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    BARREAU (Jean-Michel). – Vichy contre l’école de la République. Théoriciens et théories scolaires de la « Révolution nationale »Paris : Flammarion, 2000. – 335 p.

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    Que Vichy ait été contre l’école de la République, à vrai dire, on s’en doutait. Jean-Michel Barreau s’emploie à le démontrer. Paradoxalement pourtant, c’est moins à Vichy qu’il s’intéresse qu’à ce qu’il appelle, sans interrogation sur la conception téléologique de l’histoire qu’implique la formule, « Vichy avant Vichy ». Cent vingt pages sont en effet consacrées à l’inventaire des critiques réactionnaires ou conservatrices de l’école et du projet d’école unique entre les deux guerres et parf..

    De l’enquête à la réforme. L’enseignement secondaire des garçons de 1898 à 1902

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    En 1898, la Commission de l’enseignement de la Chambre des députés, présidée par Alexandre Ribot, a lancé une grande enquête sur l’état de l’enseignement secondaire des garçons. Elle a entendu deux cents personnalités, reçu des centaines de réponses émanant de professeurs, d’inspecteurs, de chefs d’établissements, consulté les Chambres de commerce et les Conseils généraux et fait établir des statistiques remarquablement précises sur les établissements privés comme publics. Les six volumes qu’elle a publiés ne livrent qu’une partie des documents originaux, conservés aux Archives nationales. Cette enquête permet de dresser un tableau fouillé de l’enseignement secondaire et des problèmes qu’il posait alors. Les députés étaient préoccupés par la concurrence que livraient les collèges privés aux établissements publics. Cette concurrence est réelle ; elle porte surtout sur l’internat et sur l’enseignement classique. Mais la Commission a découvert une autre concurrence : celle des écoles primaires supérieures. Les procès-verbaux de ses réunions et ceux du Conseil supérieur de l’Instruction publique permettent de comprendre comment on est passé du constat à la réforme de 1902.In 1898, the education commission of the French Chambre des députés, presided by Alexandre Ribot, launched a great enquiry into the state of secondary schooling for boys. The commission heard testimony from two hundred personalities, received hundreds of replies from teachers, school inspectors and principals, consulted the Chambers of Commerce and the Conseils généraux (similar to English county councils) and had remarkably precise statistics compiled about both private and state schools. The six volumes the commission published only present a portion of the original documents, which are conserved in the French National Archives. This enquiry enables the drawing of a detailed picture of secondary schooling and the problems it posed at that period. The députés were concerned about state schools facing the competition of private establishments. This competition was indeed real and concerned, above all, provision for boarders and the teaching of the classics. However, the commission discovered another form of competition – that of the secondary classes of primary schools. The minutes of these meetings and those of the Conseil supérieur de l’Instruction publique (high council for public instruction) enable us to understand how France moved from the observation of the facts to the reform of 1902.Im Jahr 1898 gibt die Erziehungskommission der Abgeordnetenkammer unter dem Vorsitz von Alexandre Ribot eine große Umfrage zum Stand der Gymnasialerziehung für Knaben in Auftrag. In diesem Zusammenhang werden 200 Persönlichkeiten angehört, hunderte von Antworten von Lehrern, Inspektoren und Schulleitern eingeholt, Handelskammern und Generalräte konsultiert und bemerkenswert präzise Statistiken zu schulischen Einrichtungen privater wie öffentlicher Träger angelegt. Die Ergebnisse werden in sechs Druckbänden vorgelegt, die freilich nur einen Teil der im französischen Nationalarchiv in Paris aufbewahrten Originaldokumente wiedergeben. Insgesamt gestattet diese Umfrage einen sehr detaillierten Einblick in das Gymmasialwesen der Zeit und seine Probleme, wobei vor allem deutlich wird, wie sehr die Konkurrenz zwischen öffentlichen und privaten Schulträgern das Interesse der Abgeordneten auf sich zog. Diese Konkurrenz bestand de facto; sie betraf insbesondere das Internatswesen und die klassische Bildung. Allerdings deckte die Kommission daneben noch ein weiteres Feld auf, in dem sich eine solche Konkurrenz abzeichnet, nämlich die Écoles primaires supérieures (Mittelschulen). Mit Hilfe der Sitzungsprotokolle dieser Kommission sowie des Conseil supérieur de l’Instruction publique (Oberster Rat für Öffentliche Bildung) lassen sich diese Vorgänge von der Problembeschreibung bis zur im Jahr 1902 beschlossene Reform nachzeichnen.En 1898, la Comisión de la enseñanza de la Cámara de los diputados, presidida por Alexandre Ribot, lanzó una amplia encuesta relativa al estado de la segunda enseñanza  de los varones. Escuchó a doscientas personalidades, recibió centenares de respuestas de profesores, de inspectores, de directores, consultó las Cámaras de comercio y las Diputaciones provinciales y mandó establecer estadísticas muy precisas en lo que se refiere a los establecimientos privados y públicos. Los seis volúmenes que publicó, sólo ofrecen una parte de los documentos originales, conservados en los Archivos nacionales. Tal  encuesta permite presentar un panorama completo de la segunda enseñanza y de los problemas que planteaba en aquel entonces. Los diputados estaban preocupados por la competencia que los establecimientos privados infligían a los establecimientos públicos. Esta competencia es real: tiene que ver sobre todo con el internado y a la enseñanza clásica. Pero la comisión descubrió otra competencia: la de las escuelas primarias superiores*. Las actas de esas reuniones y las del Consejo superior de la instrucción pública permiten comprender cómo se hizo el paso de la constatación a la reforma de 1902. [* La enseñanza primaria superior existió en Francia entre 1833 y 1941. Era impartida  a ciertos alumnos a continuación de la escuela primaria propiamente dicha pero incumbía a las escuelas primarias y no a la segunda enseñanza. La misma se daba ya en las escuelas primarias bajo forma de “clases complementarias” ya en establecimientos específicos llamados entonces escuelas primarias superiores.

    HOFSTETTER (Rita), Genève, creuset des sciences de l’éducation (fin du XIXe siècle-première moitié du XXe siècle)

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    Bien qu’il ne figure pas dans l’intitulé de l’ouvrage, l’Institut Jean-Jacques Rousseau (IJJR) est en son cœur, mais Rita Hofstetter en replace magistralement l’histoire dans celle, plus large, des champs disciplinaires et de leur constitution. Elle a non seulement dépouillé d’abondantes archives universitaires et administratives, mais aussi analysé de près les livres et revues produits par l’IJJR. À travers son histoire, elle éclaire celle de la psychologie et des sciences de l’éducation, de..

    Morphologie et sociologie des lycées et collèges (1930-1938)

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    Les effectifs détaillés de l'enseignement secondaire français des deux sexes sont très mal connus pour l'entre-deux-guerres. L'article comble cette lacune en établissant un annuaire statistique qui montre comment la crise de recrutement de 1926-1930, provoquée par la sous-natalité de 1914-1918, a été surmontée grâce au développement des classes élémentaires et des classes primaires supérieures. Ce premier résultat est affiné par l'exploitation d'une base de données de plus de 15 000 élèves, scolarisés au début ou à la fin des années trente. Constituée à partir des registres d'inscription, cette base donne la profession des parents et la section précise des élèves, ce qui permet d'analyser en détail la morphologie et la sociologie des établissements. Dès cette époque, l'entrée en sixième constitue un palier d'orientation car elle est largement ouverte à des élèves qui ne sortent pas de la septième ; les scolarités incomplètes sont encore fréquentes, notamment dans les collèges ; là où elles existent, les classes primaires supérieures ne communiquent pas avec les classes secondaires. Le doublement des effectifs secondaires dans cette période n'a entraîné qu'une démocratisation limitée ; le recrutement des établissements féminins est plus élevé que celui des établissements masculins. Si les classes inférieures de la société n'ont qu'un accès limité au secondaire, on peut en revanche parler d'une réelle mixité sociale. Les classes supérieures sont moins présentes qu'attendu, sans doute parce qu'elles privilégient l'enseignement privé qui fait alors jeu égal en effectifs avec l'enseignement public ; en revanche, les classes moyennes, instituteurs, percepteurs, inspecteurs des impôts, etc., sont très bien représentées, notamment dans les sections classiques. Celles-ci apparaissent alors comme la filière de la promotion sociale plus que de la reproduction d'une classe dirigeante.Details of numbers of male and female pupils enrolled in secondary education in France between the wars are scarce. This article aims to plug this gap by means of a statistical survey showing how the enrolment crisis of 1926-1930, caused by the low birth rate between 1914 and 1918, was overcome thanks to the development of elementary and upper primary schools. This first result is refined through the compilation and exploitation of a database containing details of over 15,000 pupils who were enrolled at the beginning or end of the 1930s. Compiled using school registers, the database gives the occupation of parents and the precise section of pupils, enabling a detailed analysis of the morphology and sociology of schools. At that time, the first year of secondary school was an orientation year, as it was open to pupils who did not come from pre-secondary classes; it was still the case that pupils often did not complete their education, particularly in the collèges (municipal secondary schools); upper primary schools, where they existed, did not communicate with secondary schools. The number of pupils enrolled in secondary education doubled during this period but this resulted in only limited democratisation. Although lower social classes had only limited access to secondary education, we can, nevertheless, speak of genuine social diversity. Higher social classes are less visible than expected, probably because they preferred private education, where the numbers of pupils enrolled at the time was the same as for state education; but the sons and daughters of the middle classes, teachers, tax collectors and inspectors, are very well represented, particularly in classical sections. It would appear, therefore, that these strands were more about social mobility than the reproduction of the ruling class

    Bantigny Ludivine. Le plus bel âge ? Jeunes et jeunesse en France de l’aube des « Trente Glorieuses » à la guerre d’Algérie

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    Voici un livre important. C’est un tableau des jeunes et de la jeunesse en France entre le début des années cinquante et celui des années soixante. Un tableau d’une rare richesse. Ludivine Bantigny confesse dans sa conclusion n’avoir pas résisté à un certain « vertige documentaire » ; l’historien, écrit-elle, « se trouve irrésistiblement attiré vers un gouffre de sources foisonnantes ». J’ajouterais volontiers qu’il ne serait pas historien s’il n’éprouvait cette attirance. Mais pour qu’il le ..

    Témoignage d’un interne heureux

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    Introduire un témoignage dans un dossier d’études sur l’internat peut surprendre. Tout cas est en effet singulier ; il ne prouve rien et n’autorise aucune affirmation de portée générale. Les historiens en sont pourtant friands, car une étude de cas éclaire toujours au moins l’une des dimensions possibles du réel. Ils les traitent certes avec leur habituelle et – en principe – rigoureuse critique, en s’efforçant de ne pas être dupes des reconstructions qu’implique tout récit subjectif, surtout..

    Jalons pour une histoire de la formation des adultes (1920-1980)

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    Dégager les grands axes d’une histoire aussi complexe est déjà un projet ambitieux. Le champ de la formation des adultes s’est constitué, me semble-t-il, d’abord en marge de l’Éducation nationale (EN), sinon contre elle. L’Éducation nationale a tenté d’en prendre le contrôle hégémonique, mais elle a échoué, et la formation des adultes s’est constituée en domaine autonome et éclaté, avec des secteurs qui revendiquent chacun leur originalité.Bringing out the main lines of such a complex history is an ambitious project in itself. The field of the training of adults has first developed, I think, on the sidelines of the Education nationale, if not against it. The Education nationale attempted to take hegemonic control of it but it failed and the training of adults developed as an autonomous and fragmented field, with different sectors each of which claim their originality.Poner de manifiesto los grandes ejes de una historia tan compleja es ya un proyecto ambicioso. El campo de la formación de los adultos se constituy— primero, me parece a mí, al margen de la Educación nacional, si no fue en contra de ella. La Educación nacional (EN) intentó tomarle el control hegemónico, pero fracasó y la formación de los adultos se ha constituido como ámbito autónomo y estallado, con sectores que reivindican cada uno su originalidad.Es ist bereits ein ehrgeiziges Projekt, die Grundtendenzen einer dermaßen komplexen Geschichte herauszuarbeiten. Mir scheint, dass das Feld der Erwachsenenbildung sich zuerst weitab vom Schul- und Hochschulwesen - wenn nicht dagegen- gebildet hat. Das Schul- und Hochschulwesen (EN) hat versucht, die hegemonische Kontrolle darüber zu nehmen aber es ist gescheitert und die Erwachsenenbildung hat sich auf autonomem und verteiltem Gebiet mit Bereichen, die jeweils ihre Originalität fordern, gebildet

    Les permissionnaires du front face aux cheminots pendant la Première Guerre mondiale. Conclusion

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    Ce commentaire insiste sur le fait que cheminots et permissionnaires sont également les victimes de contraintes qui leur échappent. Les dimensions monstrueuses de la « grande » guerre ont créé des problèmes hors de proportion avec les moyens disponibles pour y répondre : ainsi les besoins de transports étaient si considérables que les réseaux ne pouvaient y faire face. La priorité étant donnée aux convois indispensables à la bataille, la lenteur des trains de permissionnaires, leur inconfort étaient inévitables et plaçaient permissionnaires et cheminots dans un conflit sans issue. Cependant, la ritualisation de leurs rapports relève d’une tradition plus longue. Au rite de passage entre le front et l’arrière, entre la vie militaire et la vie civile, s’ajoute en temps de guerre une fonction cathartique. C’est pourquoi le couple permissionnaire/cheminot, sans enjeu véritable, ne survit pas aux conditions éphémères de sa constitution.This commentary maintains that both railwaymen and soldiers on leave were victims of restrictions that were beyond their control. The monstrous proportions of “the great war” created problems that were disproportionate to the means available to solve them: transport requirements were so large that the railway networks could not meet them, and priority was given to convoys that were indispensable in battle. The slow speed of the trains transporting soldiers on leave and their lack of comfort were unavoidable, pitting soldiers on leave against railwaymen in unresolved conflicts. The cathartic function of wartime complemented the rite of passage between the front and the rear and between military and civilian life. For this reason, the odd couple of the soldier on leave and the railwayman, with nothing to bind them together, could not survive the short-lived conditions that created their artificial union. Résumé traduit du français par Kenneth Berr
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