16 research outputs found

    Habiter la forêt : le cas des loges de forestiers en forêt d'Orléans

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    International audiencePlus vaste forêt domaniale de France (35000 hectares), la forêt d’Orléans a fait l’objet de levers LiDAR dès 2018. Depuis, une recherche universitaire et des interventions de terrain ont été initiées dans le but de comprendre l’évolution des implantations humaines, les types d’exploitations et l’évolution du paysage boisé de l’Antiquité à la période moderne. Les résultats, encore provisoires, de ces travaux ont permis de dresser un panorama des vestiges conservés, et de documenter des structures parfois méconnues. C’est en particulier le cas des loges de forestiers. Habitations temporaires construites en matériaux périssables, elles sont relativement peu connues en Sologne et en Touraine et communément rattachées aux XIXe-XXe s., d’après les cartes postales et les témoignages oraux. Pour autant, elles n’avaient pas fait l’objet d’étude archéologique jusqu’à leur mise en évidence sur les images LiDAR. Aujourd’hui, les vérifications faites sur le terrain confirment leur présence dans l’Orléanais. Visibles sous la forme de structures circulaires, elles sont délimitées par un bourrelet de terre. L’homogénéité de leur morphologie pose la question d’une architecture locale, voire régionale. La variabilité de leurs dimensions suppose toutefois diverses organisations (habitat collectif et individuel). Leur nombre et leur implantation, régis et documentés par l’administration forestière, permettent de s’interroger sur la gestion et la saisonnalité des tâches. De surcroît, leur présence à proximité d’autres structures implique probablement la combinaison de différentes activités agro-pastorales (charbonnage, sylviculture et pastoralisme). La question se pose aussi de la datation de ces loges, dont certaines présente un état de conservation exceptionnel, alors que les rares sources textuelles font remonter ces installations au moins jusqu’au début du XVe s. Les sondages archéologiques réalisés en octobre 2023, complétés par les données ethnographiques et historiques, devraient apporter un regard inédit et complémentaire sur ces types d’habitats forestiers, encore peu documentés

    Occuper et exploiter la forêt d'Orléans: Le cas du massif de Lorris-les Bordes (Loiret)

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    International audienceThe Orleans Forest, the former forest of the Carnutes, is the largest national forest in France, yet it has never been the subject of specific archaeological research. However, the LiDAR surveys carried out on the Lorris-Les Bordes forest area recorded more than 4,900 topographic anomalies, a large share of which has been verified through ground surveys. The presence of varied remains has thus been confirmed. By examining the data collected, it is now possible to draw up an overview of the human occupations preserved in part of this forest area. The Lorris-Les Bordes forest area is both a place and a subject of study thanks to which the impact of humans on their environment can be better grasped through the study of the various types of exploitation, forms of development, and space management methods. This research also focuses on areas devoid of archaeological remains, in order to better understand the forms of settlement and the evolution of the forest environment during the historical periods, thanks to the verification of archaeological, historical, planimetric, and paleo-environmental data.Plus grande forêt domaniale de France et ancienne « forêt des Carnutes », la forêt d’Orléans n’a jamais fait l’objet de recherches archéologiques particulières. Pourtant, les levés LiDAR réalisés sur le massif de Lorris-les Bordes ont permis l’enregistrement de plus de 4900 anomalies topographiques, dont une grande partie a pu être vérifiée par des prospections au sol. Ces dernières ont confirmé la présence de vestiges de nature variée. Grâce à la confrontation des données recueillies, il est désormais possible de dresser un panorama des occupations humaines conservées dans une partie de ce massif forestier. À la fois lieu et sujet de l’étude, la forêt de Lorris nous permet de mieux apprécier l’impact de l’homme sur son milieu par l’étude des divers types d’exploitations, formes d’aménagements et modes de gestion de l’espace. Également portée sur les zones dépourvues de vestiges archéologiques, cette recherche vise à mieux appréhender les formes de peuplement et l’évolution du milieu forestier aux périodes historiques, grâce au récolement des données archéologiques, historiques, planimétriques et paléo-environnementales
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