122 research outputs found
Are some languages 'more pragmatic' than others?
22 p.International audienceThis study argues against the assumption that some languages are 'more pragmatic', or more 'discourse-oriented', than others, and in favour of the alternative idea that all languages are equally 'syntactic' and 'pragmatic', but vary with respect to the overt spell-out of some properties involving, e.g., the identity of the speech participants, or information structure. Under the proposed approach, crosslinguistic variation therefore has its source in morphosyntax, rather than in the way each language 'relates to discourse'.Ce texte argumente contre l'idée que certaines langues sont 'plus pragmatiques' ou 'plus orientées vers le discours' que d'autres, et pour l'hypothèse que les toutes les langues sont également 'syntaxiques' et 'pragmatiques' mais varient quant au marquage de certaines propriétés ayant trait aux conditions d'énonciation ou à la structure informationnelle. Dans l'optique proposée la variation entre langues prend donc sa source dans la morphosyntaxe, plutôt que dans la 'relation au discours'
The DP hypothesis and the syntax of identification
Cet article examine le problème de la localisation de la "définitude", c'est-à -dire des traits responsables de l'identification du référent, au sein du groupe nominal. En se fondant sur des données comparatives du français et du haïtien, il met en question l'hypothèse courante stipulant que la définitude est un trait binaire (±défini) généré dans la projection supérieure du syntagme nominal, 'DP'. Il est soutenu que les effets de "définitude" peuvent être produits par au moins deux types de traits - le trait catégoriel [n], et des traits locatifs - qui peuvent occuper diverses positions structurales et peuvent aussi se combiner pour former une coquille fonctionnelle. Une dernière hypothèse, fondée sur les faits du haïtien, est que le Nombre peut être projeté au-dessus du ou des traits d'identification dans la structure syntaxique.This paper addresses the problem of locating 'definiteness', i. e. the feature(s) responsible for referent-identification, within noun phrase structure. Considering comparative data from French and Haitian, it questions the current assumption that definiteness is a binary feature (±definite) generated (or checked) in a functional phrase 'DP' projected in topmost position. It is argued that 'definiteness' effects may result from at least two types of features - the categorial feature [n], and locative features - which may occupy different positions within the noun phrase and may also combine to form a functional shell. It is further argued on the basis of Haitian evidence that Number may be projected above identification features in syntactic structure
Le Q" anaphorique en…autant du français
Cet article présente une description syntaxique de deux expressions pronominales lexicales françaises capables d’anaphoriser une expression non-nominale : le (invariable), et en…autant. En…autant (en faire autant, en dire autant), qui constitue l’objet central de l’étude, est analysé comme un syntagme quantifié (Q"), dont l’antécédent, qui contient nécessairement un morphème de quantité — plein ou vide — peut être un N' quantifié, un prédicat quantifié, ou une prédication quantifiée.This paper develops a syntactic description of two French lexical pronominal expressions controlled by a non-nominal antecedent: le (-gender, -number), and en…autant (as in en faire autant, en dire autant. The discussion focuses on en…autant, analyzed as a Quantifier Phrase (Q"). En…autant is shown to be controlled by a quantified expression, which may be a quantified N' a quantified verb phrase or a quantified predication
Présentation
Ce numéro de Modèles Linguistiques réunit quatre contributions originales à l’étude des pronoms, qui font suite à quatre autres contributions à la même thématique rassemblées dans le précédent numéro. Les pronoms sont couramment conçus comme une « partie du discours » définie en termes de substitution : un pro-nom est « mis pour un nom. » Cette définition est démentie par les résultats des travaux empiriques, dans la mesure où certains pronoms occupent des positions fermées aux syntagmes nomi..
Relations anaphoriques en français: Esquisse d'une grammaire générative raisonnée de la réflexivité et de l'ellipse structurale
No English abstract.La premiere partie du titre de ce travail reprend, en le francisant, celui de la these de Thomas Wasow: A naphoric R elabons in English qui, soutenue au M. I. T. 1 en 1972, enterinai t 1 'entree du concept d'anaphore dans l'histoire de la grammaire generative. Elaboree, comme celle de Wasow, ä partir des hypotheses de la theorie chomskyenne, la presente these se separe toutefois de son predecesseur et semi-homonyme, sur plusieurs points: certains, d'ordre epistemologique, seront exposes des le chapitre I; d'autres surgiront en cours de route, notaoment dans la IIeme Partie. (...
Présentation
Ce numéro de Modèles Linguistiques réunit quatre contributions originales à l’étude des pronoms, qui font suite à quatre autres contributions à la même thématique rassemblées dans le précédent numéro. Les pronoms sont couramment conçus comme une « partie du discours » définie en termes de substitution : un pro-nom est « mis pour un nom. » Cette définition est démentie par les résultats des travaux empiriques, dans la mesure où certains pronoms occupent des positions fermées aux syntagmes nomi..
Description linguistique et grammaire universelle : réflexions sur la notion de finitude à partir de la grammaire du wolof
1. Introduction Il est courant d'opposer les propositions finies aux propositions non finies, typiquement représentées par les in-fini-tives. Divers auteurs, parmi lesquels Benveniste (1950/1966) puis Renault (1991) et Nash & Rouveret (1996), ont tenté de préciser le contenu de la notion de finitude (anglais : finiteness). Deux ingrédients sont, par hypothèse, présents dans une proposition finie et absents d'une proposition non finie - la flexion personnelle, et le temps : (1) a. Pierre pense..
General Locative Marking in Martinican Creole (Matinitjè): A Case Study in Grammatical Economy
This article bears on General Locative Marking (GLM), as exemplified in Martinican Creole (MQ): the surface homonymy of phrases denoting Goal, Source and Stative Location. With a few languages as comparative background, we explore in some detail the expression of stative location and directional predications in MQ, breaking down GLM into two independent homonymies – Place/Goal, and Goal/Source. The first homonymy is not a Creole innovation since it obtains in French and various West-African languages. The Goal/Source homonymy, an MQ innovation with respect to French, is attested in some West-African languages but also in Indian-Ocean Creoles (whose Non-European features are not West-African), and assumedly results from the general non-survival of French de in French-Based-Creole lexicons (Syea 2017), an expected development under general patterns of unguided L2-acquisition (Klein & Perdue 1997). On the other hand, the licensing of Goal and Source arguments by directional verbs in serial-verb constructions is likely to be of West-African origin. MQ thus appears as a good illustration of the hybrid nature of Creole grammars (Mufwene 2001, 2010; Aboh 2015), involving the recombination of European and Non-European features under general laws of language change and grammatical economy
Une composition [V V-V] productive dans trois créoles à base française …et en français : l’univerbation à l’interface syntaxe-lexique
Cet article s’attache à décrire une construction biverbale mais monoclausale, productive dans une variété de créole martiniquais. Nous montrons que les verbes combinés forment un composé [V V-V] à sémantique additive, que nous proposons de dériver d’une coordination [V & V] par univerbation, concept adapté de Schwarze (2005), et réduction morphologique. Une enquête comparative révèle que des cas analogues de composition [V V-V] sont attestés dans les créoles haïtien et mauricien, ainsi qu’en français moderne, mais avec une productivité moindre qu’en martiniquais. Bien que les composés [V V-V] de notre étude vérifient une série de critères tenus pour caractéristiques des constructions dites à verbes sériels (CVS), ils s’avèrent différer des constructions couramment documentées en tant que CVS, notamment celles des langues kwa qui combinent des syntagmes plutôt que des lexèmes. Nous concluons que la composition [V V-V] à sémantique additive des créoles à base française doit avoir son origine en français, et que sa plus grande productivité dans les créoles est corrélée à d’autres traits distinguant ces langues du français. Le fait que la composition [V V-V] à sémantique additive ait une productivité plus grande en martiniquais que dans nos deux autres créoles de référence est laissé en attente d’explication.This article attempts to describe a monoclausal biverbal construction that is productive in a variety of Martinican Creole. We show that the combined verbs form a [V V-V] compound with additive semantics, which we propose to derive from [V & V] coordination by univerbation, a concept we adapt from Schwarze (2005), followed by morphological reduction. A comparative survey reveals that [V V-V] compounding with additive semantics is also attested—though less productive—in Haitian and Mauritian creoles, as well as in French. Although the [V V-V] compounds of our study verify a set of criteria commonly regarded as characteristic of so-called serial verb constructions (SVCs), they turn out to differ from documented SVCs, in particular those of Kwa languages which combine phrases rather than lexemes. We conclude that productive [V V-V] compounding with additive semantics in French-based creoles must have originated in French, and that its greater productivity in French-based creoles correlates with other independent features distinguishing these languages from French. The fact that [V V-V] compounding with additive semantics has a greater productivity in Martinican than in the other two creole grammars of our survey is an open issue for future research
- …