16 research outputs found

    Que recouvre le mot liberté?

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    Au sein des organisations, les maniĂšres dont un Ă©quilibre est recherchĂ© entre supĂ©rieurs et subordonnĂ©s dans les univers anglo-saxon, germanique et français sont nettement diffĂ©rentes. On peut rapprocher ces diffĂ©rences des conceptions de la libertĂ© que l’on trouve chez les penseurs qui, tels Locke, Kant ou SieyĂšs, ont contribuĂ© Ă  l’émergence de la notion moderne de « liberté », dĂ©sormais comprise comme le premier des droits de l’homme et non un privilĂšge associĂ© Ă  une position sociale. Chacun de ces penseurs reste marquĂ© par la conception de l’homme libre qui prĂ©valait dans son propre univers : dans le monde anglo-saxon, le propriĂ©taire, libre de nĂ©gocier les conditions de tout engagement dans une action commune; dans le monde germanique, celui qui gĂšre, en commun avec ses pairs, les affaires de la communauté ; en France, le noble qui voit respecter les privilĂšges liĂ©s Ă  son Ă©tat tout en en acceptant les devoirs. En effet, la frontiĂšre symbolique qui sĂ©pare, dans ces divers contextes, la figure de l’esclave de celle de l’homme libre sĂ©lectionne des Ă©lĂ©ments diffĂ©rents parmi les traits qui sĂ©paraient Ă  l’origine l’esclave rĂ©el de l’homme libre rĂ©el ; ce n’est pas la mĂȘme partie qui suffit Ă  reprĂ©senter mĂ©taphoriquement le tout.Within organizations the ways to reach a balanced relationship between the various hierarchical levels are very different in Anglo-Saxon, Germanic or French contexts. A connection can be observed between these differences and the conceptions of freedom to be found in the works of philosophers such as Locke, Kant or SieyĂšs, who contributed to the emergence of the modern notion of freedom as the first of human rights, quite different from a privilege connected to a social position. Each of these philosophers is strongly influenced by the figure of the “free man” in his own horizon: in the Anglo-Saxon world it is the proprietor who is free to negotiate his commitment in all common actions; in the Germanic world, it is the member of a collectively sovereign community ; in France, it is the noble man who enjoys the privileges of his membership to that category while he accepts the duties connected to it. The symbolic boundary between the character of the slave and that of the free man makes, in these various contexts, a selection of different elements amongst the traits which originally opposed the actual slave and the actual free man; it is not the same part which represents the whole in a metaphoric way

    Que recouvre le mot liberté?

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    Au sein des organisations, les maniĂšres dont un Ă©quilibre est recherchĂ© entre supĂ©rieurs et subordonnĂ©s dans les univers anglo-saxon, germanique et français sont nettement diffĂ©rentes. On peut rapprocher ces diffĂ©rences des conceptions de la libertĂ© que l’on trouve chez les penseurs qui, tels Locke, Kant ou SieyĂšs, ont contribuĂ© Ă  l’émergence de la notion moderne de « liberté », dĂ©sormais comprise comme le premier des droits de l’homme et non un privilĂšge associĂ© Ă  une position sociale. Chacun de ces penseurs reste marquĂ© par la conception de l’homme libre qui prĂ©valait dans son propre univers : dans le monde anglo-saxon, le propriĂ©taire, libre de nĂ©gocier les conditions de tout engagement dans une action commune; dans le monde germanique, celui qui gĂšre, en commun avec ses pairs, les affaires de la communauté ; en France, le noble qui voit respecter les privilĂšges liĂ©s Ă  son Ă©tat tout en en acceptant les devoirs. En effet, la frontiĂšre symbolique qui sĂ©pare, dans ces divers contextes, la figure de l’esclave de celle de l’homme libre sĂ©lectionne des Ă©lĂ©ments diffĂ©rents parmi les traits qui sĂ©paraient Ă  l’origine l’esclave rĂ©el de l’homme libre rĂ©el ; ce n’est pas la mĂȘme partie qui suffit Ă  reprĂ©senter mĂ©taphoriquement le tout.Within organizations the ways to reach a balanced relationship between the various hierarchical levels are very different in Anglo-Saxon, Germanic or French contexts. A connection can be observed between these differences and the conceptions of freedom to be found in the works of philosophers such as Locke, Kant or SieyĂšs, who contributed to the emergence of the modern notion of freedom as the first of human rights, quite different from a privilege connected to a social position. Each of these philosophers is strongly influenced by the figure of the “free man” in his own horizon: in the Anglo-Saxon world it is the proprietor who is free to negotiate his commitment in all common actions; in the Germanic world, it is the member of a collectively sovereign community ; in France, it is the noble man who enjoys the privileges of his membership to that category while he accepts the duties connected to it. The symbolic boundary between the character of the slave and that of the free man makes, in these various contexts, a selection of different elements amongst the traits which originally opposed the actual slave and the actual free man; it is not the same part which represents the whole in a metaphoric way

    SĂ©rendipitĂ© et sciences sociales : enseignements d’une expĂ©rience vĂ©cue

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    Unforeseen data is not only likely to disturb the researcher too sure of his theories, but it can also save the researcher when dealing with a jumble of elements for which he is unable to account as a whole because it evokes incomprehensible images. Thus, observations made in India got another research out of a rut, for which we struggled with the understanding of how a French factory worked. Similarly, work on feudal society led us to a better understanding of the current relationships between the diversity of operations of organizations in the Anglo-Saxon, German and French worlds and the understanding of freedom specific to each of these worlds. However, the larger number of figures we have in mind that can provide patterns of interpretation, the more chance may be favorable to us

    Échanges, contrats et diversitĂ© des cultures

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    La thĂ©orie Ă©conomique des contrats suppose que leur conception et leur mise en oeuvre sont indĂ©pendantes du contexte culturel. Or, ce que les acteurs ont en tĂȘte quand ils passent des « contrats » diffĂšre d’un pays Ă  l’autre, en fonction de la conception d’une bonne maniĂšre de vivre et de travailler ensemble qui y prĂ©vaut. Nous en donnerons trois exemples : la variĂ©tĂ© des rapports entre une banque de dĂ©veloppement et ses clients; la maniĂšre dont une entreprise prĂ©sente ses relations avec ses clients en France et aux États-Unis; les relations entre clients et fournisseurs dans les rapports entre entreprises chinoises. Nous verrons en outre que la place qu’occupe la rĂ©fĂ©rence contractuelle dans le fonctionnement des entreprises et des Ă©conomies est intimement liĂ©e Ă  la vision de la sociĂ©tĂ© dont est porteuse la culture amĂ©ricaine.The economic contracts theory suggests that their conception as well as their implementation is independent from the cultural context. Still, what the actors bear in mind when “contracting” varies from a country to another, according to the right and acceptable way of working and living–together that is prevalent locally. We will illustrate this idea through three examples : the variety of relationships between a development bank and its clients; the way a company describes its customer relation process in France and in the USA; the client/supplier relationship among Chinese companies. In addition, we shall see that the role played by the contractual reference in the functioning of both companies and economies is intimately linked to the American vision of the society

    Marc Maurice, Arndt Sorge (Eds.), Embedding Organizations; Societal Analysis of Actors, Organizations and Socio-Economic Context

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    Une vingtaine d’annĂ©es aprĂšs la parution de l’ouvrage qui a marquĂ© l’apparition de l’analyse sociĂ©tale sur la scĂšne intellectuelle (Maurice et al., 1982), Marc Maurice et Arndt Sorge ont rĂ©uni un groupe de « sympathisants critiques » pour faire le point. L’ouvrage qu’ils nous offrent regroupe 23 textes, dont l’objet est d’une part de montrer la capacitĂ© de l’analyse sociĂ©tale Ă  embrasser un ensemble de domaines de la vie sociale et de pays plus vaste que celui Ă  partir duquel elle a pris nais..

    Cultures et management international. Un nouveau paradigme

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    International audienceLes managers internationaux sont sans cesse frappĂ©s par des rĂ©actions inattendues de leurs interlocuteurs locaux. Ces derniers ne sont pas moins perplexes. Chacun se doute qu’il est en prĂ©sence de logiques qui lui sont Ă©trangĂšres, associĂ©es Ă  des cultures qu’il peine Ă  dĂ©chiffrer. Mais ce dont il s’agit leur paraĂźt souvent bien opaque.Ce livre permet de passer de ce sentiment vague Ă  une comprĂ©hension prĂ©cise de ce que sont ces cultures et de la maniĂšre dont elles interviennent dans les multiples aspects de la vie d’une organisation. Diriger une Ă©quipe, gĂ©rer des clients, dĂ©cider, apaiser les rapports sociaux, communiquer entre locuteurs de langues diffĂ©rentes ou mettre en oeuvre une dĂ©marche Ă©thique porte partout la marque du contexte culturel.Cet ouvrage s’appuie sur un ensemble de recherches menĂ©es depuis quarante ans dans une cinquantaine de pays et territoires appartenant aux cinq continents, en partenariat avec de multiples entreprises. Chaque cas, qu’il analyse des malentendus destructeurs ou des coopĂ©rations fĂ©condes, est riche d’enseignements. L’ensemble montre ce que peut apporter une prise en compte crĂ©ative des potentialitĂ©s de chaque culture qui ne se rĂ©sume pas Ă  des conduites stĂ©rĂ©otypĂ©es mais relĂšve d’un univers de sens plein de ressources

    Cross-Cultural Management Revisited: A Qualitative Approach

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    International audienceDrawing on thirty years of empirical research, this book reveals the diversity of managerial practices that may be observed throughout the world, even in places where companies are using management methods that appear identical. Using data from over fifty countries, it presents a new theoretical approach to cultural diversity whereby culture is considered a filter through which people understand reality and give it meaning. This interpretative perspective reminds us that interactions within organizational contexts are primarily social, and thus conceived differently from one culture to another. This is fundamental to our understanding of the challenges of globalization and the powerful forces that foster the international homogenization of management practices.Leadership, decision-making, customer relations, ethics and corporate social responsibility, and interpersonal and corporate communication are just some aspects of management underpinned and influenced by cultural variation. In response to this intellectual and practical challenge this book provides methodological guidelines to enable researchers and practitioners to engage in an alternative approach to cross-cultural management
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