Examen médical des personnes victimes de violence : fréquence des facteurs aggravants au sens du Code pénal, hétérogénéité des pratiques

Objectifs En cas de violences volontaires, le Code pénal reconnaît l’existence de facteurs aggravants. Aucune donnée n’est disponible sur la fréquence des facteurs aggravants lors des situations de violence. L’objectif principal était de déterminer cette fréquence. L’objectif secondaire était de préciser les résultats de la détermination d’incapacité totale de travail (ITT) dans plusieurs consultations médico-judiciaires en France. Méthodes Le recueil de données prospectif porte sur six centres et 300 situations de violence. Les éléments recueillis concernaient l’existence de facteurs aggravants, les caractéristiques de la victime et des violences, les résultats de l’examen médical et les facteurs intervenus dans la détermination de l’ITT. Résultats Il existait un facteur aggravant dans 232 cas sur 300, 77 %. La durée médiane d’ITT était de deux jours (extrêmes : 0–60). La fréquence des cas sans ITT était comprise entre 0 et 56 % selon les centres (Chi2, p < 0,0001). Les médecins examinateurs considéraient ne pas avoir évalué l’état psychique dans 63 cas (21 %), d’importantes différences étant observées selon les centres (p < 0,0001). L’ITT était surtout fondée sur des éléments lésionnels dans 45 % des cas et sur des éléments fonctionnels dans 55 % des cas, cette répartition variant selon les centres (p = 0,01). L’état psychique était prépondérant dans la détermination de l’ITT dans 0 à 23 % des cas selon les centres (p = 0,009)

Human exposure to PCBs, PBDEs and bisphenols revealed by hair analysis: A comparison between two adult female populations in China and France

International audienceHumans are exposed to various anthropogenic chemicals in daily life, including endocrine-disrupting chemicals (EDCs). However, there are limited data on chronic, low-level exposure to such contaminants among the general population. Here hair analysis was used to investigate the occurrence of four polychlorinated biphenyls (PCBs), seven polybrominated diphenyl ethers (PBDEs) and two bisphenols (BPs) in 204 Chinese women living in the urban areas of Baoding and Dalian and 311 pregnant French women. All the PCBs and PBDEs tested here were more frequently detected in the hair samples of the French women than in those of the Chinese women. In both cohorts, PCB 180 and BDE 47 were the dominant PCB and PBDE congener, respectively. PCB 180 was found in 82% of the French women and 44% of the Chinese women, while the corresponding values of BDE 47 were 54% and 11%, respectively. A discriminant analysis further demonstrated the difference in PCBs and PBDEs exposure profile between the two cohorts. These results demonstrate that hair analysis is sufficiently sensitive to detect exposure to these pollutants and highlight differences in exposure between populations even at environmental levels. Although BPA and BPS were found in 100% of the hair samples in both cohorts, the French women had significantly higher levels of BPA and BPS than the Chinese women. The median concentrations of BPA were one order of magnitude higher than BPS in both the Chinese (34.9 versus 2.84 pg/mg) and the French women (118 versus 8.01 pg/mg) respectively. Our results suggest that both French and Chinese populations were extensively exposed to BPA and BPS