115 research outputs found

    Dynamique du sol et fossilisation des ensembles archéologiques sur les sites de plein air. Données expérimentales sur l'organisation des micro-artefacts et des traits pédo-sédimentaires

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    The consideration of post-depositional processes is becoming an integral part of Palaeolithic archaeology. the present paper summarises the results of an experimental study carried out on the burying of clusters ok knapped flints. The study focuses primarily on the organization of micro-artefacts, considered mainly from the viewpoint of taphonomy. In this context, the contribution of micromorphology-related techniques appears essential to our understanding of the pedo-sedimentary processes during the fossilisation flint assemblages. The preliminary results highlight the interest of this type of study for a more precise specification of the different types and varying intensity of post-depositional processes on open-air palaeolithic sites.La prise en compte des processus post-dépositionnels devient une part intégrante de l'archéologie paléolithique. Cette première étude relate les résultats d'une expérimentation conduite sur l'enfouissement d'amas de silex taillés. Notre attention s'est principalement portée sur les micro-artefacts dans une perspective essentiellement taphonomique. L'apport des techniques de la micromorphologie revêt ici un rôle essentiel dans l'appréhension des processus pédo-sédimentaires en vigueur lors de la fossilisation d'amas de silex taillés. Les premiers résultats qui restent encore à développer permettent d'envisager l'intérêt de ce type d'études pour préciser les différents types et l'intensité des processus post-dépositionnels sur les gisements paléolithiques de plein air

    Creysse – Barbas

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    Identifiant de l'opération archéologique : 025384 Date de l'opération : 2008 (EX) La parcelle concernée par l’ouvrage de construction d’une maison à caractère privé (2 385 m2) est localisée au lieu dit « Les Barbas », sur un replat structural en rive gauche de la Dordogne séparée des gisements bien connue de Barbas III et Barbas I par une route communale (Fig. n°1 : Localisation de différents secteurs du site de Barbas) . Les sondages ont révélé des formations sédimentaires similaires à cel..

    Cendrieux – Les Fontanelles

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    Identifiant de l'opération archéologique : 025303 Date de l'opération : 2008 (EX) L’ouvrage concerne la création d’un lotissement de six habitations au lieu-dit « Les Fontanelles ». Le projet d’aménagement se développe sur une surface de 9441 m2. Les travaux de diagnostic ont montré la présence d’un ensemble archéologique attribué à l’Aurignacien ancien sur un des lots (sondages 9 et 10) (Fig. n°1 : Plan de sondages et localisation du niveau archéologique). Le site est situé sur un plateau ..

    Les Billaux – Les Sables

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    Identifiant de l'opération archéologique : 025354 Date de l'opération : 2008 (EX) Ce diagnostic a été occasionné par la création d’une carrière par Les Granulats d’Aquitaine au lieu-dit Les Sables. Le projet d’aménagement se développe sur une surface de 117 500 m². Le site est implanté sur l’une des terrasses fluviatiles de la rivière de l’Isle correspondant probablement à la basse terrasse. La surface du sol actuel est marquée par une morphologie globalement régulière donnant un aspect lissé..

    Samazan – Zac Marmande sud II

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    Un diagnostic archéologique préventif a été réalisé sur la commune de Samazan en raison d’un projet de Zac sur une surface totale de 40,8 ha. Les parcelles concernées se situent sur deux zones distinctes de la commune de Samazan dans la plaine alluviale à la confluence de plusieurs réseaux fluviatiles proches de leur débouché dans la Garonne. Elles sont localisées au croisement de deux axes de circulation (D 933 et A 62) au sein de terrains traditionnellement dédiés à l’exploitation agricole ..

    L’occupation de l’Aurignacien Ancien De Barbas III (Creysse, Dordogne)

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    Le présent article a comme objectif de définir, à partir des premiers résultats obtenus par le croisement des données technologiques, fonctionnelles et spatiales, le statut techno-économique de l’occupation de plein air aurignacien ancien de Barbas III.Le site de Barbas III est localisé sur la commune de Creysse, sur la rive gauche de la Dordogne. La stratigraphie comprend un niveau Moustérien de Tradition Acheuléenne daté de 38 300 ± 500 B.P. et 43 500 ± 2 200 B.P. (Boëda et al. 1996), un niveau Châtelperronien et un niveau Aurignacien ancien. C’est sur cette dernière occupation que nous avons axé notre étude.Les matières premières utilisées durant l’occupation aurignacienne sont de trois types :roches sédimentaires (silex, silex calcédonieux, calcaire), roches cristallines (quartz) et roches métamorphiques (dolérite, grès, basalte et stéatite). Parmi les roches sédimentaires, trois types de roches siliceuses, le silex du Bergeracois, le silex dit “ du Sénonien ” et le silex calcédonieux, ont été déterminés ; seul un pourcentage très faible (inférieur à 0,2 %) demeure sans détermination (origine incertaine).Le silex du Bergeracois constitue la matière quasi exclusivement exploitée (Ž 98 %). Aux alentours de l’occupation, les argiles maestrichtiennes contenant les blocs de silex, devaient très certainement affleurer et constituer un lieu d’approvisionnement privilégié. Sur ces affleurements les blocs de silex introduits (bruts et/ou testés) ont fait l’objet d’une sélection raisonnée.A chaque gabarit de blocs de silex introduits dans l’occupation, correspond une chaîne opératoire laminaire dissociée. Chacune d’elles est orientée vers l’obtention de produits spécifiques, que ce soit pour la production des très grandes lames rectilignes  (27 x 6 x 2,2 cm en moyenne) que celles de modules inférieurs plus graciles et de profil plus courbe (de 8 à 16 cm de longueur). Les variables dimensionnelles des objectifs et une réduction prononcée et volontaire des étapes de mise en forme des volumes laminaires guident incontestablement le choix lors de l’approvisionnement.Deux chaînes opératoires lamellaires complètent les productions laminaires. La première, orientée vers l’obtention de lamelles droites, est obtenue à partir de nucléus sur éclat ou sur fragment de bloc. La seconde permet d’obtenir de petites lamelles courbes à partir des nucleus type “ grattoirs carénés ”. Enfin, une production d’éclats est présente.L’outillage retouché est peu représenté (inférieur à 5 %). Les outils sont néanmoins typiques du faciès ancien de l’Aurignacien :lames à retouche aurignacienne, lames étranglées, grattoirs carénés, complétés par quelques rares burins, des grattoirs simples mais surtout par une gamme d’outils dits “ du fond commun moustérien ” (encoches, denticulés, racloirs ainsi qu’une pièce façonnée).L’analyse fonctionnelle réalisée sur une partie de ces objets confirme l’implication de ces  outils retouchés tout comme certains supports bruts au sein de chaînes opératoires de transformation de matières d’œuvre variées. Cette étude fonctionnelle, réalisée sur un échantillon de 44 pièces lithiques, est représentative de l’ensemble des schémas opératoires laminaires et lamellaires.  Elle illustre la particularité de cette occupation par la pratique d’activités liées au travail de la peau et des matières osseuses (os et bois animal). Ces travaux qui montrent l’importance des activités artisanales autres que la fabrication des supports lithiques au sein de cette occupation.Parmi le travail de la peau, celui de la peau sèche apparaît le plus abondant, bien que l’ensemble de la chaîne opératoire de traitement de ce matériau semble représentée sur le gisement jusqu’à l’adoucissement, la confection et l’exécution des produits en cuir. Pour certaines phases de traitement, assouplissement et conservation, l’utilisation de poudre d’ocre obtenue sur place est attestée.La fabrication et l’entretien d’objets en bois végétal ou en matières osseuses (bois animal et os) sont également bien représentés. Le travail y est assez diversifié et complexe (coupe, rainurage et  raclage) illustrant des intensités de travail différentes selon l’extension de la zone active. Pour l’outillage osseux, l’ensemble de la chaîne opératoire est plus ou moins complète depuis des tâches initiales d’obtention des supports jusqu’aux activités de finition en passant par la maintenance des objets. La boucherie, sous-représentée pour des raisons de conservation, est cependant observable sur quelques pièces entrées en contact avec l’os.L’organisation au sol des vestiges montre que les différentes activités, de taille ou autres, se trouvent bien délimitées dans l’espace sous forme de concentrations ou d’aires plus ou moins lâches.Même si leur sub-contemporanéité n’a pas été systématiquement confirmée par des remontages, cet agencement spatial, mettant en parallèle des zones de production et des zones d’utilisation parfois clairement dissociées, laisse entrevoir une organisation sociale structurée des aurignaciens de Barbas III.L’évaluation des activités réalisées sur ce gisement traduit une panoplie très diversifiée des tâches :production, travail de la peau, de l’os, du bois animal et végétal,  évidences de boucherie et présence d’armes de chasse. Même si cette occupation correspond à plusieurs séjours, elle se présente comme une implantation d’assez longue durée sans que l’on puisse faire émerger un domaine d’activité en particulier. Ces données s’opposent à l’idée d’une attribution, trop souvent hâtive, des occupations aurignaciennes du Bergeracois à des ateliers de fabrication de supports lithiques voués essentiellement à l’exportation.Le niveau aurignacien ancien de Barbas III serait une occupation complexe intégrant un grand nombre d’activités d’ordre domestique nécessaires au maintien d’un groupe, ce qui définit habituellement un habitat. Celui-ci de par son ampleur (estimé à plus de 4 000 m 2) et son organisation socio-économique devait occuper un statut important et particulier au sein du territoire bergeracois riche en implantations de l’Aurignacien ancien.The objective of this paper is to define the techno-economic status of the Early Aurignacian, open-air occupation of Barbas III based on the preliminary results of a study integrating technological, functional and spatial data.Barbas III is located in the district of Creysse, on the left bank of the Dordogne River. The stratigraphy includes a Mousterian of Acheulean Tradition level dated to 38300 ± 500 B.P. and 43500 ± 2200 B.P. (Boëda et al. 1996), a Chatelperronian level and an Early Aurignacian level. This study concerns the latter occupation.Three types of raw materials were used during the Aurignacian occupation of this site: sedimentary stones (flint, chalcedonic flint and limestone), crystalline stones (quartz) and metamorphic stones (dolerite, sandstone, basalt and steatite). Among the sedimentary materials, three types of siliceous stones were identified: Bergeracois flint, “Senonian” flint and chalcedonic flint. Only a small percentage (less than 0.2%) remains undetermined (uncertain origin).The Bergeracrois flint was utilized almost exclusively (Ž 98%). In proximity to the occupation, the Maastrichtian clays containing flint blocks were probably exposed, thus constituting a favourable procurement source. The flint blocks collected from these outcrops and introduced into the site (raw and/or tested) were selected for their specific qualities.Each category of flint block introduced into the occupation corresponds to a distinct blade reduction sequence. Each is oriented toward the production of specific products, either very long, rectilinear blades (27 x 6 x 2.2 cm average), or smaller, finer ones with a more curved profile (8 to 16 cm long). The dimensional variability of these intentional products and a pronounced and intentional reduction of the preparation phases of the laminar volumes, clearly guided the choices made during procurement of raw materials.Two bladelet reduction sequences are also present. The first is oriented toward the production of rectilinear bladelets from cores made on flakes or block fragments. The second allows the production of small, curved bladelets from “carinated scraper” type cores. Finally, an occasional flake reduction sequence is also attested.Retouched tools are not very numerous in this occupation, as in all the open-air sites of this period in the Bergerac region (less than 5%). The tools present are nonetheless typical of the Early Aurignacian period: blades with Aurignacian retouch, strangled blades, carinate scrapers, a few rare burins, simple scrapers, and especially by a range of “common” Mousterian tools (notches, denticulates, scrapers, and one shaped piece).The functional analysis of a portion of these tools confirms their use, along with that of some raw blanks, in the transformation of varied materials. This analysis was realized on a sample of 44 pieces representative of all the blade and bladelet reduction sequences. It illustrates the particular nature of this occupation, where skin and osseous materials (bone and antler) were worked, and thus shows the importance of activities other than the fabrication of stone blanks at this site.Though the entire process of skin working seems to be represented, including the phases of softening, preparation and production of leather products, dry skins appear to have been the most abundantly worked. For the phases of softening and preservation, the use of ochre powder obtained at the site is attested.The fabrication and maintenance of wood and osseous materials (bone and antler) are also well represented. The type of work performed is diverse and complex (cutting, grooving and scraping), illustrating working intensities that differ according to the extension of the active zone. For bone and antler tools, the entire reduction sequence is more or less complete, from the initial production of blanks to the finishing and maintenance phases.Butchery, which is underrepresented due to poor conservation condidtions, is nonetheless observable on a few tools with traces attesting to contact with bone.The spatial organization of the remains shows distinct activity (knapping and others) areas in the form of concentrations or more or less delimited zones.Even if their sub-contemporaneity has not been systematically confirmed by refits, this spatial organization, associating sometimes clearly distinct production and utilization zones, suggests a structured social organization of the Aurignacians of Barbas III.This study shows that a diverse range of activities were performed at this site, including stone tool production, skin, bone, antler and wood working, butchery and hunting. Though it may correspond to multiple episodes, this occupation thus represents a rather long term implantation during which no clearly dominant activity domain is identifiable. These data contradict the often too rapid interpretation of Aurignacian occupations in the Bergerac region as workshops for the fabrication of stone blanks essentially destined for exportation.The Early Aurignacian level of Barbas III is a complex occupation integrating a large number of domestic activities necessary for the maintenance of a group, which is the common definition of a habitat. Due to its amplitude (estimated at more than 4000 m2) and its socio-economic organization, this habitat must thus have played an important and specific role within the Bergerac territory, rich in Early Aurignacian occupations.El presente artículo tiene como objetivo de definir a partir de los primeros resultados de los estudios tecnológicos, funcionales, espaciales y tecno-económico del yacimiento al aire libre de Barbas III.La disposición de los vestigios líticos muestra que las diferentes actividades realizadas en el yacimiento se hayan bien delimitadas en el espacio, en forma de concentración o de areas más o menos difusas. Estas informaciones dejan entrever una organización social estructurada de los Auriñacienses de Barbas III. Además, la evaluación de las trabajos realizados en el yacimiento traducen una gran diversidad de actividades :producción, trabajo de la piel, del hueso, de asta, de madera al igual que ciertas evidencias de carniceria y de la existencia de armas de projectil.Todos estos datos tienden a definir el nivel Auriñaciense antiguo como una ocupación compleja con un gran número de actividades

    L’occupation de l’Aurignacien Ancien De Barbas III (Creysse, Dordogne)

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    Le présent article a comme objectif de définir, à partir des premiers résultats obtenus par le croisement des données technologiques, fonctionnelles et spatiales, le statut techno-économique de l’occupation de plein air aurignacien ancien de Barbas III.Le site de Barbas III est localisé sur la commune de Creysse, sur la rive gauche de la Dordogne. La stratigraphie comprend un niveau Moustérien de Tradition Acheuléenne daté de 38 300 ± 500 B.P. et 43 500 ± 2 200 B.P. (Boëda et al. 1996), un niveau Châtelperronien et un niveau Aurignacien ancien. C’est sur cette dernière occupation que nous avons axé notre étude.Les matières premières utilisées durant l’occupation aurignacienne sont de trois types :roches sédimentaires (silex, silex calcédonieux, calcaire), roches cristallines (quartz) et roches métamorphiques (dolérite, grès, basalte et stéatite). Parmi les roches sédimentaires, trois types de roches siliceuses, le silex du Bergeracois, le silex dit “ du Sénonien ” et le silex calcédonieux, ont été déterminés ; seul un pourcentage très faible (inférieur à 0,2 %) demeure sans détermination (origine incertaine).Le silex du Bergeracois constitue la matière quasi exclusivement exploitée (Ž 98 %). Aux alentours de l’occupation, les argiles maestrichtiennes contenant les blocs de silex, devaient très certainement affleurer et constituer un lieu d’approvisionnement privilégié. Sur ces affleurements les blocs de silex introduits (bruts et/ou testés) ont fait l’objet d’une sélection raisonnée.A chaque gabarit de blocs de silex introduits dans l’occupation, correspond une chaîne opératoire laminaire dissociée. Chacune d’elles est orientée vers l’obtention de produits spécifiques, que ce soit pour la production des très grandes lames rectilignes  (27 x 6 x 2,2 cm en moyenne) que celles de modules inférieurs plus graciles et de profil plus courbe (de 8 à 16 cm de longueur). Les variables dimensionnelles des objectifs et une réduction prononcée et volontaire des étapes de mise en forme des volumes laminaires guident incontestablement le choix lors de l’approvisionnement.Deux chaînes opératoires lamellaires complètent les productions laminaires. La première, orientée vers l’obtention de lamelles droites, est obtenue à partir de nucléus sur éclat ou sur fragment de bloc. La seconde permet d’obtenir de petites lamelles courbes à partir des nucleus type “ grattoirs carénés ”. Enfin, une production d’éclats est présente.L’outillage retouché est peu représenté (inférieur à 5 %). Les outils sont néanmoins typiques du faciès ancien de l’Aurignacien :lames à retouche aurignacienne, lames étranglées, grattoirs carénés, complétés par quelques rares burins, des grattoirs simples mais surtout par une gamme d’outils dits “ du fond commun moustérien ” (encoches, denticulés, racloirs ainsi qu’une pièce façonnée).L’analyse fonctionnelle réalisée sur une partie de ces objets confirme l’implication de ces  outils retouchés tout comme certains supports bruts au sein de chaînes opératoires de transformation de matières d’œuvre variées. Cette étude fonctionnelle, réalisée sur un échantillon de 44 pièces lithiques, est représentative de l’ensemble des schémas opératoires laminaires et lamellaires.  Elle illustre la particularité de cette occupation par la pratique d’activités liées au travail de la peau et des matières osseuses (os et bois animal). Ces travaux qui montrent l’importance des activités artisanales autres que la fabrication des supports lithiques au sein de cette occupation.Parmi le travail de la peau, celui de la peau sèche apparaît le plus abondant, bien que l’ensemble de la chaîne opératoire de traitement de ce matériau semble représentée sur le gisement jusqu’à l’adoucissement, la confection et l’exécution des produits en cuir. Pour certaines phases de traitement, assouplissement et conservation, l’utilisation de poudre d’ocre obtenue sur place est attestée.La fabrication et l’entretien d’objets en bois végétal ou en matières osseuses (bois animal et os) sont également bien représentés. Le travail y est assez diversifié et complexe (coupe, rainurage et  raclage) illustrant des intensités de travail différentes selon l’extension de la zone active. Pour l’outillage osseux, l’ensemble de la chaîne opératoire est plus ou moins complète depuis des tâches initiales d’obtention des supports jusqu’aux activités de finition en passant par la maintenance des objets. La boucherie, sous-représentée pour des raisons de conservation, est cependant observable sur quelques pièces entrées en contact avec l’os.L’organisation au sol des vestiges montre que les différentes activités, de taille ou autres, se trouvent bien délimitées dans l’espace sous forme de concentrations ou d’aires plus ou moins lâches.Même si leur sub-contemporanéité n’a pas été systématiquement confirmée par des remontages, cet agencement spatial, mettant en parallèle des zones de production et des zones d’utilisation parfois clairement dissociées, laisse entrevoir une organisation sociale structurée des aurignaciens de Barbas III.L’évaluation des activités réalisées sur ce gisement traduit une panoplie très diversifiée des tâches :production, travail de la peau, de l’os, du bois animal et végétal,  évidences de boucherie et présence d’armes de chasse. Même si cette occupation correspond à plusieurs séjours, elle se présente comme une implantation d’assez longue durée sans que l’on puisse faire émerger un domaine d’activité en particulier. Ces données s’opposent à l’idée d’une attribution, trop souvent hâtive, des occupations aurignaciennes du Bergeracois à des ateliers de fabrication de supports lithiques voués essentiellement à l’exportation.Le niveau aurignacien ancien de Barbas III serait une occupation complexe intégrant un grand nombre d’activités d’ordre domestique nécessaires au maintien d’un groupe, ce qui définit habituellement un habitat. Celui-ci de par son ampleur (estimé à plus de 4 000 m 2) et son organisation socio-économique devait occuper un statut important et particulier au sein du territoire bergeracois riche en implantations de l’Aurignacien ancien.The objective of this paper is to define the techno-economic status of the Early Aurignacian, open-air occupation of Barbas III based on the preliminary results of a study integrating technological, functional and spatial data.Barbas III is located in the district of Creysse, on the left bank of the Dordogne River. The stratigraphy includes a Mousterian of Acheulean Tradition level dated to 38300 ± 500 B.P. and 43500 ± 2200 B.P. (Boëda et al. 1996), a Chatelperronian level and an Early Aurignacian level. This study concerns the latter occupation.Three types of raw materials were used during the Aurignacian occupation of this site: sedimentary stones (flint, chalcedonic flint and limestone), crystalline stones (quartz) and metamorphic stones (dolerite, sandstone, basalt and steatite). Among the sedimentary materials, three types of siliceous stones were identified: Bergeracois flint, “Senonian” flint and chalcedonic flint. Only a small percentage (less than 0.2%) remains undetermined (uncertain origin).The Bergeracrois flint was utilized almost exclusively (Ž 98%). In proximity to the occupation, the Maastrichtian clays containing flint blocks were probably exposed, thus constituting a favourable procurement source. The flint blocks collected from these outcrops and introduced into the site (raw and/or tested) were selected for their specific qualities.Each category of flint block introduced into the occupation corresponds to a distinct blade reduction sequence. Each is oriented toward the production of specific products, either very long, rectilinear blades (27 x 6 x 2.2 cm average), or smaller, finer ones with a more curved profile (8 to 16 cm long). The dimensional variability of these intentional products and a pronounced and intentional reduction of the preparation phases of the laminar volumes, clearly guided the choices made during procurement of raw materials.Two bladelet reduction sequences are also present. The first is oriented toward the production of rectilinear bladelets from cores made on flakes or block fragments. The second allows the production of small, curved bladelets from “carinated scraper” type cores. Finally, an occasional flake reduction sequence is also attested.Retouched tools are not very numerous in this occupation, as in all the open-air sites of this period in the Bergerac region (less than 5%). The tools present are nonetheless typical of the Early Aurignacian period: blades with Aurignacian retouch, strangled blades, carinate scrapers, a few rare burins, simple scrapers, and especially by a range of “common” Mousterian tools (notches, denticulates, scrapers, and one shaped piece).The functional analysis of a portion of these tools confirms their use, along with that of some raw blanks, in the transformation of varied materials. This analysis was realized on a sample of 44 pieces representative of all the blade and bladelet reduction sequences. It illustrates the particular nature of this occupation, where skin and osseous materials (bone and antler) were worked, and thus shows the importance of activities other than the fabrication of stone blanks at this site.Though the entire process of skin working seems to be represented, including the phases of softening, preparation and production of leather products, dry skins appear to have been the most abundantly worked. For the phases of softening and preservation, the use of ochre powder obtained at the site is attested.The fabrication and maintenance of wood and osseous materials (bone and antler) are also well represented. The type of work performed is diverse and complex (cutting, grooving and scraping), illustrating working intensities that differ according to the extension of the active zone. For bone and antler tools, the entire reduction sequence is more or less complete, from the initial production of blanks to the finishing and maintenance phases.Butchery, which is underrepresented due to poor conservation condidtions, is nonetheless observable on a few tools with traces attesting to contact with bone.The spatial organization of the remains shows distinct activity (knapping and others) areas in the form of concentrations or more or less delimited zones.Even if their sub-contemporaneity has not been systematically confirmed by refits, this spatial organization, associating sometimes clearly distinct production and utilization zones, suggests a structured social organization of the Aurignacians of Barbas III.This study shows that a diverse range of activities were performed at this site, including stone tool production, skin, bone, antler and wood working, butchery and hunting. Though it may correspond to multiple episodes, this occupation thus represents a rather long term implantation during which no clearly dominant activity domain is identifiable. These data contradict the often too rapid interpretation of Aurignacian occupations in the Bergerac region as workshops for the fabrication of stone blanks essentially destined for exportation.The Early Aurignacian level of Barbas III is a complex occupation integrating a large number of domestic activities necessary for the maintenance of a group, which is the common definition of a habitat. Due to its amplitude (estimated at more than 4000 m2) and its socio-economic organization, this habitat must thus have played an important and specific role within the Bergerac territory, rich in Early Aurignacian occupations.El presente artículo tiene como objetivo de definir a partir de los primeros resultados de los estudios tecnológicos, funcionales, espaciales y tecno-económico del yacimiento al aire libre de Barbas III.La disposición de los vestigios líticos muestra que las diferentes actividades realizadas en el yacimiento se hayan bien delimitadas en el espacio, en forma de concentración o de areas más o menos difusas. Estas informaciones dejan entrever una organización social estructurada de los Auriñacienses de Barbas III. Además, la evaluación de las trabajos realizados en el yacimiento traducen una gran diversidad de actividades :producción, trabajo de la piel, del hueso, de asta, de madera al igual que ciertas evidencias de carniceria y de la existencia de armas de projectil.Todos estos datos tienden a definir el nivel Auriñaciense antiguo como una ocupación compleja con un gran número de actividades

    Un ensemble funéraire de la transition âge du Fer-Antiquité en contexte karstique : la grotte Rochefort à Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne)

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    Dans le cadre de la fouille programmée de la grotte Rochefort, l’étude préalable des niveaux récents a permis d’identifier de nombreux restes osseux humains disséminés sur la totalité de la surface de la « salle des Troglodytes ». Sans connexions anatomiques et intimement mêlés à des tessons de céramiques au sein d’une unité stratigraphique perturbée, ces os correspondent au démantèlement d’un dépôt funéraire primaire pour lequel une attribution à La Tène finale ou au début de l’Antiquité est avancée. L’article se propose d’établir un inventaire de ces restes osseux et de comprendre le dépôt initial en liaison avec le mobilier céramique et métallique retrouvé, qui devait accompagner les défunts. Nous replacerons cet ensemble dans l’inventaire plus large des sites funéraires gaulois en grotte pour lesquels les données commencent à se préciser.A funerary site from the Iron Age-Antiquity transition period in a karstic context: Rochefort Cave, Saint-Pierre-sur-Erve (Mayenne), in the context of the excavation of the Rochefort Cave, the preliminary study of the recent levels identified numerous human bone remains spread over the whole surface of the “Troglodytes” chamber. Lacking anatomic connections and closely mixed with ceramic shards within a disturbed stratigraphic unit, these bones appear to be the result of the dismantling of a primary funerary deposit for which a final La Tene or early Gallo-Roman date is put forward. This article offers an inventory of these bone remains in order to understand how the initial deposit could be associated with the ceramic and metal assemblage which could have accompanied the dead. This is placed in the wider inventory of Gallic cave funerary sites for which data are becoming more precise
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