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    Conceptions of the Early Modern State in Sweden

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    L'étude est concentrée sur la période de consolidation de l'état en Suède (jusqu'au XVIIe siècle) et sur quatre historiens, Dalin (XVIIIe siècle), Geijer (début XIXe siècle), Hjärne (fin XIXe) et Sven Nilsson, un historien qui est toujours actif. Dalin fait fort peu référence à une entité étatique, sous quelque forme que ce soit : il n'y fait référence qu'indirectement, lorsqu'il parle de royaume; son histoire est celle des grandes individualités. Pour Geijer, s'il éprouve une grande admiration pour la période «républicaine» du haut Moyen Âge, celle des Vikings et des communautés pratiquement autonomes de libres fermiers, le début de l'Etat moderne marque certes un progrès sur la fin du Moyen Age, mais Gustave Ier, en dépit de son succès, apparaît comme un démagogue qui ment trop souvent au peuple et n'est donc pas un «roi républicain» au sens où un Gustave-Adolphe saura l'être. Hjärne, quant à lui, distingue deux pouvoirs, celui de l'Eglise, et celui de l'Etat : et l'Etat moderne suédois, quels que soient ses défauts de jeunesse, a une vertu essentielle, celle de réaliser, grâce à l'introduction de la Réforme par Gustave Ier, une fusion des deux; il représente donc une étape essentielle non seulement dans l'histoire de l'Etat, mais aussi dans celle de la Suède dans la mesure où il est la racine de l'Etat futur. Pour Nilsson, un empirique qui met au premier plan la collecte des faits précis, l'Etat est d'abord vu au travers de son attitude à l'égard des nobles; c'est un Etat sans morale. Ni dans les termes, ni dans les concepts, ni même dans les faits fondamentaux, ces quatre historiens ne sont d'accord entre eux, au point que l'on peut se demander s'ils parlent de la même chose. Le mot Etat apparaît d'abord comme un moyen de masquer des divergences profondes entre les historiens : l'étude des origines de l'Etat moderne en Europe n'a de sens que si elle se borne à la recherche d'une cohérence des occurrences et des contenus du terme «Etat» chez les historiens dans le contexte historique de l'Europe moderne.Torstendahl Rolf. Conceptions of the Early Modern State in Sweden. In: Visions sur le développement des États européens. Théories et historiographies de l'État moderne. Actes du colloque de Rome (18-31 mars 1990) Rome : École Française de Rome, 1993. pp. 249-270. (Publications de l'École française de Rome, 171

    Conceptions of the Early Modern State in Sweden

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    L'étude est concentrée sur la période de consolidation de l'état en Suède (jusqu'au XVIIe siècle) et sur quatre historiens, Dalin (XVIIIe siècle), Geijer (début XIXe siècle), Hjärne (fin XIXe) et Sven Nilsson, un historien qui est toujours actif. Dalin fait fort peu référence à une entité étatique, sous quelque forme que ce soit : il n'y fait référence qu'indirectement, lorsqu'il parle de royaume; son histoire est celle des grandes individualités. Pour Geijer, s'il éprouve une grande admiration pour la période «républicaine» du haut Moyen Âge, celle des Vikings et des communautés pratiquement autonomes de libres fermiers, le début de l'Etat moderne marque certes un progrès sur la fin du Moyen Age, mais Gustave Ier, en dépit de son succès, apparaît comme un démagogue qui ment trop souvent au peuple et n'est donc pas un «roi républicain» au sens où un Gustave-Adolphe saura l'être. Hjärne, quant à lui, distingue deux pouvoirs, celui de l'Eglise, et celui de l'Etat : et l'Etat moderne suédois, quels que soient ses défauts de jeunesse, a une vertu essentielle, celle de réaliser, grâce à l'introduction de la Réforme par Gustave Ier, une fusion des deux; il représente donc une étape essentielle non seulement dans l'histoire de l'Etat, mais aussi dans celle de la Suède dans la mesure où il est la racine de l'Etat futur. Pour Nilsson, un empirique qui met au premier plan la collecte des faits précis, l'Etat est d'abord vu au travers de son attitude à l'égard des nobles; c'est un Etat sans morale. Ni dans les termes, ni dans les concepts, ni même dans les faits fondamentaux, ces quatre historiens ne sont d'accord entre eux, au point que l'on peut se demander s'ils parlent de la même chose. Le mot Etat apparaît d'abord comme un moyen de masquer des divergences profondes entre les historiens : l'étude des origines de l'Etat moderne en Europe n'a de sens que si elle se borne à la recherche d'une cohérence des occurrences et des contenus du terme «Etat» chez les historiens dans le contexte historique de l'Europe moderne.Torstendahl Rolf. Conceptions of the Early Modern State in Sweden. In: Visions sur le développement des États européens. Théories et historiographies de l'État moderne. Actes du colloque de Rome (18-31 mars 1990) Rome : École Française de Rome, 1993. pp. 249-270. (Publications de l'École française de Rome, 171

    Introduction : Comparing state policies in the FRG, GDR, and Sweden

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    Introduction : Comparing state policies in the FRG, GDR, and Sweden

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