120 research outputs found

    Synthèse lithostratigraphique et paléoenvironnements du Quaternaire au Québec méridional. Hypothèse d’un centre d’englacement wisconsinien au Nouveau-Québec

    Get PDF
    En se basant sur les travaux publiés depuis 1960, l'auteur passe en revue les séries quaternaires du Québec méridional et les réexamine d'un point de vue paléoenvironnemental. Cette synthèse confirme: (1) les contradictions et lacunes du cadre chronologique attribué au Wisconsinien; (2) l'extension apparemment limitée des glaces du Stade de Nicolet; (3) l'existence de calottes régionales sur les Appalaches, antérieures à l'englaciation de l'Inlandsis laurentidien au Wisconsinien moyen; (4) l'absence apparente ou l'existence d'un ou de deux intervalles au cours du Stade de Trois-Rivières, selon la région; (5) le renversement du sens d'écoulement de la glace à la fin du Wisconsinien, en Gaspésie et en Beauce, sur le rebord nord des Appalaches. Dans la vallée moyenne du Saint-Laurent, l'analyse paléoenvironnementale met en évidence: (1) la répétition des épisodes lacustres qui impliquent l'obstruction du moyen estuaire du Saint-Laurent; (2) l'absence apparente de transgression marine pendant les intervalles du Wisconsinien; (3) un englacement apparemment continu depuis le Wisconsinien moyen, contrairement aux séries de l'Ontario et de la Nouvelle-Ecosse. Ces conclusions et hypothèses conduisent à un modèle d'englacement wisconsinien dans l'est du Canada, avec (1) un centre d'englacement relativement méridional et précoce sur le plateau de Manicouagan ; (2) le déplacement des zones d'accumulation et de dispersion au cours du Wisconsinien; (3) le maintien de glaces continentales au moins depuis la phase isotopique 5/4.Hypothesis of a Wisconsinan glacerization centred in Nouveau-Québec Paleoenvironments associated with the Quaternary stratigraphy of southern Québec are described, based on a review of published work. This synthesis indicates : (1) A number of contradictions together with a general lack of information with respect to the Wisconsinan chronology; (2) The apparently limited extent of Nicolet Stadial ice; (3) The existence in mid-Wisconsinan time of local caps within the Appalachian region, prior to the advance of the Laurentide Ice Sheet; (4) Regional contrasts in the sequence of events during the Trois-Rivières Stadial; (5) A late Wisconsinan reversal of ice flow direction in the Gaspé Peninsula and Beauce areas, on the northern side of the Appalachian Mountains. In the central St. Lawrence valley, paleo-environmental analysis indicates: 1) A repetition of lacustrice episodes implying periodic obstructions of the iddle estuary of the St. Lawrence River; 2) An apparent absence of marine transgressions during the Wisconsinan; 3) An apparently continuous ice cover from mid to late-Wisconsinan, in contrast with the Ontario and Nova Scotia series. These conclusions and assumptions make it possible to propose a model of glacial inception during the Wisconsinan in eastern Canada with: 1) An early and relatively southern centre of glacienzation on the Manicouagan Plateau ; 2) The displacement of accumulation and dispersion zones during the Wisconsinan; 3) The continuity of continental ice since at least isotopic phase 5/4

    The Saint-Narcisse morainic complex and early Younger Dryas events on the southeastern margin of the Laurentide Ice Sheet

    Get PDF
    The Saint-Narcisse morainic complex extends over 750 km along the southern margin of the Laurentian Highlands in Québec, north of the St. Lawrence Valley, between the Ottawa and Saguenay Rivers. To the east, the Laurentide Ice Sheet margin was located in the present St. Lawrence Estuary. To the west, the morainic complex is extended 235 km west of the Ottawa River to the Algonquin Highlands, in Ontario. The general outline of the morainic complex comprises large lobes and reentrants, related to major topographic features. In the lower Saint-Maurice River area, the moraine is composed of reworked clay and till and proximal glaciomarine deposits (Yamachiche Diamicton) and melt-out till and ice-marginal outwash (Charette Drift). The Saint-Narcisse Event can be subdivided in several phases: local readvance in low areas, main phase at the origin of the Saint-Narcisse Moraine s.s., melting-out of the marginal ice with compressive structures and large proglacial outwash features, and slow retreat with secondary ridges. The accuracy of the chronological data is limited by several factors: and a floating chronology is proposed. Two landmarks constrain the age and range of duration of the main Saint-Narcisse phase. The main ridge deposition occured after the onset, ca. 12.9 cal ka, of Champlain Sea in the St. Lawrence Valley, and a rapid ice retreat on the southern edge of the Laurentians. It ended before the drawdowm, in the Lake Huron basin, of Glacial Lake Algonquin ca. 12.5 cal ka. The Saint-Narcisse Event is related to the early cold phase of Younger Dryas, as evidenced by other YD ice readvances in Maine, Nova Scotia, and ice cover on the Gaspé Peninsula. It corresponds to a positive change of the budget of the Laurentide Ice Sheet as a result of climate forcing. After a slow ice front retreat during about 900-700 yr, the final phase of YD is marked by the Mars-Batiscan Moraine, located 17 to 70 km north of the Saint-Narcisse Moraine.Le complexe morainique de Saint-Narcisse s’étend sur 750 km le long de la marge méridionale des Laurentides, au Québec, au nord de la vallée du Saint-Laurent, entre l’Outaouais et le Saguenay. Vers l’est, la marge glaciaire était située dans l’estuaire actuel du Saint-Laurent. Vers l’ouest, en Ontario, les formes associées sont suivies dans le massif Algonquin, jusqu’à 235 km de l’Outaouais. Le tracé général du complexe inclut de grands lobes et rentrants liés à la topographie. Dans la basse vallée du Saint-Maurice, la Moraine de Saint-Narcisse est composée de dépôts glaciomarins proximaux, de till et d’argile marine remaniée (Diamicton de Yamachiche) et de till de fusion sur place et de dépôts fluvioglaciaires et juxtaglaciaires (Dépôts de Charette). L’Épisode de Saint-Narcisse est subdivisé en plusieurs phases non nécessairement synchrones sur toute la marge glaciaire: réavancée locale dans les dépressions importantes, phase majeure de stabilisation à l’origine de la Moraine de Saint-Narcisse, fonte sur place indiquée par des structures imbriquées et épandages proglaciaires, puis retrait lent marqué par des bourrelets morainiques concentriques. Compte tenu des limites de précision des éléments de datation disponibles, la chronologie proposée est flottante. Deux repères marquent les limites d’âge et de durée de la phase majeure de l’Épisode de Saint-Narcisse. Celle-ci ne peut débuter qu’après l’invasion de la vallée du Saint-Laurent par la Mer de Champlain, vers 12,9 ka cal, et un retrait glaciaire rapide. Elle doit être terminée vers 12,5 ka cal pour permettre le début du déversement du Lac glaciaire Algonquin du bassin du lac Huron vers la vallée de l’Outaouais. L’épisode est attribué à la première partie du Dryas récent représentée également dans le Maine, en Gaspésie et en Nouvelle-Écosse. Il indique une augmentation du bilan glaciaire de l’Inlandsis laurentidien en réponse à un forçage climatique. Il est suivi d’une phase de retrait lent qui aurait duré entre 700 et 900 ans. La fin du Dryas récent est marquée par la Moraine Mars-Batiscan, située entre 17 et 70 km au nord du complexe morainique

    Dynamique de l’Inlandsis laurentidien du Sangamonien à l’Holocène

    Get PDF
    Les études de terrain de la dernière décennie ont complètement bouleversé la conception de l'Inlandsis laurentidien du dernier étage glaciaire. Le glacier continental est composé de trois principaux secteurs interdépendants; Keewatin, Baffin et Labrador. Chaque secteur est constitué de plusieurs dômes, calottes satellites et axes de partage glaciaire dont l'emplacement peut varier dans le temps. Chaque secteur a une dynamique relativement distincte pendant les phases de création et de fonte des masses glaciaires. La modélisation récente établie en fonction surtout du seuil de plasticité à la base du glacier et des limites atteintes au Wisconsinien supérieur, vérifie et précise ce modèle d'inlandsis multidome. Elle confirme également qu'en dehors des phases d'englacement généralisé, de nombreuses crues glaciaires et fluctuations de lobes expriment avant tout la dynamique d'écoulement et de rééquilibration des masses de glace et, de façon très équivoque, les fluctuations climatiques. L'Inlandsis laurentidien est un système ouvert. Il enregistre avec sa dynamique propre (dissymétrie, rétroaction, inertie, rééquilibration) les variations complexes du système climatique global atmosphère-océan-glaciers engendrées par la contrainte énergétique astronomique. Cette dernière peut être calculée et exprimée par la variation de la quantité d'insolation en fonction de la latitude et du temps. Modulée par le système climatique terrestre, elle est la cause première des disparités latitudinales et longitudinales de l'inlandsis dans le temps.Field studies during the last decade have completely changed our understanding of the Laurentide Ice Sheet during the last glacial stage. The continental ice sheet consists of three interdependent sectors : Keewatin, Baffin and Labrador. Each sector comprises several domes, satellite ice caps and ice divides whose location may vary in time. Each sector has relatively distinct dynamics during initiation and decay phases of the glacial masses. Recent modelling based on ice yield stress at the base of the glacier and on Late Wisconsinan limits confirms the multidome ice model and brings out details. The modelling also confirms that outside generalized glaciation the numerous ice surges and lobe fluctuations mainly reflect ice flow dynamics and reequilibration of ice masses, and equivocally climatic changes. The Laurentide Ice Sheet is an open system. With its own dynamics (dissymmetry, retroaction, inertia, reequilibration) it records the complex variations of the global climatic atmosphere-ocean-glacier system, initiated by astronomical energetic constraint. The latter may be estimated by the variation of radiation quantity in relation to latitude and time. Subjected to the Earth's climatic system it is the primary cause of latitudinal and longitudinal disparities in the ice sheet.Feldstudien der letzten zehn Jahre haben die Vorstellung von der laurentischen Eisdecke der letzten Eisphase vollkommen umgeworfen. Die kontinentale Eisdecke besteht aus drei voneinander abhängigen Hauptregionen: Keewatin, Baffin und Labrador. Jede Region besteht aus mehreren Domen, dazugehörigen Kappen und Eistrennlinien, deren Verlauf von derZeit abhängt. Jede Region hat eine mehr oder weniger unterschiedliche Dynamik während der Eisansammlungsbzw. Schmelzphase. Das jüngste Modell, das entsprechend der Formbarkeitsschwelle an der Basis des Gletschers und der im höheren glazialen Wisconsin erreichten Grenzen erstellt wurde. bestätigt und verfeinert das Modell einer aus mehreren Domen bestehenden Eisdecke. Es bestàtigt ebenfalls, dap auperhalb der Phasen allgemeiner Vereisung zahlreiche Eisschwemmen und Schwankungen der Zungen Zeugnis geben vor allem von der Dynamik des Abfliepens und des Wiederausgleichs der Eismassen und in nicht eindeutiger Weise von den klimatischen Schwankungen. Die laurentische Eisdecke ist ein offenes System. Mit ihrer eigenen Dynamik (Dissymetrie, Ruckwirkung, Stillstand, Wiederausgleich) registriert sie die vielfältigen Variationen des klimatischen Globalzusammenhangs Atmosphere - Ozean - Gletscher, welche durch den planetarisch bedingten Energiehaushalt bewirkt werden. Letzterer Iapt sich durch die unterschiedliche Sonneneinstrahlung auf verschiedenen Breitengraden und je nach Zeit berechnen und ausdrucken. Überlagert von dem Erdklimasystem ist der planetarische Energiehaushalt hauptverantwortlich fur die unterschiedliche Eisdeckendicke auf verschiedenen Längen- und Breitengraden im Zeitablauf

    Lithostratigraphie du Quaternaire de la vallée du Saint-Laurent : méthode, cadre conceptuel et séquences sédimentaires

    Get PDF
    Les dépôts du Pléistocène moyen et supérieur de la vallée du Saint-Laurent sont disposés selon une ordonnance caractéristique d'une vallée tectoniquement stable, périodiquement envahie par des glaces allochtones et inondée par des lacs glaciaires et des mers glacio-isostatiques. Chaque cycle climatique majeur est à l'origine d'une séquence sédimentaire composée de dépôts de type fluviatile, lacustre ou glaciolacustre, progression glaciaire, glaciaire, retrait glaciaire, glaciolacustre et marin. La base de chaque séquence est emboîtée par érosion fluviatile dans les séquences antérieures ou leurs témoins. L'érosion résulte du relèvement glacio-isostatique et de variations du niveau eustatique. Cette disposition générale explique: 1) l'homotaxie des unités laminées, des tills et des sédiments fluviatiles; 2) l'affleurement approximativement aux mêmes altitudes des faciès laminés et sableux d'âges différents; et 3) l'existence de buttes témoins d'unités plus anciennes enfouies sous les formations plus récentes. L'inventaire exhaustif des faciès, l'identification des unités par des critères intrinsèques et un inventaire palynologique systématique en cours ont permis: 1) de distinguer plusieurs types de rythmites indépendamment de leur position stratigraphique apparente (Varves de Deschaillons, Rythmites du Saint-Maurice et rythmites de Leclercville); 2) de découvrir une unité marine antérieure aux Sédiments de Saint-Pierre (Argile de La Pérade) et 3) de mettre en évidence des variations de la dynamique glaciaire pendant les phases d'englaciation et de déglaciation. D'après ces données et les données publiées, les dépôts quaternaires de la vallée peuvent être subdivisés en au moins trois séquences sédimentaires majeures avec englaciation, disposées entre l'Illinoien et le Wisconsinien supérieur, et d'au moins quatre unités fluviatiles et fluviolacustres représentatives de l'optimum climatique de l'Interglaciaire sangamonien, de deux épisodes intermédiaires et de l'Holocène.Since at least the Middle Pleistocene, the St. Lawrence Valley has been tectonically stable, periodically invaded by allochtonous ice, depressed by glacioisostasy, and flooded by glacial lakes and postglacial seas. The arrangement of the Quaternary deposits in the valley is related to this general setting of events. Sedimentary sequences composed of fluvial, lacustrine or glaciolacustrine, englacial, glacial, deglacial, glaciolacustrine and marine deposits are deposited during every main climatic cycle. The base of a sequence is inset into previous sequences, or their remnants, by cut and fill processes related to isostatic rebound and eustatic sea level changes. This general setting explains : 1) the homotaxy of the laminated units, of the tills and the sandy fluvial sediments: 2) the outcrops, at closely the same elevations, of laminated and sandy units of different ages; and 3) the outliers of some older units concealed by younger deposits. As a result of an exhaustive review of faciès, of the identification of laminated units by intrinsic characters, and of a systematic and on going inventory of the pollen content, it has been possible : 1) to differentiate several rhythmites units (Deschaillons Varves, St. Maurice Rhythmites and Leclercville rhythmites) without using the apparent stratigraphie position; 2) to discover a marine unit older than the St. Pierre Sediments (La Pérade Clay) ; and 3) to put in evidence a complex ice dynamic during glacial invasion and ice retreat episodes. According to published and original data, the Quaternary deposits of the valley can be subdivided at least into three main sedimentary sequences of glacial units, laid down from the lllinoian to the Late Wisconsinan ; and at least four fluvial and fresh water sequences deposited during the climatic optimum of the Sangamonian Interglaciation, two intermediate intervals, and the Holocene.Die Ablagerungen des mittleren und hôheren Pleistozàn im Sankt Lorenz-Tal sind in einer Anordnung verteilt, die charakteristisch fur ein tektonisch stabiles TaI ist, das periodisch durch allochtones Eis bedeckt und durch glaziale Seen und glazio-isostatische Meere uberschwemmt wurde. Jeder bedeutendere klimatische Zyklus fuhrt zu einer Sediment-Sequenz, besthend aus Ablagerungen von Flûssen, Seen oder Glazioseen, glazialer Progression, Glazial, glazialem Ruckzug, Glazioseen und Meer. Die Basis jeder Sequenz ist durch fluviatile Erosion in die Fruheren Sequenzen oder ihre Zeugen eingefugt. Die Erosion hat ihren Ursprung in der glazio-isostatischen Anhebung und den Variationen des eustatischen Niveaus. Diese allgemeine Anordnung erklârt: 1) die Homotaxie der blattrigen Einheiten, der Tills und der fluviatilen Sedimente; 2) den Aufschluss der blattrigen und sandigen Fazies verschiedenen Alters in etwa gleicher Hôhe; und 3) das Vorhandensein von Beleghugeln von gewissen àlteren Einheiten, welche unter den jungeren Formationen begraben sind. Ein erschôpfendes Inventar der Fazies, die Identifizierung der Einheiten durch innere Kriterien und ein systematisches palynologisches Inventar, das in Vorbereitung ist, haben gestattet 1 ) verschiedene Arten von Rythmiten zu unterscheiden, unabhàngig von ihrer sichtbaren stratigraphischen Position (Warwen von Deschaillons. Rythmite von Saint-Maurice und Rythmite von Leclercville); 2) eine marine Einheit. die zeitlich vor den Sedimenten von Saint-Pierre (Ton von La Pérade) liegt zu entdecken und 3) Variationen in der glazialen Dynamik wàhrend der Vereisungs-und Enteisungsphasen deutlich zu machen. Diesen Daten und den publizierten Daten zufolge kônnen die Quaternàr-Ablagerungen des TaIs in mindestens drei bedeutende Ablagerungssequenzen mit Vereisung unterteilt werden. welche zwischen dem lllinoium und dem spâten Wisconsinium liegen, und in mindestens vier fluviatile und fluviolakustre Einheiten

    Les Varves de Deschaillons, les Rythmites du Saint-Maurice et les Rythmites de Leclercville, Pléistocène supérieur, vallée du Saint-Laurent, Québec

    Get PDF
    II est possible de distinguer les unités laminées de la vallée moyenne du Saint-Laurent par des critères intrinsèques. Les Varves de Deschaillons, antérieures aux Sédiments de Saint-Pierre, comportent des bioturbations à la base de l'unité. Verticalement, la texture du lit d'été devient plus fine et le rapport d'épaisseur entre le lit d'été (E) et celui d'hiver (H) diminue (3,8 à 0,7). La concentration pollinique diminue rapidement vers le sommet et le contenu indique un faible pourcentage de grains de pollen d'arbres thermophiles (1 à 3 %). Les Varves de Deschaillons représentent un épisode glacio-lacustre de type distal d'une durée de plus de 3800 ans. Les rythmites postérieures aux Sédiments de Saint-Pierre sont appelées Rythmites du Saint-Maurice. Les lits grossiers (silteux) contiennent des traces d'organismes benthiques. La taille des couplets augmente vers le sommet de l'unité (1 à 20 cm), mais le rapport E/H reste relativement constant (1,1 à 1,6). Les rythmites ont un contenu pollinique riche, avec un pourcentage moyen de grains de pollen d'arbres thermophiles (5 à 7 %). Elles représentent une sédimentation lacustre d'une durée estimée à 1000 ans. Le lac, appelé Lac de La Vérendrye, était très distal, à alimentation multiple et à stratification thermique durant la période d'apport sédimentaire. Les rythmites de Leclercville sont formées de couplets annuels, centimétriques. Les traces de mobilité d'organismes benthiques témoignent de l'oxygénation du fond du bassin et du brassage de la colonne d'eau en période estivale. Les rythmites de Leclercville représentent une sédimentation lacustre de courte durée, au moins 300 ans, dans un plan d'eau calme, très distal. Elles sont antérieures au Till de Gentilly, mais leur position stratigraphique reste à préciser.By using intrinsic features it is possible to distinguish the different laminated sediments of the central St. Lawrence Valley. The Deschaillons Varves, older than the St. Pierre Sediments, contain bioturbations in the lower part of the unit. From the base to the top, the texture of summer beds becomes finer and the thickness ratio (E/H) of summer (E) and winter (H) beds decreases (3,8 to 0,7). The pollen concentration decreases rapidly toward the top of the unit and the content shows a low percentage of thermophilous trees (1 to 3 %). The Deschaillons Varves represent a distal glaciolacustrine event that lasted over 3800 years. The rhythmites overlying the St. Pierre Sediments are named the St. Maurice Rhythmites. The coarse (silty) beds contain benthic fauna traces. The thickness of the couplets increases toward the top of the unit (from 1 to 20 cm) but the E/H ratio remains relatively constant (1,1 to 1,6). The pollen content is high with a mean percentage of thermophilous trees (5 to 7 %). The St. Maurice Rhythmites represent a lacustrine event that lasted around 1000 years. The lake, named Lake de La Vérendrye, was very distal with multiple feeder streams and with thermal stratification during the summer period. The Leclercville rhythmites are characterized by thick (from 4 to 20 cm) annual couplets. The benthic fauna traces provide evidence of oxygenation at the bottom of the lake and of the mixing of the water column during summer. The Leclercville rhythmites represent a short episode of lacustrine sedimentation (at least 300 years) within a calm and very distal lake. They are older than the Gentilly Till but their stratigraphie position remains equivocal.Man kann die blàttrigen Einheiten des mittleren Sankt Lorenz-Tals durch innere Kriterien unterscheiden. Die Warwen von Deschaillons, die den Sedimenten von Saint-Pierre vorausgehen, enthalten Bioturbationen an der Basis der Einheit. Senkrecht wird die Beschaffenheit des Sommerbetts feiner und das Verhàltnis der Dicke des Sommerbetts (E) zu der des Winterbetts (H) nimmt ab (3,8 bis 0,7). Die Pollenkonzentration nimmt in Richtung auf die Spitze schnell ab, und der lnhalt weist auf einen geringen Prozentsatz von Pollensamen thermophiler Baume. Die Warwen von Deschaillons reprasentieren eine Glazialsee-Episode des distalen Typus. die iiber 3800 Jahre dauerte. Die auf die Sedimente von Saint-Pierre folgenden Rythmite werden Rythmite des Saint-Maurice genannt. Die groben Betten (schlammig) enthlten Spuren benthischer Organismen. Die Grosse der Couplets nimmt zur Spitze der Einheit hin zu (1 bis 20 cm) aber die Beziehung E/H bleibt relativ konstant (1,1 bis 1,6). Die Rythmite haben einen reichen Pollengehalt. Sie stellen eine Seesedimentierung von einer auf 1000 Jahre geschâtzten Dauer dar. Der See, der Lac de La Vérendrye heisst, war sehr distal mit vielfâltigen Zuflùssen und thermischer Schichtung wâhrend der Période der Sedimentanschwemmung. Die Spuren der Mobilitat benthischer Organismen bezeugen die Sauerstoffversorgung des Beckengrundes und das Durcheinandermischen der Wassersàule in der Sommerzeit. Die Rytmite von Leclercville reprasentieren eine Seesedimentierung von kurzer Dauer, mindersten 300 Jahre, in einem ruhigen, sehr distalen See

    L’Argile de La Pérade : nouvelle unité marine antérieure au Wisconsinien supérieur, vallée du Saint-Laurent, Québec

    Get PDF
    L'Argile de La Pérade témoigne d'un nouvel épisode marin dans la vallée du Saint-Laurent, antérieur à l'Interstade de Saint-Pierre. Le nom de Mer de Cartier est formellement proposé pour désigner cette transgression marine. La nouvelle unité marine a été identifiée sur deux ensembles de sites, au nord et au sud du Saint-Laurent. À Sainte-Anne-de-la-Pérade, l'argile contient une faune variée: des spicules de Démosponges de la famille des Stellettidae; des foraminifères benthiques (Elphidium clavatum Cushman et Elphidium incertum (Williamson); des ostracodes marins (entre autres, Sarsicytheridae punctillata (Brady) et Heterocyprideis sorbyana (Jones), et des coquilles (Nucula sp.). Une datation au 14C obtenue par accélérateur sur des fragments de coquilles a donné un âge > 35 590 BP (Beta-28404, ETH-4737). À Saint-Pierre-les-Becquets, seuls des spicules de Démosponges ont été trouvés dans l'Argile de La Pérade. Cette nouvelle unité marine est observée jusqu'à 22 m d'altitude, ce qui indique une mer postglaciaire résultant d'un enfoncement glacio-isostatique de la vallée du Saint-Laurent. Les caractéristiques sédimentologiques et fauniques de ce sédiment ancien laissent croire que l'invasion marine de la Mer de Cartier a été de moindre envergure que celle de la Mer de Champlain survenue à la fin du Wisconsinien supérieur. À Sainte-Anne-de-la-Pérade. deux tills d'âge non connu précèdent l'Argile de La Pérade. Les Sédiments de Saint-Pierre tronquent l'Argile de La Pérade aux deux sites. Selon l'âge attribué à ces sédiments fluviatiles, l'épisode de la Mer de Cartier peut dater théoriquement de la transition Illinoien-Sangamonien (stade isotopique 6/5), mais date plutôt, d'après le contexte, de la fin de l'un des stades isotopiques froids du Sangamonien sensu lato (5d ou 5b) ou du Wisconsinien inférieur (stade 4/3).The La Pérade marine Clay provides the evidence for a new marine episode assigned to the Cartier Sea in the St. Lawrence Valley, prior to the St. Pierre Interval. This new marine unit has been discovered on two groups of sites located on both sides of the St. Lawrence River. At Sainte-Anne-de-la-Pérade. the marine clay contains a varied fauna: Demosponge spicules of the Stellettidae family; benthic foraminifera (Elphidium clavatum Cushman and Elphidium incertum (Williamson); marine ostracoda, particularly Sarsicytheridae punctillata (Brady) and Heterocyprideis sorbyana (Jones), and Nucula sp. shells. An accelerator radiocarbon date on Nucula shells provides an age >35 590 years BP (Beta-28404, ETH-4737) for this new marine episode. At Saint-Pierre-les-Becquets, only Demosponge spicules have been found in the La Pérade Clay. The new marine unit outcrops up to 22 m a.s.I. and can be attributed to a postglacial isostatic sea. The Cartier Sea invasion was apparently less extensive than the Champlain Sea invasion, as inferred from sedimentological and faunal data. At Sainte-Anne-de-la-Pérade. the La Pérade Clay overlies two separate and undated till layers. The St. Pierre Sediments are inset into the La Pérade marine Clay at both groups of sites. According to the age assigned to these fluvial sediments, the Cartier Sea episode could date from the Illinoian-Sangamonian transition (isotopic stage 6/5) but it is more likely equivalent to the end of one of the cold isotopic stages during the Sangamonian sensu lato (5d or 5b) or the Early Wisconsinan (4/3).Der Ton von La Pérade legt Zeugnis ab Liber eine neue marine Episode im Sankt Lorenz-Tal vor dem lnterstadial von Saint-Pierre. Der Name Meer von Cartier wird ausdrucklich fur die Bezeichnung dieser marinen Transgression vorgeschlagen. Die neue marine Einheit ist an zwei Gruppen von Plâtzen im Norden und im Sùden des Sankt Lorenz identifiziert worden. Bei Sainte-Anne-de-La-Pérade enthâlt der Ton eine verschiedenartige Fauna. Eine durch Beschleuniger gewonnene M C-Datierun auf Muschelfragmenten hat ein Alter von > 35 590 v.u.Z. (Beta-28404, ETH-47 37) ergeben. Bei Saint-Pierre-les Becquets wurden nur Teile von Demospongi gefunden im Ton Von La Pérade. Diese nueue marine Einheit ist bis zu einer Hôhe von 22 m beobachtet worden. was auf ein postglaziales Meer, das durch glazio-isostatische Einsenkung des Sankt Lorenz-TaIs entstanden ist, hinweist. Die sedimento-logischen und faunischen Charakteristika dieses alten Sediments fuhren zu der Annahme, dass die marine Invasion des Meeres von Cartier nicht so bedeutend war wie diejenige des Meeres von Champlain, die am Ende des hôheren Wisconsiniums aufgetreten ist. Bei Sainte-Anne-de-La-Pérade gehen zwei Till unbekannten Alters dem Ton von La Pérade voraus. Die Sedimente von Saint-Pierre stumpfen den Ton von La Pérade an beiden Plâtzen ab. Entsprechend dem Alter, das man diesen Flusssedimenten gibt, kann die Episode des Meeres von Cartier theoretisch aus dem Ubergang vom lllinoium zum Sangamonium stammen (isotopisches Stadium 5/6), stammt aber dem Kontext zufolge eher vom Ende der kalten isotopischen Stadien des Sangamoniums sensu lato (5d oder 5b) Oder aus dem unteren Wisconsinium (Stadium 4/3)

    La sous-séquence des sédiments de Saint-Pierre — rythmites du Saint-Maurice — Sables des Vieilles-Forges, Pléistocène supérieur, vallée du Saint-Laurent, Québec

    Get PDF
    Le Quaternaire de la vallée et de l'estuaire moyen du Saint-Laurent est caractérisé par des séquences sédimentaires emboîtées. La séquence supérieure est la mieux représentée. Elle comprend des dépôts non glaciaires inférieurs, associés notamment à l'Interstade des Becquets, le Till wisconsinien de Gentilly et les sédiments des mers de Champlain et de Goldthwait. La base de cette séquence est emboîtée dans l'Argile de La Pérade (Mer de Cartier, Sangamonien supérieur) dont le contenu pollinique témoigne de la recolonisation végétale des surfaces déglacées et d'un bref épisode de réchauffement avant l'implantation de la forêt boréale. Au-dessus de la surface d'emboîtement, les Sédiments fluviatiles de Saint-Pierre ont un contenu pollinique qui indique le maintien d'une forêt boréale. Les Rythmites du Saint-Maurice, sus-jacentes, représentent au moins 1000 ans de sédimentation dans le Lac de La Vérendrye. Le contenu pollinique et les macrorestes de la zone inférieure de ces rythmites indiquent l'inondation, dans les basses terres, d'une sapinière associée à des essences thermophiles plus abondantes que dans les sédiments fluviatiles antérieurs. La zone supérieure évoque le retour à une pessière avec diminution des espèces thermophiles. Au-dessus, les Sables des Vieilles-Forges comprennent trois lithozones : sable fin lacustre, sable deltaïque et dépôts proglaciaires. Leur contenu pollinique témoigne de la détérioration du climat : la forêt boréale à Picea évolue progressivement vers une toundra forestière. Les zones supérieures sont stériles. Cette palynostratigraphie permet d'établir des corrélations entre les différents sites répartis sur plus de 400 km dans la vallée du Saint-Laurent et de différencier des unités et des séquences qui semblaient similaires.The Quaternary of the valley and middle estuary of the St. Lawrence is characterized by sedimentary sequences inset into each other. The most common is the upper sequence, which is composed of the St. Pierre Sediments (Les Becquets lnterstade), Saint-Maurice Rhythmites, Vieilles-Forges Sands, Gentilly Till (Wisconsinan) and sediments of the Champlain and Goldthwait seas. The bottom of this sequence is encased into La Perade Clay related to the late Sangamonian Cartier Sea invasion. The pollen content of this clay indicates that the deglaciated land was progressively recolonised by vegetation, and that a brief warming phase occurred before the establishment of a stable boreal forest. Above the erosional disconformity, the fluvial St. Pierre Sediments contain pollen which corresponds to a boreal forest and remains consistent throughout the various lithozones. Above the fluvial sediments, the Saint-Maurice Rhythmites were sedimented during more than 1000 years in the La Vérendrye Lake. The pollen content and plant debris of the lower zone show that a boreal forest was progressively flooded in the valley lowlands. In the upper zone, the pollen content shows both a decline in the percentage of thermophilous trees and in the arboreal/non arboreal ratio. The overlying Vieilles-Forges Sands extend throughout the central valley. They contain three lithozones: lacustrine fine sand, deltaic sand and proglacial sand and gravel. The pollen content of the lowest zone changes progressively to a tundra. The upper zones are apparently sterile. This palynostratigraphy enables the correlation of units and sequences from different sites distributed over more than 400 km along the valley and the differentiation of units which seem similar.Das Quaternàr des TaIs und der mittleren Gezeitenmùndung des Sankt-Lorenz-Stroms zeichnet sich durch ineinandergeschichtete Sedimentsequenzen aus. Die obère Sequenz ist am besten vertreten. Sie umfaBt untere, nichtglaziale Ablagerungen, die vor allem mit dem lnterstadium Les Becquets in Verbind-ung gebracht werden, das Wisconsinium Till von Gentilly und die Sedimente des Champlain- und Goldthwaith-Meeres. Die Basis dieser Sequenz ist in La Pérade-Ton (spates Sangamonium) eingebettet, dessen Pollen-Gehalt die Wiederbewachsung der enteisten Oberflâchen und eine kurze Période der Erwàrmung bezeugt, bevor der Boreal-Wald sich ansiedelte. Uber der Einbettungsoberflàche haben die fluviatilen Sedimente von Saint-Pierre einen Pollen-Gehalt, der auf das Weiterbestehen eines Boreal-Waldes hinweist. Die daruberliegenden Rhythmite des Saint-Maurice reprâsentieren mindestens 1000 Jahre der Sedimentierung im Lac de la Vérendrye. Der Pollengehalt und Makroreste der unteren Zone dieser Rhythmite weisen in den Niederungen auf die Uberschwemmung eines Tannenwaldes, in dem es mehr thermophile Aden gab, als in den vorhergehenden fluviatilen Sedimenten. Die obère Zone IaBt an die Ruckkehr zu einem Tannenwald denken, mit einer Abnahme der thermophilen Arten. Darùber umfaGt der Sand von Vieilles-Forges drei Lithozonen, deren Pollen-Gehalt die Verschlechterung des Klimas bezeugt: Der Boreal-Wald mit Picea entwickelt sich allmahlich zu einer Waldtundra. Die oberen Zonen sind steril

    Nouvelle séquence glaciaire antérieure aux Sédiments de Saint-Pierre, Sainte-Anne-de-la-Perade, Québec

    Get PDF
    Trois nouvelles unités, d'origine glaciaire et glaciolacustre, antérieures aux Sédiments de Saint-Pierre, sont définies sur la rive nord du Saint-Laurent, entre Sainte-Anne-de-la-Pérade et Grondines. Le Till de Portneuf repose entre le substratum ordovicien et sous des varves de déglaciation ou Varves de Deschambault, qui représentent une sédimentation d'au moins 1000 ans. Le Till de Portneuf est un till de fond dont la matrice est sableuse ou silto-argileuse et contient de 2 % à 30 % de carbonates. Les indices d'écoulement glaciaire indiquent un mouvement NNW-SSE. L'âge du Till de Portneuf est incertain. Il pourrait dater de l'un des stades isotopiques 4, 5b, 5d ou être plus vieux que le 5e. Le diamicton de Sainte-Anne est intercalé entre les Varves de Deschambault (ou des sables qui les tronquent) et une séquence sus-jacente constituée de silts stratifiés-Argile de La Pérade-Sédiments de Saint-Pierre. Ce diamicton contient des concrétions carbonatées discoïdales identiques à celles des varves sous-jacentes; les fabriques mesurées révèlent une distribution aléatoire des cailloux. La séquence sédimentaire Till de Portneuf-Varves de Deschambault-diamicton de Sainte-Anne représente soit deux épisodes glaciaires distincts, soit un épisode majeur avec une réavancée glaciaire tardive. La séquence Till de Portneuf-Varves de Deschambault est analogue à celle du cap Lévrard et de la rivière aux Vaches, sur la rive sud du Saint-Laurent. La corrélation de ces séquences reste cependant à démontrer. Le Till de Portneuf étant lithologiquement distinct du Till de Bécancour, il représente, avec les Varves de Deschambault, une séquence stratigraphique de référence sur la rive nord du Saint-Laurent.Three new units of glacial and glaciolacustrine origin, older than the St. Pierre Sediments, have been observed on the north shore of the St. Lawrence River between Sainte-Anne-de-la-Pérade and Grondines. The lowermost till or Portneuf Till lies on the Ordovician bedrock and is covered by déglaciation varves or Deschambault Varves which represent at least 1000 years of sedimentation. The matrix of the lodgement till can be very calcareous with values ranging from 2% to 30% and has a variable texture. The directional data show a NNW to SSE trend. The age of Portneuf Till is uncertain; the till is related to one of the isotopic stages 4, 5b, 5d or 6. The intermediate diamicton or Sainte-Anne diamicton is intercalated between the Deschambault Varves (or the sand wich truncates them) and the stratified silts-La Pérade Clay-St. Pierre Sediments sequence. This diamicton contains disc shaped calcareous concretions which are identical to the one found in the underlying varves. The fabrics indicate a random orientation of the stones. The sedimentary sequence of the Portneuf Till-Deschambault Varves and the Sainte-Anne diamicton represent either two separate glacial events or one major event with a late glacial phase. The Portneuf Till-Deschambault Varves sequence is similar to the ones at Cap Lévrard and at the Rivière aux Vaches on the south shore of the St. Lawrence River. The correlation between these sequences is not yet demonstrated. The Portneuf Till is lithologically different from the Bécancour Till and represents, with the Deschambault Varves, a stratigraphie reference on the north shore of the St. Lawrence River.Drei neue Einheiten glazialen und glaziallimnischen Ursprungs, die den Sedimenten von Saint-Pierre vorausgehen, sind am Nordufer des Saint-Laurent zwischen Sainte-Anne-de-la-Pérade und Grondines bestimmt worden. Das Till von Portneuf ruht zwischen dem Ordovicium-Substrat und unter den Enteisungs-Warven Oder Deschambault-Warven, welche eine Sedimentierung von mindestens 1000 Jahren darstellen. Das Till von Portneuf ist eine Grundmorane, deren Gesteinshulle sandhaltig oder schlammig-tonig ist und 2% bis 30% Karbonat enthâlt. Die Anhaltspunkte zu der glazialen Stromung zeigen eine Bewegung NNW-SSO. Das Alter des Tills von Portneuf ist ungewiss. Es konnte einem der isotopischen Stadien 4, 5b, 5d zugeordnet werden oder alter als das 5e sein. Das Diamikton von Sainte-Anne ist zwischen die Warven von Deschambault (oder den Sand, der diese abschneidet) und eine daru-berliegende Sequenz eingefugt, die aus geschichtetem Schlamm - Ton von La Pérade - Sedimenten von Saint-Pierre besteht. Dies Diamikton enthalt scheibenformige kohlens-toffhaltige Ausformungen, die mit denen der darunterliegenden Warven ubereinstimmen; die gemessenen Texturen enthullen eine zufàllige Verteilung der Kiesel. Die Sedimentsequenz Till von Portneuf - Warven von Deschambault - Diamikton von Sainte-Anne reprâsentiert entweder zwei unterschiedliche glaziale Episoden oder eine Hauptepisode mit einem spàten glazialen Ruckvorstoss. Die Till von Portneuf - Deschambault-Warven-Sequenz ist derjenigen vom Kap Lévrard und vom Rivière aux Vaches auf dem Sùdufer des Saint-Laurent analog. Doch muss die Korrelation dieser Sequenzen noch nachgewiesen werden

    Le complexe glaciaire du Cap Charles, vallée moyenne du Saint-Laurent, Québec

    Get PDF
    Le complexe du Cap Charles est emboîté dans les rythmites de Leclercville, sur la rive sud du Saint-Laurent, en aval de Deschaillons. Il est composé d'une lithozone inférieure de till de fond (diamicton I) dont la base incorpore les argiles des rythmites de Leclercville et dont la fabrique indique un écoulement glaciaire vers le SE. Au-dessus, une lithozone de sables turbiditiques, puis deux zones de till flué (diamictons II et III), séparées par une zone d'argile stratifiée, représentent une sédimentation de marge glaciaire en milieu lacustre. Le sommet est une surface d'érosion. Les turbidites de Parisville à lits diamictiques couvrent le complexe du Cap Charles et précèdent le Till de Gentilly. Faute de repères, la position stratigraphique du complexe du Cap Charles est incertaine. Il représente soit des phases préliminaires à l'englaciation majeure représentée par le Till de Gentilly, postérieures à l'Intervalle de Saint-Pierre, soit des phases associées aux tills immédiatement antérieurs à l'Intervalle de Saint-Pierre. Il a été mis en place par des glaces allochtones venant des Laurentides puis par fluages, vraisemblablement à la périphérie d'un lobe. Le complexe du Cap Charles révèle que l'histoire glaciaire de la vallée du Saint-Laurent est complexe et reste encore peu connue.The Cap Charles glacial complex is imbricated into the Leclercville rhythmites, on the southern shore of the St. Lawrence River. This complex comprises three diamictons. Diamicton I is interpreted as a basal till with incorporated clay from the Leclercville rhythmites in the lower zone and with a SE trending fabric. Diamicton I is covered by a sandy turbidite lithozone. Diamictons Il and III are flow tills separated by a stratified clay. As a whole the glacial complex results from ice marginal sedimentation in a lacustrine environment. The top of this unit is an erosional unconformity. The Parisville turbidites cover the Cap Charles complex and are themselves overlaid by the Gentilly Till. Because of the lack of marker beds, the stratigraphie position of the Cap Charles glacial complex is uncertain. It is either younger than the St-Pierre Sediments and would represent early glacial phases of the main Gentilly Till episode, or it is older than the St-Pierre Sediments and therefore would be associated with the tills laid down before the St. Pierre interval. Nevertheless, the Cap Charles complex indicates an allochtonous ice invasion from the Laurentide Highlands and a likely local ice flow at the periphery of an ice lobe. The glacial history of the middle St. Lawrence Valley is still poorly known and seems to be complex.Der komplex von Cap Charles ist in die Rythmite von Leclercville eingefugt. auf dem Sùdufer des Sankt Lorenz, flussabwârts von Deschaillons. Er besteht aus einer unteren Lithozone von Grundtill (Diamikton I), deren Basis Ton aus den Rytmiten von Leclercville enthàlt und deren Machart auf einen glazialen Abfluss nach SO hinweist. Darùber reprâsentieren eine Lithozone aus schlammigem Sand und dann zwei Zonen von geflossenem Till (Diamikton Il u. Ill), welche durch eine Zone geschichteten Tons voneinander getrennt sind, eine Sedimentierung des glazialen Rands in einem Seemilieu. Die Spitze ist eine Erosionsoberflâche. Die Trubungen von Parisville mit diamiktischen Betten bedecken den Komplex von Cap Charles und werden ihrerseits von dem Till von Gentilly bedeckt. Da es keine Anhaltspunkte gibt, ist die stratigraphische Position des Cap Charles-Komplex unsicher. Er stellt entweder Vorphasen der bedeutenden Vereisung, die durch das Till von Gentilly repràsentiert wird und welche auf das Intervall von Saint-Pierre folgten dar, oder Phasen, die mit den Tills unmittelbar vor dem Intervall von Saint-Pierre in Verbindung gebracht werden. Er ist durch allochtones Eis von den Laurentides angelegt worden und dann durch Fliessen, wahrscheinlich an der Peripherie eines Eislappens. Der Komplex von Cap Charles Iasst erkennen, dass die glaziale Geschichte des Sankt Lorenz-Tals komplex und noch wenig bekannt ist

    Révision du stratotype des Sédiments de Saint-Pierre et implications stratigraphiques, vallée du Saint-Laurent, Québec

    Get PDF
    Dans le ravin du stratotype, les Sédiments de Saint-Pierre sont composés de six lithozones dont trois sont décrites pour la première fois. La microflore et les macrorestes des six lithozones révèlent une végétation à caractère boréal évoquant un climat plus frais que celui d'aujourd'hui. Ceci indique que l'ensemble de l'unité est postérieur à l'optimum climatique du dernier Interglaciaire Sangamonien (stade isotopique 5e). Des spicules d'épongés marines, de la classe des Démosponges, ont été trouvés dans trois des six lithozones. Au stratotype, les Sédiments de Saint-Pierre sont emboîtés, par érosion fluviatile, dans des silts stratifiés grisâtres et sont recouverts par des rythmites supérieures. Ainsi révisés et clairement définis selon les normes du code stratigraphique, les Sédiments de Saint-Pierre atteignent une puissance de 8,25 m. Ils sont emboîtés dans différentes unités quaternaires à l'échelle de la vallée du Saint-Laurent, de Pointe-Fortune à l'ouest jusqu'à l'île aux Coudres à l'est. L'emboîtement des Sédiments de Saint-Pierre dans une unité marine ancienne, à proximité du stratotype, est comparable à celui des sédiments holocenes du Saint-Laurent dans les silts et argiles de la Mer de Champlain. L'emboîtement marque le début d'un cycle sédimentaire représenté par la succession de faciès suivante: fluviatile (Sédiments de Saint-Pierre), lacustre ou glaciolacustre (rythmites et sables), glaciaire (Till de Gentilly), glaciolacustre (argiles à Candona), marin (sédiments de la Mer de Champlain) et lacustre (silts à Lampsilis). Un tel cycle est caractéristique d'une vallée périodiquement englacée puis inondée par enfoncement glacio-isostatique.The St. Pierre Sediments consist of six different lithozones at the stratotype ravine. Organic remains and pollen collected from the six lithozones reveal a boreal vegetation and climatic conditions cooler than today. According to these data, the entire unit of the St. Pierre Sediments is younger than the last Sangamonian climatic optimum (isotopic stage 5e). At the stratotype, the St. Pierre Sediments are inset into stratified grey silts and overlain by upper rhythmites. The St. Pierre Sediments, revised in accordance with the North American Stratigraphie Code, are 8,25 m thick at the type section. The St. Pierre Sediments are inset into several Quaternary units in the St. Lawrence Valley, from Pointe-Fortune in the west to île aux Coudres in the east. The channeling of the St. Pierre Sediments into an older marine unit is similar to the actual fluvial encasing of the St. Lawrence River sediments into the marine sediments of the Champlain Sea. It indicates the beginning of a new sedimentary cycle represented by the following faciès: fluvial (St. Pierre Sediments), lacustrine or glaciolacustrine (rhythmites and sands), glacial (Gentilly Till), glaciolacustrine (Candona clay), marine (Champlain Sea sediments) and lacustrine (Lampsilis silts). Such a sedimentary cycle is characteristic of a periodically englaciated, glacioisostatically depressed and flooded valley.In dem Graben des Stratotypus bestehen die Sedimente von Saint-Pierre aus 6 Lithozonen, von denen drei zum ersten Mal beschrieben werden. Die Mikroflora und die Makroreste der sechs Lithozonen enthullen eine Vegetation nôrdlichen Charakters, welche an ein Kuhleres Klima als das heutige denken Iasst. Dies weist darauf hin, dass die gesamte Einheit auf das klimatische Optimum des letzten sangamonischen Interglazial folgte (5e itosopisches Stadium), Man hat Teile von Meeresschwammskeletten von der Klasse der Demospongiae in drei der sechs Lithozonen gefunden. Bei dem Stratotypus sind die Sedimente von Saint-Pierre durch Flusserosion in leicht grauen geschichteten Schlamm eingefugt und durch hôhere Rythmite bedeckt. Die so nach den Normen des stratigraphischen Kodex ùberprùften und klar definierten Sedimente von Saint-Pierre erreichen eine Stàrke von 8,25 m. Sie sind in verschiedene Quaternàr-Einheiten des Sankt Lorenz-Tals eingefugt, von Pointe-Fortune im Westen bis zur île aux Coudres im Osten. Die Einfùgung der Sedimente von Saint-Pierre in eine alte marine Einheit in der Nàhe des Stratotypus ist derjenigen der Holozàn-Sedimente des Sankt Lorenz im Schlamm und Ton des Meeres von Champlain vergleichbar. Die Einfùgung macht den Beginn eines Sediment-Zyklus deutlich, der sich in der folgenden Fazies-Aufeinanderfolge abzeichnet: Fluss-Candona-Ton), Meeres- (Sedimente vom Meer von Champlain) und Seen-(Lampsilis-Schlamm) Fazies. Ein solcher Zyklus ist charakteristisch fur ein TaI, das periodisch vereist und dann durch glazio-isostatisches Einsenken ùberschwemmt wurde
    • …
    corecore