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    Le langage, la pensée et les objets du monde

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    Cet article a pour but de montrer comment le recours au concept de sphère, issu des travaux de la psychologie expérimentale de l’école de Würzburg, révèle une évolution remarquable du traitement de la signification (Bedeutung) par Karl Bühler dans ses recherches en psychologie puis en théorie du langage. En 1907, le concept de sphère était introduit comme le corrélat de la visée (meinen) dans le but de remettre en cause la définition de la signification comme association de représentations (Vorstellungen). Mais, si le concept de visée apparaît alors comme le levier de l’argumentation, il ne constitue pas l’essence de la signification – laquelle se réalise dans les trois fonctions du modèle instrumental du langage. Or, le retour du concept de sphère au rang des « auxiliaires matériels » du champ symbolique de la représentation (Darstellung) dans la Théorie du langage, contribue à réévaluer les conditions de compréhension et de réalisation de la signification, en introduisant dans la fonction de représentation même une prise en compte des choses du monde sous la forme d’un savoir factuel.This paper analyses the evolution of the concept of meaning in the work of Karl Bühler, through the prism of the concept of « sphere », which was first developed by the German psychologists of the Würzburg school of experimental psychology (whom Bühler was a member). In 1907, Bühler uses this concept of sphere in correlation with the concept of intention (meinen) in order to build an alternative to the definition of meaning as an association of representations (Vorstellung). The first part of the present paper analyses the consequences of this articulation between meaning and intention, and those of the determination of the object of meaning in terms of this concept of sphere. But, though Bühler uses the concept of intention as a way to prove that meaning is a matter of thought (or knowledge), and that it is not based on representations, intention does not define by itself the essence of meaning, which is realised in the instrumental model of the three functions of language (discussed in the second part of the paper, from the point of view of the emergence of the function of Darstellung as the introduction of a third term in the relation of communication : the one of the world through the objects and the state of affairs). Given these two dimensions of the analyse of meaning, it is interesting to notice that Bühler uses the very same concept of sphere in the third part of his Theory of language, where it plays the role of a material clue, guiding the thought to the meaning through the consideration of a certain kind of factual knowledge (or knowledge of some properties of the things, grouped into spheres). The third part of the paper deals with the consequences of this new use of the concept of sphere for the definition of meaning – in the Theory of language

    Les frontières souples de la deixis : situation, environnement, contexte

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    Introduction Un poteau indicateur à la croisée des chemins désigne de son bras tendu une direction dans le paysage, une voie à suivre en direction d’un lieu particulier. Un tel poteau ne renvoie pas immédiatement au lieu (il n’est pas exactement pointé sur la ville à atteindre) mais il indique l’orientation générale qui lui correspond dans un champ spatial élargi et homogène. Ainsi le promeneur égaré s’oriente-t-il en fonction de la flèche à condition d’en comprendre le système de coordonnées..

    S’orienter dans le langage : l’indexicalité

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    Les indexicaux forment-ils une classe de termes, définis négativement par le fait qu’ils ne dénomment pas, et dont il faudrait étudier la référence et l’ancrage dans la situation comme un cas en marge du langage ? Ou sont-ils au contraire ces termes qui conduisent à reconsidérer, depuis le point de vue de leur ancrage même, les relations étroites qui unissent tout langage à la réalité ? Dans le sillage de Karl Bühler, qui avait magistralement démontré dans sa Théorie du langage l’intrication..

    S’orienter dans le langage : l’indexicalité

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    Les indexicaux forment-ils une classe de termes, définis négativement par le fait qu’ils ne dénomment pas, et dont il faudrait étudier la référence et l’ancrage dans la situation comme un cas en marge du langage ? Ou sont-ils au contraire ces termes qui conduisent à reconsidérer, depuis le point de vue de leur ancrage même, les relations étroites qui unissent tout langage à la réalité ? Dans le sillage de Karl Bühler, qui avait magistralement démontré dans sa Théorie du langage l’intrication des deux champs du langage – champ déictique et champ symbolique – les études regroupées dans ce volume se consacrent à une analyse de l’indexicalité, depuis cette hypothèse selon laquelle les indexicaux auraient quelque chose à nous apprendre à propos du fonctionnement général du langage. Directement consacré aux réflexions pionnières en matière de deixis, qu’il aborde depuis l’étude d’auteurs comme Bühler, Peirce, mais également Husserl, ce recueil entend aussi interroger les relations complexes qu’implique l’ancrage du langage dans une situation. Ces analyses contribuent à démontrer en quoi les indexicaux permettent tant de s’orienter dans l’environnement de la situation de parole, que d’introduire dans le langage une forme d’orientation et d’en faire un phénomène fondamentalement orienté en direction du réel environnant

    Dire et vouloir dire

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    Que veut dire vouloir dire ? Les contributions réunies dans ce numéro s'intéressent à différentes réponses données à cette question du Moyen Âge à nos jours. Le problème du vouloir dire est au cœur des efforts d’élucidation de ce phénomène à la fois quotidien et impénétrable qu’est le langage. Il y a (au moins) deux raisons à cela : d’une part, la question de savoir ce que veut dire ‘vouloir dire’ vise la notion de signification, notion dont on peut dire sans exagérer qu’elle est la préoccupation centrale de la philosophie du langage ; de l’autre, cette question appelle un certain nombre de distinctions qui révèlent la nécessité de prendre en compte conjointement, dans la théorie de la signification, des éléments qui relèvent non seulement de la philosophie du langage, mais encore de la philosophie de l’esprit

    Dire et vouloir dire

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    Que veut dire vouloir dire ? Les contributions réunies dans ce numéro s'intéressent à différentes réponses données à cette question du Moyen Âge à nos jours. Le problème du vouloir dire est au cœur des efforts d’élucidation de ce phénomène à la fois quotidien et impénétrable qu’est le langage. Il y a (au moins) deux raisons à cela : d’une part, la question de savoir ce que veut dire ‘vouloir dire’ vise la notion de signification, notion dont on peut dire sans exagérer qu’elle est la préoccupation centrale de la philosophie du langage ; de l’autre, cette question appelle un certain nombre de distinctions qui révèlent la nécessité de prendre en compte conjointement, dans la théorie de la signification, des éléments qui relèvent non seulement de la philosophie du langage, mais encore de la philosophie de l’esprit
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