61 research outputs found
A short note on JA Scurlock's recent identification of the kamantu-plant with Lawsonia inermis L
In a recent study 2 , JoAnn Scurlock, active and esteemed contributor to the JMC 3 , has proposed to identify the plant kamantu with henna (Lawsonia inermis L.). Her interpretation of the « ninety-seven ancient Mesopotamian references 4 to kamantu for which the condition to be treated is known » poses several problems which in the present note I would like to submit to JMC readers and to JoAnn Scurlock herself. § 1-An implicit and questionable premise of JA Scurlock's argument is that the use of kamantu was a rational one, i.e. that it was employed by Mesopotamian physicians for natural (chemical) properties which they knew it to possess. Accordingly, JA Scurlock uses the conditions against which kamantu was prescribed as a starting point from which to infer the plant's natural properties. References are duly made to modern medical and chemical experimentations. However, modern experimental conditions generally have nothing to do with ancient uses of kamantu. For example, in most cases, kamantu appears in receipts mixed with other ingredients 5 , whereas modern scientists, to obtain more convincing results, often extract and concentrate the most active principles of the plant studied by them. § 2-JA Scurlock observes that « most prominent […] are conditions which produce skin lesions ». About 30 per cent of the 97 known kamantu prescriptions are devoted to skin infections and inflammations. This proportion is the main argument invoked by JA Scurlock to identify kamantu with henna, on the basis that, as reported in ethnographical literature, henna is often used for skin antisepsis, health and beauty. But, even if the choice of kamantu by Mesopotamian physicians were motivated by objective and natural reasons, is Lawsonia inermis the one and only botanical candidate still not identified in Cuneiform texts likely to have been used to treat skin diseases at this (rather modest) ratio of 30 per cent ? § 3-Two important characteristics of henna, well known from classical Antiquity to present times, are lacking from the Mesopotamian documentation about kamantu : a) odoriferous flowers (henna is grown in gardens for its pleasant scent ; decoctions of its flowers are employed in the manufacture of perfumed ointments) ; 1 Poitiers
Les initiés aux mystères de Mithra étaient-ils marqués au front ? Pour une relecture de Tertullien, <i>De praescr.</i> 40, 4
Vers l'année 200, Tertullien prétend que le diable, dans les mystères de Mithra, « marque au front ses soldats » (De praescr. 40, 4 : signat illic in frontibus milites suos, une formule célèbre qui a suscité de nombreuses conjectures : a-t-on affaire à une pratique liée au marquage des soldats (F. Cumont) ? à un rite analogue à la signation chrétienne (F. J. Dölger, P. Perdrizet) ? à une douloureuse cautérisation que les “Lions” auraient eu la charge d'infliger à leurs coreligionnaires (R. Turcan) ? Cet article écarte ces différentes hypothèses, en deux temps L'initiation du “Soldat” (nom d'un grade mithriaque), telle qu'évoquée ailleurs par Tertullien, ne comporte pas de rite de marquage. Aucun lien ne peut être par ailleurs établi entre De praescr. 40, 4 et le tatouage des soldats de l'armée romaine qui n'est formellement attesté qu'à partir de la seconde moitié du IVe siècle. Les marques cruciformes parfois gravées sur le front ou le crâne de personnages sculptés ou modelés représentent des cicatrices de guerre et non des marques initiatiques. Les “brûlures” que plusieurs textes associent avec le grade de Lion renvoient à une combustion symbolique dont les contreparties rituelles n'impliquent pas de cautérisation corporelle. On peut en définitive se demander si le terme milites n'a pas été utilisé par Tertullien sans référence au grade mithriaque du même nom, mais pour désigner plus généralement les païens qui, en se faisant initier, entrent au service (militia) du diable. b) Une solution nouvelle est proposée. Elle consiste à corriger le texte du De praescr. 40, 4 de la manière suivante : signat illic in fontibus milites suos (« c'est chez Mithra, dans des sources, que le diable scelle/parachève ses soldats »). L'acception signare = confirmer/parachever (dérivée de σφραγίζειν = sceller/attester) apparaît à plusieurs reprises dans l'œuvre de Tertullien. On la retrouve en particulier en De praescr. 36, 5, passage auquel De praescr. 40, 4 fait directement écho. Ces deux passages veulent montrer que les initiations chrétienne et mithriaque partagent quatre points communs (confirmation par l'eau, offrande de pain, doctrine de la résurrection, exhortation au combat). Tertullien accuse le diable d'avoir imité les rites chrétiens pour les transposer dans le culte mithriaque. Plusieurs documents développant le thème des deux frères jumeaux abreuvés à la source que Mithra fait jaillir d'un rocher viennent à l'appui de la restauration de frontibus en fontibus. Ce sont ces deux personnages que Tertullien qualifie (peut-être abusivement) de milites
: Ötzi's tattoos and traditional minor surgery
International audienceThis paper takes a new look at the case of the tattoos worn by Ötzi, a late Neolithic man discovered in 1991 in a small glacier of the Southeast Alps, near the Italo-Austrian border. The Austrian and Italian teams have already advanced several hypotheses. The main one, which suggests that Ötzi was tattooed for therapeutic purposes, is not contested. Others, however, can be briefly invalidated (the "tibetan cauterization" alleged by L. Capasso), while still others call for more in-depth discussion (the Austrian team's attempt to establish a link between the location of Ötzi's tattoos and the topography of acupuncture-points). Questionable hypotheses as these result from a lack of knowledge about the ancient treatments using minor surgery. The aim of this paper is thus to assemble available ethnographical and historical data about therapeutic puncturing, tattooing and cauterization. Even though such material postdates Ötzi's era, it constitutes an essential prerequisite to the formulation of any hypothesis about protohistorical therapeutic concepts and practices.Cet article reprend le dossier des tatouages portés par Ötzi, cet homme du Néolithique final retrouvé en 1991 dans un glacier des Alpes italo-autrichiennes. Les équipes autrichiennes et italiennes ont déjà avancé un certain nombre d’hypothèses dont la principale, qui consiste à reconnaître une fonction thérapeutique aux tatouages d’Ötzi, n’est pas remise en cause. D’autres toutefois peuvent être rapidement infirmées – ainsi la soi-disante « cautérisation tibétaine » de L. Capasso – ou bien méritent une discussion plus approfondie, comme la tentative autrichienne d’établir un lien entre la localisation des tatouages d’Ötzi et celle des points d’acupuncture. Ces hypothèses contestables sont imputables à une méconnaissance des anciennes thérapeutiques fondées sur des interventions de petite chirurgie. Il a donc paru nécessaire de réunir ici les données ethnographiques et historiques disponibles sur la puncture, le tatouage et la cautérisation à destination thérapeutique. La réunion de ces matériaux pourtant postérieurs à Ötzi constitue le préalable indispensable à toute hypothèse sur les conceptions et les pratiques thérapeutiques protohistoriques
Wurden die Eingeweihten der Mithras-Mysterien auf der Stirn gekennzeichnet? Für eine neue Lesart von Tertullians De Praescr. 40, 4
1. Einleitung Von Celsus über Justin den Märtyrer, Tertullian und Renan bis zu Cumont sind die Mithras-Mysterien immer wieder mit dem Christentum in Zusammenhang gebracht worden. Insbesondere Tertullian wollte unbedingt in mehreren angeblich mithraischen Bestandteilen des Rituals diabolische Nachahmungen auf Kosten der christlichen Sakramente erkennen. Um das Jahr 200 hält er in De praescr. 40, 4, dem Teufel vor, »die Mithras-Soldaten auf der Stirn zu kennzeichnen« (signare in frontibus milit..
Recherches sur le henné antique
International audienceCette étude porte sur les noms de la plante dans l'Antiquité, ses usages thérapeutiques et cosmétiques. Une nouvelle hypothèse est proposée sur l'origine du henné : la plante et sa première dénomination (trilitère kpr) ont probablement été introduits en Égypte et au Levant vers le milieu du Ier millénaire av. notre ère, depuis le Sud de la mer Rouge. Si la teinture capillaire au henné est bien mentionnée par les textes médicaux d'époque romaine, sa présence n'est pas attestée sur les momies égyptiennes, contrairement à une opinion répandue. Avant que le henné ne remporte le succès qu'on lui connaît, d'autres substances végétales et minérales ont été employées pour teindre les cheveux et la peau. Ces pratiques répondaient, avant et après l'introduction du henné, à des préoccupations d'ordre à la fois esthétique et prophylactique. Version numérique : http://www.jstor.org/stable/10.1086/61399
Pensar os direitos humanos
Tradução de Mendo Castro Henrique
Microbial fuel cells connected in series in a common electrolyte underperform: understanding why and in what context such a set-up can be applied
Microbial fuel cells (MFCs) have the outstanding ability to transform the chemical energy contained in organic matter directly to electrical energy. Unfortunately, they give only low cell voltage at maximum power. Connecting several MFCs electrically in series inside the same reactor may be a way to increase the cell voltage, but experimental attempts have shown poor efficiency for such single-electrolyte stacks.The present study uses numerical modelling to understand the behaviour of single-electrolyte MFC stacks and to assess possible ways to improve it. The numerical model was validated by comparison with two experimental MFCs that produced 0.85 ± 0.05 mW each at 0.23 V cell voltage. Connected in series in a common electrolyte, the stack produced only 0.7 mW at 0.21 V, while, in theory, 1.7 mW could be reached at 0.47 V. The model showed that the drastic power loss was due to ionic short-circuiting, which may, however, be an interesting phenomenon to be exploited for designing an electro-microbial snorkel. The model also showed that decreasing the anode-cathode distance, increasing the distance between the MFCs or using baffles between them could optimize the single-electrolyte stack to produce up to 80% of the theoretical maximum power. Nevertheless, such designs are appropriate only for specific applications, e.g. biosensing. The model further suggests that benthic MFCs could be effectively connected in series
Moïse, Pierre et Mithra, dispensateurs d'eau : figures et contre-figures du baptême dans l'art et la littérature des quatre premiers siècles
Actes de la journée d'étude à l'université de Lausanne, 1er décembre 200
Tattooed Bodies in Ancient Egypt and Nubia
International audienceIn the urbanized States of the Ancient Mediterranean Basin, free men and women never had to be tattooed. In surrounding areas, however, tattooing was deeply rooted and institutionnalised among quite a significant number of human groups or tribes. In this regard, a remarkable case study is provided by Ancient Nubia and Egypt, two contrasted but intertwined neighbouring cultures that offer a vivid picture recently enhanced by new discoveries. Even now, specialists do not agree on the interpretation of the various archaeological and anthropological remains related to tattoo practices. I propose to clarify the issue in identifying two major types: a first one, customary tattooing, which tends to cover the skin surface with replicated geometrical patterns, and a second one, sub-cultural tattooing, characterized by more isolated pictographic designs. Through the study of these two tattooing practices, it will be shown that, in ancient States of the Mediterranean Basin, the legal authorities never considered human skin to be a suitable material for registering positive rights and privileges. This presentation constitutes the fifteenth monthly session of the interdisciplinary seminar "The Individual and his Body in the Ancient Mediterranean Basin" organized by Alice Mouton
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