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    Inclure les savoirs, expériences et perspectives autochtones sur le territoire dans l’enseignement de la géographie au Québec : un projet collaboratif en contexte w8banaki

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    Cette thèse porte sur l’inclusion des savoirs, expériences et perspectives des peuples autochtones dans l’enseignement de la géographie au secondaire au Québec. À l’heure actuelle, bien que l’enseignement du « territoire autochtone » soit prescrit par le programme de géographie au secondaire (Gouvernement du Québec, 2004), les perspectives des peuples autochtones eux-mêmes sont encore marginales dans le traitement qu’en font les programmes et les manuels (Benimmas et Boutouchent, 2019; Déry et Mottet, 2018). Propulsée par les Appels à l’action (2012) et le Rapport final (2015a) de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, l’inclusion des perspectives autochtones dans les curriculums canadiens vise autant les élèves autochtones que les élèves non autochtones, mais se heurte à plusieurs défis, notamment un manque de formation et d’accompagnement des enseignant·es. La recherche a pour objectif de développer un matériel de soutien à l’enseignement de la géographie permettant l’inclusion des savoirs, expériences et perspectives des W8banakiak (Abénakis·es) sur le territoire, dans une démarche de collaboration avec la Nation W8banaki. Le matériel de soutien à l’enseignement est destiné aux enseignant·es de géographie oeuvrant dans les écoles fréquentées par les élèves w8banakiak. Conçu et créé à partir des thématiques se dégageant d’entrevues originales réalisées avec des membres de la Nation W8banaki, ainsi que d’une analyse critique du matériel pédagogique utilisé par les enseignant·es dans le contexte de la recherche, le matériel de soutien a fait l’objet d’une validation par des membres de la Nation W8banaki et des enseignant·es de géographie

    Récits de Nutashkuan : la création d’une réserve indienne en territoire innu

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    Ce mémoire porte sur la création de la réserve indienne de Nutashkuan, située sur la côte nord du Saint-Laurent, dans les années 1950. Se basant principalement sur une série d’entrevues d’histoire orale réalisées par l’auteure en 2013, il explore les facteurs qui ont conduit les Innus à se sédentariser à l’embouchure de la Grande rivière Natashquan, un lieu qu’ils fréquentaient depuis longtemps sans pour autant y vivre à l’année. Leurs récits permettent d’appréhender comment les Innus ont vécu l’entrée des Affaires indiennes dans leur vie au 20e siècle, et comment ils racontent ces événements aujourd’hui. À leurs voix s’ajoutent celles de narrateurs aujourd’hui disparus, exhumées des archives. De ce dialogue émerge une suite de courts récits qui racontent l’impact du colonialisme dans une petite communauté autochtone en région éloignée. This thesis is based on stories collected during an oral history project conducted by the author in 2013 with members of the Innu community of Nutashkuan (North Shore region, Quebec). It explores the creation of their reserve in the 1950s and the factors that drove the Innu to settle at the mouth of the Natashquan River, a place they had long frequented without living there all year round. Their stories shed light not only on how the Innu experienced the arrival of the Indian Affairs into their lives during the 20th century, but also on how they remember and tell these events today. Written accounts, rediscovered in the archives, allow deceased narrators to join their voices to the living ones. From this dialogue emerges a series of short stories that tell the impact of colonialism on a small Aboriginal community in a remote area

    Petite bĂŞte sauvage

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    La création de la réserve de Nutashkuan : Espaces physique, politique et économique

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    Cet article se base sur des récits recueillis dans le cadre d’un projet de recherche en histoire orale mené avec des membres de la communauté innue de Nutashkuan, sur la Côte-Nord, et qui portait sur la création de leur réserve par les Affaires indiennes dans les années 1950. Placés au coeur de la trame narrative, ces récits abordent non seulement la construction des premières maisons, mais aussi l’imposition d’un chef pour la communauté et l’introduction d’une dépendance économique via la distribution de rations et le resserrement des activités productives. L’imbrication de ces histoires permet d’entrevoir l’aménagement d’une réserve comme un espace à la fois physique, social, politique et économique. Au-delà de son ancrage dans un lieu bien précis, cet article ouvre la porte à l’histoire plus vaste de l’imposition de la Loi sur les Indiens aux communautés autochtones du Québec, portée par le point de vue des Innus sur leur propre histoire.This article is based on stories collected during an oral history project conducted with members of the Innu community of Nutashkuan (North Shore region, Québec), which explored the creation of their reserve by the Department of Indian Affairs in the 1950s. Constituting the heart of the narrative, these stories address not only the construction of the first houses, but also the imposition of the first chief for the community and the introduction of an economic dependence through the distribution of rations and narrowing of productive activities. Taken together, they allow us to appreciate the creation of a reserve as a physical, social, political and economic space. Although locally grounded, this article hopes to shed light on the broader implications of the intrusion of the Indian Act on Aboriginal communities in Québec, propelled by the Innus’ own perspective on historical events.Este artículo está basado en relatos recogidos como parte de un proyecto de investigación de historia oral realizado con miembros de la comunidad Innu de Nutashkuan, en la región de Côte-Nord, el cual se centró en la creación de su reserva por Asuntos Indígenas en los años 1950. Situados en el corazón de la narrativa, estos relatos abordan no sólo la construcción de las primeras casas, sino también la imposición de un jefe para la comunidad y la introducción de una dependencia económica a través de la distribución de raciones y el ajuste de las actividades productivas. La imbricación de estas historias permite vislumbrar la planificación de una reserva como un espacio físico, social, político y económico. Más allá de su anclaje en un lugar específico, este artículo abre la puerta a la historia extensa de la imposición de la Ley sobre los Indígenas a las comunidades aborígenes de Québec, vista desde el punto de vista de los Innu sobre su propia historia

    Un territoire de cent pas de côté : récits de la création d’une réserve indienne en territoire innu au milieu du XXe siècle

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    Cet article se base sur des récits recueillis dans le cadre d’un projet de recherche en histoire orale mené avec des membres de la communauté innue de Nutashkuan, sur la Côte-Nord, et qui portait sur la création de leur réserve dans les années 1950. Il se veut un exemple d’une utilisation possible de l’histoire orale où les récits, placés au coeur de la trame narrative, permettent d’écrire une histoire des Autochtones qui soit portée par leur propre compréhension des événements. Au-delà de leur ancrage dans des lieux très précis, les récits présentés ici ouvrent la porte à une histoire plus vaste de l’imposition de la Loi sur les Indiens aux communautés autochtones du Québec.This article is based on stories collected during an oral history project conducted with members of the Innu community of Nutashkuan (North Shore region, Quebec), which explored the creation of their reserve in the 1950s. It argues that oral history, by putting the stories at the heart of the narrative, can allow us to write a history of Aboriginal peoples that is propelled by their own comprehension of historical events. Although locally grounded, the stories presented here shed light on the broader implications of the imposition of the Indian Act on Aboriginal communities in Quebec

    Autochtoniser l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire et à l’université : entre volonté, obstacles épistémologiques et tensions identitaires

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    The Truth and Reconciliation Commission of Canada's (TRC) Call to Action 62 (2012), which focuses on education for reconciliation, directly challenges Canadian educational institutions, and more specifically the history classroom. While the education of non-Indigenous children is the responsibility of the provinces, it seems that Quebec is moving slower than other provinces in the project of recognizing and including Indigenous perspectives and knowledges in the teaching of history. How can we explain this in relation to the specific contexts of Quebec’s settler colonial history? To answer this question, we asked individuals teaching Quebec and Canadian history at the secondary and university levels (n=46) about their position on the inclusion of Indigenous perspectives and knowledges in the teaching of their discipline and the courses of action they identified to implement the TRC's calls to action. From this analysis, we perceived first of all a certain enthusiasm for the inclusion of Indigenous history in classrooms, but epistemological and identity-related obstacles also emerged that could explain the specificity (or particularity) of Quebec in the current project of Indigenization in Canada.L’appel à l’action 62 de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) du Canada (CVR, 2012), qui porte sur l’éducation pour la réconciliation, interpelle directement les institutions scolaires canadiennes, et plus précisément la classe d’histoire. Alors que l’éducation des enfants non-Autochtones est prise en charge par les provinces, il semble que le Québec avance plus lentement que d’autres provinces dans le projet de reconnaissance et d’inclusion des perspectives et des savoirs autochtones dans l’enseignement de l’histoire. Comment expliquer cette spécificité de l’histoire coloniale du Québec? Pour y répondre, nous avons questionné des personnes enseignant l’histoire du Québec et du Canada au secondaire et à l’université (n=46) sur leur position à l’égard de l’inclusion des savoirs et des perspectives autochtones dans l’enseignement de leur discipline et les pistes d’action qu’elles identifient pour mettre en œuvre les appels à l’action de la CVR. De cette analyse, nous constatons d’abord un certain engouement pour l’inclusion de l’histoire autochtone dans les cours, mais se dégagent également des obstacles épistémologiques et identitaires pouvant expliquer la spécificité québécoise dans le projet d’autochtonisation en cours au Canada

    La pluralité des expériences historiques dans le passé du Québec et du Canada : Points de vue des historiennes et historiens universitaires

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    Alors que les repères usuels de l’historiographie « nationale » se trouvent mis à mal par les travaux postcoloniaux, antiracistes et autres histoires alternatives, cet article propose d’éclairer l’état de la situation au Québec en posant la question suivante : comment la communauté historienne québécoise considère-t-elle l’écriture d’une histoire du Québec et du Canada plurielle et plurivoque ? L’article présente les résultats d’une enquête qualitative menée auprès de 22 historiens et historiennes du Québec. Les résultats montrent une communauté historienne qui, tout en étant sensible aux enjeux de la diversité, pose certaines conditions à l’intégration de ces perspectives. Au terme de l’analyse, force est d’admettre que deux sous-groupes se distinguent au sein de la communauté historienne québécoise. Le premier sous-groupe se dit attaché au récit national canadien-français ou québécois ainsi qu’à la trame politique traditionnelle ou à une version modifiée de celle-ci. Le deuxième sous-groupe est, au contraire, enclin à faire éclater les cadres nationaux pour mieux embrasser les multiples trajectoires des populations composant les sociétés québécoises et canadiennes. Le débat entre les deux sous-groupes n’est, à l’évidence, pas terminé, et son analyse permet par conséquent de mieux mesurer les défis auxquels est confrontée l’écriture contemporaine de l’histoire du Québec et du Canada.At a time when the benchmarks of a “national” historiography are being undermined by post-colonial, anti-racist, and alternative histories, this article proposes to shed light on the state of affairs in Quebec by asking the question : how does the Quebec historical community view the writing of a pluralist and plurivocal history of Quebec and Canada ? To answer this question, this article presents the results of a qualitative survey of 22 Quebec historians. The results show a historical community that, while sensitive to the issue of diversity, sets certain conditions for the integration of these perspectives. Methodological parameters (rigour and access to sources) and epistemological parameters (sense of history and reference paradigms) are stated by participants as support for their critical posture. Two subgroups stand out within the community of Quebec historians. The first sub-group seems attached to the French-Canadian or Quebecois national narrative and to the traditional political framework or a modified version of it. The second sub-group is, on the contrary, inclined to break up national frameworks to better embrace the multiple trajectories of the population that make up Quebec and Canadian societies. Its analysis enables a better appreciation of the challenges facing the contemporary writing of the history of Quebec and Canada
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