10 research outputs found

    Tintin et le spectre de Totor

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    L’oeuvre d’Hergé, auteur de Tintin, s’est constituée parallèlement à la période de transition entre le cinéma muet et le parlant. Le cinéma des premiers temps, auquel fut exposé Hergé, n’était d’ailleurs pas aussi silencieux qu’on l’a prétendu puisque, par ses bonimenteurs, il participait à la tradition orale. Constatant que le passage vers un cinéma parlant n’est pas une simple évolution, mais bien une mutation du média cinématographique, on cherche donc à retracer selon quelles modalités la bande dessinée a pu être influencée par cette transformation. Dans cette optique, l’auteur du présent article scrute les traces de l’influence du cinéma oral sur les premiers travaux d’Hergé, et analyse l’évolution de ces travaux à l’aune de la complexité du passage au cinéma parlant. Il montre ainsi dans quelle mesure l’héritage du cinéma oral se manifeste dans les premiers albums de Tintin.Tintin comics came into being at the same time as talking cinema. Early cinema, to which Tintin’s author Hergé was exposed, was not, moreover, as silent as has been claimed; rather, the film lecturer’s presence located it in an oral tradition. The present article notes that the transition to talking cinema was not a mere evolution but was instead a mutation of the film medium. It then attempts to trace the ways in which the bande dessinée (comic strips and graphic novels) may have been influenced by this transformation. From this perspective, the author examines the influence of oral cinema on Hergé’s initial works and analyses the evolution of his work in light of the complexity of the transition to talking cinema. He also demonstrates the extent to which the heritage of oral cinema is apparent in the first Tintin albums produced

    "Je suis le premier spectateur" : l'oeuvre de Pierre Perrault ou le cinéma comme processus

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    Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.[À l'origine dans / Was originally part of : Thèses et mémoires - FAS - Département de littérature comparée

    Le doublage cinématographique et vidéoludique au Québec : théorie et histoire

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    La question du doublage du cinéma de fiction est devenue un sujet très politique au Québec depuis une trentaine d’années, les comédiens québécois critiquant la France qui les prive de l’emploi de doubleur en se montrant peu ouverte aux films traduits au Québec. Les tenants et les aboutissants de cette controverse ont été abondamment étudiés par les politiciens, les journalistes et les administrateurs. Malheureusement les universitaires s’y sont peu intéressés. Il s’agit néanmoins d’une questi..

    Quand les documentaristes de l’ONF « fictionnalisent » les potentialités télévisuelles

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    En 1953, l’ONF inaugure ses deux premières séries documentaires spécialement conçues pour la télévision de Radio-Canada : Sur le vif/On the Spot et Regards sur le Canada/Window on Canada. Ces deux séries hebdomadaires, qui vont garder l’antenne jusqu’en 1956 pour la première et 1955 pour la seconde, vont connaître un accueil mitigé de la part du public, en particulier Regards sur le Canada. Chacune de ces séries est différente dans son principe, même si les artisans de l’une sont souvent ceux de l’autre (notamment Bernard Devlin). Alors que Sur le vif fonctionne à la manière d’un reportage divertissant simulant le direct télévisuel, Regards sur le Canada fonctionne plutôt à la manière d’un ciné-club éducatif, où un présentateur-conférencier fait jouer d’anciens films qu’il commente ensuite avec des invités sur un plateau de télévision. Le dispositif de ces deux séries est donc significatif, d’un point de vue historique tout autant qu’esthétique : ils marquent, chacun à sa façon, une transition entre le cinéma et la télévision, une phase d’adaptation et d’expérimentation que l’auteur documente et analyse.The NFB inaugurated its first two documentary series designed especially for the CBC in 1953: On the Spot/Sur le vif and Window on Canada/Regards sur le Canada. These two weekly series, which remained on the air until 1956 in the case of the former and 1955 in the case of the latter, met with a mixed reception from audiences, in particular Window on Canada. The principle of the two series was different, although the people behind them were often the same (in particular Bernard Devlin). While On the Spot functioned like an entertaining reportage simulation of live television, Window on Canada was more like an educational film society, with a presenter-speaker showing old films he then discussed with his guests in a television studio. The way in which these two series was organized is thus significant, from both a historical and an aesthetic point of view: each in their own way, they marked a transition from cinema to television, a phase of adaptation and experimentation which the author documents and analyzes

    “I’m the first spectator” : the work of Pierre Perrault or the cinema as process

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    Cette thèse a comme objectif de comprendre comment l’œuvre de Perrault a interagi avec la société québécoise lors de la Révolution Tranquille et de ses prémisses. Nous focalisons en particulier notre attention sur la façon dont la démarche artistique du cinéaste a pu être influencée par la culture populaire québécoise, et comment elle a en retour réinvesti cette dernière. Nous analysons donc les relations entre l’œuvre du cinéaste et trois contextes distincts : les représentations de la nation québécoise et leur historicité au vingtième siècle ; la relation ambivalente entre cinéma et société québécoise depuis la naissance de cet art de masse ; les réminiscences de la tradition orale dans la culture populaire et le cinéma. Pour bien comprendre la démarche de Perrault et son inscription dans la société québécoise, nous proposons de considérer l’œuvre selon une perspective globale, qui embrasserait à la fois les films et les écrits ainsi que le dispositif de production et de diffusion des films, dans l’idée que tous ces éléments formaient en réalité un tout cohérent et indivisible dans l’idée que Perrault se faisait de son cinéma. Nous proposons donc l’idée que le « cinéma de la parole » doit s’envisager d’une façon inhabituelle : son cœur ou son sens ne sont pas spécifiquement localisés dans les films, ni même dans leur réception, mais dans un long « processus » d’échange qui s’initie avant le tournage et est supposé se poursuivre au-delà de la projection du film fini : ce serait ce processus d’échange, d’interrelation et de co-définition qui serait l’objet véritable du cinéma de Perrault, ou du moins est-ce ce que nous allons démontrer. Le concept de « processus », que nous développons tout au long de cette étude, constitue donc le cadre de notre analyse « contextuelle ». Il recouvre également la façon dont le cinéaste concevait son cinéma : notre analyse se place donc dans une perspective herméneutique.Ultimement, le fait de concevoir et d’analyser le cinéma de Perrault en terme de processus permet d’envisager une conception différente du cinéma basée sur l’exemple de ce cinéaste : un phénomène historique et socioculturel complexe intimement relié aux évolutions d’une société donnée, et dont les significations dépendent des contextes où il se déploie et avec lesquels il entretient un rapport d’échange.This thesis aims to a better understanding of the ways in which Pierre Perrault’s work interacted with Québécois society during the Quiet Revolution and with the ideas on which it was based.Specifically, it will focus on the way in which the filmmaker’s artistic conception might have been influenced by Québécois popular culture and how it has, in turn, reinvested it. I will analyse the relationships between the filmmaker’s work and three distinct contexts: the representations of the Québécois nation and their historicity in the 20th century; the ambivalent relationship between cinema and Québécois society since the birth of this mass media; and the reminiscences of oral tradition in popular culture and cinema.In order to properly understand Perrault’s creative practice an its inscription in the Québécois society, I propose to consider his work from a global perspective, which includes the films and the essays, as well as the film production and distribution, with the idea that all these elements formed in fact a coherent and indivisible whole in the ways in which Perrault thought of his filmmaking. I thus suggest the idea that the “cinéma de la parole” must be considered from a fresh perspective: its core or its meaning are not specifically found in the films themselves, nor in their reception, but in a long “process” of sharing that begins before the film’s recording and that is meant to continue beyond the screening of the finished work: the true aim of Perrault’s cinema is the very process of exchange, of interrelation and co-definition. The concept of “process”, which will be developed throughout this entire study, constitutes a frame for its “contextual” analysis. It also encompasses the way in which the filmmaker conceived his work as cinematographer; my analysis can thus be situated within a hermeneutic tradition.Finally, describing and analysing Perrault’s cinema in terms of process also allows us to consider a different conception of film based on Perrault’s example: a complex historical and socio-cultural phenomenon intimately tied to the evolutions of a given society, and whose meanings depend on the contexts in which it grows and with which it maintains a relationship based on exchange

    Je suis le premier spectateur (l'œuvre de Pierre Perrault ou le cinéma comme processus)

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    Cette thèse a comme objectif de comprendre comment l œuvre de Perrault a interagi avec la société québécoise lors de la Révolution Tranquille et de ses prémisses. Nous focalisons en particulier notre attention sur la façon dont la démarche artistique du cinéaste a pu être influencée par la culture populaire québécoise, et comment elle a en retour réinvesti cette dernière. Nous analysons donc les relations entre l œuvre du cinéaste et trois contextes distincts : les représentations de la nation québécoise et leur historicité au vingtième siècle ; la relation ambivalente entre cinéma et société québécoise depuis la naissance de cet art de masse ; les réminiscences de la tradition orale dans la culture populaire et le cinéma. Pour bien comprendre la démarche de Perrault et son inscription dans la société québécoise, nous proposons de considérer l œuvre selon une perspective globale, qui embrasserait à la fois les films et les écrits ainsi que le dispositif de production et de diffusion des films, dans l idée que tous ces éléments formaient en réalité un tout cohérent et indivisible dans l idée que Perrault se faisait de son cinéma. Nous proposons donc l idée que le cinéma de la parole doit s envisager d une façon inhabituelle : son cœur ou son sens ne sont pas spécifiquement localisés dans les films, ni même dans leur réception, mais dans un long processus d échange qui s initie avant le tournage et est supposé se poursuivre au-delà de la projection du film fini : ce serait ce processus d échange, d interrelation et de co-définition qui serait l objet véritable du cinéma de Perrault, ou du moins est-ce ce que nous allons démontrer. Le concept de processus , que nous développons tout au long de cette étude, constitue donc le cadre de notre analyse contextuelle . Il recouvre également la façon dont le cinéaste concevait son cinéma : notre analyse se place donc dans une perspective herméneutique.Ultimement, le fait de concevoir et d analyser le cinéma de Perrault en terme de processus permet d envisager une conception différente du cinéma basée sur l exemple de ce cinéaste : un phénomène historique et socioculturel complexe intimement relié aux évolutions d une société donnée, et dont les significations dépendent des contextes où il se déploie et avec lesquels il entretient un rapport d échange.This thesis aims to a better understanding of the ways in which Pierre Perrault s work interacted with Québécois society during the Quiet Revolution and with the ideas on which it was based.Specifically, it will focus on the way in which the filmmaker s artistic conception might have been influenced by Québécois popular culture and how it has, in turn, reinvested it. I will analyse the relationships between the filmmaker s work and three distinct contexts: the representations of the Québécois nation and their historicity in the 20th century; the ambivalent relationship between cinema and Québécois society since the birth of this mass media; and the reminiscences of oral tradition in popular culture and cinema.In order to properly understand Perrault s creative practice an its inscription in the Québécois society, I propose to consider his work from a global perspective, which includes the films and the essays, as well as the film production and distribution, with the idea that all these elements formed in fact a coherent and indivisible whole in the ways in which Perrault thought of his filmmaking. I thus suggest the idea that the cinéma de la parole must be considered from a fresh perspective: its core or its meaning are not specifically found in the films themselves, nor in their reception, but in a long process of sharing that begins before the film s recording and that is meant to continue beyond the screening of the finished work: the true aim of Perrault s cinema is the very process of exchange, of interrelation and co-definition. The concept of process , which will be developed throughout this entire study, constitutes a frame for its contextual analysis. It also encompasses the way in which the filmmaker conceived his work as cinematographer; my analysis can thus be situated within a hermeneutic tradition.Finally, describing and analysing Perrault s cinema in terms of process also allows us to consider a different conception of film based on Perrault s example: a complex historical and socio-cultural phenomenon intimately tied to the evolutions of a given society, and whose meanings depend on the contexts in which it grows and with which it maintains a relationship based on exchange.LYON2/BRON-BU (690292101) / SudocSudocFranceCanadaFRC

    Le doublage

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    Les articles de ce dossier examinent la question du doublage et du sous-titrage de cinéma dans une perspective historique (censure, technologie sonore, discours sur le cinéma) et théorique (rapport entre le corps et la voix), à travers des exemples issus de plusieurs pays (France, Espagne, Québec, Suisse) et périodes, des débuts du parlant aux jeux vidéo actuels. Les enjeux de la traduction sont pensés en des termes sociopolitiques, et la postsynchronisation des voix est plus largement appréhendée comme une pratique de détournement et de réappropriation
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