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    Le concept de vulnĂ©rabilitĂ© et ses limites dans l’analyse des socio-Ă©cosystĂšmes exploitĂ©s

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    International audienceLe concept de vulnĂ©rabilitĂ© est largement mobilisĂ© par de nombreuses disciplines pour Ă©valuer le degrĂ© de fragilitĂ© ou de robustesse d’un systĂšme, d’individus ou d’un collectif. Il s’agit dans la plupart des cas d’évaluer leur Ă©tat face Ă  des changements d’origine externe pouvant entrainer des impacts sur les individus ou les systĂšmes exposĂ©s. De nombreux travaux se rĂ©fĂšrent Ă  la formulation mathĂ©matique de la vulnĂ©rabilitĂ© initialement proposĂ©s par les sciences de la nature (White , 2005). La vulnĂ©rabilitĂ© est ainsi directement proportionnelle aux risques auxquelles l’objet Ă©tudiĂ© est soumis, Ă  la sensibilitĂ© face Ă  ces risques et inversement proportionnelle Ă  la capacitĂ© de rĂ©ponse ou d’adaptation pour surmonter des Ă©ventuels impacts. Cette formulation fonctionnelle de la vulnĂ©rabilitĂ© est relativement opĂ©rationnelle pour Ă©valuer des Ă©vĂ©nements dont on n’a aucune emprise. C’est le cas par exemple des situations de risques sismiques, des risques environnementaux comme l’érosion cĂŽtiĂšre, les risques d’inondations etc. S’agissant de risques externes non maitrisables, l’intĂ©rĂȘt est de comprendre comment un changement produit des effets hĂ©tĂ©rogĂšnes en fonction des caractĂ©ristiques des individus exposĂ©s et d’explorer les meilleures rĂ©ponses Ă  engager en termes d’adaptation.Ce cadre d’analyse de la vulnĂ©rabilitĂ© est en revanche moins opĂ©rationnel dans le cas des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables lesquels ont un lien Ă©troit avec les risques environnementaux. Tout systĂšme de production fondĂ© sur l’exploitation des ressources naturelles renouvelables est amenĂ© Ă  changer au grĂ© des innovations, des dĂ©cisions privĂ©es et publiques, de la dynamique environnementale, entre autres. L’accumulation dans le temps de ces changements façonne la trajectoire d’évolution de ces systĂšmes de production. Dans des nombreux cas, ces trajectoires s’avĂšrent instables, sensibles aux changements, ou plus « fragiles » en comparaison avec les configurations prĂ©cĂ©dentes. Le cadre d’analyse de la vulnĂ©rabilitĂ© peut Ă©clairer sur les facteurs qui conduisent Ă  cette Ă©volution « vulnĂ©rabilisante ». Cependant, dans ce cas de figure des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables, il existe des processus endogĂšnes issus de comportements des individus qui sont susceptibles de modifier, et donc agir, sur les risques qui peuvent ensuite mettre en question la durabilitĂ© de ces systĂšmes. De plus, il existe Ă©galement une difficultĂ© pour faire la part entre ce qui relĂšve de la sensibilitĂ© face au risque et la capacitĂ© Ă  agir, ce qui difficultĂ© davantage la mobilisation de cette formulation de la vulnĂ©rabilitĂ©.  Pour surmonter les limites de la vulnĂ©rabilitĂ©, l’approche de la capabilitĂ© (Sen, 1996), principalement utilisĂ©e pour Ă©tudier les problĂšmes liĂ©s Ă  la pauvretĂ©, offre un cadre plus adaptĂ© pour comprendre la dynamique des socio-Ă©cosystĂšmes Ă  partir des comportements des individus entre eux et avec leur Ă©cosystĂšme. Pour cela, Sen dĂ©finit deux dimensions fondamentales : les potentialitĂ©s et les capacitĂ©s. La capabilitĂ© d’un individu est alors dĂ©finie comme « l’étendue des possibilitĂ©s rĂ©elles que possĂšde un individu de faire et d’ĂȘtre » ou encore «les combinaisons alternatives de fonctionnement qu’un individu peut rĂ©aliser, et parmi lesquelles il peut en choisir quelques-unes ». La notion de capabilitĂ© exprime alors l’ensemble des choix possibles d’un individu (Bertin, 2008). Dans un sens complĂ©mentaire vulnĂ©rabilitĂ© est apprĂ©hendĂ©e en tant que « non capacitĂ© » Ă  s’adapter (Gondard-Delcroix et Rousseau), l’adaptation Ă©tant la capacitĂ© de substituer certaines capabilitĂ©s par d’autres. Un agent est donc rĂ©silient lorsque, Ă  la suite d’un choc qui dĂ©stabilise sa structure de capabilitĂ©s, il est en mesure, par une rĂ©allocation de ses potentialitĂ©s, de faire face Ă  la situation. Dans le cas contraire, il est vulnĂ©rable (Ballet et al, 2004).ConcrĂštement, l’approche par la capabilitĂ© vise Ă  analyser deux dimensions : (1) la quantitĂ© de solutions qu’un individu peut mettre en place suite Ă  un choc exogĂšne ; plus un individu peut rĂ©allouer ses potentialitĂ©s pour regagner ou redĂ©finir des capabilitĂ©s, moins il sera vulnĂ©rable et (2) l’efficacitĂ© des choix Ă©laborĂ©s pour faire face Ă  un choc, c’est-Ă -dire, le choix ne doit pas ĂȘtre trop coĂ»teux. La capabilitĂ© offre ainsi un cadre permettant de construire une « analyse Ă©conomique basĂ©e sur le concept de vulnĂ©rabilitĂ© » et de la transposer au cas des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables. Entre faible opĂ©rationnalitĂ© du cadre traditionnel de la vulnĂ©rabilitĂ© et complexitĂ© pour explorer la durabilitĂ©, la capabilitĂ© vise Ă  mieux comprendre la relation entre opportunitĂ©s, comportements et dynamique des socio-Ă©cosystĂšmes qui se fragilisent ou se consolident

    Le concept de vulnĂ©rabilitĂ© et ses limites dans l’analyse des socio-Ă©cosystĂšmes exploitĂ©s

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    Le concept de vulnĂ©rabilitĂ© est largement mobilisĂ© par de nombreuses disciplines pour Ă©valuer le degrĂ© de fragilitĂ© ou de robustesse d’un systĂšme, d’individus ou d’un collectif. Il s’agit dans la plupart des cas d’évaluer leur Ă©tat face Ă  des changements d’origine externe pouvant entrainer des impacts sur les individus ou les systĂšmes exposĂ©s. De nombreux travaux se rĂ©fĂšrent Ă  la formulation mathĂ©matique de la vulnĂ©rabilitĂ© initialement proposĂ©s par les sciences de la nature (White , 2005). La vulnĂ©rabilitĂ© est ainsi directement proportionnelle aux risques auxquelles l’objet Ă©tudiĂ© est soumis, Ă  la sensibilitĂ© face Ă  ces risques et inversement proportionnelle Ă  la capacitĂ© de rĂ©ponse ou d’adaptation pour surmonter des Ă©ventuels impacts. Cette formulation fonctionnelle de la vulnĂ©rabilitĂ© est relativement opĂ©rationnelle pour Ă©valuer des Ă©vĂ©nements dont on n’a aucune emprise. C’est le cas par exemple des situations de risques sismiques, des risques environnementaux comme l’érosion cĂŽtiĂšre, les risques d’inondations etc. S’agissant de risques externes non maitrisables, l’intĂ©rĂȘt est de comprendre comment un changement produit des effets hĂ©tĂ©rogĂšnes en fonction des caractĂ©ristiques des individus exposĂ©s et d’explorer les meilleures rĂ©ponses Ă  engager en termes d’adaptation.Ce cadre d’analyse de la vulnĂ©rabilitĂ© est en revanche moins opĂ©rationnel dans le cas des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables lesquels ont un lien Ă©troit avec les risques environnementaux. Tout systĂšme de production fondĂ© sur l’exploitation des ressources naturelles renouvelables est amenĂ© Ă  changer au grĂ© des innovations, des dĂ©cisions privĂ©es et publiques, de la dynamique environnementale, entre autres. L’accumulation dans le temps de ces changements façonne la trajectoire d’évolution de ces systĂšmes de production. Dans des nombreux cas, ces trajectoires s’avĂšrent instables, sensibles aux changements, ou plus « fragiles » en comparaison avec les configurations prĂ©cĂ©dentes. Le cadre d’analyse de la vulnĂ©rabilitĂ© peut Ă©clairer sur les facteurs qui conduisent Ă  cette Ă©volution « vulnĂ©rabilisante ». Cependant, dans ce cas de figure des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables, il existe des processus endogĂšnes issus de comportements des individus qui sont susceptibles de modifier, et donc agir, sur les risques qui peuvent ensuite mettre en question la durabilitĂ© de ces systĂšmes. De plus, il existe Ă©galement une difficultĂ© pour faire la part entre ce qui relĂšve de la sensibilitĂ© face au risque et la capacitĂ© Ă  agir, ce qui difficultĂ© davantage la mobilisation de cette formulation de la vulnĂ©rabilitĂ©.  Pour surmonter les limites de la vulnĂ©rabilitĂ©, l’approche de la capabilitĂ© (Sen, 1996), principalement utilisĂ©e pour Ă©tudier les problĂšmes liĂ©s Ă  la pauvretĂ©, offre un cadre plus adaptĂ© pour comprendre la dynamique des socio-Ă©cosystĂšmes Ă  partir des comportements des individus entre eux et avec leur Ă©cosystĂšme. Pour cela, Sen dĂ©finit deux dimensions fondamentales : les potentialitĂ©s et les capacitĂ©s. La capabilitĂ© d’un individu est alors dĂ©finie comme « l’étendue des possibilitĂ©s rĂ©elles que possĂšde un individu de faire et d’ĂȘtre » ou encore «les combinaisons alternatives de fonctionnement qu’un individu peut rĂ©aliser, et parmi lesquelles il peut en choisir quelques-unes ». La notion de capabilitĂ© exprime alors l’ensemble des choix possibles d’un individu (Bertin, 2008). Dans un sens complĂ©mentaire vulnĂ©rabilitĂ© est apprĂ©hendĂ©e en tant que « non capacitĂ© » Ă  s’adapter (Gondard-Delcroix et Rousseau), l’adaptation Ă©tant la capacitĂ© de substituer certaines capabilitĂ©s par d’autres. Un agent est donc rĂ©silient lorsque, Ă  la suite d’un choc qui dĂ©stabilise sa structure de capabilitĂ©s, il est en mesure, par une rĂ©allocation de ses potentialitĂ©s, de faire face Ă  la situation. Dans le cas contraire, il est vulnĂ©rable (Ballet et al, 2004).ConcrĂštement, l’approche par la capabilitĂ© vise Ă  analyser deux dimensions : (1) la quantitĂ© de solutions qu’un individu peut mettre en place suite Ă  un choc exogĂšne ; plus un individu peut rĂ©allouer ses potentialitĂ©s pour regagner ou redĂ©finir des capabilitĂ©s, moins il sera vulnĂ©rable et (2) l’efficacitĂ© des choix Ă©laborĂ©s pour faire face Ă  un choc, c’est-Ă -dire, le choix ne doit pas ĂȘtre trop coĂ»teux. La capabilitĂ© offre ainsi un cadre permettant de construire une « analyse Ă©conomique basĂ©e sur le concept de vulnĂ©rabilitĂ© » et de la transposer au cas des systĂšmes de production de ressources naturelles renouvelables. Entre faible opĂ©rationnalitĂ© du cadre traditionnel de la vulnĂ©rabilitĂ© et complexitĂ© pour explorer la durabilitĂ©, la capabilitĂ© vise Ă  mieux comprendre la relation entre opportunitĂ©s, comportements et dynamique des socio-Ă©cosystĂšmes qui se fragilisent ou se consolident

    Textural analysis demonstrates heterogeneous [18F]-fluorodeoxyglucose uptake in radiologically normal lung in patients with idiopathic pulmonary fibrosis

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    Positron Emission Tomography (PET) scanning in idiopathic pulmonary fibrosis (IPF) has revealed increased [18F]-fluorodeoxyglucose ([18F]-FDG) uptake in areas of the lungs that appear normal on high resolution computed tomography (HRCT). We hypothesised that “microscopic” disease identified using PET would be heterogeneous because IPF is characterised histologically by patchy fibrosis. We applied textural analysis to PET scans to evaluate heterogeneity of [18F]-FDG uptake in lung regions that appeared normal on HRCT. We identified six textural features that demonstrated significantly more heterogeneous [18F]-FDG uptake in radiologically normal lung in IPF patients compared with controls. Textural analysis of lung PET-CT imaging is a novel approach to study early changes in IPF before HRCT abnormalities are apparent
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