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    Devenir évêque à Byzance au xiie siècle : une nécessaire intégration dans des réseaux de pouvoir ?

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    Au xiie siècle, l’élection des évêques byzantins se déroulait désormais dans la capitale, dans un contexte de centralisation du pouvoir. La question du choix de l’individu pour occuper un siège répondait donc à de nouvelles logiques. Les futurs évêques étaient intégrés dans des réseaux de pouvoir variés. Plusieurs sources de notre période permettent de reconstituer partiellement les réseaux de certains évêques, principalement les lettres et discours des prélats, dans la mesure où le destinataire est connu. Ces réseaux pouvaient être familiaux, donc hérités, ou construits pendant la carrière du futur évêque, par exemple lors de son passage dans un monastère ou dans le clergé de la capitale. Ils rassemblaient surtout des membres de la haute aristocratie. Nous montrerons que cette intégration dans des réseaux était un facteur essentiel dans la nomination d’un évêque et nous réfléchirons surtout sur le poids respectif des différents liens pour accéder à l’épiscopat

    Λογιώτατοι ποίμενες : bishops and their authority in Byzantine society (11th-12th centuries)

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    Ma thèse constitue une étude de l'épiscopat byzantin à une période charnière de l'histoire de l'Empire. Les évolutions de l'épiscopat s'articulent autour de la conception de l'autorité des évêques, qu'ils fondent désormais davantage sur leur compétence intellectuelle. Le recrutement d'une partie importante de l'épiscopat parmi le clergé lettré de Constantinople modifie la représentation de leur autorité, qui ne repose pas exclusivement sur la grâce reçue lors de l'ordination et le pouvoir d'ordre. La formation poussée des évêques et les relations qu'ils maintiennent avec leurs amis intellectuels de la capitale ont des conséquences sur l'exercice de leur pouvoir dans leur diocèse. L'absentéisme des évêques étant limité, les prélats ont pris leur rôle au sérieux en dépit de l'opposition grandissante entre la capitale, dont ils sont issus, et les provinces, où ils officient. Les évêques ont mis en œuvre leur compétence intellectuelle, littéraire, théologique et juridique pour gouverner leurs fidèles, défendre les intérêts de leur diocèse et participer au synode permanent à Constantinople. Les liens avec l'aristocratie constantinopolitaines, matérialisés dans les correspondances, sont apparus cruciaux pour le bon exercice du gouvernement épiscopal. L'épiscopat ne résiste cependant pas à l'ensemble de ses contradictions, notamment celle entre les provinces et la capitale. Leur gouvernement est toujours susceptible d'être contesté aussi bien par les aristocrates, les moines ou les simples fidèles.My dissertation studies the Byzantine episcopate at a crucial period in the history of the Empire. The evolutions of the episcopate revolve around the conception of the bishops' authority, which was based on their intellectual competence. The recruitment of a large part of the bishops among the literate clergy of Constantinople modifies the representation of their authority, which does not rest exclusively on the grace received during their chrismation and the power of order. The advanced intellectual training of the bishops and the relations they maintain with their friends living in the capital have consequences for the exercise of power in their diocese. The bishops' absenteeism being limited, the bishops took their role seriously in spite of the growing opposition between the capital from which they came and the provinces where they held their office. The bishops have implemented their intellectual, literary, theological and legal competence to govern their faithful, defend the interests of their diocese and participate in the pe1manent synod in Constantinople. The links with the Constantinopolitan aristocrats, materialized in the correspondences, appeared crucial for the good exercise of the episcopal government. The episcopate, however, does not resist ail its contradictions, especially that between the provinces and the capital. Their government is always liable to be contested by aristocrats, monks or lay people alike

    Λογιώτατοι ποίμενες : les évêques et leur autorité dans la société byzantine des XIè-XIIè siècles

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    My dissertation studies the Byzantine episcopate at a crucial period in the history of the Empire. The evolutions of the episcopate revolve around the conception of the bishops' authority, which was based on their intellectual competence. The recruitment of a large part of the bishops among the literate clergy of Constantinople modifies the representation of their authority, which does not rest exclusively on the grace received during their chrismation and the power of order. The advanced intellectual training of the bishops and the relations they maintain with their friends living in the capital have consequences for the exercise of power in their diocese. The bishops' absenteeism being limited, the bishops took their role seriously in spite of the growing opposition between the capital from which they came and the provinces where they held their office. The bishops have implemented their intellectual, literary, theological and legal competence to govern their faithful, defend the interests of their diocese and participate in the pe1manent synod in Constantinople. The links with the Constantinopolitan aristocrats, materialized in the correspondences, appeared crucial for the good exercise of the episcopal government. The episcopate, however, does not resist ail its contradictions, especially that between the provinces and the capital. Their government is always liable to be contested by aristocrats, monks or lay people alike.Ma thèse constitue une étude de l'épiscopat byzantin à une période charnière de l'histoire de l'Empire. Les évolutions de l'épiscopat s'articulent autour de la conception de l'autorité des évêques, qu'ils fondent désormais davantage sur leur compétence intellectuelle. Le recrutement d'une partie importante de l'épiscopat parmi le clergé lettré de Constantinople modifie la représentation de leur autorité, qui ne repose pas exclusivement sur la grâce reçue lors de l'ordination et le pouvoir d'ordre. La formation poussée des évêques et les relations qu'ils maintiennent avec leurs amis intellectuels de la capitale ont des conséquences sur l'exercice de leur pouvoir dans leur diocèse. L'absentéisme des évêques étant limité, les prélats ont pris leur rôle au sérieux en dépit de l'opposition grandissante entre la capitale, dont ils sont issus, et les provinces, où ils officient. Les évêques ont mis en œuvre leur compétence intellectuelle, littéraire, théologique et juridique pour gouverner leurs fidèles, défendre les intérêts de leur diocèse et participer au synode permanent à Constantinople. Les liens avec l'aristocratie constantinopolitaines, matérialisés dans les correspondances, sont apparus cruciaux pour le bon exercice du gouvernement épiscopal. L'épiscopat ne résiste cependant pas à l'ensemble de ses contradictions, notamment celle entre les provinces et la capitale. Leur gouvernement est toujours susceptible d'être contesté aussi bien par les aristocrates, les moines ou les simples fidèles

    La perturbation d’un jugement au tribunal ecclésiastique d’Athènes à la fin du XIIe siècle

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    La réalité sans le mythe. Quelle place pour les évêques de cour à Byzance aux XIe-XIIe siècles ?

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    La perturbation d’un jugement au tribunal ecclésiastique d’Athènes à la fin du xiie siècle

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    Cet article traite d’un cas de contestation de l’autorité épiscopale dans l’Empire byzantin à la fin du xiie siècle. L’étude d’un échange de lettres entre le métropolite d’Athènes Michel Chôniatès et le métropolite de Néopatrs Euthyme Malakès éclaire la rébellion du suffragant de Chôniatès, l’évêque d’Euripos Balsam, à laquelle ils ont dû faire face. La contestation de l’autorité de Chôniatès durant le jugement de Balsam au tribunal ecclésiastique implique une partie des habitants d’Euripos, qui soutient leur évêque et entraine dans un second temps une rébellion plus violente contre le successeur de Balsam que Chôniatès voulait imposer. Cette contestation permet ainsi de comprendre les modalités d’action politique du peuple des provinces à Byzance dans un Empire davantage centralisé et de montrer la confrontation, issue de l’évolution du recrutement épiscopal, entre deux types d’évêques.This paper deals with a case of contestation of the episcopal authority in the Byzantine Empire at the end of the 12th century. The study of an exchange of letters between the Metropolitan of Athens, Michael Choniates, and the Metropolitan of Neopatras, Euthyme Malakes, gives an insight of the rebellion led against them by the Suffragan of Choniates, the Bishop of Euripos Balsam. A part of the inhabitants of Euripos takes part in the contestation of Choniates’ authority during Balsam’s judgment in the ecclesiastical court. They support their bishop and start a more violent rebellion against the successor of Balsam that Choniates wanted to impose. This contestation thus makes it possible to understand the modes of political action undertaken by the people of the provinces in Byzantium in a more centralized Empire. It also explains the confrontation that results from the evolution of the episcopal recruitment process between two types of bishops

    There and back again: on the influence of Psellos on the career of Mauropous

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    Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte

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    Les sociétés médiévales accordent une grande importance à la culture de l'obéissance, au respect de la tradition et au principe hiérarchique. Mais elles sont aussi régulièrement secouées par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de révoltes, voire par de véritables révolutions. Ces différentes figures de la contestation ont constitué un domaine de recherche majeur dans les années 1960-1970, porté par les vents de l’époque, avant d’être délaissés ou traités de façon plus parcellaire. À l’heure où les nouvelles recherches sur l’hérésie revisitent les rapports entre désobéissance et rébellion, où l’histoire intellectuelle réexamine la destinée de figures contestataires et où les grandes révoltes paysannes, urbaines ou nobiliaires suscitent un net regain d’intérêt, il convenait de rouvrir le dossier, sans nécessairement évoquer l’anniversaire de la Jacquerie paysanne de 1358, ni l’actualité brûlante du mouvement des « gilets jaunes ». C’est ce qu’a entrepris le XLIXe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, réuni à Rennes en 2018. Les études rassemblées dans ce volume explorent ainsi tour à tour la manière dont les sociétés latines, byzantines ou musulmanes du Moyen Âge ont dit et défini les contestations, les motifs variés qui animaient dissidents ou révoltés, et les formes que prit la remise en cause de l’ordre établi, avant de s’interroger sur la fin des contestations et leurs effets par-delà leur dénouement souvent tragique et leur mémoire dissonante
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