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The site of discourse
The author aims to determine whether speech and place are associated and bases his study on two examples - the church, especially the place occupied over the centuries by the pulpit before introduction of the printed word, and the café in 19th-century French towns. In both instances, freely pronounced improvised speech gradually adapts itself to a single source, preacher's manuals in churches and the written press in the café. Speech thus becomes a commentary on a text. It implicitly refers to this text and conforms to the logics of its argumentation. There is displacement from the site to discourse. Place simply serves to validate or increase the legitimacy of discourse which originates in a text.Y-a-t-il complicité entre une parole et un lieu ? Pour répondre, l'auteur prend deux exemples :
l'église, et plus particuliÚrement l'emplacement de la chaire, au cours des siÚcles précédents
l'imprimé, et le café dans la ville du XIXe siÚcle. Dans les deux cas, la parole librement énoncée, improvisée va progressivement s'adapter à une source unique : les manuels des prédicateurs
d'une part, la presse d'autre part. Ainsi la parole se fera commentaire d'un texte, s'y référant
implicitement, se conformant à la logique de son argumentation. Un déplacement s'effectue
ainsi entre le lieu et le propos, le lieu ne vient que valider, donner plus de légitimité, à une parole dérivée d'un texte
Bibliolenteur
Qui dit « lenteur » Ă un libraire sâentend rĂ©pondre immĂ©diatement « Milan Kundera ». En effet, le romancier dâorigine tchĂšque a publiĂ© en 1995 un roman, le premier quâil ait Ă©crit directement en français, intitulĂ© justement La lenteur (Paris, Gallimard). Ce bref texte entremĂȘle les destins de deux personnages de siĂšcles diffĂ©rents, un contemporain qui se rend dans un chĂąteau Ă un colloque dâentomologiste et un libertin du XVIIIe siĂšcle, Vivant Denon. La lenteur protĂšge la mĂ©moire, câest dire ..
Villes, architecture et santeÌ
Dans la plupart des langues, lâon se salue en se souhaitant une « bonne santeÌ Â». Je crois quâau Maroc lâon dit « be seha ! », non ? La santeÌ est consideÌreÌe comme un bienfait. Selon lâOrganisation Mondiale de la SanteÌ, celle-ci est ainsi deÌfinie : « La santeÌ est un eÌtat de complet de bien-eÌtre physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou dâinfirmiteÌ. La possession du meilleur eÌtat de santeÌ quâil est capable dâatteindre constitue lâun des droits fondamentaux de tout eÌtre humain (...) » AÌ partir de deÌcembre 2019, lâhumaniteÌ tout entieÌre a eÌteÌ entieÌrement deÌsorganiseÌe et en partie confineÌe aÌ cause dâun virus, invisible aÌ lâĆil nu, plus connu sous le nom de « Covid-19 ». Cette zoonose nous reÌveÌle au moins trois reÌaliteÌs : primo, que nos socieÌteÌs suÌres de leurs appareillages techniques sont finalement fragiles ; secundo, que les meÌgalopoles connaissent une diffusion rapide de la pandeÌmie et tertio, que celle-ci est doreÌnavant planeÌtaire. Ainsi aÌ la deÌfinition de lâOMS il convient dâajouter comme condition de ce « bien-eÌtre », la santeÌ du milieu dans lequel et avec lequel les humains vivent. Câest ce que lâeÌcofeÌministe ameÌricaine Judith Butler constate dans Quel monde vivons- nous ? (Seuil, 2023) : « Ce sens de lâinterdeÌpendance du monde, renforceÌ par une situation immunologique commune, met au deÌfi lâideÌe que nous avons de nous-meÌmes : des individus isoleÌs, enchaÌsseÌs dans des corps discrets, clos et borneÌs par des frontieÌres eÌtablies. (...) En ces temps de pandeÌmie, lâair, lâeau, lâabri, les veÌtements et lâacceÌs aux soins de santeÌ sont des lieux dâinquieÌtude individuelle et collective ». Avec les reÌcentes inondations, les tempeÌtes, les incendies, les seÌismes, les risques naturels sâinvitent dans la marche meÌme des socieÌteÌs. Impossible de les oublier et dâen sous-estimer les effets sur lâhabitabiliteÌ de la planeÌte
Bibliolenteur
Qui dit « lenteur » Ă un libraire sâentend rĂ©pondre immĂ©diatement « Milan Kundera ». En effet, le romancier dâorigine tchĂšque a publiĂ© en 1995 un roman, le premier quâil ait Ă©crit directement en français, intitulĂ© justement La lenteur (Paris, Gallimard). Ce bref texte entremĂȘle les destins de deux personnages de siĂšcles diffĂ©rents, un contemporain qui se rend dans un chĂąteau Ă un colloque dâentomologiste et un libertin du XVIIIe siĂšcle, Vivant Denon. La lenteur protĂšge la mĂ©moire, câest dire ..
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