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    A qui profitent les dépenses sociales au Tchad? Une analyse d'incidence à partir des données d'enquête

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    Cette étude examine l'incidence des dépenses publiques dans les secteurs de l'éducation et de la santé maternelle et infantile au niveau des ménages au Tchad. Le niveau de vie a étét appréhendé par un indicateur composite de pauvreté. Les résultats montrent qu'il existe une très forte sélectivité sociale dans l'utilisation des transferts de santé et d'éducation au Tchad. L'analyse révèle qu'une expansion des transferts sanitaires et éducatifs pourrait ne pas profiter aux plus défavorisés sauf si elle est accompagnée de réformes pro pauvres dans la distribution de ces ressources entre les structures déconcentrées, d'une part et d'autre part, l'utilisation à un niveau déconcentré, notamment, en faveur des structures utilisées constamment par les plus pauvres. Il a été aussi constaté qu'il existe un faible lien entre les moyens publics utilisés et les résultats obtenus en matière d'accessibilité aux services sociaux de base. Axer la gestion sur les résultats devient alors une nécessité, surtout dans le contexte des OMD et SNRP.Incidence des bénéfices, pauvreté multidimensionnelle, services publics, Tchad

    Poverty, economic growth and governance challanges in Sub-saharian Africa

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    Le vingt-et-unième siècle est incontestablement marqué par une pauvreté qui se répand et s'intensifie dans beaucoup de régions du monde et particulièrement en Afrique subsaharienne. L'attribution du prix Nobel d'Economie 2019 aux travaux de 3 chercheurs sur la lutte contre la pauvreté dans le monde prouve à suffisance combien la thématique est d'actualité et préoccupe de nombreux décideurs politiques et économiques. Si le phénomène de la pauvreté est mondial et largement connu, l'efficacité des instruments économiques utilisés pour l'éradiquer est souvent remise en cause en raison de l'interaction supposée d'autres facteurs tels que la qualité des institutions et les inégalités sociales. L'objectif de cette thèse est d'analyser l'impact de la croissance économique sur la pauvreté non monétaire en Afrique subsaharienne en tenant compte du rôle de la gouvernance et des institutions dans ce mécanisme. Pour répondre à la problématique posée, nous avons utilisé un modèle économétrique dérivé du modèle conçu par Ravallion et Chen (1997) avec des données de panel portant sur les 23 pays subsahariens de l'échantillon et couvrant la période de 2000 à 2017. La spécificité de notre approche méthodologique réside dans la construction d'un nouvel Indicateur Composite de Pauvreté multidimensionnelle (ICP) et la prise en compte des facteurs institutionnels dans l'analyse de la pauvreté en Afrique subsaharienne. Les résultats ont démontré que la croissance économique est nécessaire mais pas suffisante pour lutter contre la pauvreté. Ainsi, elle n'a pas d'effets directs sur la pauvreté en l'absence des indicateurs de gouvernance. Par contre, lorsqu'elle est accompagnée d'une bonne gouvernance, elle devient efficace et permet de réduire significativement la pauvreté. Globalement, plus la gouvernance s'améliore dans un pays de l'échantillon, plus la capacité de la croissance économique à réduire la pauvreté augmente dans ce pays, toutes choses égales par ailleurs. Par ailleurs, l'étude a montré de manière empirique que l'objectif d'éradiquer totalement la pauvreté sous toutes ses formes à l'horizon 2030 des Nations Unies (repris dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine) est hors d'atteinte pour les pays de l'échantillon, toutes choses égales par ailleurs. Toutefois, l'amélioration de la gouvernance permet de réduire l'horizon pour la réduction complète de la pauvreté. Enfin, les résultats obtenus suggèrent fortement que les efforts de réduction de la pauvreté à travers l'augmentation de la croissance économique doivent être accompagnés par des efforts de renforcement de la qualité des institutions et de l'amélioration de la gouvernance.The 21st century is undoubtedly marked by a poverty which is spreading and intensifying in many regions of the world and particularly in south of the Sahara. The attribution of the 2019 Nobel Prize in Economics to the work of 3 researchers on the fight against poverty in the world is sufficient proof how the topic is topical and preoccupies many political and economic decision-makers. While the phenomenon of poverty is global and widely known, the effectiveness of the economic instruments used to eradicate it is often questioned due to the supposed interaction of other factors such as the quality of institutions and social inequalities. The objective of this thesis is to analyze the impact of economic growth on non-monetary poverty in Sub-Saharan Africa, taking into account the role of governance and institutions in this mechanism. To answer the problem posed, we used an econometric model derived from the model designed by Ravallion and Chen (1997) with panel data covering of the 23 Sub-Saharan countries in the sample covering over the period from 2000 to 2017. The specificity of our methodological approach lies in the construction of a new Composite Multidimensional Poverty Indicator (CPI) and the inclusion of institutional factors in the analysis of poverty in sub-Saharan Africa. The results showed that economic growth is necessary but not sufficient to fight poverty. Thus, it has no direct effects on poverty in the absence of governance indicators. On the other hand, when it is accompanied by good governance, it becomes effective and significantly reduces poverty. Overall, the more governance improves in a country in the sample, the more the capacity of economic growth to reduce poverty increases in that country, all other things being equal.In addition, the study has shown empirically that the objective of totally eradicating poverty in all its forms by the United Nations by 2030 (included in the African Union's Agenda 2063) is out of reach for countries of the sample, all other things being equal. However, improving governance reduces the horizon for complete poverty reduction. Finally, the results obtained strongly suggest that efforts to reduce poverty through increased economic growth must be accompanied by efforts to strengthen the quality of institutions and improve governance

    Collaborative research of African Economic Research Consortium (AERC) on relations between China and Sub-Saharan Africa : case of Chad

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    The study provides information on the size, structure and significance of Sino-Chadian relations on trade, investment and development aid, identifying principal beneficiaries and losers of these economic relations within Chad, and on the Chinese side investors, producers and exporters. Crude oil aimed at by China, cannot continue to be exploited efficiently without the minimal observation of the prevention of the destruction of the environment. The arrival of China among the great powers, which are already present on the ground, namely, the United States and France, can awake rivalries between them; cohabitation with the other powers must be acceptable to China

    A qui profitent les dépenses sociales au Tchad? Une analyse d’incidence à partir des données d’enquête

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    Cette étude combine les méthodes factorielles et d’analyse d’incidence des bénéfices des dépenses publiques pour fournir des lueurs sur l’incidence des dépenses publiques au Tchad. Nous examinons la distribution des bénéfices liés aux dépenses publiques en éducation et en santé maternelle et infantile. Pour mesurer le niveau de vie, nous utilisons une approche non monétaire basée sur une Analyse en Composantes Multiples. Les résultats montrent que les populations des villes profitent plus des transferts publics en éducation et en santé que celles des zones rurales, les couches non pauvres plus que les couches pauvres, les ménages dirigés par les hommes plus que ceux dirigés par les femmes. Cependant, l’étude n’a pas permis d’établir un lien entre la pauvreté et la taille de ménage. De manière spécifique et en ce qui concerne les soins de maternité, à l’exception des services d’accouchement, le quintile le plus aisé bénéficie à peine deux fois plus que le quintile le plus pauvre de la population. Pour les soins en cas de maladie des enfants, le quintile le plus aisé reçoit 22% contre 13.8% pour le quintile le plus pauvre. Malgré l’existence des différences au niveau de la perception d’une situation de maladie2, ce résultat reflète certainement un comportement homogène au niveau de la population en face d’une situation de maladie ou vis-à-vis de la santé maternelle : l’automédication, le recours aux services de santé qu’en cas d’aggravation de la maladie. En éducation, le quintile le moins aisé de la population reçoit environ 6% des dépenses contre 37% pour le quintile le plus aisé3. La disparité est moins prononcée au niveau des dépenses d’éducation primaire (31% pour le quintile le plus riche) que des dépenses en éducation secondaire (75% des dépenses vont au quintile le plus aisé) : ceci n’est pas une surprise car les dépenses en éducation primaire sont plus progressives que les dépenses en éducation secondaire ou supérieur. Les disparités géographiques et culturelles sont très importantes en matière de dotations et performances des secteurs santé et éducation. Les analyses en composante principales menées ont permis d’illustrer ces inégalités. Le Tchad septentrional (Nord) souffre d’une carence aigue de ressources humaines dans les secteurs de l’éducation et de la santé, il enregistre des performances relativement faibles (faible taux brut de scolarisation, faible visite et fort taux d’évasion des centres de santé) comparativement à la partie méridionale Sud (concentration des ressources humaines, taux de participation aux services de base en santé et en éducation élevés). Un début d’équilibrage se crée ses dernières années avec une nouvelle orientation plus favorable à la partie septentrionale en matière de création des nouveaux centres de santé et des écoles. Mais cela doit être accompagné des mesures de sensibilisation des populations pour inciter la demande car la culture, l’environnement peuvent être des facteurs dégradants. Au delà des disparités Nord-Sud, l’Etude a permis de cerner les disparités régionales assez importantes. Ca ne sera que par souci d’efficacité et d’équité que les autorités publiques mettront au coeur de leurs stratégies de lutte pour la réduction de la pauvreté le facteur lieu de résidence. Toutes choses égales par ailleurs, une variation marginale du niveau de vie a un impact marginal très important sur la participation dans le secteur de l’éducation alors que cet impact est largement limité dans le secteur de santé. Les résultats de la régression dérivée non paramétrique indiquent que la variation de niveau de vie chez les pauvres (les 3 premiers quintiles) a un impact plus important sur les transferts en éducation que ceux des riches. Au niveau de la santé, l’effet marginal d’une variation de niveau de vie sur la participation n’est pas très palpable. L’amélioration de la situation sanitaire et éducative au Tchad, dans le contexte de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP) et de l’atteinte des objectifs du développement du Millénaire (ODM) passe d’une part par le renforcement d’une répartition pro pauvre des ressources budgétaires et d’autre part par une grande sensibilisation des populations, surtout rurales à l’importance du suivi des soins prénataux, des soins maternels, de soins de vaccination
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