30 research outputs found
Des lendemains autres.
Une inquiétude globale (écologique, économique, sociale…) au sujet de l’avenir d’un « monde sans humains ». La mode est au Post-humain. Trois aspects que l’on estime participer ici à un rejet de l’altérité : le paradigme du complexe techno-économique et scientifique mondialisé, la tentation des retours aux religiosités intégrales, le développement des « éthiques » néo-conservatrices et régressives. Pourtant, face aux fascinations infantiles, le désir ne cède pas, élabore la perte et le manque, le dés-astre. Il continue à desiderare. S’ouvrant infiniment sur l’inidentifiable Autre part qui reste encore.The global concern (ecological, economic, social…) about the future of a “world without humans”. Post-human is fashionable. Three aspects, we hold, contribute to the rejection of alterity: the paradigm of a globalized techno-economic and scientific complex, the endeavor to return to various integral religiousnesses, the development of some neo-conservative and regressive “ethics”. However, faced with infantile fascinations, desire doesn’t retreat, it elaborates loss and absence, the dés-astre. It continues to desiderare. It opens up again and again to/on that unidentifiable Other part that still remains
Toutes les frontières sont des conventions qui attendent d’être transcendées
Humanity is now affected by unprecedented changes, whose acceleration proves to be prodigious and destabilizing at the same time. But these changes don’t come without an increase in misery (material, social, existential), a ruin of ideals (hopes for a better, more tolerant, more sensitive, more free humanity), suffering and death. There is a number of currents of thought in the world which belong to trans- or post-humanism. “Transhumanism” means that present-day humanity is merely transitional, and, by means of new technologies, will tomorrow be “outdated”, to a “post-humanity”, a techno-sapiens. It is through the perspective of a certain transhumanism that we will read Wachowski’s cinema, particularly the Matrix trilogy and Cloud Atlas, by examining their foundations, even their infancy. At the core of this inquiry is the question of the sensitive body, claimed by some “transhumanists” to be obsolete, and with it, that of the encounter, of an existence that is attentive to what comes to surprise it, to fluster it, to give it a meaning and a rare, intense and true taste: to trans-form us.Überhumanismus bedeutet, dass der Begriff „Humanismus“ durch den Einsatz der Technologie vergänglich geworden ist und dass er die Stelle eines Menschen „techno-sapiens“ sonst vertritt. Aber kann man sich fragen, ob diese These die Sinnenwelt und die Welt der konkreten Begegnung für überflüssig nicht hält
L' écriture de soi et l'expérience d'entendre une voix 'autre'
En partant d’une caractérisation du récit comme temporalisation de soi, on examine la notion d’« entendre » : hypothèse de la lecture-écriture comme exercice où l’on essaie de saisir le « ton juste », qui réside dans les mots et parfois à l’insu de ce qui est dit ou écrit. Sorte de tonalité affective, inconsciente, qui serait en dette d’une voix, de la musicalité d’une voix (pour Proust, la voix de la mère dans la scène originaire de la lecture), voix incorporée, entendue « de l’intérieur », et qui resterait en nous comme l’« enfance » d’un passé qui n’est pas passé, un reste de temps perdu résistant au passage du temps, surgissant en nous dans le hasard de l’existence. L’écriture du soi resterait alors secrètement accordée à l’unisson avec cette voix première, archaïque, voix autre que la nôtre dans la nôtre, étrangère à nous quoiqu’en nous, laquelle viendrait complexifier et troubler un soi non-figé, non-homogène, et dont la constitution relèverait essentiellement d’un possible et incertain à -venir
Sortir du cercle – arrêter la course à l’abîme
Le texte aborde la problématique du lien entre la souffrance psychique causée par l’organisation du travail (le management moderne) et ce qu’il appelle la « structure fascisante » des impératifs du néolibéralisme, qui, depuis une trentaine d’années, semble traverser les sociétés contemporaines et s’exercer sur la vie politique, collective et individuelle. À la suite des pistes de Pierre Bourdieu, il examine dans un premier temps les effets du néolibéralisme sur la santé, le climat de division sociale que celui-ci instaure, et esquisse, à partir de l’analyse de certains de ses mécanismes fondamentaux, une sortie possible de cette logique perverse.The text deals with the problem of the link between the psychological suffering caused by the organization of work (modern management) and what it calls the "fascisting structure" of the imperatives of neoliberalism, which, for thirty years, seems to cross contemporary societies and affects political, collective and individual life. Following Pierre Bourdieu, it examines for the first time the effects of the neoliberalism on health, the climate of social division that it creates, and sketches, by analysis of some of its fundamental mechanisms, a possible exit from this perverse logic
Animal, animalité, devenir-animal
Question de regard Nous regardons les animaux et les animaux nous regardent. Nous faisons signe à un chat, par la voix, par le geste, le chat nous regarde et cligne des yeux. Il n’a pas la capacité d’exprimer des paroles selon le modèle humain, mais à sa manière il nous répond, par un clin d’œil. Que se passe-t-il dans ce clin d’œil ? Une communication s’établit, un échange a lieu. Nous regardons l’animal qui nous regarde. Que voyons-nous alors ? Le clin d’œil énigmatique nous pousse à regard..
Indicible ravissement – une vie (Comment écrire ?)
Ces quelques notes de lecture traversent trois champs principaux : la philosophie (Badiou, Wittgenstein), la psychanalyse (Laplanche) et la littérature (Mandelshtam, Proust, Thoreau). L’hypothèse vers laquelle elles tendent est que la philosophie n’est pas discernable de la vie. L’existence ne peut ni se dire ni se taire, elle s’écrit. Elle est plus que peuvent les langues. L’art commence à partir d’une expérience sensible, un sentiment où l’on entrevoit comment le langage est peu, au regard de ce qui le dépasse. L’inscription artistique cherche à se tenir au moment de naissance de la sensation, sans bavarder, s’aventurant à en traduire les signes presque invisibles de béance
Animal, animalité, devenir-animal
Question de regard Nous regardons les animaux et les animaux nous regardent. Nous faisons signe à un chat, par la voix, par le geste, le chat nous regarde et cligne des yeux. Il n’a pas la capacité d’exprimer des paroles selon le modèle humain, mais à sa manière il nous répond, par un clin d’œil. Que se passe-t-il dans ce clin d’œil ? Une communication s’établit, un échange a lieu. Nous regardons l’animal qui nous regarde. Que voyons-nous alors ? Le clin d’œil énigmatique nous pousse à regard..
Introduction
Nous avons tous retenu de nos humanités le mot de Pascal : « Apprenez que l’homme passe infiniment l’homme » (Brunschwicg, 234). On peut rapprocher cette pensée de la thèse que développe Heidegger dans La Lettre sur l’Humanisme, à savoir que l’humanisme dit « occidental », en enfermant la réflexion sur l’humanité de l’homme dans des catégories métaphysiques, a interdit à la pensée « de tenter, par une résistance ouverte à l’« humanisme », de risquer une impulsion qui pourrait amener à reconna..
Introduction
Des politiques de destruction sociale sont à l’œuvre depuis près d’une quarantaine d’années dans le monde. Face à ces politiques, de nouvelles formes de contestation émergent, exprimant l’intelligence et la vitalité en cours. Tant à l’Est qu’à l’Ouest, plus l’ampleur de leur engagement s’accroît, plus l’État s’inquiète et réagit brutalement (comme l’illustre par exemple l’utilisation d’armes de type LBD dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes depuis fin 2018 en France). Dans ce contexte,..
AN A RTISTIQUE. DE L’AVENIR DE LA PENSÉE DE L’ART
Nul ne saurait prĂ©dire exactement de quoi demain sera fait. Pourtant le ton d’une Ă©poque peut nous avertir, nous faire pressentir ce qui demain pourrait, pourra Ă©ventuellement ĂŞtre. Ce « bruit du temps » serait le nom d’un sentiment, d’un trouble, qui dĂ©borde la rationalitĂ© discurÂsive et son pouvoir d’articuler. Une « chose » ressentie, intuitivement, sans savoir encore la dire, qui aurait la propriĂ©tĂ© Ă©trange et mystĂ©rieuse d’annoncer ce qui va venir. La penser, la faire advenir Ă l’existen..