41 research outputs found

    La mixité conjugale à Tahiti. Au-delà d’une simple affaire de famille

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    Cet article porte sur l’articulation entre deux « échelles » de la société tahitienne : les discours et les choix des conjoints en couple « interethnique » à l’échelle interindividuelle, et les systèmes de pouvoir qui se manifestent dans des tendances conjugales à grande échelle. Tahiti étant marqué par des différenciations ethniques et une histoire coloniale, le cadre théorique s’appuie sur le champ théorique de « l’intersectionnalité », se focalisant sur trois systèmes de pouvoir : le genre, l’ethnicité, le statut socioéconomique. Les acteurs sociaux sont considérés comme des reflets et des agents de ces systèmes de pouvoir imbriqués. La méthodologie se constitue en deux volets, quantitatif et qualitatif, dans l’objectif d’analyser les mécanismes sociaux dans leur globalité, en s’appuyant sur leurs manifestations à des échelles sociales différentes. Nous verrons la manière dont cette méthodologie aura permis de cerner les mécanismes sociaux qui régulent le choix du conjoint et qui (re)produisent les systèmes de pouvoir.This article deals with the interrelations between two “scales” of Tahitian society : the small-scale discourse and choices of partners in interethnic couples and the large-scale power systems demonstrated by mate selection patterns. As Tahiti is characterized by ethnic differentiations and a colonial past, the theoretical framework used is the theoretical field of “intersectionality”, focusing on three power systems : gender, ethnicity and socioeconomic status. The social actors are considered as reflections and agents of these interlocking systems of power. The methodology contains two parts, quantitative and qualitative, in order to analyze the social mechanisms in their totality, by observing the forms that they adopt on different social scales. We shall see how this methodology has allowed analysis of the social mechanisms that regulate mate selection as well as (re)produce social power systems

    LECHERAS Y NOVEDADES [Material gráfico]

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    ADQUIRIDA POR EL COLECCIONISTA EN TENERIFEFOTO DE GRUPO DE MUJERES LECHERASCopia digital. Madrid : Ministerio de Educación, Cultura y Deporte. Subdirección General de Coordinación Bibliotecaria, 201

    Devenir « demi » en Polynésie française

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    International audienceBased on doctoral research and interviews conducted between 2004 and 2007 with fifty-four people in « mixed » (« Mainlander »-« Polynesian ») couples in Tahiti and Moorea, this article analyzes the social uses of the category of ethnic mixing : « Demi ». French Polynesia having been the site of intercontinental migrations and ethnic mixing for 200 years, Michel Panoff (1989) estimated that « unmixed » Polynesians no longer existed. Other authors advance that the « Demis » represent purely a social class (Rallu et al. 1997). In this context, what symbolic criteria are employed to distinguish the category « Demi » from other ethnic categories in contemporary French Polynesia ? The historical genesis of this category predicts, in its contemporary use, the strong link with socioeconomic status. Yet the results of this work indicate another factor which weighs on ethnic categorization : gender. Although the ambiguity of social distinctions between « Polynesians » and « Demis » rely entirely upon the use of socioeconomic status symbols in a capitalistic and Western value-system, the distinction only becomes salient for men. This article shall consider these dynamic modes of categorization and distinction between ethnic categories which mobilize both socioeconomic status and gender.Basé sur un travail doctoral mené entre 2004 et 2007 auprès de 54 personnes en couple dit « mixte » (« métropolitain »-« polynésien ») à Tahiti et à Moorea, cet article propose une analyse des usages sociaux de la catégorie de métissage : « demi ». La Polynésie française étant lieu de métissages transcontinentaux depuis 200 ans, Michel Panoff (1989) avait estimé qu’il n’existerait plus de Polynésiens non-métissés de fait. D’autres auteurs affirment que les « Demis » ne constituent qu’une classe sociale (Rallu et al. 1997). Dans ce contexte, quels critères symboliques sont employés pour démarquer la catégorie de « Demi » des autres appartenances ethniques de la société tahitienne contemporaine ? La genèse historique de cette catégorie prédit, dans son usage contemporain, le lien fort avec les statuts socioéconomiques des personnes. Or, les résultats de ce travail indiquent un autre facteur qui pèse sur la catégorisation ethnique : le genre. En effet, si toute l’ambigüité des distinctions sociales entre « Polynésien » et « Demi » repose sur l’affichage de symboles de statuts socioéconomiques dans le système de valeurs capitalistes et occidentales, la distinction devient saillante chez les hommes. Cet article se penche sur ces modalités dynamiques de catégorisation et de distinction entre appellations ethniques qui mobilisent autant les statuts socioéconomiques que le genre

    Couples ‘métropolitain' – ‘polynésien' à Tahiti. Enjeux de l'ethnicité, du genre et du statut socioéconomique dans un contexte postcolonial

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    Aiming to elucidate the links between interethnic relations, gender and socioeconomic status in the postcolonial society of Tahiti, French Polynesia, this research focuses on ‘Mainlander' – ‘Polynesian' interethnic couples. Despite discourse on ideal mixing, which interethnic unions have come to exemplify, their discourse shows that the use of categorizations contributes to (re)producing ethnic differences within the family. The categories are situated within hierarchies through oppositions constituted in terms of ‘evolution' or ‘modernity', which imply socioeconomic status. Gender crosscuts these hierarchies. The dual representation of ‘Polynesian' women as vectors of ‘modernity' and submissive (myth of the vahine) or as dominant (myth of the matriarch), depending on the ethnic belonging of her spouse, contributes to maintaining a racist hierarchy. In addition, while the celebration of interethnic couples in which the man is ‘White' is based on the ‘ethnic status' of the latter, portrayed as emancipator of the vahine, couples in which the woman is associated with dominant ‘ethnic status', less frequent to form, testify to stigmatization and disapproval. Interethnic couples are at the crossroads of these power relations, which form interlocking systems of ‘gendered racism' and normative male domination within the couple. The combined consideration of these couples' accounts and representations, as well as statistics concerning the social characteristics of interethnic couples, reveals the mechanisms of the coproduction of social power relations, which intervene in everyday social interactions, including those of the intimate and familial spheres.Visant à éclairer l'articulation entre rapports interethniques, de genre et de statut socioéconomique dans une société postcoloniale, cette recherche s'intéresse aux couples interethniques ‘métropolitains' - ‘polynésiens' à Tahiti, Polynésie française. En dépit d'un métissage supposé idéal, dont les unions interethniques sont emblématiques, leurs discours montrent que l'usage de catégorisations participe à (re)produire des différences ethniques au sein des familles. Les catégorisations se font hiérarchiquement, s'appuyant sur des oppositions constituées en termes d'‘évolution' ou de ‘modernité', sous-entendant le statut socioéconomique. Le genre traverse ces hiérarchisations. La double représentation de la femme ‘polynésienne' comme vecteur de ‘modernité' et douce (mythe de la vahine) ou comme dominante (mythe du matriarcat), selon l'appartenance ethnique du conjoint, participe à maintenir une hiérarchie raciste. Si l'éloge du couple interethnique dans lesquels l'homme est ‘blanc' se base sur le statut ethnique de ce dernier, construit en ‘émancipateur' de la vahine, les couples dans lesquels le ‘statut ethnique' dominant est du côté de la femme, plus rares à se former, sont dévalorisés. Les couples interethniques se trouvent aux carrefours de ces rapports de pouvoir qui forment des systèmes imbriqués de ‘racisme genré' et de domination masculine normative au sein du couple. La mise en rapport de leurs témoignages et représentations, et des statistiques sur les caractéristiques des couples interethniques, dévoile des mécanismes de coproduction des rapports sociaux de pouvoir qui se déclinent dans la vie sociale de tous les jours, et ce jusqu'aux sphères familiales et intimes

    Couples "métropolitain"-"polynésien" à Tahiti (enjeux de l'ethnicité, du genre et du statut socioéconomique dans un contexte postcolonial)

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    Visant à éclairer l articulation entre rapports interethniques, de genre et de statut socioéconomique dans la société postcoloniale de Tahiti, Polynésie française, cette recherche s intéresse aux couples interethniques métropolitains - polynésiens . En dépit d un métissage supposé idéal, dont les unions interethniques sont emblématiques, leurs discours montrent que l usage de catégorisations participe à (re)produire des différences ethniques au sein des familles. Les catégorisations se font hie rarchiquement, s appuyant sur des oppositions constituées en termes d évolution ou de modernité , sous-entendant le statut socioéconomique. Le genre traverse ces hiérarchisations. La double représentation de la femme polynésienne comme vecteur de modernité et douce (mythe de la vahine) ou comme dominante (mythe du matriarcat), selon l appartenance ethnique du conjoint, participe à maintenir une hiérarchie raciste. Si l éloge du couple interethnique dans lesquels l homme est blanc se base sur le statut ethnique de ce dernier, construit en émancipateur de la vahine, les couples dans lesquels le statut ethnique dominant est du côté de la femme, plus rares à se former, sont dévalorisés. Les couples interethniques se trouvent au carrefour de ces rapports de pouvoir qui forment des systèmes imbriqués de racisme genré et de domination masculine normative au sein du couple. La mise en rapport de leurs témoignages et représentations, et des statistiques sur les caractéristiques des couples interethniques, dévoile des mécanismes de coproduction des rapports sociaux de pouvoir qui se déclinent dans la vie sociale de tous les jours, et ce jusqu aux sphères familialesAiming to elucidate the links between interethnic relations, gender and socioeconomic status in the postcolonial society of Tahiti, French Polynesia, this research focuses on Mainlander Polynesian interethnic couples. Despite discourse on ideal mixing, which interethnic unions have come to exemplify, their discourse shows that the use of categorizations contributes to (re)producing ethnic differences within the family. The categories are situated within hierarchies through oppositions constituted in terms of evolution or modernity , which imply socioeconomic status. Gender crosscuts these hierarchies. The dual representation of Polynesian women as vectors of modernity and submissive (myth of the vahine) or as dominant (myth of the matriarch), depending on the ethnic belonging of her spouse, contributes to maintaining a racist hierarchy. In addition, while the celebration of interethnic couples in which the man is White is based on the ethnic status of the latter, portrayed as emancipator of the vahine, couples in which the woman is associated with dominant ethnic status , less frequent to form, testify to stigmatization and disapproval. Interethnic couples are at the crossroads of these power relations, which form interlocking systems of gendered racism and normative male domination within the couple. The combined consideration of these couples accounts and representations, as well as statistics concerning the social characteristics of interethnic couples, reveals the mechanisms of the coproduction of social power relations, which intervene in everyday social interactions, including those of the intimate and familial spheresNICE-BU Lettres Arts Sci.Hum. (060882104) / SudocSudocFranceF

    Genre et représentations de l’autorité chez les enseignantes débutantes exerçant en lycée professionnel

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    International audienceIn this study among women pre-service teachers working in French vocational high schools, we investigate the relations between the teachers’ representations of classroom authority and their perceptions of difficulties related to classroom management. Based on the analysis of semi-structured interviews, results show that the respect of teacher authority, in classes with little gender diversity, is perceived as being initially linked to gendered social relations between teacher and students, as well as to the teacher’s physical characteristics. Results also show how these representations are taken into consideration in order to ensure classroom management and teacher authority.Dans cette étude auprès d'enseignantes débutantes affectées en lycée professionnel, les représentations sociales de l'autorité sont investiguées dans leurs relations avec le genre et avec les difficultés liées à la gestion de la classe. Fondés sur l'analyse d'entretiens semi-directifs, les résultats montrent que la réception de l'autorité enseignante, dans des classes comportant peu de mixité en matière de sexe, est perçue comme étant initialement liée aux rapports sociaux de sexe et aux caractéristiques corporelles de l'enseignant.e. Les résultats montrent également certaines manières dont ces représentations sont prises en compte dans la gestion de la classe et dans l'instauration de l'autorité
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