8 research outputs found

    Lo primer mariner fou savi mercader : the birth of a plural profession : a socio-historical essay about the mariners of Majorca (1229 - ca. 1440)

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    Cette thĂšse se prĂ©sente comme un essai de socio-histoire de la profession plurielle de marin dans le royaume de Majorque sur la longue durĂ©e, de la conquĂȘte de l’üle par Jacques Ier d’Aragon en 1229 au soutien majorquin Ă  la conquĂȘte du royaume de Naples par Alphonse V le Magnanime dans les annĂ©es 1440. La substitution de la notion de « professionnel de mer » Ă  celle floue de « gens de mer », employĂ©e dans l’historiographie, permet d’observer plus prĂ©cisĂ©ment ces hommes, en discernant pour chacun, de maniĂšre synchronique et diachronique grĂące Ă  la reconstitution de trajectoires individuelles, compĂ©tences et activitĂ©s navales, fonctions Ă  bord, et statut social Ă  terre, dans un contexte mĂ©diĂ©val oĂč les statuts juridiques, des aristocrates aux esclaves, occupaient une place centrale dans l’identification des individus et la hiĂ©rarchisation de la sociĂ©tĂ© majorquine. Dans trois grandes parties successives, l’étude articulĂ©e et interdĂ©pendante des dimensions pratiques, institutionnelles et sociales de cette professionnalisation offre ainsi des rĂ©alitĂ©s vĂ©cues multiples, individuellement et collectivement, tant en mer qu’à terre, qui dĂ©passent le simple cadre normatif prĂ©sentĂ© dans les diffĂ©rentes coutumes de mer, les collectifs professionnels et les juridictions maritimes en vigueur dans le royaume de Majorque.This thesis is a socio-historical essay about the plural profession of mariner in the kingdom of Majorca over the long term, from the conquest of the island by James I of Aragon in 1229 to Majorcan support for the conquest of the kingdom of Naples by Alfonso V the Magnanimous in the 1440s. The substitution of the notion of "professional of the sea" for that of "seaman", used in historiography, allows for a more precise observation of these men, discerning for each of them, synchronously and diachronically thanks to the reconstitution of individual trajectories, naval skills and activities, functions on board, and social status on land, in a medieval context where legal status, from aristocrats to slaves, occupied a central place in the identification of individuals and in the hierarchisation of Majorcan society. In three main successive parts, the articulated and interdependent study of the practical, institutional and social dimensions of this professionalisation thus offers multiple lived realities, individually and collectively, both at sea and on land, which go beyond the simple normative framework presented in the different sea customs, professional collectives and maritime jurisdictions in force in the Kingdom of Majorca

    Lo primer mariner fou savi mercader : la naissance d’une profession plurielle : essai de socio-histoire des marins de Majorque (1229 - ca. 1440)

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    This thesis is a socio-historical essay about the plural profession of mariner in the kingdom of Majorca over the long term, from the conquest of the island by James I of Aragon in 1229 to Majorcan support for the conquest of the kingdom of Naples by Alfonso V the Magnanimous in the 1440s. The substitution of the notion of "professional of the sea" for that of "seaman", used in historiography, allows for a more precise observation of these men, discerning for each of them, synchronously and diachronically thanks to the reconstitution of individual trajectories, naval skills and activities, functions on board, and social status on land, in a medieval context where legal status, from aristocrats to slaves, occupied a central place in the identification of individuals and in the hierarchisation of Majorcan society. In three main successive parts, the articulated and interdependent study of the practical, institutional and social dimensions of this professionalisation thus offers multiple lived realities, individually and collectively, both at sea and on land, which go beyond the simple normative framework presented in the different sea customs, professional collectives and maritime jurisdictions in force in the Kingdom of Majorca.Cette thĂšse se prĂ©sente comme un essai de socio-histoire de la profession plurielle de marin dans le royaume de Majorque sur la longue durĂ©e, de la conquĂȘte de l’üle par Jacques Ier d’Aragon en 1229 au soutien majorquin Ă  la conquĂȘte du royaume de Naples par Alphonse V le Magnanime dans les annĂ©es 1440. La substitution de la notion de « professionnel de mer » Ă  celle floue de « gens de mer », employĂ©e dans l’historiographie, permet d’observer plus prĂ©cisĂ©ment ces hommes, en discernant pour chacun, de maniĂšre synchronique et diachronique grĂące Ă  la reconstitution de trajectoires individuelles, compĂ©tences et activitĂ©s navales, fonctions Ă  bord, et statut social Ă  terre, dans un contexte mĂ©diĂ©val oĂč les statuts juridiques, des aristocrates aux esclaves, occupaient une place centrale dans l’identification des individus et la hiĂ©rarchisation de la sociĂ©tĂ© majorquine. Dans trois grandes parties successives, l’étude articulĂ©e et interdĂ©pendante des dimensions pratiques, institutionnelles et sociales de cette professionnalisation offre ainsi des rĂ©alitĂ©s vĂ©cues multiples, individuellement et collectivement, tant en mer qu’à terre, qui dĂ©passent le simple cadre normatif prĂ©sentĂ© dans les diffĂ©rentes coutumes de mer, les collectifs professionnels et les juridictions maritimes en vigueur dans le royaume de Majorque

    Des hommes et des cartes

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    La dĂ©marche de cet article est d’aborder de maniĂšre originale la question de l’apparition des cartes marines Ă  Majorque dans un contexte de structuration et d’expansion de la marine insulaire en MĂ©diterranĂ©e et vers l’Atlantique Ă  l’époque du royaume indĂ©pendant. Au-delĂ  de la circulation continue des navires majorquins entre le Maghreb et la pĂ©ninsule IbĂ©rique depuis le milieu du xiiie siĂšcle, la documentation permet de montrer le rĂŽle des patrons de gros navires dans le dĂ©ploiement de cette flotte, soutenue par les marchands de l’üle et la monarchie, hors de la MĂ©diterranĂ©e occidentale Ă  partir du tournant du xive siĂšcle. Or c’est Ă  cette Ă©poque qu’apparaissent les cartes marines Ă  bord des navires et dans la sociĂ©tĂ© majorquine. Les liens Ă©troits entre marins et marchands insulaires et italiens, surtout gĂ©nois, Ă  partir de la fin du xiiie siĂšcle, ont dĂ» probablement constituer un vecteur privilĂ©giĂ© dans la transmission et l’usage de ces cartes.This article aims to take an original approach to the question of the appearance of nautical charts in Majorca in the context of the structuring and expansion of the island’s navy from the Mediterranean to the Atlantic during the period of the independent kingdom. While there was regular traffic by Majorcan ships between the Iberian Peninsula and the Maghreb from the middle of the 13th century, documentary evidence shows that the owners of large vessels aided by the merchant class and the monarchy were instrumental in the deployment of this fleet beyond the Western Mediterranean at the turn of the 14th century. Now it was in this same period that the nautical charts made their appearance on board the ships and in Majorcan society as a whole. The close relations between seafarers and merchants from the island and from Italy, mainly Genoese, which go back to the end of the 13th century, probably constitutes the main vector of the transmission and use of nautical charts

    Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectĂ©s

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    L’histoire globale est Ă  la mode. Certains le dĂ©plorent, au nom de la dĂ©fense d’une identitĂ© nationale qui ne pourrait ĂȘtre conçue que dans le cadre des frontiĂšres de ce qui est devenu aujourd’hui la France, ou Ă©ventuellement de la « chrĂ©tientĂ© », pour y trouver d’hypothĂ©tiques racines historiques. D’autres en font un nouveau terrain de rĂ©flexion, au risque de comparaisons hasardeuses ou de connexions artificielles. Les historiens français, et les mĂ©diĂ©vistes plus encore peut-ĂȘtre, ont tardĂ© Ă  s’emparer de ces sujets venus Ă  la fois du monde anglo-saxon et des nouveaux pays Ă©mergents. Peut-ĂȘtre parce qu’ils se satisfaisaient de l’hĂ©ritage, pourtant ancien et maintenant questionnĂ©, de Fernand Braudel. Peut-ĂȘtre aussi en raison de cloisonnements acadĂ©miques entre l’histoire europĂ©enne et mĂ©diterranĂ©enne largement reprĂ©sentĂ©e Ă  l’universitĂ©, et celle des mondes plus lointains qui s’épanouit dans d’autres cadres institutionnels. Les mondes mĂ©diĂ©vaux sont pourtant profondĂ©ment connectĂ©s, parfois Ă  trĂšs longue distance, et il n’a pas fallu attendre les Grandes DĂ©couvertes et la modernitĂ© pour voir des hommes et des femmes se dĂ©placer et Ă©changer, parfois au loin. Il appartenait donc Ă  la communautĂ© des mĂ©diĂ©vistes de rĂ©flĂ©chir sur les modalitĂ©s de ces connexions, non pour revendiquer l’existence prĂ©coce d’un « village global » ou pour nier l’existence d’espaces et de mondes qui ont leur propre cohĂ©rence interne Ă  une Ă©poque donnĂ©e, mais pour rĂ©flĂ©chir aux conditions Ă©pis- tĂ©mologiques d’une telle approche. À quelle Ă©chelle doit-on penser les phĂ©nomĂšnes historiques ? Telle est la question, centrale pour toute recherche, que pose ce 47e congrĂšs de la SociĂ©tĂ© des historiens mĂ©diĂ©vistes de l’Enseignement supĂ©rieur public. Les communications rĂ©unies dans ce volume d’actes s’ouvrent donc sur des horizons vastes, vers l’Asie centrale et l’ExtrĂȘme-Orient, vers l’Afrique subsaharienne et l’ocĂ©an Pacifique, sans nĂ©gliger pour autant des espaces europĂ©ens et mĂ©diterranĂ©ens qui nous sont a priori plus familiers, en interrogeant leurs connexions et en menant des comparaisons fĂ©condes. C’est donc Ă  une histoire globale et connectĂ©e du Moyen Âge, largement ouverte sur le monde, qu’invite la lecture de cet ouvrage. En tĂ©moignant de la vitalitĂ© de la recherche française et de sa diversitĂ©, il pose Ă  nouveaux frais la question, tant dĂ©battue, des « racines » de nos mondes contemporains
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