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    De Port-sur-SaĂ´ne Ă  Apremont (70), rapport de prospection subaquatique.

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    Le SRA de Franche-Comté nous a demandé de coordonner l’action de F. Laurent qui devait entreprendre une mission de trois semaines à Apremont (en août) dans le cadre de sa thèse à Lyon avec notre propre recherche à Port-sur-Saône, problématique étendue à tout le cours de la rivière. F. Laurent s’est désisté faute d’être certain d’obtenir les crédits pour le début de la prospection. Il nous a alors été demandé de constituer un PCR étoffé à l’horizon 2013.Ce point de franchissement de la Saône, qu’est Port-sur-Saône, les différents aménagements liés aux transports fluviaux et terrestres, l’existence d’une occupation permanente du site sur une très longue période permettent de déterminer l’état des vestiges sur la Petite Saône et de considérer ce secteur comme test pour le reste de la rivière. L’étude amorcée en 2010, résulte de la fouille menée en 2006 par C. Gaston (Inrap) sur la pars rustica de la villa du Magny et de la redécouverte de l’album Galaire, par G. Rech (conservateur des Archives départementales de Haute-Saône). Les vestiges très positifs trouvés lors de l’opération de prospection subaquatique, montre que la zone est un secteur clé.Sous le couvert de la commission archéologique subaquatique de l’Est (FFESSM) nous avons donc réalisé en juin, une campagne d’une petite semaine sur le pont en bois avec le relevé de deux rangées de pieux vers la rive droite et installation d’une zone de prospection sur 20 m de large ; nous avons, par chance, bénéficié d’une visibilité exceptionnelle d’environ 1 m et les têtes de rangées ont été relevées.Les vestiges de poteaux en bois mis au jour ont été carroyés en triangles isocèles de 2 m de côté. Des fers à béton longs de 1 m ont été enfoncés dans le sédiment du fond de la Saône et reliés par de la drisse. Une autre drisse permet d’aller d’un alignement à l’autre, palliant l’absence de visibilité et facilitant les relevés. La taille des poteaux confirme la présence d’un pont utilisant des bois plantés incliné, dont on trouve des exemples dès la fin de l’âge du Fer à Corneaux (Suisse) ou Warq (Ardennes). Une datation 14C faite sur un prélèvement au cœur du pieu incliné donne un âge entre 180 et 36 BC avec 91 % de probabilité.Les plongées ont permis de mettre au jour des fragments de panses d’amphores d’époque romaine, extrêmement concrétionnées (couche brun foncé) identifiées par S. Humbert (Inrap), comme des Dressel 20 grâce à l’examen de la pâte et des empreintes lissées de doigts typiques du façonnage de ces amphores de Bétique (sud de l’Espagne). De nombreux fragments d’amphores à saumure et à huile ont ainsi été remontés ainsi que des tuiles romaines.Le gué du Magny démarre rive gauche au niveau de la zone de l’ancien plongeoir et plage de Port-sur-Saône. Il traverse le cours de la rivière en oblique. La profondeur de la rivière à cet endroit oscille entre 0,70 m et 1,40 m. De nombreux fragments d’amphores et de tuiles romaines ont été remontés à proximité du plongeoir en rive gauche et sur toute l’emprise du gué. La fosse amont du gué descend à 5,80 m, et il semble que le lit de la Saône en rive droite ait été surcreusé (on atteint par endroit 6 m de fond). Les cartes postales de la fin du xixe s. montrent la faible hauteur d’eau. Le gué, géré directement par la villa, a fonctionné jusqu’à l’aménagement des canaux à la fin du xixe s. qui ont entraîné une hausse du niveau de la Saône. Un pieu en bois très dur d’environ 6 à 7 cm de côté est profondément fiché en limite de la zone des 1,40 m ; il dépasse du fond de gravier de près de 20 cm et s’effile à son extrémité cassée. Un premier relevé bathymétrique montre un fond en gros graviers bien damés s’enfonçant sur la rive ouest à 3,30 m. Un bac était encore visible à Port-sur-Saône jusqu’à peu. L’embarcation passe-chevaux a été démantelée, il y a quelques années (source D. Jeandenand, VNF).Une autre plongée a porté sur deux flûtes en bois à doublage partiel en métal, échouées dans 2,50 m d’eau et de vases denses, dans un bras mort de la Saône (île Beleau). Elles mesurent environ 40 m de long pour 6-7 m de large. Proue et poupe avec gouvernail en bois sont conservées. L’étude plus précise de leur mode de construction permettrait de connaître leur datation, mais les conditions de plongées ne rentrent pas dans des normes de sécurités acceptables

    Occupation diachronique d'un méandre du Doubs à Osselle : plusieurs phases de la pars rustica d'une villa et occupation protohistorique : Osselle-Routelle, Base de Loisirs (Doubs) : rapport de diagnostic

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    Le projet d’agrandissement de la base de loisirs sur la commune d’Osselle-Routelle a suscité une prescription archéologique portant sur une surface de 56 220 m².L’opération conduite à Osselle Base de Loisirs révèle un site rural stratifié avec une occupation allant a minima de la Protohistoire à l’époque moderne voire contemporaine.Le diagnostic apporte des données sur l’évolution hydro-sédimentaire de la plaine du Doubs au cours de l’Holocène. Quatre phases ont été enregistrées au sein des sédiments fossilisés dans la dépression présente sur notre emprise : la période du Mésolithique, l’âge du Bronze final/Hallstatt, l’âge du Fer et enfin la période gallo-romaine. L’étude géomorphologique a permis de mettre en évidence un paléochenal en activité à une période correspondant probablement au Boréal.Un niveau préhistorique est présumé par une couche, Hz 7, et par la datation d’un charbon de bois provenant de la fosse st. 47 (sd 104). Bien que cette datation soit à prendre avec précaution, car il peut provenir des alluvions, la stratigraphie nous amène à penser qu’un niveau préhistorique peut être préservé sur l’emprise du diagnostic ou dans ses environs proches.Au sein d’un paléochenal fossile, la période protohistorique (Bronze final/Hallstatt) a livré des tessons céramiques pouvant provenir de l’habitat de hauteur La Veloupe ou d’une occupation de cette période localisée dans les parcelles environnantes.La période laténienne était supposée par la présence d’un enclos quadrangulaire visible en photographie aérienne dans les parcelles voisines. Sur l’emprise du diagnostic a été détecté un fossé d’enclos (sd. 15) dont la datation radiocarbone d’un charbon de bois l’attribue à La Tène B/C1. Cet enclos fait probablement partie d’un établissement rural dont les vestiges seraient situés sous la phase antique la plus ancienne du site diagnostiqué.La période antique a livré de nombreux vestiges (maçonneries, fosses, fossés, voies, sépulture) dont nous pouvons proposer au moins trois états d’occupation associée à la villa La Bourelle : le début du Ier siècle, la seconde moitié du Ier siècle-IIe siècle et enfin le IIIe-IVe siècle. Ces phases illustreraient l’évolution d’une villa modeste (état le plus ancien) vers une villa à plan axial à partir du IIIe siècle. Ce fait a déjà été observé par de nombreux exemples en Gaule.Les périodes les plus récentes (moderne et contemporaine) sont illustrées sur le site par au moins un chemin
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