12 research outputs found

    The Soviet scientific programme on AI: if a machine cannot ‘think’, can it ‘control’?

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    This article analyses the intellectual and institutional development of the artificial-intelligence (AI) research programme within the Soviet Academy of Sciences from the 1970s to the 1980s. Considering the places and ideas from which it borrowed, I contextualize its goals and projects as part of a larger technoscientific movement aimed at rationalizing Soviet governance, and unpack shared epistemological and cultural assumptions. By tracing their origins to debates accompanying the introduction of cybernetics into Soviet intellectual and political life in the 1950s and early 1960s, I show how Soviet conceptions of ‘thinking machines’ interacted with dialectical materialism and communist socio-technical imaginaries of governance and control. The programme of ‘situational management’ developed by Dmitry Pospelov helps explain the resulting conception of AI as control systems aimed at solving complex tasks that cannot be fully formalized and therefore require new modelling methods to represent real-world situations. This specific orientation can be understood, on the one hand, as a research programme competing with systems analysis and economic cybernetics to rationalize Soviet management, and, on the other hand, as a field trying to demarcate itself from a purely statistical or mathematical approach to modelling cognitive processes

    Privatiser l’agriculture en URSS

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    Au cours de la seconde moitié du xxe siècle, les économistes ont joué un rôle de premier plan dans la définition et la diffusion de recettes de réforme économique partout dans le monde. L’URSS n’a pas fait exception, faisant appel à l’expertise d’économistes académiques au moment des réformes économiques de 1965 et 1985. Cependant, le cas soviétique présente des particularités du fait même de sa propre tradition technocratique et de sa pensée réformiste. Cet article se penche sur les modalités de la conception de la dernière réforme agraire soviétique à la fin des années quatre-vingt, coproduite par des bureaucrates et des économistes agraires de courant réformiste. Cette période est particulière en ce qu’elle modifie les rapports entre les experts académiques et le pouvoir politique et, partant, les formes d’action des experts et d’organisation de la recherche. La crise économique et politique introduit une forte polarisation idéologique, voire une fracture, qui aura un impact sur le déroulement de la réforme agraire au cours des années 1990.During the second half of the twentieth century, economic experts played a major role in defining and spreading economic reform recipes around the world. The Soviet Union was no exception and called upon academic economists’ expertise at the time of economic reforms in 1965 and 1985. However, the Soviet situation presents specific features due to the country’s very own technocratic tradition and reformist thought. This article addresses the way in which the last Soviet agrarian reform of the late 1980s was worked out. The reform was produced through the joint efforts of bureaucrats and reform-oriented agricultural economists. These were particular times when changes took place in the relationships between academic experts and political power and in the experts’ forms of action and organization of research. The economic and political crisis brought about a sharp ideological polarization, not to say a rupture, which marked the implementation of the agrarian reform in the 1990s

    Les jeunes russes et la politique

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    Die jungen russen und die politik Die Studien, die über die Teilnahme der jungen Russen an Wahlen durchgeführt wurden, zeigen dass die Kategorie der 18-24jährigen diejenige mit dem höchsten Prozentsatz an Stimmenthaltung ist. Auf der Basis einer Umfrage, die bei Jugendlichen Einwohnern der Stadt Vidnoyé, 3 km von Moskau entfernt, durchgeführt wurde, zeigt die Autorin, dass diese relative Entpolitisierung kein Zeichen eines mangelnden Interesses gegenüber Politik ist sondern vielmehr die Offenbarung einer fehlenden Rücksichtnahme ihrer Forderungen und Erwartungen durch die politischen Entscheidungsträger.claims and expectations are not taken into account by the political decisionmakers.Les études menées sur la participation des jeunes Russes aux processus électoraux montrent que la catégorie des 18-24 ans est celle dont le taux d’abstention est le plus important. Sur la base d’une enquête menée auprès de jeunes résidant à Vidnoyé, ville située à 3 kilomètres de Moscou, l’auteure montre que cette dépolitisation relative n’est pas le signe d’un désintérêt à l’égard du politique, mais bien le révélateur de l’absence de prise en compte de leurs revendications et attentes par les décideurs politiques.cabo entre jóvenes residentes de Vidnoyé, ciudad situada a 3 km de Moscú, la autora muestra que esta despolitización relativa no es un signo de desinterés respecto a lo político, sino más bien el revelador de que no se ven tomadas en cuenta sus reivindicaciones y expectativas por parte de los directivos políticos. *Kirtchik Olessia. Les jeunes russes et la politique. In: Agora débats/jeunesses, 30, 2002. Jeunes, engagement et démocratie. pp. 122-135

    L’économie rurale en France

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    Ce papier a pour objet la trajectoire disciplinaire de l’économie rurale en France entre les années 1955 et 1985 qui marquent, respectivement, le début de son institutionnalisation et un tournant radical dans son développement. J’analyse les conditions de l’émergence et de l’évolution de cette forme de connaissance spécifique au sein d’un organisme public de recherche finalisée en mettant notamment en lumière un rôle important de la politique scientifique dans l’organisation des savoirs lors de la seconde moitié du XXe siècle. Cette mise en perspective suggère un lien entre une évolution intellectuelle et une transformation de configuration institutionnelle des sciences sociales rurales. Les conceptions changeantes de l’utilité publique des sciences sociales et les efforts plus récents de l’internationalisation des institutions académiques, non seulement induisent de nouvelles pratiques institutionnelles, mais conduisent à la reconfiguration complète des disciplines rurales.This paper is dealing with the disciplinary history of the rural economics in France between 1955 and 1985 which mark respectively the beginning of its institutionalization and a radical turning point in its development. I analyze the conditions of the emergence and evolution of this specific form of knowledge within a public research institution emphasizing the important role of science policy in the organization of knowledge in the second half of the twentieth century. This perspective suggests a link between intellectual development and institutional configuration in the transformation of rural social sciences. Changing conceptions of the public utility of social science and recent efforts of internationalization of academic institutions not only introduce new institutional practices, but lead to the complete reconfiguration of rural disciplines.El artículo trata de la historia de disciplina economía rural en Francia entre 1955 y 1985, fechas que marcan el inicio de su institucionalización y un punto de inflexión radical en su desarrollo. Analizo las condiciones de la aparición y evolución de esta forma específica de conocimiento dentro de una institución pública de investigación haciendo hincapié en la importancia del papel de la política científica en la organización del conocimiento en la segunda mitad del siglo XX. Esta perspectiva sugiere una relación entre el desarrollo intelectual y la configuración institucional en la transformación de las ciencias sociales rurales. Cambiando las concepciones de la utilidad pública de la ciencia social y los recientes esfuerzos de internacionalización de las instituciones académicas no sólo introducir nuevas prácticas institucionales, sino que conducen a la reconfiguración completa de disciplinas rurales

    Les politiques et les épistémologies du terrain dans l’économie rurale française

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    La science économique moderne présente une exception parmi les sciences humaines et sociales dans son rapport au terrain. Le tournant vers la « théorie pure » et vers la formalisation mathématique, à la manière de la physique moderne, a été préconisé par des économistes dès la seconde moitié du XIXe siècle, et a été réalisé après la Seconde Guerre mondiale. L’économie moderne puise la légitimité intellectuelle et publique de son ambition scientifique assise sur la rigueur mathématique et méthodologique. Cette orientation conduit les économistes du courant dominant à privilégier une démarche hypothético-déductive au détriment de la pratique du terrain.Le cas de l’économie rurale, comme on l’appelle en France, ou agricole, selon la tradition américaine (agricultural economics), est éclairant des enjeux du terrain, car cette discipline semble résister, plus que d’autres branches de l’économie, à l’universalisme méthodologique par l’affirmation de la spécificité de son objet et de ses méthodes. L’économie rurale s’est constituée au cours du XXe siècle dans différents contextes nationaux comme une discipline à vocation essentiellement « pratique », proche de la « terre » et donc du terrain.La mathématisation et la formalisation de l’économie rurale, son rapprochement de l’economics, se sont produit d’abord aux États-Unis et dans d’autres pays anglo-saxons, mais on en trouve toujours des voix dissidentes qui font appel à des approches hétérodoxes. Cette transformation a été particulièrement tardive et conflictuelle en France et en Russie. À partir de l’exemple de l’évolution de l’économie rurale en France et en Russie après la Seconde Guerre mondiale, nous montrerons que le choix méthodologique (terrain / formalisme) traduit une position épistémologique, un effort de délimitation de l’objet de sa discipline, et aussi un parti pris politique et idéologique dans un débat qui accompagne l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques.Politik und Epistemologie der Feldforschung in der ländlichen Wirtschaftswissenschaft FrankreichsInnerhalb der Sozial- und Geisteswissenschaften weist die moderne Wirtschaftswissenschaft eine Ausnahme in ihrem Verhältnis zum Terrain auf. Die dem Beispiel der modernen Physik folgende Hinwendung zur „reinen Theorie“ und zur mathematischen Formalisierung wurde schon zu Beginn der zweiten Hälfte des XIX. Jahrhunderts von Ökonomen empfohlen und nach dem Zweiten Weltkrieg endgültig vollzogen. Die moderne economics bezieht ihre intellektuelle und öffentliche Legitimität aus ihrem auf mathematischer und methodologischer Strenge beruhenden wissenschaftlichen Anspruch. Aufgrund dieser Orientierung privilegieren die der vorherrschenden Strömung angehörenden Ökonomen einen hypothetisch-deduktiven Ansatz, der auf Kosten der Praxis des Terrains geht.Die ländliche Wirtschaftswissenschaft (économie rurale), wie man sie in Frankreich bezeichnet, oder die Landwirtschaftswissenschaft nach der amerikanischen Tradition (agricultural economics) ist für die Herausforderungen der Feldforschung aufschlussreich, da diese Disziplin mehr als andere Zweige der Ökonomie dem methodologischen Universalismus durch die Betonung der Spezifik ihres Gegenstandes und ihrer Methoden zu widerstehen scheint. Die ländliche Wirtschaftswissenschaft bildete sich im Laufe des XX. Jahrhunderts in unterschiedlichen nationalen Kontexten als ein Wirtschaftsbereich heraus, der im Wesentlichen praxisorientiert sowie der „Erde“ und damit der Feldforschung eng verbunden war.Zur Mathematisierung und Formalisierung der ländlichen Wirtschaftswissenschaft, zu ihrer Annäherung an die economics kam es zunächst in den Vereinigten Staaten, später auch in anderen angelsächsischen Ländern, wobei es auch immer abweichende, sich auf heterodoxe Ansätze beziehende Stimmen gab. Diese Transformation vollzog sich in Frankreich und Russland besonders spät und mit zahlreichen Konflikten. Ich werde am Beispiel der Entwicklung der ländlichen Wirtschaftswissenschaft in Frankreich und Russland nach dem Zweiten Weltkrieg versuchen darzulegen, dass die methodologische Entscheidung (Terrain / Formalismus) eine epistemologische Haltung, den Willen zur Abgrenzung des Objekts von seiner Disziplin sowie eine politische und ideologische Parteinahme in einer Auseinandersetzung ausdrückt, die mit der Herausbildung und Umsetzung staatlicher Politik einhergeht

    La question agraire en Russie au croisement du pouvoir et des sciences économiques (acteurs et discours (1929-2005))

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    Se situant à l'intersection de la sociologie économique, de l'histoire sociale et des policy studies, cette thèse étudie les métamorphoses de la question agraire en tant qu'objet de débat intellectuel et de l'intervention étatique pendant la période qui débute avec le grand tournant de 1929 et qui se termine au moment de l'inauguration du projet national dans le complexe agro-industriel en 2005. Prenant appui sur un large corpus de textes officiels et scientifiques, ainsi qu'un ensemble d'entretiens auprès des économistes et d'autres acteurs, cette étude analyse l'évolution du modèle agraire soviétique jusqu'à l'effondrement de l'URSS, suivi depuis 1992 par la mise en œuvre problématique des réformes structurelles, caractérisée par la coexistence de conceptions incompatibles du progrès agricole. Elle explore la formation du consensus spécifique d'aujourd'hui qui tend à reprendre des discours et des structures anciens en les ajustant au contexte nouveau.Drawing on economic sociology, special history and policy studies, the dissertation examines the metamorphoses of agrarian question as a subject of intellectual debate and state intervention from the great turn of 1929 until the unveiling of the National Project for the Development of the Agro-1ndustrial Complex in 2005. The study is based on a large corpus of official documents and academic texts in political economy and agrarian economics as well as in depth interviews with economists and other agents of public policy in the agrarian realm. It begins by analyzing the evolution of the Soviet agrarian model until the collapse of the USSR and, for the period starting in 1992, the problematic implementation of structural reforms characterized by the coexistence of incompatible conceptions of the agricultural progresse. It then explores the formation of the current consensus which tends to take up old structures and types of discourse while adjusting them to a new context.PARIS3-BU (751052102) / SudocSudocFranceF

    Varia

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    Saisir le terrain ou l’invention des sciences empiriques en France et en Allemagne

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    Au tournant des 19e et 20e siècles, le concept de terrain fit son apparition dans le domaine des sciences humaines et sociales tant en Allemagne qu’en France. Dans une situation de concurrence où de nouvelles disciplines essayaient à l’époque d’établir leur légitimité, la notion de terrain devenait une marque de scientificité indéniable. Si l’ethnologie, la géographie, la géologie, l’archéologie, la sociologie entretenaient un rapport étroit au « terrain » dans sa dimension spatiale, sociale et heuristique, elles le pratiquèrent de manière empirique avant d’en proposer une définition claire. Le présent ouvrage se propose d’explorer les différentes facettes de cette question centrale du terrain en l’envisageant dans ses rapports théoriques et expérimentaux, mais aussi dans ses méthodes et relais. Le succès de ce concept fut d’autant plus appuyé et couronné de succès que l’État sut très vite le mettre à son service en en faisant très précocement un outil politique majeur.At the turn of the 19th/20th century, the concept of “research field” appeared within the humanities and social sciences in both Germany and France
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