THE AESTHETICISATION OF TASTE, A CONSEQUENCE OF THE “AESTHETICISATION” OF BEAUTY

At the beginning of modern times, taste was seen as a sort of sense of sociability, indistinctly moral and aesthetic. Why, during the eighteenth century did it become exclusively the sense of beauty? To understand this change, this article maintains that we must consider the great revolution, which affected the idea of beauty between the seventeenth and the eighteenth centuries, that is to say the end of the metaphysical conception of beauty. We must analyse the phenomenon of beauty aestheticisation produced by the modern subjectivist, psychological and empirical perspective. The aestheticisation of taste is one of the consequences of the underground ontological revolution, which led to a transformation of the transcendental essences in human values. When beauty is nothing more than beauty, and does not exist without a sensitive experience, one needs a sensitive faculty which enables one to grasp beauty, or more precisely, which gives birth to beauty, seeing beauty as no longer having a proper ontological consistency

Arte e Ética na Teoria Humanista da Pintura

Não há dúvida de que uma intenção moral presidiu ou, no mínimo, acompanhou grande parte da arte do passado. Esquecemos suficientemente de falar da arte, em geral, como um domínio em que as considerações éticas não têm lugar e, em relação a qual, seria inconveniente falar em moral, isso porque belo e bem são valores não apenas distintos, mas independentes e dentre esses importa conservar-lhes essa independência. Uma visão sensata do estado histórico da questão supõe, no entanto, que tomemos consciência da historicidade dessa posição separatista, ou seja, que, por um lado, esqueçamos por um instante a autonomia e a autotelia da arte ensinada no século XIX e, por outro lado, que nos lembremos da maneira com que os artistas e os pensadores da arte, anterior à invenção moderna das belas-artes, concebiam a prática artística. Nessa longa história pré-moderna da arte, gostaria de examinar mais precisamente aqui as intenções éticas da teoria humanista da pintura e de submeter a um exame crítico a eficácia dessas intenções

Arte e Ética na Teoria Humanista da Pintura | Art and Ethics in the Humanist Theory of Painting

Não há dúvida de que uma intenção moral presidiu ou, no mínimo, acompanhou grande parte da arte do passado. Esquecemos suficientemente de falar da arte, em geral, como um domínio em que as considerações éticas não têm lugar e em relação a qual seria inconveniente falar em moral, isso porque belo e bom são valores não apenas distintos, mas independentes, e dentre esses importa conservar-lhes essa independência. Uma visão sensata do estado histórico da questão supõe, no entanto, que tomemos consciência da historicidade dessa posição separatista, ou seja, que, por um lado, esqueçamos por um instante a autonomia e a autotelia da arte ensinada no século XIX e, por outro lado, que nos lembremos da maneira com que os artistas e os pensadores da arte, anterior à invenção moderna das belas-artes, concebiam a prática artística. Nessa longa história pré-moderna da arte, gostaria de examinar mais precisamente aqui as intenções éticas da teoria humanista da pintura e de submeter a um exame crítico a eficácia dessas intenções.Palavras-chave: Efeitos Éticos da Pintura. Teoria Humanista da Pintura. Efeitos Estéticos e Cognitivos da Arte. Résumé:Qu’une intention morale ait présidé ou au moins accompagné une grande partie de l’artdupassé, c’estcequi ne fait aucundoute. Nous l’avons suffisamment oublié pourparler de l’art, engénéral, comme d’un domaine où les considérations éthiques n’ontpasleurplace et à propos duquel il serait déplacé de parler de morale, aumotif que beau et biensont desvaleurs non seulement distinctes mais indépendantes et dontqu’il importe de leur conservercette indépendance. Une visionsaine de l’état historique de la question suppose pourtant que nous prenions conscience de l’historicité de cette position séparatiste, autrementdit, que d’une  part nous ou blions pour un temps l’autonomie et l’autolélie de l’artenseignée par le XIX èmesiècle et d’autrepart, que nous nous rappelions la manière dont artistes et penseurs de l’art d’avant l’invention modernedes beaux-art sont conçula pratique artistique. Dans cette longue histoire prémoderne de l’art, on considérera plus précisément ici les intentions éthiques de la théorie humaniste de lapeinture et l’onsoumettra à unexamen critique lesmoyens de cesintentions.Mots-Clés: ÉffetsÉthiques de laPeinture. ThéorieHumaniste de laPeinture. ÉffetsEsthétiques et Cognitifs de l’art

Désesthétisation de l\u27art et artialisation du monde

Élevage de poussière (Duchamp 1920), reliefs de tables (Spoerri, Restaurant de la City-Galerie, 1965), scarifications du Body Art, tous ces nouveaux objets de l\u27art qui rendent les foules de spectateurs perplexes partagées entre l\u27humiliation de ne pas comprendre et la colère d\u27être dupées, posent une question théorique, dépassionnée et simple : tout objet peut-il devenir un objet esthétique? N\u27importe quel objet peut-il être promu à cette dignité? L\u27énumération ci-dessus invite semble-t-il, à conclure par l\u27affirmative. Alors même que certains courants de l\u27art contemporain sont rangés par Harold Rosenberg sous la bannière de la 《désesthétisation》, leurs objets ne continuent-ils pas à faire l\u27objet d\u27attention esthétique au sens 《d\u27attention désintéressée et pleine de sympathie et (de) contemplation portant sur n\u27importe quel objet de conscience quel qu\u27il soit, pour lui-même seul》? Au point qu\u27on semble autorisé à conclure avec John Cage : 《l\u27art moderne du XXème siècle a eu pour effet de changer notre manière de voir, si bien que, où que nous regardions, nous pouvons regarder esthétiquement》. Tout objet du monde, à défaut d\u27être esthétique, serait esthétisable, c\u27est-à-dire susceptible d\u27être considéré esthétiquement. Le champ de l\u27esthétisable n\u27aurait alors d\u27autres bornes que celui de l\u27aisthésis. Mais qu\u27est-ce exactement que montrent les fails que l\u27on vient d\u27invoquer à l\u27appui de cette thèse de l\u27illimitation du champ de l\u27esthétisable? Le constat indiscutable de l\u27extension des objets de l\u27art signifie-t-il nécessairement l\u27illimitation du champ des objets esthétiques

Valeur et esthétique, valeur marchande

L'objet de cet article est de mettre au jour l'évolution historique et la logique ayant présidé au nihilisme affectant l'art contemporain. Comment la valeur marchande des oeuvres d'art a-t-elle été conduite à supplanter leur valeur esthétique ? En grande partie à cause de la disparition de toute forme de critique artistique fondée sur des normes académiques idéales à partir desquelles il est possible de juger de l'excellence d'une oeuvre comme objet esthétique : « au plaisir de l'aisthésis a succédé le plaisir tout intellectuel de la reconnaissance et de l'identification ». En proposant un rapide historique de l'évolution des systèmes d'organisation de la vie artistique du Moyen-âge à l'avènement du marché de l'art à la fin du XIXe siècle, l'auteur met au jour la logique et les mécanismes ayant conduit à une radicalisation de l'hétérogénéité de la valeur artistique et de la valeur marchande des oeuvres d'art dans l'art contemporain

Arte e Ética na Teoria Humanista da Pintura

Não há dúvida de que uma intenção moral presidiu ou, no mínimo, acompanhou grande parte da arte do passado. Esquecemos suficientemente de falar da arte, em geral, como um domínio em que as considerações éticas não têm lugar e, em relação a qual, seria inconveniente falar em moral, isso porque belo e bem são valores não apenas distintos, mas independentes e dentre esses importa conservar-lhes essa independência. Uma visão sensata do estado histórico da questão supõe, no entanto, que tomemos consciência da historicidade dessa posição separatista, ou seja, que, por um lado, esqueçamos por um instante a autonomia e a autotelia da arte ensinada no século XIX e, por outro lado, que nos lembremos da maneira com que os artistas e os pensadores da arte, anterior à invenção moderna das belas-artes, concebiam a prática artística. Nessa longa história pré-moderna da arte, gostaria de examinar mais precisamente aqui as intenções éticas da teoria humanista da pintura e de submeter a um exame crítico a eficácia dessas intenções

Préface

Tout semble-t-il, oppose le savoir et la rhétorique : ses origines antiques qui l’inscrivent dans l’ordre du débat judiciaire et non dans celui de la connaissance ; ses compromissions avec la sophistique – déjà dénoncées par Platon dans Gorgias – qui, dans le champ du savoir cette fois, la font apparaître comme une contrefaçon de la connaissance ; l’usage contemporain ordinaire du mot qui en fait un discours emphatique et vide. Les grands principes rhétoriques : produire un discours qui ne pe..

Avant-propos

Jusqu’au xixe siècle l’art a toujours entretenu avec le politique des relations complexes et avouées (art au service du Prince, mécénat soutenant la création, etc.). Sur le plan théorique, que l’on pense, comme Schiller, l’art par essence favorable au lien social, ou, comme Platon au livre II de La République, dangereux pour la Cité, on ne met pas en doute que l’art puisse être évalué en fonction d’un but ou d’une fonction extrinsèques. Cependant, depuis la fin du xixe, les théories de l’art ..

Introduction

Depuis le xixe siècle, l’authenticité est devenue une valeur éminente des mondes de l’art et, plus généralement, elle a conquis une place élevée dans le panthéon contemporain des valeurs. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi, loin s’en faut. Lorsqu’à la Renaissance, les vestiges architecturaux et la statuaire de l’Antiquité romaine devinrent l’objet d’une admiration et d’une vénération inédites, François Ier fit réaliser des moulages des antiques de Rome les plus célèbres ; au xviie sièc..