212 research outputs found

    Transfert et refoulement dans la théorie psychanalytique : à propos de la notion d'inconscient collectif

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    Comment une idée, même périmée, survi-elle dans le champ culturel? Comment peut-elle changer de registre ou, à défaut, faire l'objet d'un blocage, voire d'un refoulement? Nous nous intéressons au cas d'une notion universellement admise au plan cognitif, mais non pour autant légitimée au plan théorique, celle de l'inconscient collectif. De la fin du XIX' siècle à nos jours, elle subit un transfert de valeur et, d'homogène, devient facteur d'hétérogénéité. Nous l'examinons à partir de la formulation ambiguë qu'elle reçoit en psychanalyse, tout particulièrement dans la confrontation qui mettra aux prises Freud et Jung, et laissera pour toujours divisée l'institution psychanalytique.How can an idea, even when outdated, continue to survive in the field of culture? How can such an idea evolve or, on the other hand, how does it become subject to transference or even repression? We shall discuss the case of an idea universally accepted on a cognitive level yet not generally admitted on a theoretical level: the notion of the collective unconscious. From the end of the nineteenth century to the present day, this idea has undergone a gradual transference of values whereby its connotations have shifted from the implication of homogeneity to that of heterogeneity. We shall examine the ambiguous formulation of this notion in psychoanalysis, particularly the schism it provoked between Freud and Jung, forever dividing the psychoanalytical community

    Borduas dans les salons littéraires : lectures comparées de deux portraits (Éthier-Blais, Ferron)

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    La figure de Borduas a fait l'objet d'une lecture à la fois démystificatrice et mythographique de la part des littéraires. Comparant les portraits que lui ont respectivement consacrés Jean Éthier-Blais et Jacques Ferron, l'auteure dégage trois perspectives afin de mesurer les différences à l'oeuvre dans la construction — ou la défiguration — de la persona fictive du maître de l'automatisme : d'abord, le portrait physique et moral esquissé par chacun des écrivains ; le portrait idéologique ensuite qui se dessine dans certaines scènes clés où ils lui « prêtent » la parole ; leur manière enfin de décrire les toiles du peintre, expérience qui les amène à réfléchir sur leurs propres moyens esthétiques confrontés à un autre langage, le langage pictural. À travers toutes leurs ambivalences, leur envie et leur admiration, ces constructions fictives de l'image de Borduas projettent une réfraction certes déformante, mais essentielle de notre compréhension de l'automatisme.Comparing the literary portraits of Borduas by Jean Éthier-Blais and Jacques Ferron, the author examines three planes which allows us to grasp the differences in these fictional representations of the painter: first, the physical and moral portrait of Borduas as painted by each writer; secondly, the ideological portrait which derives from certain key scenes; and finally, the portrait of automatist painting itself as they perceive it, an experience which leads them to reflect on their own art when confronted to another language. Through all those conflicting images, these representations of Borduas give us a "deformed" yet revealing refraction of the literary reception of the automatist movement

    Fragment et dictionnaire. Autour de l’écriture abécédaire de Barthes

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    Les confidences de Zéro Legel, ou la poésie à bas bruit de Gilbert Langevin

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    L'une des particularités de l'univers de Gilbert Langevin consiste dans la création d'un double énigmatique, Zéro Legel (et de tout un cortège d'alias), qui accompagnera son oeuvre poétique de ses commencements jusqu'à la toute fin. Non sans raison, ces Écrits de Zéro Legel — fragments, aphorismes, proses diverses — ont souvent suscité un certain malaise chez les lecteurs de Langevin. Cette étude examine la première réception de ces textes inclassables et iconoclastes, et tente de réévaluer leur portée à partir des enjeux textuels mais aussi philosophiques qui y étaient engagés pour le poète. Relus dans cette perspective, l'investissement onomastique, les jeux de mots et autres détournements de maximes et de lieux communs pratiqués de manière extensive par Langevin témoignent surtout exemplairement de son rapport à la langue, les rapports troubles entre nom et identité de Zéro Legel relevant dès lors de la même opération qui pousse le poète à constamment s'affronter, à travers proverbes et aphorismes, à la loi de la langue

    « Une épingle de sûreté... » : de l’appartenance nationale chez Joyce

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    L'auteure examine les rapports de l'écrivain à sa nation à travers quelques discussions métapolitiques représentées dans l'oeuvre de Joyce. Suivant de près l'enregistrement que fait Joyce des affects déclenchés par le sujet de la nation irlandaise, elle s'intéresse plus particulièrement à la duplicité — dédoublement et ruse — de la narration joycienne, qui lui permet d'accomplir l'injonction de Stephen Dedalus (« We can't change the country. Let us change the subject »), et de déplacer, à défaut de le changer, le sujet politique

    Note éditoriale

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    Che cos’è la pittura ? Trois manières de toucher la Chose : Nancy, Cixous, Derrida

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    Notre étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche subventionné par le CRSH, « Entre philosophie et littérature : Jacques Derrida et Hélène Cixous, rapports croisés ». Comment l’écriture touche-t-elle le tableau ? Il s’agit d’examiner ici, dans une sorte de triptyque, trois façons d’« être », de se tenir, de se plier ou de se rendre à la Chose de la peinture, à la chose peinte. Des nombreux textes de Jean-Luc Nancy consacrés à l’art, nous retenons surtout sa Visitation (de la peinture chrétienne), Noli me tangere et Transcription, en nous attachant au « sens dessus dessous » produit par la methexis au sein de la représentation. D’Hélène Cixous, nous analysons Le tablier de Simon Hantaï. Annagrammes, où la question du commerce de l’écriture avec la peinture, de l’échange entre la lettre et le tableau (en l’occurrence, la toile Peinture [Écriture rose], de Simon Hantaï) est abordée dans une relation unique où advient « la transfiguration de Peinture en Écriture, d’Écriture en Peinture ». Quant à Jacques Derrida, nous le suivons dans l’atelier de Camilla Adami où, devant les grands singes de (ou en) peinture qui le toisent, il rêve en silence de la Chose et interroge, au-delà de toute appropriation, ces singes/signes de peinture, cette Chose expropriée par tout discours où s’échangent « le devenir-quelqu’un de quelque chose » et le « devenir quelque chose de quelqu’un » — autrement dit, la grande question philosophique du « qui » et du « quoi » comme celle de « la peinture même ». Cette façon d’entrecroiser les lectures nous permet ainsi de laisser ces textes, ensemble et séparément, se parler, ou mieux se toucher, comme les toiles accrochées ou tournées contre le mur dans l’atelier.How does writing touch a painting? Are examined here, in what could be conceived as a triptych, three ways of ‘being,’ of holding, yielding or surrending to the Thing of painting, to the painted thing. Among the numerous texts by Jean-Luc Nancy devoted to art, particular attention is paid to Visitation (de la peinture chrétienne), Noli me tangere and Transcription, in order to examine the ‘meaning turned upside down’ produced by the methexis in representation. This article also considers Le Tablier de Simon Hantaï. Annagrammes by Hélène Cixous, a text where the dealings of writing with painting, the exchange between the letter and the canvas (here the work entitled Peinture (Écriture rose), by artist Simon Hantaï) are approached within a singular, unique relation, one where the ‘transfiguration of Painting into Writing, of Writing into Painting’ comes about. Finally, we follow Jacques Derrida into Camilla Adami’s studio. There, meditating before the big apes (singes/signes) in (or of) painting gazing back at him, the philosopher silently dreams of the Thing and interrogates, beyond any appropriation, these signs (singes) of painting, this Thing expropriated by all discourse where the ‘becoming-someone of something’ and the ‘becoming-something of someone’ are exchanged; in other words, Derrida raises here the great philosophical question of the ‘who’ and the ‘what’ as being the question of ?painting? itself. Such intertwined readings allow for the texts to speak to each other, all at once and separately or, better still, to touch each other like paintings hanging, or turned against the walls of a studio

    Présentation

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