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    La guerre – un jeu de l’esprit : Ă  propos des PensĂ©es de guerre (1914) de Thomas Mann

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    Comme de nombreux contemporains, Thomas Mann a accueilli la PremiĂšre Guerre mondiale avec enthousiasme. Le premier texte inspirĂ© par l’entrĂ©e en guerre de l’Allemagne est l’essai PensĂ©es de guerre, rĂ©digĂ© dĂšs aoĂ»t 1914. Thomas Mann y met son art au service de la cause allemande et y dĂ©fend farouchement le militarisme de l’Allemagne dans lequel il reconnaĂźt une preuve de la grandeur de son pays.Le discours propagandiste qui parcourt PensĂ©es de guerre cache toutefois un autre discours qui est, lui, esthĂ©tique. Les PensĂ©es de guerre se rĂ©vĂšlent ĂȘtre, plus profondĂ©ment, des pensĂ©es d’esthĂšte. A travers son engagement pour la guerre, Thomas Mann tente de se positionner en tant qu’artiste par rapport aux nouvelles exigences du xxe siĂšcle et de dĂ©finir une nouvelle esthĂ©tique, notamment autour du concept de Kultur qu’il oppose Ă  celui de Zivilisation – une antithĂšse que l’on retrouve quelques temps plus tard au centre de la polĂ©mique des ConsidĂ©rations d’un apolitique, mettant en avant l’importance de l’irrationnel dans l’art. Paradoxalement, la guerre est supposĂ©e aider l’auteur Ă  retrouver le sentiment de vie et d’immĂ©diatetĂ© qui manque Ă  l’artiste dĂ©cadent. L’essai PensĂ©es de guerre montre ainsi que, contrairement Ă  ce que l’on a souvent pensĂ©, il n’existe pas vraiment de rupture avec les Ɠuvres antĂ©rieures de l’auteur, mais qu’ici aussi, Thomas Mann expĂ©rimente avec le surpassement de la dĂ©cadence et du dilettantisme de la fin de siĂšcle. Si ce texte contient une premiĂšre prise de position vis-Ă -vis de la politique et constitue en cela une tentative de se dĂ©marquer de l’esthĂ©tisme, il reste toutefois un jeu de l’esprit oĂč la guerre sert de prĂ©texte Ă  des considĂ©rations artistiques.Wie viele Zeitgenossen empfĂ€ngt auch Thomas Mann die Nachricht vom Ersten Weltkrieg mit Enthusiasmus. Das erste Zeugnis seiner Kriegsbegeisterung ist der Aufsatz Gedanken im Kriege, den er gleich nach Ausbruch des Krieges, im August und September 1914, verfaßt. Darin stellt sich der Autor in den Dienst der deutschen Sache und verteidigt u.a. den Militarismus des deutschen Kaiserreiches, in dem er ein Zeichen von kultureller GrĂ¶ĂŸe erblickt.Hinter propagandistischen Aussagen verbirgt sich in Gedanken im Kriege allerdings ein Ă€sthetischer Diskurs. Der Krieg dient Thomas Mann dazu, Stellung zu den gesellschaftlichen und kĂŒnstlerischen UmwĂ€lzungen des beginnenden 20. Jahrhunderts zu beziehen und, insbesondere mit Hilfe des Begriffs der Kultur als Gegensatz zu dem der Zivilisation, eine neue Ästhetik zu definieren, die dem Irrationalen in der Kunst mehr Platz einrĂ€umt. Paradoxerweise soll der Krieg dahin fĂŒhren, die Unmittelbarkeit des Lebens wiederzuerlangen, die dem dekadenten KĂŒnstler durch eine zu große ReflexivitĂ€t abhanden gekommen ist – eine Klage, die beispielsweise eine Novelle wie Tonio Kröger durchzieht. Der Aufsatz Gedanken im Kriege bedeutet deshalb keinen wirklichen Bruch mit den vorangehenden Werken des Autors ; er legt vielmehr die Einsicht nahe, daß Thomas Mann auch hier mit der Überwindung der DĂ©cadence und des Dilettantismus des fin de siĂšcle experimentiert. Wenn Thomas Mann in diesem Text erstmals politisch Stellung nimmt, und dieser Text somit ein Versuch ist, einer ‚lebensdilettantischen‘ Haltung zu entkommen, bleibt er trotz allem ein unverbindliches Experimentieren, bei dem der Krieg nur ein Vorwand zu kĂŒnstlerischen Betrachtungen ist

    Hans Castorp et l’attirance pour le microcosme des « gens d’en haut » – une forme de snobisme ?

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    Selon Émilien Carassus, le snobisme est Ă  son apogĂ©e avant la PremiĂšre Guerre mondiale, l’époque dans laquelle Thomas Mann situe les aventures de son jeune hĂ©ros Hans Castorp dans le roman La Montagne magique (1924). Les nombreuses dĂ©finitions du snobisme mettent toujours en avant le dĂ©sir du snob d’ĂȘtre intĂ©grĂ© dans un cercle fermĂ© qu’il juge supĂ©rieur. Pour cela, il simule une ressemblance, la plus grande possible, avec les membres de ce cercle. Ce dĂ©sir d’assimilation, d’agrĂ©gation est prĂ©sent dans le jeune Hans Castorp qui, envoĂ»tĂ© par le monde clos du sanatorium Berghof, par la prĂ©sence obsĂ©dante de la mort, un peu plus tard par la rencontre de Madame Chauchat, refuse de quitter cette sociĂ©tĂ© et apprend insensiblement les us et coutumes du monde « d’en haut ». Il connaĂźtra notamment l’oisivetĂ©, « la profession la plus snob » selon l’étude de Ph. du Puy de Clinchamps. Si certains traits de Hans Castorp rappellent ceux que l’on pourrait trouver chez un snob, l’étiquette de snobisme apparaĂźt cependant comme trop rĂ©ductrice pour qualifier un personnage que l’auteur prĂ©sente d’emblĂ©e comme « simple ». Hans Castorp ne sera pas en effet un imitateur servile du microcosme des « gens d’en haut », mais fera l’objet d’un apprentissage qui l’ouvrira Ă  la vie et le fera douter de sa sympathie pour la mort, mĂȘme si, concrĂštement, il ne pourra pas mettre ses nouveaux prĂ©ceptes en application, car il sera happĂ© par la PremiĂšre Guerre mondiale.According to Emilien Carassus, snobbery was at its peak just before World War I, the time at which Thomas Mann depicts the adventures of his young hero Hans Castorp in the novel The Magic Mountain (1924). Various definitions of snobbery always seem to put forward the theory of the snob’s profound desire to be fully integrated in a very small circle that he judges vastly superior. In order to achieve this status he feigns a broad kinship with members of that circle. This desire for assimilation is strong in young Hans Castorp, who, bewitched by the enclosed world of Berghof, the omnipresence of death, and later by Mrs. Chauchat, refuses to leave that world and learns imperceptibly the its ways. He will learn, among other things, idleness, “the most snobbish profession of all”, according to Ph. du  Puy de Clinchamps. If some of Hans Castorp’s traits recall those which might be found in a snob, classifying him as such appears too limited in its scope to describe a character presented from the outset by the author as “simple”. In fact, Hans Castorp will not be a servile imitator of the upper middle class microcosm, but will be part of an apprenticeship which will provide him with a way of life and make him doubt his fondness for death, although he will not be able to implement his ideas since he will be swallowed up by World War I.Nach Émilien Carassus ist die Zeit vor dem Ersten Weltkrieg der Höhepunkt des Snobismus, die Zeit also in der sich der junge Hans Castorp aus Thomas Manns Roman Der Zauberberg (1924) im Sanatorium Berghof aufhĂ€lt. Die zahlreichen Definitionen des Snobismus heben immer den Wunsch des Snobs hervor, in eine geschlossene Gesellschaft aufgenommen zu werden, die ihm vornehmer und besser dĂŒnkt. Diesen Wunsch teilt Hans Castorp: Im Bann der Welt auf dem Berghof lernt er nach und nach die Sitten der Leute „von oben“. Wenn viele ZĂŒge Hans Castorps eindeutig dem Snobismus zugeordnet werden können, scheint der Begriff jedoch nicht immer angebracht, um eine Figur zu erfassen, die der Autor von vornherein als „einfach“ vorstellt. Hans Castorp wird sich nicht als sklavischer Nachahmer der Welt des Berghofs erweisen, sondern wird im Sinne des Bildungsromans erzogen werden. Diese Erziehung wird ihm den Weg ins Leben öffnen und somit seinen Hang zum Tode in Frage stellen, auch wenn er diese Erkenntnis wohl nicht mehr in die Tat umsetzen kann, da er am Ende des Romans in einer Schlacht des Ersten Weltkriegs verschwindet

    Le repas africain dans le roman d’Ulrike Draesner Sieben SprĂŒnge vom Rand der Welt (2014)

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    Le dernier roman d’Ulrike Draesner Sieben SprĂŒnge vom Rand der Welt (2014), un roman polyphonique sur deux familles, l’une allemande, l’autre polonaise, met en scĂšne un repas dans un restaurant africain entre deux personnages de la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, Simone Grolmann, Ă©thologe et Boris Nienalt, psychologue. Ce repas aux accents Ă  la fois graves et drĂŽles ne constitue qu’un court Ă©pisode dans un roman qui compte 555 pages et que l’auteur a qualifiĂ© de « kalĂ©idoscope des souvenirs ». Il est intĂ©grĂ© au chapitre consacrĂ© Ă  Boris Nienalt et de ce fait, il est vu par le biais de ce personnage qui en est le narrateur. Sur le site Internet dĂ©diĂ© Ă  cette Ɠuvre, Ulrike Draesner donne en allemand Ă  ce repas le simple titre suivant : « Boris raconte comment Boris et Simone essaient de s’entretenir ». Ce repas africain donne Ă  voir le dĂ©but d’une relation amoureuse entre deux personnages qui ont commencĂ© Ă  tisser des liens sur le net et qui ont ainsi dĂ©couvert un passĂ© familial douloureux similaire qui les hante encore. Tout en se situant Ă  l’époque contemporaine, ce repas fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’époque contemporaine, fait rĂ©fĂ©rence Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale et plus particuliĂšrement aux transferts massifs de population s’étant dĂ©roulĂ©s dans des conditions effroyables. Ce passĂ© est au cƓur mĂȘme de ce repas africain. Ce court Ă©pisode s’arrĂȘte sur l’idĂ©e directrice du roman, la transmission de traumatismes d’une gĂ©nĂ©ration Ă  l’autre par le biais de non-dits ou de rĂ©cits, une idĂ©e que Marianne Hirsch, professeur de littĂ©rature anglaise et de littĂ©rature comparĂ©e Ă  la Columbia University, a rĂ©sumĂ© par le concept de post-mĂ©moire (postmemory). Pour Boris, ce repas sera l’occasion de se reprendre en main, d’échapper Ă  l’alcool, de retrouver une vie structurĂ©e. Pour Simone, il lui donnera l’impulsion de quitter son mari Johnny et de prendre le passĂ© de sa famille en compte. Avec l’épisode du voyage Ă  Kreisau, le repas africain constitue un des Ă©lĂ©ments-clĂ©s d’une relation que l’auteur choisit cependant de ne pas dĂ©velopper dans les moindres dĂ©tails. Seules ça et lĂ , quelques remarques montrent au fil de l’Ɠuvre que Simone et Boris forment Ă  prĂ©sent un couple.Ulrike Draesners’s latest novel Sieben SprĂŒnge vom Rand der Welt (2014) is a many-voiced literary work about two families, a German one and a Polish one. It describes a meal in an African restaurant between two third generation immigrants, Simone Grolmann, professor of behavior research, and Boris Nienalt, a psychologist. This meal, which exhibits both serious and comical characteristics, is only a short episode within a 555 page long novel that Ulrike Draesner defines as a kaleidoscope of memories. The meal is included in the Boris-chapter, and it is narrated by the first-person-narrator Boris. On the web page that the author dedicates to her novel, she gives the following simple title to this meal: “Boris describes how Boris and Simone try to talk to each other”. Indeed, this African meal is the starting point of a love story between two characters who met online and who share a comparable painful family past that still haunts them. This meal takes place in the present but it is the occasion of repeated references to horrendous Second World War memories of escape and expulsion. This past is the focus point of the African meal. This short episode contains the guiding ideas of the novel, such as the that of the transmission of traumata from one generation to the other. This notion is best expressed by the term postmemory, coined by Marianne Hirsch, professor of English and comparative literature at Columbia University. This meal will grant Boris the opportunity to return to a structured life. For Simone, it provides the impulse to end her relation with her husband and to give more importance to her family’s past. Together with the episode of the journey to Kreisau, the African meal is a crucial moment in a relationship that is not described in details. Just a few remarks in the course of the novel reveal that Boris and Simone have become a couple.Ulrike Draesners neuester Roman Sieben SprĂŒnge vom Rand der Welt (2014), ein polyphones Werk ĂŒber zwei Familien, eine deutsche und eine polnische, inszeniert ein Essen zwischen zwei Figuren der dritten Generation in einem afrikanischen Restaurant, nĂ€mlich Simone Grolmann, Professorin fĂŒr Verhaltensforschung und Boris Nienalt, einem Psychologen. Diese Mahlzeit, die zugleich ernste und komische ZĂŒge trĂ€gt, ist nur eine kurze Episode in einem 555-seitigen Roman, den Ulrike Draesner ein „Kaleidoskop der Erinnerungen“ genannt hat. Sie steht im Boris-Kapitel und der Ich-ErzĂ€hler Boris erzĂ€hlt sie. Auf der Webseite, die die Autorin ihrem Roman widmet, gibt sie dieser Mahlzeit den folgenden einfachen Titel: „Boris erzĂ€hlt, wie Boris und Simone versuchen, sich zu unterhalten“. Das afrikanische Essen zeigt in der Tat den Beginn einer Liebesgeschichte zwischen zwei Menschen, die ĂŒber Internet Kontakt geknĂŒpft haben und eine Ă€hnliche quĂ€lende und schmerzvolle Familienvergangenheit teilen. Das Essen findet in der unmittelbaren Gegenwart statt, bezieht sich aber immer wieder auf Flucht und Vertreibung, die im Mittelpunkt dieses afrikanischen Essens stehen. Diese kurze Episode enthĂ€lt Leitgedanken des Romans, wie die Idee der Weitergabe von Traumata von einer Generation zur anderen; ein Gedanke, den der Begriff der postmemory, so Marianne Hirsch, Professorin fĂŒr englische und vergleichende Literatur an der Columbia University, am besten zusammenfasst. Diese Mahlzeit wird Boris die Möglichkeit geben, dem Alkohol zu entrinnen und zu einem strukturierten Leben zurĂŒckzufinden. Sie wird Simone den Impuls geben, ihre Beziehung zu ihrem Mann Johnny zu beenden und ihre Familienvergangenheit stĂ€rker zu berĂŒcksichtigen. Mit der Episode der Reise nach Kreisau, ist das afrikanische Essen eines der SchlĂŒsselmomente einer Beziehung, die die Autorin jedoch nicht in allen Einzelheiten schildert. Nur einige Bemerkungen zeigen im Verlauf des Romans, dass Boris und Simone nun ein Paar sind

    FĂ©lix Krull, l’imposteur ou l’aimĂ© de Dieu

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    Dans son roman inachevĂ© Les Confessions du chevalier d’industrie FĂ©lix Krull, Thomas Mann met en scĂšne un personnage qu’il apparente Ă  l’artiste et qu’il veut rĂ©solument positif. Il se distingue ainsi de certains personnages de l’Ɠuvre de jeunesse, mal Ă  l’aise dans la vie. Il est pour cette raison difficile de voir en FĂ©lix Krull un simple imposteur. Dans ses rapports Ă  autrui, tout est mis en Ɠuvre pour que l’imposture soit minimisĂ©e. Habile aux jeux de rĂŽle dĂšs sa jeunesse, FĂ©lix va sans ambages aller Ă  la conquĂȘte du vaste monde qui s’offre Ă  lui et dans lequel il Ă©volue avec charme et aisance. Il sait si nĂ©cessaire se tirer d’affaire avec brio, Ă©chapper Ă  ce qu’il exĂšcre, convaincre autrui et jouir de la multiplicitĂ© des choses et de la richesse. Les nombreux personnages de ce theatrum mundi que FĂ©lix, Ă  tour de rĂŽle, rencontre vont tous le servir sans qu’il y ait ou presque de victime.In seinem unvollendeten Roman Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull befaßt sich Thomas Mann erneut mit der Figur des KĂŒnstlers, die aber im Gegensatz zu Figuren des FrĂŒhwerks eine bejahende Beziehung zur Außenwelt hat. So wird der Begriff des Hochstaplers der schillernden Figur des Felix Krull nicht immer gerecht. Felix Krulls Beziehung zur Außenwelt ist darauf angelegt, das Hochstaplertum zu verharmlosen. Ohne Hemmung geht Felix Krull der Außenwelt entgegen, die in ihm einen Götterliebling feiert. In jeder Situation zieht er sich gekonnt aus der AffĂ€re und es gelingt ihm mit Leichtigkeit, die Reichhaltigkeit der Welt zu genießen. Alle Figuren dieses theatrum mundi, denen Felix Krull begegnet, ohne sich jemals zu binden, zeigen ihm die verlockende Weite der Welt, kommen ihm gern entgegen, ohne daß sie zu Opfern werden

    Palestrina(1917) de Hans Pfitzner : un opéra à la charniÚre de deux époques

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    La lĂ©gende en trois actes, Palestrina, de Hans Pfitzner est, comme le remarque Thomas Mann Ă  juste titre dans ses ConsidĂ©rations d’un apolitique, « le dernier Ă©cho et, consciemment, l’ultime de la sphĂšre schopenhauerienne-wagnĂ©rienne ». Pfitzner se dĂ©finit lui-mĂȘme comme un hĂ©ritier d’une longue tradition qu’il voit menacĂ©e par les bouleversements artistiques et politiques que connaĂźt le dĂ©but du xxe siĂšcle et il dĂ©plore, comme Thomas Mann dans son Ɠuvre conservatrice, le finis musicae ; ceci notamment dans sa polĂ©mique contre Ferruccio Busoni au titre Ă©vocateur de Danger futuriste (1917) dans laquelle on retrouve certaines positions de l’opĂ©ra Palestrina. Palestrina fait partie du genre littĂ©raire du KĂŒnstlerdrama dont Pfitzner reprend le thĂšme principal depuis Goethe, l’opposition entre art et vie, en s’appuyant sur la philosophie schopenhauerienne. Contrairement Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs, Pfitzner dĂ©crit dans Palestrina l’antagonisme entre art et vie avec une duretĂ© implacable. Palestrina, le musicien du xvie siĂšcle que le siĂšcle suivant a surnommĂ© le « Sauveur de la Musique », s’avĂšre ĂȘtre un personnage typique d’une « situation culturelle tardive » (R. Seebohm). Sa rĂ©ponse aux bouleversements de son temps s’exprime par un attachement sans faille aux grands compositeurs du passĂ©, sachant qu’il se situe lui-mĂȘme « à la fin d’une grande Ă©poque ».Pfitzners Legende in drei Akten, Palestrina, ist, wie Thomas Mann in seinen Betrachtungen eines Unpolitischen zu Recht bemerkt, «etwas Letztes und mit Bewußtsein Letztes aus der schopenhauerisch-wagnerischen» SphĂ€re. Pfitzner definiert sich selbst als SpĂ€tgeborener und Erbe einer jahrhundertelangen Tradition, die er durch die kĂŒnstlerischen UmwĂ€lzungen am Anfang des 20. Jahrhunderts gefĂ€hrdet sieht und er beklagt, wie Thomas Mann auch in seiner konservativen Schrift, das finis musicae, so u. a. in seiner Polemik gegen Ferruccio Busoni Futuristengefahr (1917), in der wir Positionen wiederfinden, die er in seinem Palestrina eingenommen hat. Geistesgeschichtlich gehört Palestrina zu der Gattung des KĂŒnstlerdramas, dessen Hauptthema, den Widerspruch zwischen Kunst und Leben, Pfitzner in der Nachfolge Schopenhauers aufgreift. Im VerhĂ€ltnis zu seinen VorgĂ€ngern behandelt jedoch dieses spĂ€te KĂŒnstlerdrama den Kunst-und-Leben-Antagonismus mit unversöhnlicher HĂ€rte. Palestrina, die Musikergestalt aus dem 16. Jahrhundert, den man seit dem 17. Jahrhundert den «Retter der Musik» genannt hat, erweist sich als eine typische Figur einer Übergangzeit und einer «SpĂ€tkultursituation» (R. Seebohm). Seine Antwort auf die UmwĂ€lzungen seiner Zeit ist eine RĂŒckwĂ€rtsgewandtheit, die ihn jedoch nicht daran hindert, im Bewußtsein ein Letzter zu sein und am «Ende einer grossen Zeit» zu stehen, Großes zu leisten

    Lieux Ă©trangers et lieux familiers dans In fremden GĂ€rten de Peter Stamm

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    Depuis la parution de son roman Agnes (1998), Peter Stamm fait partie des jeunes espoirs de la littĂ©rature suisse contemporaine. En 2003 a paru au Arche Verlag un nouveau volume de rĂ©cits In fremden GĂ€rten dont le titre est inspirĂ© de Goethe. Comme souvent chez Peter Stamm, les histoires qu’il Ă©crit ont pour coulisse des pays Ă©trangers. Les personnages qui Ă©voluent dans ce nouveau recueil sont pour la plupart solitaires, certains vivant par nĂ©cessitĂ© ou par choix loin de leur pays d’origine. De ces lieux Ă©trangers, il ne semblent pas toujours profiter. Ils sont souvent en attente d’un Ă©vĂ©nement qui pourrait donner une nouvelle impulsion Ă  leur vie et qui pour certains n’arrive pas. À cĂŽtĂ© des personnages solitaires, il y a ceux qui s’ouvrent aux autres et font une expĂ©rience positive, rĂ©conciliation dans Der Kuß, compassion dans In fremden GĂ€rten ou comprĂ©hension dans Der Besuch.Seit dem Erscheinen des Romans Agnes (1998) zĂ€hlt Peter Stamm zu den neuen Hoffnungen der zeitgenössischen Schweizer Literatur. 2003 ist im Arche Verlag ein neuer ErzĂ€hlband erschienen, In fremden GĂ€rten. Auch in diesem Band ist es fĂŒr Peter Stamm typisch, daß seine Handlungsorte selten in der Schweiz sind. Seine Geschichten spielen in New York, Lettland, England oder Italien. Der Autor gibt selber zu, leichter ĂŒber Orte zu schreiben, die ihm fremd sind. Man hat seine Figuren einsame Nomaden genannt, die durch die Welt treiben. Auch dies gilt fĂŒr diesen neuen ErzĂ€hlband. Diese Figuren sind oft auf der Suche nach einer VerĂ€nderung in ihrem Leben und profitieren wenig von ihrem Reiseleben. Neben den Geschichten, die ohne happy end an fremden Orten spielen, sind welche, die eine positive Erfahrung der Figuren verzeichen, Versöhnung in Der Kuß, MitgefĂŒhl in In fremden GĂ€rten oder VerstĂ€ndnis in Der Besuch

    Réflexions esthétiques dans les récits de Thomas Mann Gladius Dei (1902) et Beim Propheten (1904)

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    Les textes que nous voudrions considĂ©rer de plus prĂšs encadrent la parution de la nouvelle Tonio Kröger et permettent de retracer l’esthĂ©tique de Thomas Mann aux alentours de 1900, de mettre en lumiĂšre ses variations. Le premier rĂ©cit, Gladius Dei (1902), a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă  l’automne 1901 et entretient des rapports directs avec le drame de la Renaissance Fiorenza (1905), le seul drame que Thomas Mann ait Ă©crit. On sait que la figure du prĂ©dicateur italien Savonarole (1452-1498) se retrouve dans le personnage de Hieronymus dans le rĂ©cit Gladius Dei. Thomas Mann choisit de transplanter son personnage dans le Munich de 1900, Ă  l’époque du Renaissancisme. On y trouve en filigrane, sous les traits grotesques de Hieronymus, une prise de position face Ă  l’esthĂ©tique d’Heinrich Mann, Ă  la passion pour la Renaissance que dĂ©cĂšle Thomas Mann Ă  cette Ă©poque chez son frĂšre ainĂ©. Le second texte choisi, Beim Propheten (1904), a pour cadre la bohĂšme munichoise, plus prĂ©cisĂ©ment la mansarde du poĂšte et disciple de Stefan George, Ludwig Derleth (1870-1948) qui compte parmi les poĂštes et penseurs « cosmiques ». Sous les traits d’un jeune nouvelliste, Thomas Mann confronte sa conception de l’art aux « proclamations » de Ludwig Derleth, renouant ici avec la rĂ©flexion sur l’art qu’il a menĂ©e dans Tonio Kröger. Alors que dans Gladius Dei, le caractĂšre radical de Hieronymus Ă©tait accueilli avec une certaine sympathie par l’auteur, celui de Derleth semble suspect, mĂȘme si le personnage du nouvelliste est par certains cĂŽtĂ©s intriguĂ© par son esthĂ©tique et son art prophĂ©tique. Ce texte en apparence insignifiant met en scĂšne un prophĂšte que l’on retrouvera dans l’Ɠuvre de la maturitĂ© sous les traits de Daniel Zur Höhe. Si en 1904, la rĂ©flexion est tout d’abord esthĂ©tique, Ă  la lumiĂšre des Ă©vĂ©nements historiques et des dictatures, elle est devenue, Ă  l’époque du Doktor Faustus (1947), avant tout politique.Die Texte, mit denen wir uns befassen, umrahmen die Publikation der Novelle Tonio Kröger und erlauben, Thomas Manns Ästhetik um 1900 nĂ€her zu betrachten. Die erste ErzĂ€hlung, Gladius Dei (1902), wurde im Herbst 1901 verfasst. Es ist bekannt, dass sich die historische Figur des italienischen Predigers Savonarola (1452-1498) in der des Hieronymus wiederfindet. Thomas Mann versetzt die Figur des Hieronymus in das MĂŒnchen der Jahrhundertwende, zur Zeit des Renaissancekultes. Unter dieser grotesken Figur verbirgt sich u.a. eine Stellungnahme zur Ästhetik Heinrich Manns, die Thomas Mann in den Betrachtungen eines Unpolitischen die „hysterische Renaissance“ nennt, dabei die Worte einer Figur aus Heinrich Manns Trilogie Die Göttinnen oder Die drei Romane der Herzogin von Assy wiederaufnehmend. Der zweite Text, Beim Propheten (1904), spielt in der MĂŒnchner Boheme. In der Figur des Propheten Daniel erkennt man den Dichter Ludwig Derleth (1870-1948), der zu den „Kosmikern“ zĂ€hlt. Im Gewand eines jungen Novellisten konfrontiert Thomas Mann seine Kunstauffassung mit den Proklamationen Derleths und knĂŒpft an die Betrachtungen ĂŒber Kunst in Tonio Kröger an. In Gladius Dei wurde die RadikalitĂ€t Hieronymus’ noch mit einer gewissen Sympathie aufgenommen. Hier ist diese RadikalitĂ€t suspekt, auch wenn die prophetische Kunst des Daniel die Figur des Novellisten nicht gleichgĂŒltig lĂ€sst. Diese unscheinbare ErzĂ€hlung setzt einen Propheten in Szene, den man im SpĂ€twerk wiederfinden wird. Sind die Überlegungen 1904 vor allem Ă€sthetisch motiviert, so werden sie zur Zeit des Doktor Faustus (1947) im Lichte der historischen Ereignisse und der Diktaturen in erster Linie politisch.The texts we will focus on frame the publication of the short story Tonio Kröger and allow a closer look on the aesthetics of Thomas Mann around 1900. The first short story under scrutiny, Gladius Dei (1902), was written in the autumn of 1901. As a matter of fact, the character of the Italian preacher Savonarola (1452-1498) is mirrored in the character of Hieronymus. Thomas Mann transfers the character of Hieronymus to Munich in the turn of the century, in the time of the Renaissancisme. This grotesque figure is a hidden statement of the aesthetics of Heinrich Mann which Thomas Mann names the „hysteric Renaissance“ in the Reflections of a Nonpolitical Man, readopting the words of a character of Heinrich Mann’s trilogy The Goddesses or the three Novels about the Duchess of Assy.The second text under our study, At the Prophet’s (1904), takes place in the bohemian world of Munich. In the character of the Prophet Daniel, we recognize the poet Ludwig Derleth (1870-1948) who belongs to the “Munich Cosmic Circle”. Under the features of a young writer of short stories, Thomas Mann confronts his outlook on art with the Proclamations of Derleth and links them to the reflections of Tonio Kröger about art.In Gladius Dei, the radicalism of Hieronymus was received rather positively. Here, this radicalism has become suspect, even if the prophetic art of Daniel doesn’t leave the writer of short stories indifferent. This inconspicuous story puts a prophet in the limelight whom we will meet again in his late work. Being mainly motivated aesthetically in 1904, the reflection got primarily political in the light of the historical facts and the dictatorships at the time of Doktor Faustus (1947)

    La mode intellectuelle du dilettantisme aux alentours de 1890 Ă  Vienne et le jeune Hofmannsthal

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    « Paris. Paris. Il faudrait que je l’écrive des milliards de fois pour exprimer ce que je ressens » Ă©crit Hermann Bahr plein d’enthousiasme Ă  propos de son premier voyage Ă  Paris aux alentours de 1890. Le futur mentor de Jung Wien contribue Ă  propager Ă  son retour Ă  Vienne les derniĂšres modes intellectuelles auxquelles il a Ă©tĂ© confrontĂ© dans la capitale française et s’intĂ©resse notamment Ă  ce que l’on appellera le dilettantisme de la fin de siĂšcle, une attitude intellectuelle que Paul Bourget a dĂ©finie le premier dans son chapitre sur Renan issu des Essais de psychologie contemporaine (1883). Le jeune Hofmannsthal, rĂ©ceptif Ă  son Ă©poque, perçoit Ă  son tour la modernitĂ© Ă  travers le prisme du dilettantisme, une mode intellectuelle qu’il reconnaĂźt chez de nombreux contemporains tel que Bahr, Ibsen ou Amiel. DĂšs 1891, elle lui apparaĂźt cependant comme un « jeu dangereux » et on observe dans ses Ɠuvres une distanciation par rapport Ă  ce phĂ©nomĂšne importĂ© de Paris.«Paris. Paris. Milliardenmale mĂŒĂŸte ich es schreiben, um mein GefĂŒhl auszudrĂŒcken» schreibt Hermann Bahr voller Begeisterung ĂŒber seine erste Pariser Reise um 1890. Der spĂ€tere Mentor des Jungen Wien trĂ€gt bei seiner RĂŒckkehr nach Wien dazu bei, die neuesten geistigen Moden zu propagieren, mit denen er in der französischen Hauptstadt in BerĂŒhrung kam. Er  interessiert sich u.a. fĂŒr eine intellektuelle Erscheinung, den spĂ€ter genannten Dilettantismus des Fin de siĂšcle, den Paul Bourget in seinem Kapitel ĂŒber Renan in den Essais de psychologie contemporaine als erster definiert hat. Der junge Hofmannsthal befaßt sich ebenfalls mit dieser geistigen Erscheinung und erkennt den Dilettantismus an zahlreichen Persönlichkeiten wie Bahr, Ibsen, BarrĂšs oder Amiel, aber auch an sich selbst. Schon 1891 erscheint ihm der Dilettantismus als «gefĂ€hrliches Spiel mit seiner ElastizitĂ€t» und man bemerkt eine Distanzierung von diesem PhĂ€nomen
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