Stratégies d’exploitation du fourrage par les éleveurs de la zone sahélienne du Burkina Faso

Les caractéristiques de la collecte et de la conservation du fourrage ont été étudiées dans cinq villages du Sahel. L’objectif visé était d’identifier les principales stratégies utilisées par les paysans pour minimiser les problèmes de disponibilités alimentaires du fourrage en saison sèche. Des enquêtes à passage unique ont été ainsi conduites dans 205 exploitations d’agro pasteurs. Les résultats de l’étude révèlent que l’activité deproduction et de conservation du fourrage est largement pratiquée par les agropasteurs (plus de 88,2%). La collecte concerne aussi bien les fourrages naturels que les résidus de récoltes. Les quantités totales de matières sèches stockées annuellement par exploitant sont de l’ordre de 2,043 tonnes, soit respectivement 13,5% et 85,4% sous forme de fourrages naturels et de résidus de récoltes. Sur la base des ressources productives (nombre d’animaux) quatre classes de paysans ont été distinguées. En saison sèche, ces classes déploient des stratégies différentes en matière de gestion des stocks alimentaires. Les producteurs les moins nantis en ressources animales ont tendance à être des vendeurs nets de fourrages tandis que les plus nantis des acheteurs. Les principales contraintes aux activités d’exploitation du fourrage naturel sont surtout d’ordre économique mais aussi de gestion de l’espace

Effets des graines torréfiées de Vigna unguiculata (niébé) comme source de protéines, dans l’alimentation des poules locales en ponte au Burkina Faso, sur leurs performances zootechniques et la rentabilité économique des régimes

L’étude avait pour but d’évaluer les effets de l’incorporation des graines torréfiées de niébé dans l’alimentation de la poule locale en ponte, sur ses performances zootechniques et économique. Six coqs et soixante poules de race locale de 7,5 mois d’âge ont été répartis en six lots, par tirage aléatoire. Deux régimes alimentaires aux mêmes contraintes nutritionnelles dont un témoin et un régime expérimental comportant 8% de graines torréfiées de niébé ont été préparés. La ponte, les caractéristiques des oeufs, les consommations et les mortalités sont suivies hebdomadairement pendant 24 semaines. L’éclosion des oeufs a été suivie durant 03 semaines. La marge brute induite par chaque régime a été évaluée à la fin de l’essai. Au terme de l’étude, les taux de ponte, d’éclosions et l’indice de consommation ont été respectivement de 30,52%, 58,70% et 8,37% pour le régime expérimental, contre 29,67%, 53,81% et 8,52% pour le témoin. Les marges brutes ont été de 4807,82 FCFA pour le régime expérimental et de 4818,89 FCFA pour le témoin. Cependant, aucune différence significative n’est observée entre les paramètres mesurés (P>0,05). Ceci suggère que les graines torréfiées de niébé peuvent être incorporées dans l’alimentation des poules locales en ponte, comme source de protéines.Mots clés : Poule locale en ponte, graines de Vigna unguiculata, source de protéines, performances zootechniques, rentabilité économique

Effet De La Complementation Avec Des Blocs Multinutritionnels Sur La Degradabilite Des Fourrages Pauvres Utilises Dans L\'alimentation Des Ovins Du Plateau Central Au Burkina

Dans le but d'évaluer l'effet des blocs multinutritionnels sur l'utilisation fourrages pauvres (paille de sorgho (PS) et foin de Pennisetum pedicellatum, Trin.(Pp)), une étude de dégradation « in sacco » a été conduite sur des béliers munis de canules de rumen. Quatre traitements expérimentaux : T1, PS + bloc sans phosphore (BMN0) ; T2, PS + bloc avec phosphore (BMNP) ; T3, Pp + BMN0 ; T4, Pp + BMNP, ont été comparés à deux traitements témoins : l'un (T5) correspondant à des animaux utilisant une ration d'embouche intensive (40 % PS + 60 % de concentré « Kibsa »), et l'autre correspondant à la situation des animaux utilisant les pâturages naturels en avril (T6), mai (T7) et en début juin (T8). La dégradation de la matière (MS) sèche présente des variations significatives (

Fluctuations Saisonnieres Du Poids Vif D\'ovins Djallonke Type Mossi Du Burkina Faso En Relation Avec Le Profil Fermentaire Dans Le Rumen

Des ovins mâles Djallonké âgés de 10-12 mois utilisant des pâturages naturels, dans le but d\'évaluer la contribution des parcours naturels dans l\'alimentation des ruminants au sein des systèmes d\'exploitation mixte agriculture-élevage, ont été suivis pendant les différentes périodes de l\'année dans le plateau central du Burkina Faso. Les niveaux de N-NH3 enregistrés varient significativement (p < 0,1 %) avec les périodes de l\'année. Les plus fortes valeurs ont été observées en novembre-décembre (112,8 mg/l). La production totale d\'acides gras volatils (AGV) présente également des différences significatives (p < 0,1 %) avec la saison. Les valeurs les plus élevées sont enregistrées pendant la saison de pluies en juin, juillet et août-septembre soit respectivement 24,25 ; 27,10 et 26,66 mmol/l. Des variations significatives (p < 0,1 %) sont observées entre les proportions molaires des AGV ; les plus fortes proportions de propionate étant enregistrées en mai-juillet. Les performances pondérales montrent des fluctuations significatives (p < 0,1 %) avec la saison et des corrélations significatives existent entre les GMQ et les proportions molaires de propionate (r = 0,55 ; p < 0,1 %) et le rapport acétate/propionate (r = - 0,51 ; p < 1 %). Il ressort de cette étude que la période post-récolte (novembre-janvier) présente des conditions nutritionnelles favorables pour les animaux. La période pré-récolte (octobre) apparaît très critique (- 22,3 g GMQ) et les stratégies d\'alimentation devraient privilégier l\'atténuation de cette période de sous-nutrition par des apports complémentaires d\'énergie et de protéine , surtout au profit des femelles gestantes ou allaitantes.In order to assess the contribution of natural pasture in ruminants feeding mixed crop-livestock farming systems, male Djallonke sheeps grazing natural pasture were followed through the different periods of the year in the central plateau of Burkina Faso. Levels of N-NH3 varied significantly (p < 0.1 %) according to the period of the year. The highest values were observed in November and December (112.8 mg/l). The total production of volatile fatty acids (VFA) also showed significant differences (p < 0.1 %) following the season. The highest values were recorded during the rainy season : 24.25, 27.10 and 26.66 mmol/l, respectively, in june, july, and august-september. Significant variations (p < 0.1 %) were observed with VFA molar proportions. The highest proportions of propionate were recorded from may to july. Live weights showed significant fluctuations (p < 0.1 %) depending on the season, and significant correlations exist between ADG and propionate molar proportions (r = 0.55; p < 0.1 %) and the ratio of acetate/propionate (r = -0.51;

Utilisation de gousses de Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst. et de feuilles de Cajanus cajan (L.) Mills p. en combinaison avec l'urée pour l'engraissement des moutons Djallonké type Mossi et du Sud au Burkina

Utilization of Philiostigma reticulatum (DC.) Hochst. Pods and Cajanus Cajan (L.) Millsp. Leaves in Combination of Urea for Fattening Mossi Type and South Djallonke Sheep in Burkina. The study evaluated the potential of Piliostigma reticulatum pods (PrP) and Cajanus cajan leaves (CcL) for fattening sheep. The results indicate that both PrP and CcL provide adequate nutrition for growing lambs. However, when used to replace the cottonseed meal (CSM) on a same dry matter weight part basis, the substitution causes total nitrogen to decrease in the diet. These ingredients must be used in combination with adequate level of CSM and probably with a higher energy/nitrogen ratio. Benefit-cost analysis shows that diets involving less than 30 % of external inputs provide the highest benefits

Effets des digues filtrantes sur la productivité des pâturages naturels en région sahélienne du Burkina Faso

Effects of Straining Dams on the Productivity of Natural Pastures in the Sahelian Region of Burkina Faso. Des systèmes de cultures améliorés de niébé ont été introduits dans des exploitations mixtes agriculture-élevage de la zone semi-aride au Burkina Faso et ensuite évalués dans des modèles de programmation linéaire. Les résultats ont montré que les variétés améliorées de niébé associées aux céréales permettent d'accroître la production agricole et le disponible fourrager, et de dégager des revenus pour acheter des compléments de vivriers. L'application de ces systèmes sur les terres de cultures peut varier entre 38% et 64% dans la partie sahélienne. Ils permettent aux agriculteurs de doubler la production de mil et de produire en plus annuellement 353 kg de niébé. Ces systèmes peuvent être promus dans la zone semi-aride du pays sans politique de soutien à la production. Par contre les soles améliorées de cultures pures de niébé ne sont pas profitables en raison des pertes liées au risque climatique, et aussi des coûts de production élevés par rapport aux capacités financières des exploitants. Elles permettent toutefois d'accroître le disponible fourrager à la ferme. Des stratégies de diminution des coûts de production des systèmes améliorés auront un impact considérable sur la sécurité alimentaire et sur le revenu

Ingestibilité et digestibilité de deux fourrages tropicaux distribués en l'état, traités à l'urée ou complémentés en matières azotées

International audienc

Guinea fowl production: The potential for nutrition and income generation in rural households in Burkina Faso

Small-scale poultry keeping is a common practice particularly among low-income households in sub-Saharan African countries. Due to the limited resources of these households, the flock is raised on a free-range basis, where the birds are left to fend for themselves, mostly affecting their performance. Well-structured poultry farming among these low-income households has the potential to improve not only the financial standing, but also the nutrition and health of the households. The purpose of this survey was to understand existing household food practices and aspirations for expanded poultry business among mothers of young children involved in smallholder guinea fowl farming in Burkina Faso. This was a cross-sectional study of a convenience sample of women engaged in small-scale poultry. A semi-structured questionnaire was used for data collection. Questionnaire for data collection was administered in a face-to-face interview format by trained research assistants. All interviews were conducted in MORE, the predominant language spoken in the study area. Descriptive analysis was performed using Microsoft Excel and reported as frequencies and percentages for categorical variables, and means for continuous variables. One hundred and fifty women with children under 5 years of which 98.7% were the biological mothers participated in the study. About 68% of participants were 28 years or older, 45% have no formal education and 30% had 6 or more children in the household. Although over 58% of participants reported household income from agriculture, only 8.7% was livestock related. About half of the participants reported they would market/sell products from expansion of guinea fowl farming to raise additional income to support the household, while another half would use some of the meat and eggs to improve the nutrition of the household. Findings from this study suggest mothers from low-income rural households are interested in income-generating avenues, particularly, expansion in their smallholder guinea fowl farming to improve the socio-economic standing and nutritional health of their household

YAIKUULA (WIND-DRIVEN EVAPORATIVE COOLING) SAVES MOST GUINEA FOWL EGGS FOR HATCHING IN THE SUDANO-SAHELIAN BELT

Guinea fowl meat and eggs are highly prized by consumers in the Sudan-Sahelian belt countries such as Burkina Faso and Niger. However, compared to chicken, guinea fowl stocks in these countries are low. One of the reasons for the low stock holdings is that guinea fowl in captivity are poor at being broody hens. They do not sit on their eggs for the hatching of their keets. This problem has been addressed using synchronized surrogate chicken hens for brooding. Many chicken hens are provided with dummy eggs until they begin to brood, at which time the dummy eggs are switched to fertile guinea fowl eggs. The challenge with this solution is storing the guinea fowl eggs at room or ambient temperatures until the surrogate brooders are ready. The high room temperatures during storage initiates preembryo development that results in hatching unhealthy keets. Refrigerated storage is not an option, as most smallholder farmers in rural settings do not have access to electricity. The purpose of this study was to address the storage problem by introducing wind-driven evaporative cooling (YaiKuula); “Yai” is a Swahili word for “egg.” YaiKuula lowers the storage temperature ~15oC below ambient temperature during the day. Viable guinea fowl eggs were stored using YaiKuula for 0-3, 4-7, and 8-14 days. Ambient temperature and refrigerated (8oC) storage were done in parallel as negative and positive controls, respectively. Twenty-four surrogate brooders with six eggs each were used to hatch the stored eggs. Early and late embryo mortality, in addition to healthy hatching were monitored. The Student’s ttest was used to compare results. The highest rate (p<0.05) of early embryonic mortality (65%) was obtained with refrigerated storage for 8-14 days versus 37 and 12%, respectively, for ambient and YaiKuula storage for the same length of time. The hatching rates of eggs from 0-3 days of storage showed no significant difference between the three storage methods. However, YaiKuula storage yielded significantly (p<0.05) higher hatching rates of 80% versus 37 and 22% from ambient and refrigeration storage at 8-14 days, respectively, and 84% versus 65 and 61% for ambient and refrigeration storage at 4-7 days, respectively. YaiKuula has the potential to increase the number of guinea fowl among smallholder poultry farmers for increased incomes/resilience and better nutrition