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    A royal forest in the Middle Ages : The pays de Lyons in Normandy (circa 1100 - circa 1450)

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    Alors que la forêt de Lyons est souvent assimilée à une simple forêt-frontière, dix années d’enquête nous obligent à modifier radicalement cette définition géo-historique. Il faut dire qu’entre temps, il a fallu reconsidérer la notion même de forêt qui désignait au haut Moyen Âge, non pas de grandes étendues boisées, mais tout au contraire un espace fortement humanisé où coexistent futaies et taillis, landes et prairies, champs et villages. De cette grande forêt médiévale de Lyons – la plus importante de Normandie avec ses 30 000 ha – entièrement dévolue à l’usage et aux besoins de son détenteur ducal ou royal se dégage alors un pays, lui-même fruit de la sédimentation de quatre espaces nettement identifiés, entre 1100 et 1450. Des multiples séjours des Plantagenêts puis des Capétiens, attestés par plus de 500 chartes signées en forêt de Lyons entre 1100 et 1400 et justifiées soit par la chasse (espace résidentiel), soit par la guerre (espace militaire) résultent en effet un espace politique qui explique la fortune étonnante d’au moins deux favoris issus du pays de Lyons : Guillaume de Longchamps, chancelier d’Angleterre sous Richard Cœur de Lion et Enguerrand de Marigny, le familier de Philippe le Bel. S’ajoutent à cela tous les revenus qu’un espace économique comme la forêt de Lyons procure à son détenteur, en se rappelant l’importance prise par le bois dans l’économie médiévale. En définitive, l’on découvre ainsi que ce pays a fini par produire un véritable écosystème d’une résilience à toute épreuve jusqu’à ce que les années sombres de la fin de la Guerre de cent ans finissent par avoir raison de cet âge d’or qu’a représenté le Moyen Âge pour la forêt de Lyons.Although the forest of Lyons is often defined simply as a border forest, ten years of research has enabled me to make a radical change to this old geographical definition. My reconsideration of even the concept of “forest,” shows that, in the High Middle Ages, the word meant not large stretches of woodlands but, instead, a well-developed space, where timberlands, thickets, heaths, pastures, cultivated fields, and villages coexisted. The medieval forest of Lyons, the most important in all Normandy with its 30,000 hectares, was entirely devoted to the use and necessities of its ducal or royal title-holder, and it emerged as a pays formed by the coalescence of four distinct spaces between 1100 and 1450. The many sojourns of the Plantagenets and then the Capetians — due to hunting (residential space) and various wars (military space) — are documented by more than 500 acts signed in the forest of Lyons between 1100 and 1400. These sojourns produced a political space that explains the stunning careers of at least two royal favorites, natives of the pays of Lyons: William Longchamp, chancellor under Richard the Lionheart, and Enguerrand de Marigny, chief minister of Philip the Fair. Since wood was a necessity in medieval times, the forest of Lyons was also an important economic space because it earned significant revenue for its title-holder. All things considered, it is clear that the pays of Lyons produced a true ecosystem able to survive all hardships until the dark, final period of the Hundred Years War put an end to the Golden Age that the Middle Ages had brought to the forest of Lyons

    À propos de l’acte de vente de janvier 1291 : Neuf-Marché-en-Lyons, radiographie d’une châtellenie normande

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    Les quatre châtellenies-verderies de la forêt de Lyons aux XIIIe-XIVe siècles. Encore identifiable sur la carte de Cassini par la mention « un des quatre anciens châteaux de Lyons », la châtellenie du Neuf-Marché – à la différence de celle de Lyons, de Beauvoir ou encore celle de Longchamps – n’a pas toujours relevé au Moyen Âge du domaine royal de Lyons-la-Forêt. Ainsi s’explique cet acte de vente de la châtellenie du Neuf-Marché qui permet, à son acquéreur le roi de France Philippe le Bel, ..

    Une "forĂŞt" royale au Moyen Age : Le pays de Lyons, en Normandie (vers 1100 - vers 1450)

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    Although the forest of Lyons is often defined simply as a border forest, ten years of research has enabled me to make a radical change to this old geographical definition. My reconsideration of even the concept of “forest,” shows that, in the High Middle Ages, the word meant not large stretches of woodlands but, instead, a well-developed space, where timberlands, thickets, heaths, pastures, cultivated fields, and villages coexisted. The medieval forest of Lyons, the most important in all Normandy with its 30,000 hectares, was entirely devoted to the use and necessities of its ducal or royal title-holder, and it emerged as a pays formed by the coalescence of four distinct spaces between 1100 and 1450. The many sojourns of the Plantagenets and then the Capetians — due to hunting (residential space) and various wars (military space) — are documented by more than 500 acts signed in the forest of Lyons between 1100 and 1400. These sojourns produced a political space that explains the stunning careers of at least two royal favorites, natives of the pays of Lyons: William Longchamp, chancellor under Richard the Lionheart, and Enguerrand de Marigny, chief minister of Philip the Fair. Since wood was a necessity in medieval times, the forest of Lyons was also an important economic space because it earned significant revenue for its title-holder. All things considered, it is clear that the pays of Lyons produced a true ecosystem able to survive all hardships until the dark, final period of the Hundred Years War put an end to the Golden Age that the Middle Ages had brought to the forest of Lyons.Alors que la forêt de Lyons est souvent assimilée à une simple forêt-frontière, dix années d’enquête nous obligent à modifier radicalement cette définition géo-historique. Il faut dire qu’entre temps, il a fallu reconsidérer la notion même de forêt qui désignait au haut Moyen Âge, non pas de grandes étendues boisées, mais tout au contraire un espace fortement humanisé où coexistent futaies et taillis, landes et prairies, champs et villages. De cette grande forêt médiévale de Lyons – la plus importante de Normandie avec ses 30 000 ha – entièrement dévolue à l’usage et aux besoins de son détenteur ducal ou royal se dégage alors un pays, lui-même fruit de la sédimentation de quatre espaces nettement identifiés, entre 1100 et 1450. Des multiples séjours des Plantagenêts puis des Capétiens, attestés par plus de 500 chartes signées en forêt de Lyons entre 1100 et 1400 et justifiées soit par la chasse (espace résidentiel), soit par la guerre (espace militaire) résultent en effet un espace politique qui explique la fortune étonnante d’au moins deux favoris issus du pays de Lyons : Guillaume de Longchamps, chancelier d’Angleterre sous Richard Cœur de Lion et Enguerrand de Marigny, le familier de Philippe le Bel. S’ajoutent à cela tous les revenus qu’un espace économique comme la forêt de Lyons procure à son détenteur, en se rappelant l’importance prise par le bois dans l’économie médiévale. En définitive, l’on découvre ainsi que ce pays a fini par produire un véritable écosystème d’une résilience à toute épreuve jusqu’à ce que les années sombres de la fin de la Guerre de cent ans finissent par avoir raison de cet âge d’or qu’a représenté le Moyen Âge pour la forêt de Lyons

    Integration and loss of a single ν-Ki-ras gene affects tumorigenic potential of human osteosarcoma cells

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    AbstractThe human osteosarcoma cell line Te85 clone F-5 is not tumorigenic in vivo. Its transformation with Kirsten murine sarcoma virus (KiMSV) (KHOS) confers full malignant properties and stable non-tumorigenic revertants of this KHOS cell line have been obtained. Here we show that integration and expression of a single copy of the KiMSV proviral DNA, which is totally lost in the HOS 240S revertant, is responsible for the acquisition of tumorigenicity. Cytogenetic analysis and the absence of a residual LTR copy in the revertant cellular genome suggest that the loss of KiMSV provirus is caused either by chromosomal segregation or by recombination not involving the LTR. In addition analysis of the expression of ras proteins revealed no changes in the pattern of c-ras products and the expression of v-ras only in the KHOS cells. All these data suggest that Te85 and HOS 240S cell lines could represent a human alternative recipient system to rodent cells in studies with oncogenes

    Des châteaux et des sources

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    À l'occasion du départ d'Anne-Marie Flambard Héricher, un groupe de collègues, de doctorants et d'anciens élèves ont voulu lui manifester leur amitié et l'admiration qu'ils portent à ses travaux en rassemblant dans un volume des articles sur des sujets proches de ses recherches : châteaux et manoirs replacés dans leur environnement, motte féodale au milieu du paysage, rives de la Seine et pont fortifié, étude des potiers ou des charpentiers. Mais l'histoire des villes - Caen, Rouen, Louviers, Pont-Audemer - n'est pas non plus ici absente, ni celle des saints et des rois : Guillaume de Volpiano, Étienne d'Obazine ou Charles le Simple. Anne-Marie Flambard Héricher a été de celles et ceux qui ont participé au renouveau de l'archéologie médiévale en France, à l'école de Caen. De nombreuses campagnes de fouilles ont fait d'elle une des spécialistes reconnus de la castellologie, l'étude scientifique des châteaux médiévaux. Cette passion de l'archéologie, elle l'a transmise à de nombreux étudiants. Mais elle ne s'est pas contentée de fouiller, elle a toujours voulu replacer ce qu'elle découvrait dans le cadre plus large de la recherche historique, associant ainsi l'archéologie à l'histoire
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