attente du public lecteur dans une sociĂ©tĂ© encore Ă©branlĂ©e par les Ă©vĂ©nements politiques des annĂ©es 1830-1840 et oĂč la littĂ©rature peine Ă  s’émanciper de l’Histoire. Un phĂ©nomĂšne Ă©ditorial doit aussi ĂȘtre pris en considĂ©ration pour bien comprendre l’émergence des MĂ©moires comme genre littĂ©raire : les nombreuses publications de la SociĂ©tĂ© littĂ©raire et historique de QuĂ©bec, depuis sa fondation, en 1824. En collectionnant, en conservant et en (rĂ©)Ă©ditant rĂ©guliĂšrement des mĂ©moires historiques canadiens, cette sociĂ©tĂ© bilingue n’a pu que contribuer Ă  l’essor des MĂ©moires en crĂ©ant chez le lettrĂ© canadien une attente qui rendait possible la publication tant des MĂ©moires d’Aubert de GaspĂ© que de ceux de Sales LaterriĂšre.How can we explain the long period of latency (nearly sixty years) between the date when Pierre de Sales LaterriĂšre wrote his MĂ©moires (1812-1815) and the date of their posthumous publication (1873)? Technical reasons (delay in getting the manuscript to a publisher after the author’s death, the abbĂ© Casgrain’s intervention, lengthy editiorial work, etc.) are not the only cause. The delay was also related to the reading public’s horizon of expectations in a society still shaken by the political events of the 1830s and 1840s, and in which literature was struggling to emancipate itself from history. Moreover, to understand the emergence of memoirs as a literary genre, an editorial phenomenon must also be taken into consideration: the many publications of the Literary and Historical Society of Quebec since its foundation in 1824. In collecting, preserving and regularly issuing or re-issuing Canadian historical memoirs, this bilingual society fostered the development of the genre by creating, among Canadian readers, expectations that made it possible to publish the MĂ©moires of both Aubert de GaspĂ© and Sales LaterriĂšre.ÂżCĂłmo explicar el largo periodo transcurrido, cerca de sesenta años, entre la redacciĂłn de las Memorias de Pierre de Sales LaterriĂšre (1812-1815) y su publicaciĂłn pĂłstuma (1873)? Esta demora no se debe Ășnicamente a cuestiones tĂ©cnicas (entrega tardĂ­a del manuscrito tras la muerte del autor, intervenciĂłn del Abad Casgrain, duraciĂłn del trabajo de ediciĂłn, etc.). TambiĂ©n se explica por la larga espera del pĂșblico lector en una sociedad aĂșn conmocionada por los acontecimientos polĂ­ticos de los años 1830-1840, durante la cual a la literatura le cuesta emanciparse de la Historia. Asimismo, debe tenerse en cuenta un fenĂłmeno editorial para captar la apariciĂłn de las Memorias como gĂ©nero literario: las numerosas publicaciones de la Sociedad Literaria e HistĂłrica de la Ciudad de Quebec, desde su fundaciĂłn, en 1824. Al coleccionar, conservar y reeditar con regularidad memorias histĂłricas canadienses, dicha sociedad bilingĂŒe tan sĂłlo pudo contribuir al desarrollo de las Memorias creando en la gente culta canadiense una expectativa que hacĂ­a posible tanto la publicaciĂłn de las Memorias de Aubert de GaspĂ© como de las de Sales LaterriĂšre

    Pour une juste mĂ©moire de l’archive canadienne du xviiie siĂšcle

    Get PDF
    Prenant appui sur les travaux de Pierre Nora, de Jacques Le Goff, de Michel de Certeau, de Paul Ricoeur et de Michel Foucault, cet article Ă©value les conditions de possibilitĂ© d’une histoire littĂ©raire des Canadiens au xviiie siĂšcle. Comment, de nos jours, « faire de l’histoire », comment « inventer une littĂ©rature » Ă  partir d’un corpus hĂ©tĂ©rogĂšne d’archives manuscrites et imprimĂ©es dont les auteurs n’avaient pas toujours conscience de « faire oeuvre » ni de passer Ă  la postĂ©rité ? Quelle mĂ©moire pouvons-nous opposer aujourd’hui Ă  l’oubli dans lequel l’institution littĂ©raire a longtemps plongĂ© cette production ? De Lahontan Ă  Bailly de Messein, en passant par Charlevoix, Lafitau, BĂ©gon, mais aussi les textes de la ConquĂȘte, la richesse et la variĂ©tĂ© de cette archive justifient-elles vraiment notre entreprise d’exhumation ?Supported by the works of Pierre Nora, Jacques Le Goff, Michel de Certeau, Paul Ricoeur and Michel Foucault, this article evaluates the possible conditions for a literary history of eighteenth-century Canadians. How, in our era, do we “make history”, how do we “invent a literature” based on a heterogeneous corpus of handwritten and printed archival materials, whose authors were not always aware they were “creating” or passing on to posterity ? What memory can compensate today for the literary establishment’s neglect of this production ? From Lahontan to Bailly de Messein, by way of Charlevoix, Lafitau, BĂ©gon, and including texts dealing with the Conquest, do the richness and variety of this archive really justify our project to exhume them 

    Jacques Viger et Joseph Mermet : naissance d’un Ă©crivain (1814-1828)

    Get PDF
    À l’occasion de l’invasion amĂ©ricaine de 1812, Jacques Viger (1787-1858) a entrepris une correspondance avec le Français Joseph David Mermet (c1775-c1849), officier du rĂ©giment de Watteville venu prĂȘter main-forte au Canada. La poĂ©sie patriotique de Mermet en fait alors un auteur Ă  la mode. L’étude de ces Ă©changes et de leur diffusion permet d’observer le monde des lettrĂ©s bas-canadiens s’entretenant de l’actualitĂ© culturelle, mais aussi de la politique du temps. il nous montre aussi la naissance d’une solide amitiĂ© entre deux hommes partageant les mĂȘmes affinitĂ©s littĂ©raires et que la morale du temps conduit Ă  autocensurer leurs propos. Une forme de libertinage s’y devine. C’est aussi l’histoire d’une carriĂšre avortĂ©e : Ă  la petite gloire que lui auraient rĂ©servĂ©e les Canadiens, Mermet prĂ©fĂšre regagner la France sous la Restauration et y vieillir aigri, comme le rĂ©vĂšle une correspondance tardive (nouvellement retrouvĂ©e). Le corpus de cette Ă©tude est tirĂ© de « La Saberdache » de Jacques Viger, animateur d’un des premiers rĂ©seaux lettrĂ©s du Bas-Canada.During the American invasion of 1812, Jacques Viger (1787-1858) began corresponding with the Frenchman, Joseph David Mermet (c1775-c1849), an officer in the Watteville regiment that came to the assistance of Canada. Mermet was a writer in vogue at this time due to his patriotic poetry. The study of this correspondence and its dissemination reveals the world of Lower Canadian men of letters discussing both cultural and political events of the period. it also reveals the beginnings of a solid friendship between two men who shared the same literary tastes and for whom the moral standards of the day led to the self-censorship of their writings. One surmises a kind of dissoluteness. But this is also the story of an aborted career: instead of accepting the distinctions the Canadians would have reserved for him, Mermet chose to return to France under the Restoration an embittered man as recently discovered correspondence shows. The corpus for this study is taken from “La Saberdache” by Jacques Viger, the initiator of one of Lower Canada’s first literary networks

    Reseñas

    Get PDF
    Christophe COUDERC, dir., Le théùtre espagnol du SiÚcle d'Or en France. De la traduction au transfert culturel, Presses Universitaires de Paris Ouest (Littérature et poétique comparées

    L’humain fait monstre chez Pierre de Sales Laterriùre (1743-1815) et Jacques Grasset de Saint-Sauveur (1757-1810)

    Get PDF
    En racontant, vers 1812, sa vie professionnelle et amoureuse au QuĂ©bec puis au Bas-Canada, Pierre de Sales LaterriĂšre dĂ©fie les prĂ©jugĂ©s de ses contemporains, au point que l’édition posthume de ses MĂ©moires sera expurgĂ©e des dĂ©tails jugĂ©s trop « scabreux » par l’abbĂ© Casgrain. Certains de ces passages Ă©chappĂšrent toutefois Ă  la censure. Ils concernent les dessous de la formation mĂ©dicale, les expĂ©riences cliniques et les dissections auxquelles se livraient alors les carabins, tant Ă  Paris qu’à Boston ou Ă  Trois-RiviĂšres. En examinant la façon dont le mĂ©morialiste met en scĂšne le « sujet » mĂ©dical Ă  des fins satiriques et polĂ©miques, on observera les seuils de tolĂ©rance de la sociĂ©tĂ© canadienne sous le RĂ©gime anglais, alors que la colonie s’éveille aux LumiĂšres sur fond de rĂ©volutions (amĂ©ricaine et française), puis de guerres napolĂ©oniennes.By recounting, circa 1812, his professional and love life in QuĂ©bec, then in Lower Canada, Pierre de Sales LaterriĂšre defied the prejudices of his contemporaries’ to the extent that the posthumous edition of his Memoirs would be expunged of details the abbĂ© Casgrain deemed too “scabrous.” Some of these passages, however, escaped the censor’s pen. These involve the underside of medical training, the clinical experiments and dissections practiced at the time by medical students, whether in Paris, Boston or Trois-RiviĂšres. By examining how the memoirist highlights the medical “subject” for satirical and polemical purposes, we can observe the thresholds of tolerance of Canadian society under English rule, during a period when the colony was awakening to the Enlightenment against the background of the American and French revolutions, and then the Napoleonic wars
    • 

    corecore