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Espèces lianescentes à fruits comestibles du Togo
En Afrique de l'Ouest, plusieurs études ont révélé la richesse numérique des espèces composant les zones de forêts et savanes ainsi que la diversité de leurs utilisations. Parmi les espèces utilitaires, les lianes occupent une place importante car leurs fruits sont très prisés dans l'alimentation, la pharmacopée et l'artisanat ; elles sont de plus une source de revenus non négligeables pour les populations locales. Au Togo, les informations relatives aux lianes restent fragmentaires ; il nous est donc apparu urgent de recenser celles entrant dans l'alimentation humaine afin de proposer des mesures de conservation et de valorisation en leur faveur. Matériel et méthodes. Des enquêtes ethnobotaniques ont été réalisées sur un échantillon de 433 personnes dans 60 localités mono-ethniques regroupant 28 ethnies, dans quatre zones écologiques du Togo. Des interviews semistructurées ont été effectuées pour la collecte d'informations. Les questions ont porté sur le nom vernaculaire des espèces fruitières, le moment d'apparition des fleurs et des fruits, ainsi que sur les autres utilisations des fruits. Ces enquêtes ethnobotaniques ont été complétées par des observations sur le terrain qui ont permis la réalisation de 215 relevés floristiques. Résultats. Au total, dix-sept espèces de lianes à fruits comestibles appartenant à 15 genres et 13 familles (dont essentiellement des Apocynaceae et des Rubiaceae) ont été recensées. Ces espèces produisent pour la plupart des fruits charnus (baies et drupes). Ils sont principalement consommés crus sur les lieux de cueillette, commercialisés sur les marchés locaux, ou utilisés à des fins condimentaires. Ils représentent une ressource alimentaire importante et fournissent un complément appréciable de revenus. Conclusion. Du fait de leur potentiel alimentaire et économique, la plupart des espèces lianescentes à fruits comestibles mériteraient d'être valorisées. Mais leur statut de plantes alimentaires sauvages et leur port lianescent constituent des facteurs qui handicapent leur valorisation. (Résumé d'auteur
Natural pastures on the outskirts of Lomé in Togo: Diversity, typology and forage quality
Les espèces fourragères ligneuses des parcours naturels de la périphérie de Lomé (Togo) sont répertoriées sur 43 relevés (50 m x 20 m) à partir des inventaires phytoécologiques et forestiers. La florule et la valeur pastorale des herbacées sont répertoriées sur 10 m x 10 m suivant des transects linéaires. Des enquêtes ethno-botaniques et des observations ont permis d’identifier les espèces fourragères au niveau des marchés à bétail et des pâturages. Deux cent soixante quatre espèces ligneuses (115) et herbacées (159) réparties en 193 genres et 67 familles ont été recensées, dont 62 fourragères dans les pâturages et 10 au niveau des marchés. Les espèces les plus usuelles sont Panicum maximum et Milletia thonningii. Trois pâturages sont identifiés, conformément aux résultats de la DCA: les pâturages à Lonchocarpus sericeus et Sporobolus pyramidalis (46 espèces fourragères, 67,6 % graminées pérennes, valeur pastorale calculée 71,6 %), les pâturages à Lonchocarpus sericeus et Paspalum scrobiculatum (42 espèces fourragères, 17,9 % autres fourrages, valeur pastorale calculée 66,2 %) et les pâturages à Mitragyna inermis et Brachiaria deflexa (22 espèces fourragères, 55,5 % graminées annuelles, valeur pastorale calculée 63 %). Les parcours étudiés sont diversifiés en espèces fourragères pour le développement de l’élevage, mais sont en dégradation.
Mots clés : Pâturages naturels, espèces fourragères, valeur pastorale, périphérie urbaine, Lomé, Togo.Ecological and botanical data analysis allow to evaluate the state and quality of natural pastures on the outskirts of Lomé. Phytosociological and ecological surveys were conducted on 43 plots. Inventory of woody species was carried out on area of 50 m x 20 m. Florula was performed on the plots of 10 m x 10 m following a linear transect of 10 m. Surveys and observations allowed to identify 264 plants species belonging to 67 families and 193 genera. Ten (10) forages species were found at the cattle markets where Panicum maximum and Milletia thonningii are the most used. 62 forages species have been found in natural grassland. Three types of pastures were identified: pastures of Lonchocarpus sericeus and Sporobolus pyramidalis (G1), pastures of Lonchocarpus sericeus and Paspalum scrobiculatum (G2), and pastures of Mitragyna inermis and Brachiaria deflexa (G3). G1 pastures contain 46 forage species with a high proportion of perennial fodder grasses (67.6 %). Their pastoral value is 71.6 %. G2 pastures have a wealth of 42 forage species. The contribution of “other fodder” is important (17.9 %). Its pastoral value is 66.15%. G3 pastures contain 22 forage species. Annual grasses (55.5 %) are the most abundant in these environments. Its pastoral value is 63 %.The outskirts of Lomé has considerable potential for livestock production. However, the surveyed pastures are being degraded.
Keywords: natural pastures, livestock, forages, pastoral value, urban outskirts, Lomé, Togo
Natural pastures on the outskirts of Lomé in Togo: Diversity, typology and forage quality
Ecological and botanical data analysis allow to evaluate state and quality of natural pastures on the outskirts of Lomé. Phytosociological and ecological surveys were conducted on 43 plots. Inventory of woody species was carried out on area of 50 m x 20 m. Herbs was performed on the plots of 10 m x 10 m following a linear transect of 10 m. Surveys and observations allowed to identify 264 plants species belonging to 67 families and 193 genera. Ten (10) forages species were found at the cattle markets where Panicum maximum and Milletia thonningii are the most exploited. 62 forages species have been found in natural grassland. Three types of pastures were identified: pastures of Lonchocarpus sericeus and Sporobolus pyramidalis (G1), pastures of Lonchocarpus sericeus and Paspalum scrobiculatum (G2), and pastures of Mitragyna inermis and Brachiaria deflexa (G3). Pastures G1 contain 46 forage species with a high proportion of perennial grasses fodder (67.6 %). Their pastoral value is 71.6 %. Pastures G2 have a wealth of 42 forage species. The contribution of "other fodder" is important (17.9 %). Its pastoral value is 66.15%. Pastures G3 contain 22 forage species. Annual grasses (55.5 %) are the most abundant in these environments. Its pastoral value is 63.02%. The outskirts of Lomé have considerable potential for livestock production. However, the surveyed pastures are being degraded
Distribution et disponibilité des espèces spontanées à fruits alimentaires dans quatre zones écologiques du Togo
This work used the frequency rank distributions and especially the species rarity index of GĂ©hu to analyze the availability of wild edible fruit species of the ethnic areas in four ecological zones of Togo. Our results show that the majority of species with edible fruits (including those with commercial added value) identified during this work have occurrence rates in the surveys of between 1% and 20% and rarity indices greater than 80%, giving them the status of infrequent or rare species in plant ecosystems. Only Annona senegalensis Pers., Lannea acida A. Rich. and Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. are species which have a more or less uniform presence in the prospected plant communities. These species have a high regenerative power or a great capacity for adaptation. Furthermore, Adansonia digitata L. and Tamarindus indica L. have very low frequencies in the plant communities even in the ecological zones to which they grow. Their distribution would follow an anthropic determinism rather than ecological, which explains their strong presence in the house gardens.
Keywords: Conservation, availability, ethnicity, frequency, rarity index, statusDans ce travail nous avons utilisé les distributions des rangs fréquences et surtout les indice de rareté de Géhu des espèces pour analyser la disponibilité des espèces à fruits alimentaires dans les terroirs ethniques de quatre zones écologiques du Togo. Nos résultats montrent que la majorité des espèces végétales à fruits alimentaires (y compris celles avec une valeur ajouté commerciale) recensées au cours de ce travail présentent des taux de présence dans les relevés compris entre 1% et 20% et des indices de rareté supérieurs à 80 %, leur donnant un statut d’espèces peu fréquentes ou rares dans les écosystèmes végétaux. Seules Annona senegalensis Pers., Lannea acida A. Rich. et Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. sont les espèces qui ont une présence plus ou moins uniforme dans les communautés végétales prospectées. Ces espèces ont un pouvoir de régénération élevé ou une grande capacité d’adaptation. Par ailleurs Adansonia. digitata L. et Tamarindus indica L. ont des fréquences très faibles dans les groupes de relevés, même dans les zones écologiques auxquelles elles sont inféodées. Leur distribution suivrait un déterminisme plutôt anthropique qu’écologique, ce qui explique leur forte présence dans les jardins de case.
Mots clés: Conservation, disponibilité, ethnie, fréquence, indice de rareté, statu
Cartographie et analyse diachronique des ceintures vertes villageoises de la préfecture de l’avé au Togo (Afrique de l’ouest)
La présente étude permet de disposer de données spatiales sur les ceintures vertes villageoises (CVV) de la préfecture de l’Avé et d’apprécier leur dynamique dans le temps. Leur cartographie repose sur des techniques de digitalisation à partir de Google Earth pro. L’approche par télédétection a permis d’établir des cartes d’occupation du sol. Soixante CVV de taille variable ont été cartographiées puis catégorisées en trois groupes. Spatialement, elles se rencontrent plus au Nord. Entre 1985 et 2020, la dynamique des milieux artificiels est progressive alors que celle des milieux naturels est régressive. Quant aux trames vertes, les pressions sont freinées à cause des efforts de conservation.This study makes it possible to have spatial data on the village green belts (VGBs) of the prefecture of Avé and to assess their dynamics over time. Their cartography is based on digitization techniques from Google Earth pro. The remote sensing approach has made it possible to establish land use maps. Sixty VGBs of varying size were mapped and then categorized into three groups. Spatially, they meet further north. Between 1985 and 2020, the dynamics of artificial environments is progressive while that of natural environments is regressive. As for the greenways, the pressures are slowed down because of conservation efforts
EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DE MOMORDICA CHARANTIA (CUCURBITACEAE), PSIDIUM GUAJAVA (MYRTACEAE) ET PTELEOPSIS SUBEROSA (COMBRETACEAE)
Three plants [Momordica charantia (Cucurbitaceae); Psidium guajava (Myrtaveae) and Pteleopsis suberosa (Combretaceae)] used in traditional medicine in the management of common infections in Togo were assessed for their antimicrobial properties. To do this, the extracts of the three plants obtained by column chromatography were tested by the method of dilution in liquid medium coupled with the spreading on solid medium. A basic phytochemical analysis of these extracts has highlighted the major chemical compound. The results show that the aqueous extracts of leaves of Momordica charantia were most active against bacteria (Escherichia coli, Salmonella sp. and Staphylococcus aureus) with percentage of inhibition of 92.64, 91.86 and 93.57% respectively. The aqueous extract of stem bark of Pteleopsis suberosa was the most active against the yeast Candida albicans with percentage of inhibition of 80.74%. The presence of alkaloids, flavonoids and tannins disclosed in these plant extracts would be the cause of the antimicrobial activities observed. These results validate the use of these plants in the treatment of diseases caused by microorganisms tested
DIVERSITÉ AGROMORPHOLOGIQUE DE MANIHOT ESCULENTA CRANTZ. (EUPHORBIACEAE) CULTIVÉE DANS TROIS ZONES AGROCLIMATIQUES EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA)
Methods.- In the goal to study agro-morphological diversity of cassavas produced by agriculturists of the Central African Republic, 179 accessions had been collected in different agro-climatic zones of the country and grew in a wood park within the forest zone (village Pissa II). 27 describers served to the analysis of the morphological diversity with the help of Community Analysis Package Version 2.15 and Canoco software. Results.- The dendrogram revealed 4 pools relatively little differentiated in relation to the extent of the morphological space between pools. There is not a real structuring between indigenous and introduced accessions. Agromorphological diversity revealed by describers doesn't correlate with the number of varieties characterized according to their vernacular names. 21 varieties high farm yield (≥ 10 Kg) were identified. There is not an interrelationship between the mean number and the middleweight of tubers harvested. Morphological features examination showed less differentiation between pools. The morphological variation range represented in a pool given of varieties is very important. Every pool preserves a big proportion of a potential morphological common. Conclusion.- Therefore, the collection is constituted with shapes and yields diversity which can constitute a good basis of selection for producers and transformers of cassava
Flore et communautés végétales des inselbergs du Sud-Est du Togo
The study characterizes the phytoecologic units of granito-gneissic inselbergs in south-eastern Togo. The vegetation has been described by the stigmatiste phytosociological approach of BRAUN-BLANQUET. On each inselberg, floristic samples (plots of 100 to 500 m2) were carried out along a transect joigning the peneplain to the summit. Each sample plot is also characterized by ecological descriptors. The collected data were coded in several matrices, according to the formats of the softwares, for the statistical processing. The Detendred Correspondence Analysis (DCA), the ascending hierarchical clustering (Classification Ascendante Hiérarchique ‒ CAH) and the Twinspan were applied to the samples in order to identify the phytosociological units and their ecological characteristics. Floristic inventories have identified 291 species belonging to 223 genera and 79 families mostly represented by Fabaceae (38.0 %), Poaceae (30.4 %) and Rubiaceae (26.6 %). The phanerophytes and therophytes are the most abundant biological types. The Guineo-Congolese species (18.1 %) and the Sudano-Guinean species (18.1 %) are the dominant phytogeographical types. The species such as Afrotrilepis pilosa and Cyanotis lanata represent the endemic angiosperms; but the study also revealed the presence of an endemic gymnosperm (Encephalartos barteri). Six plants groupings having aspects of dry forest, savannas and lawns were identified. The distribution of the plants grouping depends on soil depth, in relation with the position on the inselbergs
Diversité des services écosystémiques et utilisation des terres dans le paysage du socle Eburnéen au Togo
Les écosystèmes forestiers sont des greniers de ressources qui participent au développement socio-économique tout en préservant un cadre de vie sain. L’augmentation de la population entraine des pressions qui dégradent les services écosystémiques à l’échelle des paysages, les empêchant de remplir leurs fonctions. Cette étude a pour but de déterminer la diversité des services écosystémiques, leurs spatialisations et de proposer un modèle spatial en faveur des politiques de résilience des communautés faces aux changements climatiques à l’horizon 2025. Dans le souci de maintenir un caractère écologique à cette étude seule les services d’approvisionnement, les services de régulation et les services de soutiens ont été pris en compte. Ainsi un inventaire des services écosystémiques basé sur des observations qualitatives suivant des grandeurs (1 : Peu important, 2 : Important, 3 : très Important) a été réalisé au sein de 99 placettes dans le socle éburnéen. Les données collectées sont soumises à des codifications, classifications avant le calcul des paramètres de statistiques descriptives. En fin, des analyses géo-relationnelles couplées aux analyses spatiales de type union/intersection sous QGIS ont été réalisées. Au total 15 différents types de services écosystémiques ont été évalués et regroupés dans les 3 sous classes (services d’approvisionnement, les services de régulation et les services de soutiens). L’analyse de la diversité des services écosystémiques a montré que les services
d’approvisionnement sont peu importants dans 85 % des relevés en termes de disponibilité des bois d’œuvre, 76 % en termes de bois de services, 69 % en termes de productivité, 53 % en termes de bois énergies, 52 % en termes de produits forestiers non ligneux végétale. Cependant important dans 63 % des relevés en termes de chaumes et fourrages. Le service de soutiens est également important dans 59 % des relevés en termes d’infiltration de l’eau. Dans les différentes formes d’utilisation des terres, seuls les parcs agroforestiers ont présenté des services écosystémiques importants en termes d’approvisionnement (75 %) et de régulation (75 %). L’étude relevé également qu’en 2025, 1758,09 ha (1,83 %) des parcs agroforestiers, 80,22 ha (1,48 %) des zones urbaines et 1968,47 ha (11,15 %) des végétations marécageuses saisonnières selon le scénario RCP2.6 et 8316,74 ha (8,72 %) des parcs agroforestiers, 312,40 ha (20,91 %) des zones urbaines selon le scénario RCP8.5 pourrons s’adapter au changement climatique tout en assurant des services écosystémiques de qualité. C’est également une opportunité pour la mise en œuvre des mesures de restauration écologique en lien avec les programmes Agenda 20632 et AFR1003 au profit des zones urbaines