166 research outputs found
Controversy : war culture
Cultural approaches to the Great War have played a key part in the renewal of First World War Studies. French historians were instrumental to this process, not least with the introduction in the 1990s of an important and much debated concept, that of “war culture”. In France itself however, the discussion of the “war culture” soon became the central if not exclusive focus of the scholarly debate. It soon degenerated into a full-blown controversy. The dispute does however raise a number of important questions for our understanding of the French and European experience of the conflict
L'engagement des jeunes agriculteurs dans les organisations professionnelles agricoles. Contribution à l'étude des processus d'entrée dans l'action collective
Une problématique à revisiter Nombreux sont les chercheurs en sciences sociales qui dans le cadre de leurs travaux ont abordé et tenté de définir les processus d'entrée dans l'action collective. Si cette problématique a constitué le ferment d'une littérature abondante, il n'en demeure pas moins que l'étude des processus d'engagement professionnel tient peu de place dans un ensemble théorique tourné principalement vers la compréhension de l'engagement politique ou des nouveaux mouvements..
Jean-Philippe MARTIN, Histoire de la nouvelle gauche paysanne. Des contestations des années 1960 à la Confédération paysanne, Paris, Édition La Découverte, 2005, 311 p.
L’étude du syndicalisme agricole tient peu de place dans un ensemble théorique tourné principalement vers la compréhension des « nouveaux » mouvements sociaux. Cette situation nous semble d’autant plus paradoxale que les « ruralistes » n’ont cessé de relater, en guise de notes introductives, l’histoire d’une agriculture qui s’apparente très souvent à celle de son système professionnel. Pourtant, l’étude du mouvement professionnel agricole avait pendant de longues années attiré l’attention de ..
Introduction
Ce numéro est consacré aux « agricultures de firme », expression que nous avons proposée, Bertrand Hervieu et moi, dans l’article intitulé « Pour une sociologie des mondes agricoles dans la globalisation », que nous avons publié dans le numéro 183 de la revue. Nous y développions l’idée selon laquelle les mondes agricoles, dans leur diversité, sont traversés de processus d’abstraction-financiarisation et de phénomènes de disqualification-précarisation. Ces dynamiques concomitantes révèlent un..
Du texte aux variables. Contribution de l’analyse textuelle à la compréhension de l’engagement professionnel des jeunes agriculteurs
Cet article se propose de mieux comprendre les processus d’entrée dans l’action collective des jeunes agriculteurs français. Afin d’enrichir notre démarche analytique et après avoir décrit les différentes dimensions de l’engagement professionnel, nous nous arrêterons sur la manière dont les jeunes agriculteurs se représentent un tel processus. Ainsi, nous essaierons de mieux comprendre comment des pratiques, tant au sein du système exploitation-famille que du système professionnel, contribuent à façonner des représentations différentes de l’action professionnelle. Dès lors, nous tenterons d’entrevoir les processus d’« objectivation » et d’« ancrage » des représentations sociales en analysant la manière dont l’acteur réinterprète selon des positions établies le concept défini par le chercheur. Adossé aux résultats d’une enquête nationale réalisée auprès d’un panel de 404 jeunes agriculteurs, ce pari repose principalement sur la mobilisation des outils statistiques que nous offre l’analyse des données textuelles. Ce choix méthodologique alternatif n’a, selon nous, que trop rarement attiré l’attention des chercheurs s’intéressant aux processus d’engagement. Nous pensons qu’une telle méthode est d’autant plus utile à l’étude du processus d’engagement professionnel qu’elle ne s’appuie pas simplement sur une catégorisation des représentations mais aussi sur la compréhension de la manière dont les jeunes appréhendent leur engagement selon leur propre identité. À partir de profils reposant sur la distribution et la co-occurrence des mots dans des phrases (« unités de contexte élémentaire », u.c.e.), nous souhaitions identifier ce que Max Reinert appelle les « mondes lexicaux ». Nous avons pu ainsi entrevoir derrière chaque « monde lexical » différentes représentations de l’engagement professionnel mais aussi la manière dont chaque jeune agriculteur « l’appréhende en fonction de sa propre identité, en fonction aussi de son intention ». Trois classes ou « mondes lexicaux » ont été isolés, renvoyant chacun à un profil socio-économique ainsi qu’à un positionnement sur l’échiquier professionnel spécifique.From Text to Variables: A Textual Analysis Contribution to the Understanding of Professional Engagement of Young Farmers This article aims at a better understanding of the processes leading French young farmers to collective action. Its focus on the representations that young farmers share about professional engagement does not only enrich our analytical approach, but also provides a description of the various dimensions of this subject. Thus, it allows an analysis of how practices, within both the family farm and the professional system, contribute to the shaping of the representations of professional action. It therefore enlightens the processes of "objectivation" and "anchoring" of social representations through an analysis of the way the agents reinterpret, according to established positions, the concept that the scholar previously defined. This study is based on a survey of 404 young farmers, summoning the statistical tools of textual analysis, a methodological option too scarcely chosen. Still, this methodology is very useful for the study of professional engagement, providing, beside a categorization of representations, a critical insight into the way young farmers apprehend their engagement with relation to their identity. From the profiles based on the distribution and co-occurrence of "elementary contextual units", this paper consequently identifies the three "lexical worlds" (Max Reinert) that determine and structure the representations of professional engagement
Introduction. L’agriculture en famille : travailler, réinventer, transmettre
En 2014, l’année internationale de l’agriculture familiale aura été l’occasion d’une abondante production scientifique sur les diverses problématiques que recouvre cette forme sociale d’agriculture très largement majoritaire sur la planète, en particulier sous forme d’ouvrages(Bélières et al., 2014 ; Bosc et al. (à paraître) ; Guétat-Bernard, 2014 ; Sourisseau, 2014). Les travaux ne manquent pas non plus par le passé, que ce soit sur l’agriculture familiale (Caron et Sabourin, 2001 ; Lamarche, 1992, 1994 ; Mazoyer et Roudard, 1997) ou plus spécifiquement sur l’exploitation agricole familiale (Barthez, 2003 ; Brossier et al., 2003 ; Chia et Dugué, 2006 ; Dedieu et al., 2008 ; Gafsi et al., 2007 ; Laurent et Rémy, 2000 ; Mayaud, 1999 ; Penot, 2012 ; Rémy, 2013). En France comme ailleurs, les recherches sur l’exploitation agricole interrogent régulièrement son caractère familial, sa permanence, ses recompositions ou son effacement (Hervieu et Purseigle, 2013 ; Mundler et Rémy, 2012 ; Rémy, 2011). Unité de base de recensement et de création de données statistiques (Barthez, 1986 ; Laurent et al., 1994), l’exploitation est aussi une cible privilégiée des politiques publiques agricoles, rurales, environnementales, et désormais alimentaires, ce qui en fait un objet de connaissance de premier ordre. Dans ce contexte, quelles sont les ambitions de ce nouvel ouvrage sur l’exploitation, l’agriculteur et l’activité agricole en famille
Délégation d’activités et sous-traitance : au service de la transmission de l’exploitation ou d’un patrimoine ?
L’agriculture est-elle toujours une affaire de famille ? Cet ouvrage analyse les transformations du caractère familial de l’agriculture en France, mises en perspective avec quelques éclairages de situations dans les pays du Sud. La première partie de l’ouvrage rend compte des recompositions de l’exploitation agricole et de ses enjeux, exploitation qui est de moins en moins familiale, tout en le restant. Elle propose des cadres d’analyse élargis pour les appréhender. Les transformations des formes familiales d’agriculture sont abordées dans une deuxième partie par l’étude des mutations qui s’opèrent dans le travail en agriculture. Ces mutations amènent à questionner le sens du travail et les interfaces avec le vivre en famille et les activités non-agricoles, au-delà des seules problématiques d’organisation et de performances technico-économiques. La troisième partie de l’ouvrage montre que les cadres structurant l’activité agricole dépassent le champ de la famille et se renouvellent, en particulier dans les formes d’insertion territoriale, dans les modalités des processus d’innovation et par des reconfigurations de l’action collective de proximité. Finalement, les transformations du caractère familial, saisies dans le temps long des trajectoires d’exploitations, sont aussi observées dans les formes et stratégies de pérennisation et de transmission, qu’il s’agisse de transmettre un statut, une activité, une entreprise, un patrimoine, un outil de production ou encore des savoir-faire. Une synthèse conclusive propose un renouvellement des questions de recherche et plaide pour un décloisonnement des études en agriculture. L’ouvrage rassemble des travaux de recherche récents de chercheurs issus du département Sciences pour l’action et le développement (Sad) de l’Inra et de ses partenaires scientifiques et professionnels. Il fait une large place à des travaux de jeunes chercheurs et à des thèses récemment soutenues. D’abord destiné aux chercheurs et enseignants-chercheurs, il s’adresse également aux organisations professionnelles (instituts techniques, réseaux associatifs, syndicats, chambres d’agriculture, etc.)
Les territoires saisis par la firme
Avec ce second volet, Études rurales poursuit l’analyse de ce que nous avons appelé « les agricultures de firme ». Le numéro précédent avait entrepris d’identifier les nouvelles formes d’organisation sociales et économiques liées à ces agricultures éloignées du modèle familial. Malgré la diversité des acteurs concernés et même si les frontières de ces dispositifs productifs demeurent relativement floues, ce premier volume avait esquissé les contours de ces nouvelles formes d’organisation. Des..
Géographies de la mobilisation et territoires de la belligérance durant la Premiére Guerre mondiale
Prenant acte du fait que l’histoire globale de la Première Guerre mondiale n’en est encore qu’à ses balbutiements, cet article propose de « déseuropéaniser » l’historiographie du conflit en dépassant la dialectique des « centres » et des « périphéries » et en combinant les échelles spatiales de l’analyse. D’une part, il s’agit de déplacer le regard depuis les théâtres européens de la guerre vers des espaces communément considérés comme marginaux, mais dont l’éloignement de l’épicentre des combats n’empêcha pourtant pas qu’ils soient parcourus de tensions directement liées au conflit et qu’ils connaissent des mutations majeures entre 1914 et 1918. D’autre part, il convient également de placer la focale sur des objets de recherche tels que l’environnement, les ressources naturelles ou les diasporas, qui se prêtent particulièrement bien à des approches émancipées des cadres nationaux de la réflexion et permettent de restituer l’impact global de la Grande Guerre. De cette double démarche émergent ainsi les bases d’une nouvelle géographie des mobilisations et de la belligérance entre 1914 et 1918, susceptible de rendre compte du caractère authentiquement mondial que revêtit la Première Guerre mondiale et de la diversité des expériences vécues du conflit
Pour une sociologie des mondes agricoles dans la globalisation
Partant du constat paradoxal que la population agricole mondiale est à la fois croissante et minoritaire, les auteurs se proposent de reconsidérer le modèle mendrassien de « la fin des paysans » au regard des nouvelles réalités qui se font jour. Selon eux, ce modèle ne permet plus d’appréhender des bouleversements encore impensés il y a une vingtaine d’années par la sociologie rurale. Leur entreprise repose sur l’hypothèse que c’est moins l’exode qu’un congédiement sur place qui définit les formes actuelles prises par la disparition des paysanneries. Si les fondateurs de la sociologie rurale ont pu comprendre et accompagner « l’entrée en modernité » des paysans, un nouveau modèle adossé au précédent doit permettre d’interpréter les processus de disqualification et de congédiement, pour les uns, de requalification et d’intégration à la mondialisation, pour les autres. Ces nouveaux questionnements, tout comme l’observation de la recomposition des formes du travail en agriculture, serviront de cadre à une construction idéaltypique des formes sociales que revêt aujourd’hui la production agricole.For a sociology of agricultural worlds during globalizationThe Mendrassian model of the "end of peasants" is reconsidered in the light of the paradox that the farming population worldwide, though increasing, is a minority. This model no longer helps us understand the current turmoil, which rural sociology could not even imagine twenty years ago. It is hypothesized that the current forms taken by the "vanishing peasant" have less to do with an exodus than with relegation. Rural sociology’s founders understood the "entrance of peasants into modernity". Building a new model on the previous one should help us interpret the processes of disqualification and relegation (for some academics) and of requalification and integration in globalization (for others). These new lines of inquiry, along with observations of how forms of agricultural work are being redefined, will serve to construct an idealtype of the social forms now being assumed by agricultural production
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