Pratiques agricoles et perceptions paysannes des impacts environnementaux de la cotonculture dans la province de la KOMPIENGA (Burkina Faso)

La dégradation des écosystèmes et d’une manière générale de l’environnement au Burkina Faso est liée aux facteurs anthropiques, notamment les activités agricoles. L’objectif de cette étude est de mettre en exergue les pratiques agricoles, les perceptions paysannes des impacts environnementaux et les risques de dégradation des ressources naturelles dans la zone cotonnière de l’Est (Province de la Kompienga). Par le biais (i) d’une enquête auprès d’un échantillon de 60 Unités de Production Cotonnière (UPC), (ii) des interviews semi structurées avec des maraîchers (12), des apiculteurs (15), des pêcheurs (29), des éleveurs (54) et des membres de comités villageois de gestion des forêts (23), (iii) et des investigations sur les pratiques agricoles, l’étude a été conduite. Les résultats ont révélé une pression foncière dans la zone avec pour corollaire un abandon des techniques de conservation et de restauration des sols. L’usage des fertilisants organiques est peu répandu. L’étude a révélé que 8 types de rotations culturales sont pratiquées dans la zone. Le type de rotation culturale coton-céréales-coton est pratiqué par 63% des cotonculteurs. Les perceptions paysannes sur la dégradation des ressources végétales, les risques encourus par l’écologie apicole ainsi que des effets négatifs des fertilisants chimiques sur l’eau et les sols sont diversement appréciés. Face à cette situation, il est urgent pour les producteurs de coton d’utiliser les engrais organiques et d’adopter des techniques de conservation et de restauration des sols pour préserver l’exploitation durable des ressources naturelles de la zone.Mots-clés : Culture de coton; Pratiques agricoles; Pression foncière; Risque de dégradation de l’environnement; Burkina Faso

Stratégies d’exploitation du fourrage par les éleveurs de la zone sahélienne du Burkina Faso

Les caractéristiques de la collecte et de la conservation du fourrage ont été étudiées dans cinq villages du Sahel. L’objectif visé était d’identifier les principales stratégies utilisées par les paysans pour minimiser les problèmes de disponibilités alimentaires du fourrage en saison sèche. Des enquêtes à passage unique ont été ainsi conduites dans 205 exploitations d’agro pasteurs. Les résultats de l’étude révèlent que l’activité deproduction et de conservation du fourrage est largement pratiquée par les agropasteurs (plus de 88,2%). La collecte concerne aussi bien les fourrages naturels que les résidus de récoltes. Les quantités totales de matières sèches stockées annuellement par exploitant sont de l’ordre de 2,043 tonnes, soit respectivement 13,5% et 85,4% sous forme de fourrages naturels et de résidus de récoltes. Sur la base des ressources productives (nombre d’animaux) quatre classes de paysans ont été distinguées. En saison sèche, ces classes déploient des stratégies différentes en matière de gestion des stocks alimentaires. Les producteurs les moins nantis en ressources animales ont tendance à être des vendeurs nets de fourrages tandis que les plus nantis des acheteurs. Les principales contraintes aux activités d’exploitation du fourrage naturel sont surtout d’ordre économique mais aussi de gestion de l’espace

Effect of Urea-Treated \u3cem\u3ePennisetum Pedicellatum\u3c/em\u3e and Supplementation of Concentrates With Urea on Milk Production of “Mossi” Ewes

The “Mossi” sheep is a near parent of “Djallonke” sheep that live in sudano-sahelian area of Burkina Faso. However, there are few available results on dairy production from this breed. The treatment of straw with urea is a technique used in several developing countries to improve the nutritional value of gramineous forages (Sourabié et al., 1995). The aim of this study was to test the influence on the performance of “Mossi” ewes and on milk composition of treatment of Pennisetum pedicellatum (Pp) with urea in comparison with addition of urea to the concentrate feed

Effets des demi-lunes associées au scarifiage sur les productions fourragères en région sahélienne du Burkina Faso

L’effet des demi-lunes associées au scarifiage sur la production fourragère a été étudié dans quatre terroirs sahéliens. Des parcelles d’observation de un ha sur terrain aménagé en demi-lune et un ha sur un témoin respectif ont été mises en place. Les observations ont concerné l’analyse de la composition floristique, la valeur fourragère et le recouvrement. Les résultats obtenus montrent une amélioration de la composition floristique et le recouvrement de la végétation. Les espèces fourragères telles Panicum laetum (+9,8%), Cassia obtusifolia (+17,1%) et Alysicarpus ovalifolius (+2,7%) ont connu une amélioration tandis que Schoenefeldiagracilis (-30%) et Eragrostis tenella (-1,1%) ont subit une régression. La production de fourrage a augmenté significativement (P < 0,05) entre les parcelles aménagées (2115,9 kg de MS.ha-1) et les témoins (463 kg deMS.ha-1). Cependant, l’apparition de Cassia obtusifolia en très forte contribution spécifique suggère que des essais d’alimentation soient menés sur cette espèce pour mieux valoriser l’impact des aménagements en demilune surtout qu’elle est bien appétée à l’état sec. Les demi-lunes + scarification sont rentables mais des recherches doivent cependant être menées pour trouver les modalités de gestion des espaces aménagés, afin d’éviter leur surexploitation et leur dégradation.Mots clés : Pâturage, fourrage, dégradation, Sahel, Burkina Faso

Effets des graines torréfiées de Vigna unguiculata (niébé) comme source de protéines, dans l’alimentation des poules locales en ponte au Burkina Faso, sur leurs performances zootechniques et la rentabilité économique des régimes

L’étude avait pour but d’évaluer les effets de l’incorporation des graines torréfiées de niébé dans l’alimentation de la poule locale en ponte, sur ses performances zootechniques et économique. Six coqs et soixante poules de race locale de 7,5 mois d’âge ont été répartis en six lots, par tirage aléatoire. Deux régimes alimentaires aux mêmes contraintes nutritionnelles dont un témoin et un régime expérimental comportant 8% de graines torréfiées de niébé ont été préparés. La ponte, les caractéristiques des oeufs, les consommations et les mortalités sont suivies hebdomadairement pendant 24 semaines. L’éclosion des oeufs a été suivie durant 03 semaines. La marge brute induite par chaque régime a été évaluée à la fin de l’essai. Au terme de l’étude, les taux de ponte, d’éclosions et l’indice de consommation ont été respectivement de 30,52%, 58,70% et 8,37% pour le régime expérimental, contre 29,67%, 53,81% et 8,52% pour le témoin. Les marges brutes ont été de 4807,82 FCFA pour le régime expérimental et de 4818,89 FCFA pour le témoin. Cependant, aucune différence significative n’est observée entre les paramètres mesurés (P>0,05). Ceci suggère que les graines torréfiées de niébé peuvent être incorporées dans l’alimentation des poules locales en ponte, comme source de protéines.Mots clés : Poule locale en ponte, graines de Vigna unguiculata, source de protéines, performances zootechniques, rentabilité économique

Genetic Diversity and Population Structure of Local Chicken Ecotypes in Burkina Faso Using Microsatellite Markers

The objective of this study was to investigate the genetic diversity and population structure of local chicken ecotypes from Burkina Faso using microsatellite markers. A total of 71 individuals representing local chicken populations from the Centre-East (18), Centre-North (17), Sahel (18) and South-West (18) were used to estimate genetic diversity indices, population structure and phylogenetic relationships using 20 selected polymorphic microsatellite markers. The number of alleles, mean number of alleles, mean of observed and expected heterozygosity and polymorphic information content were 127, 6.35, 0.391, 0.521, 0.539 and 0.541, respectively. The estimated overall fixation index between loci (F), among populations (FIS) and inbreeding coefficient within chicken ecotypes were 0.239, 0.267 and 0.243, respectively. Analysis of the molecular variance revealed that 77% of the total genetic diversity was attributed to within-population variation and the remaining 1% and 22% were attributed to among-regions differentiation (FST) and among-individual differentiation (FIT), respectively. The highest pairwise genetic distance (0.026) was found between the local Konde ecotype and those from the Centre-North region while the lowest distance was observed between local chickens from the Sahel and the Centre-North regions (0.003). Neighbour-joining phylogenetic tree and principal component discriminant analyses confirmed the observed genetic distances between populations. The results show that local chickens in Burkina Faso have a rich genetic diversity with little differentiation between the studied populations. This study provides important information on measures of genetic diversity that could help in the design and implementation of future genetic improvement and conservation programs for local chickens in Burkina Faso

Toward optimal implementation of cancer prevention and control programs in public health: A study protocol on mis-implementation

Abstract Background Much of the cancer burden in the USA is preventable, through application of existing knowledge. State-level funders and public health practitioners are in ideal positions to affect programs and policies related to cancer control. Mis-implementation refers to ending effective programs and policies prematurely or continuing ineffective ones. Greater attention to mis-implementation should lead to use of effective interventions and more efficient expenditure of resources, which in the long term, will lead to more positive cancer outcomes. Methods This is a three-phase study that takes a comprehensive approach, leading to the elucidation of tactics for addressing mis-implementation. Phase 1: We assess the extent to which mis-implementation is occurring among state cancer control programs in public health. This initial phase will involve a survey of 800 practitioners representing all states. The programs represented will span the full continuum of cancer control, from primary prevention to survivorship. Phase 2: Using data from phase 1 to identify organizations in which mis-implementation is particularly high or low, the team will conduct eight comparative case studies to get a richer understanding of mis-implementation and to understand contextual differences. These case studies will highlight lessons learned about mis-implementation and identify hypothesized drivers. Phase 3: Agent-based modeling will be used to identify dynamic interactions between individual capacity, organizational capacity, use of evidence, funding, and external factors driving mis-implementation. The team will then translate and disseminate findings from phases 1 to 3 to practitioners and practice-related stakeholders to support the reduction of mis-implementation. Discussion This study is innovative and significant because it will (1) be the first to refine and further develop reliable and valid measures of mis-implementation of public health programs; (2) bring together a strong, transdisciplinary team with significant expertise in practice-based research; (3) use agent-based modeling to address cancer control implementation; and (4) use a participatory, evidence-based, stakeholder-driven approach that will identify key leverage points for addressing mis-implementation among state public health programs. This research is expected to provide replicable computational simulation models that can identify leverage points and public health system dynamics to reduce mis-implementation in cancer control and may be of interest to other health areas

The SIPHER consortium : introducing the new UK hub for systems science in public health and health economic research

The conditions in which we are born, grow, live, work and age are key drivers of health and inequalities in life chances. To maximise health and wellbeing across the whole population, we need well-coordinated action across government sectors, in areas including economic, education, welfare, labour market and housing policy. Current research struggles to offer effective decision support on the cross-sector strategic alignment of policies, and to generate evidence that gives budget holders the confidence to change the way major investment decisions are made. This open letter introduces a new research initiative in this space. The SIPHER (Systems Science in Public Health and Health Economics Research) Consortium brings together a multi-disciplinary group of scientists from across six universities, three government partners at local, regional and national level, and ten practice partner organisations. The Consortium’s vision is a shift from health policy to healthy public policy, where the wellbeing impacts of policies are a core consideration across government sectors. Researchers and policy makers will jointly tackle fundamental questions about: a) the complex causal relationships between upstream policies and wellbeing, economic and equality outcomes; b) the multi-sectoral appraisal of costs and benefits of alternative investment options; c) public values and preferences for different outcomes, and how necessary trade-offs can be negotiated; and d) creating the conditions for intelligence-led adaptive policy design that maximises progress against economic, social and health goals. Whilst our methods will be adaptable across policy topics and jurisdictions, we will initially focus on four policy areas: Inclusive Economic Growth, Adverse Childhood Experiences, Mental Wellbeing and Housing