117 research outputs found

    RĂ©plique

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    L'autisme, une autre intelligence: nouveauté ou recul?

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    Dans ce texte, nous soumettons à examen la conception de l'autisme avancée par Laurent Mottron dans son ouvrage L'autisme : une autre intelligence (Mottron, 2004). Le texte comprend quatre parties. Dans la première partie, nous présentons le cadre paradigmatique de l'auteur en matière de troubles envahissants et l'emphase mise sur une catégorie qu'il tient pour majoritaire bien que négligée dans la littérature scientifique et dans les réseaux de services : les troubles envahissants du développement sans déficienceintellectuelle (TEDSDI). Il assimile ce groupe à un nouvel autisme dominant. Dans la deuxième partie, nous montronsque souscrire à l'idée de l'autisme comme une autre forme d'intelligence ne permet pas une conceptualisation adéquate des capacités ni des déficits des personnes concernées. La troisième partie, aborde le problème du traitement de l'autisme. À l'encontre des propos de Mottron, nous défendons la pertinence de traiter l'autisme, notamment par I'intervention comportementale intensive (lCI) et l'analyse appliquée du comportement et jugeons sa position anachronique. D'autre part, la prépondérance et quasiexclusivité qu'il accorde à TEACCH comme réponse sociopsycho-pédagogique apparaît injustifiée. La quatrième partie constitue une critique de l'analyse des émotions chez les personnes autistes que fait l'auteur à partir d'écrits autobiographiques, un retour vers l'introspection comme méthode de recherche. En conclusion, nous déplorons le ton général du propos, trop dialectique, notamment dans sa dichotomisation entre autistes et non autistes. Le militantisme de Mottron pour les « autistes » sans déficience intellectuelle déçoit, de même que le débordement idéologique de sa théorie en faveur de la reconnaissance d'une culture autistique.In this article, we examine and evaluate Laurent Mottron's theory of autism as described in his book L'autisme : une autre intelligence (Mottron, 2004). This review article contains four parts. In the first part, we summarize Mottron's conception of Pervasive Developmental Disorders (PDD), with his focus on high functioning people, a group he considers much larger than formerly thought and neglected in current literature or service networks. He calls this group PDDWID (Pervasive Developmental Disorders Without Intellectual Deficiency) and creates an expanded new definition of autism. Secondly, we examine his theory of a different intelligence as displayed by ”autistic” people. We conclude that his conceptual assertions on this issue lack evidence-based validation, and lead to misinterpretation of the strengths and deficits of persons with ASD. Thirdly, we examine his appraisal of autism treatment. We conclude that he underestimates the value of early intensive behavioral intervention, and more generally of applied behavior analysis for the whole spectrum. His position on TEACCH as the main psychosocial and educational response for persons with ASD is inadequately justified, and anachronistic. Fourthly, Mottron's approach to the study of emotions based on autobiographical materials and introspection is a misleading avenue as a primary research method. Concluding comments question his dialectical stand contrasting autistics and non-autistics, his social activism for high functioning ASD persons, and his ideological endorsement of autism as a culture

    Développement territorial viable, capital social et capital environnemental : Quels liens ?

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    L’analyse des dynamiques de développement reste en grande partie le fait des sciences économiques. Ce faisant, les sphères spatiale, sociale et environnementale sont le plus souvent occultées au profit de l’étude de la croissance économique. Les interactions entre les composantes sociale et environnementale et leurs impacts sur la dynamique territoriale des communautés locales, au-delà de la pauvreté et de la détérioration environnementale, constituent un nouveau champ de réflexion. Les sciences régionales (Aydalot, 1985 ; Friedman et Weaver, 1979 ; Stöhr, 1981) et la géographie (Desmarais et Richot, 2000; Mohan et Mohan, 2002) s’intéressent d’ailleurs depuis longtemps à une approche territoriale « endogène » ou « par le bas ». De là, le paradigme de développement territorial viable (DTV), combiné à une approche humaniste du DD, constitue un cadre interprétatif pertinent pour mieux comprendre les liens entre le social et l’environnement (Gagnon, 2002; Theys, 2002). Il est ici envisagé comme une transformation sociale, caractérisée par un renouvellement du mode de gouvernance, la recherche de solutions alternatives et l’introduction de critères sociaux et culturels dans la prise de décision. Le cadre théorique s’appuie aussi sur les notions de capital social (Putman, 2001; Portes, 1988) et de capital environnemental (Costanza et al., 1997), un peu moins théorisé. En outre, à l’aide du concept de « connectivité civile », témoin de la présence de capital social dans une communauté, nous questionnons le dynamisme de la communauté en matière de valorisation de l’environnement. Le présent article tente donc d’apporter un éclairage nouveau sur les déterminants du développement territorial, suite à des recherches empiriques réalisées dans quatre territoires microrégionaux québécois (Gagnon et al., 2006).The analysis of the dynamics of development belongs, for the most part, to the domain of economics and as a result, the spatial, social and environmental dimensions are often overshadowed by the study of economic growth. However, the interactions between the social and environmental components and their impacts on the territorial dynamics of local communities, over and above those of poverty and environmental degradation, constitute new areas for reflection. Regional studies (Aydalot, 1985; Friedman et Weaver, 1979; Stöhr, 1981) and geography (Desmarais et Richot, 2000; Mohan et Mohan, 2002) have long focused on an “endogenous” or “bottom up” territorial approach to development. The paradigm of viable territorial development (VTD), combined with a humanistic approach to sustainable development (SD), provides a relevant interpretive framework for a better understanding of the links between the social and environmental dimensions of development (Gagnon, 2002; Theys, 2002). The paradigm envisaged here is one of social change characterized by a renewed mode of governance, the search for alternative solutions and the introduction of social and cultural criteria into decision-making. The theoretical framework is also based on the notions of social capital (Putman, 2001; Portes, 1988) and the somewhat less theorized environmental capital (Costanza et al., 1997). In addition, using the concept of community networks as indicator of the presence of social capital in a community, we examine community initiative regarding sustainable development. Following upon empirical research carried out in four “micro regions” of Quebec (FQRSC, Concerted Action 2005-2006), this article attempts to shed new light on the factors which determine territorial development

    Territoires et communautés rurales : une complémentarité de méthodes pour l’étude du développement territorial viable de MRC québécoises

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    Les territoires ruraux connaissent de profonds changements, accélérés par la technologie ou la mobilité des biens et des personnes. Le contexte de transformation de la ruralité impose une révision des instruments d’observation et d’analyse dans le sens d’une approche méthodologique intégrative. Le texte pose la question de la pertinence d’une approche multidisciplinaire dans le cadre d’une recherche portant sur la dynamique de développement de territoires mercéens, notamment sur les rapports entre villes et campagnes (FQRSC, action concertée sur les communautés rurales, 2005-2006). Les trois méthodes d’analyse retenues sont : la topodynamique, la géographie structurale et les indicateurs socio-environnementaux.Rural territories are undergoing profound changes, accelerated by technology or by the mobility of assets and of individuals. The context of rural transformation calls for a review of the observation and analysis instruments along the lines of an integrated methodological approach. This paper raises the question of the relevance of a multidisciplinary approach for research focusing on the development dynamics of Regional County Municipality territories, particularly as regards the relations between towns and country areas (FQRSC, concerted action on rural communities, 2005-2006). The three methods of analysis used are : topodynamics, structural geography and socioenvironmental indicators

    Les mines

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    The Spread of Rural Industry in Lower Canada, 1831-1851

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    As a contribution to a larger project which seeks to explore the contours of the socio-economy of Lower Canada in the nineteenth century, this paper utilises the 1831 and 1851 census data to define the extent, nature, and distribution of an essential component in the rural economy — industry — in the St. Lawrence axis during the first half of the nineteenth century. The aggregate census data suggest that a degree of numerical stagnation, or even deindustrialisation, occurred between 1831 and 1851, localised in the Montréal district. An analysis of the individual census schedules for 1851 indicates that no such deindustrialisation actually took place. What is revealed is a picture of great complexity in terms of type and distribution of industries over time. The evolution of the emerging rural industrial landscape is linked to population growth, expanding land settlement, and urbanisation. What emerges is a picture of an integrated economy based on a relatively well-developed structural exchange system.Cet article est l'un des éléments d'un vaste projet d'histoire des contours de la socio-économie du Bas-Canada au dix-neuvième siècle. Il met à profit les données des re-censements de 1831 et de 1851 pour définir l'étendue, la nature, et la distribution d'undes aspects lesplus importants de l'économie rurale dans l'axe du Saint-Laurent durantla première moitié du dix-neuvième siècle: l'industrie. Dans un premier temps, les don-nées agrégées du recensement suggèrent qu'une stagnation numérique, voire un phé-nomène de désindustrialisation, se serait produit entre 1831 et 1851 dans les limites dudistrict du Montréal. Mais dans un second temps, une analyse des fiches individuellesde recensement pour 1851 ne révèle aucune désindustrialisation du genre. Ce qui ap-paraît plutôt est une situation d'une grande complexité quant au type et à la distributiondes industries dans le temps. L'émergence d'unpaysage rural industriel est liée à l'ac-croissement de la population, à l'expansion de la colonisation, et à l'urbanisation.L'image qui en ressort est celle d'une économie intégrée, basée sur une structured'échanges relativement bien développée
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