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La viande du futur sera-t-elle produite in vitro ?
La production de viande artificielle par culture de cellules est proposée par certains scientifiques comme une des solutions pour répondre aux grands enjeux de l’élevage : i) réduire le mal-être supposé des animaux dans les élevages modernes, voire ne pas tuer les animaux pour les manger, ii) réduire la possible dégradation de l’environnement par l’élevage et iii) réduire la faim dans le monde en augmentant le niveau des ressources protéiques alimentaires. La viande artificielle supprimerait en effet le mal-être supposé des animaux lié à l’élevage et permettrait de ne pas abattre les animaux pour les manger. L’impact environnemental de la viande artificielle est difficile à évaluer en l’absence de données sur le fonctionnement d’une usine de production. La viande artificielle présenterait toutefois un intérêt modéré pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution par les nitrates, un intérêt limité quant à l’utilisation des énergies fossiles, voire très limité pour limiter les besoins en eau, mais elle libérerait des terres cultivables. Elle entraînerait probablement dans l’eau des résidus de molécules de synthèse. De nombreux experts estiment que les causes de la malnutrition actuelle de certaines populations sont multiples et ne sont pas directement liées à un manque de ressources alimentaires. Bien que la culture de cellules soit couramment pratiquée en laboratoire, il existe des verrous techniques importants à lever pour une production à grande échelle, tels que le coût rédhibitoire des technologies actuelles et le manque de ressemblance du produit obtenu à de la viande issue d’animaux. Sur le plan nutritionnel, la viande artificielle ne présente pas d’avantage particulier par rapport à un autre aliment élaboré à partir de l’ensemble des nutriments nécessaires à sa production. Les critères d’acceptabilité de la viande artificielle renvoient, d’une part, à des questions d’ordre moral ou éthique concernant la technologie et les inquiétudes qu’elle soulève, et d’autre part, à des considérations classiques relatives aux produits alimentaires (prix, qualité, naturalité...). Par le passé, les expériences de substitution des protéines animales par des produits analogues ont échoué en raison, notamment, de contraintes économiques, du temps nécessaire pour l’éventuelle acceptation des produits par les consommateurs et pour la délivrance des autorisations de mise sur le marché. Face aux questionnements importants concernant l’élevage, la production de viande artificielle ne présente pas aujourd’hui d’avantages majeurs par comparaison à la viande naturelle ou à d’autres alternatives possibles telles que rééquilibrer notre alimentation en diversifiant les sources de protéines végétales et animales, ou encore développer des systèmes d’élevage plus respectueux des animaux et de l’environnement
Les tendances des marchés européen et français de la viande de veau
National audienceDans l'Union européenne, trois pays consomment des quantités significatives de viande de veau : La France, l'Italie et la Belgique. La moyenne européenne s'établit à 2,3 kg. La tendance à la baisse de la consommation française a été marquée par le boycott de 1980, puis par la hausse brutale des prix, générale en Europe, de 1988/1989. L'analyse du comportement des consommateurs français montre que cette évolution n'est pas terminée. En effet les ménages jeunes et les ménages de revenus modestes ont réduit leurs achats dans une proportion plus significative que les ménages âgés et les ménages aisés. D'autre part, les mouvements de défense des animaux, qui visent notamment les conditions d'élevage et de transport, accentuent leur pression, avec pour cible privilégiée le veau. Pour renverser cette tendance, l'auteur suggère que la profession investisse dans le domaine de la communication, en direction notamment des ménages jeunes
Résultats actualisés du modèle d'estimation des marges brutes en porc, de la sortie d'élevage à la consommation. Le cas de la longe
National audienceL'objectif du travail est de créer, à partir des références de prix disponibles, des indicateurs de marge brute des entreprises (industrie d'abattage-découpe et distribution) de l'aval de la filière de porc en France. L'indicateur étudié fonctionne de telle sorte que la différence entre le prix à la production et le prix de détail soit égale au cumul des marges des firmes de l'aval. La méthode est appliquée à la longe de porc. L'analyse rétrospective (1994-2002) de l'évolution des marges met en évidence le fait que les évolutions à moyen terme ont fait apparaître une grande stabilité de la marge de l'industrie, alors que celle de la distribution a évolué en fonction de la conjoncture du cycle du porc et de celle du boeuf par un effet indirect de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et a nettement augmenté
La demande du consommateur et l'offre de viande bovine du linéaire boucherie à l'horizon 2000. Tome 1 : éléments de prospective sur la consommation de viande de boeuf à l'horizon 2000
Diffusion du document : CODIVIAL 27 rue d'Athènes 75009 Paris (FRA)National audienceCe document se présente sous la forme de 28 études parmi lesquelles on peut citer les contributions suivantes : Synthèse générale sur la demande du consommateur en viande bovine à l'horizon 2000 (P. Mainsant) ; Analyse prospective des parts de marché et des prix relatifs des différentes viandes (G. de Fontguyon) ; Influences prévisibles de quelques éléments socio-démographiques sur la consommation des viandes à l'an 2002 (P. Mainsant) ; Prix relatifs au détail et parts de marché sur la période 1977-1991 (P. Mainsant, G. de Fontguyon) ; Les prix de détail des viandes décrochent nettement de l'inflation générale depuis 1984 (G. de Fontguyon) ; Les divergences entre les prix à la production et les prix de détail dans les filières viandes de 1985 à 1991 (P. Mainsant, G. de Fontguyon) ; Les conséquences de la réforme de la PAC sur les prix de détail des viandes à l'horizon 1996 (J. F. Buatois) ; Influence du développement des GMS (grandes et moyennes surfaces) sur les achats de boeuf par les ménages à l'horizon 2000 (P. Mainsant, G. de Fontguyon)
La consommation de viande de porc beneficie de plusieurs facteurs favorables
* tablesNational audienceEn France comme dans la CEE l'augmentation des revenus a entraine l'expansion de la consommation de porc et de boeuf; cependant a cause de la divergence des prix de detail le porc a progresse plus vite que le boeuf. En viande fraiche de porc, la consommation continue a beneficier des progres de la productivite. En charcuterie-salaison, le developpement de produits de qualite et de produits-services a favorise le developpement de certains d'entre eux : jambon, plats cuisines, tandis que d'autres stagnent: saucissons secs, pates
La demande du consommateur et l'offre de viande bovine du linéaire boucherie à l'horizon 2000. Tome 1 : éléments de prospective sur la consommation de viande de boeuf à l'horizon 2000
Diffusion du document : CODIVIAL 27 rue d'Athènes 75009 Paris (FRA)National audienceCe document se présente sous la forme de 28 études parmi lesquelles on peut citer les contributions suivantes : Synthèse générale sur la demande du consommateur en viande bovine à l'horizon 2000 (P. Mainsant) ; Analyse prospective des parts de marché et des prix relatifs des différentes viandes (G. de Fontguyon) ; Influences prévisibles de quelques éléments socio-démographiques sur la consommation des viandes à l'an 2002 (P. Mainsant) ; Prix relatifs au détail et parts de marché sur la période 1977-1991 (P. Mainsant, G. de Fontguyon) ; Les prix de détail des viandes décrochent nettement de l'inflation générale depuis 1984 (G. de Fontguyon) ; Les divergences entre les prix à la production et les prix de détail dans les filières viandes de 1985 à 1991 (P. Mainsant, G. de Fontguyon) ; Les conséquences de la réforme de la PAC sur les prix de détail des viandes à l'horizon 1996 (J. F. Buatois) ; Influence du développement des GMS (grandes et moyennes surfaces) sur les achats de boeuf par les ménages à l'horizon 2000 (P. Mainsant, G. de Fontguyon)
[La consommation de viande avant et après l'ESB en France et dans l'Union européenne]
Egalement paru en français dans : Viandes et Produits Carnés, hs "Compte rendu des 9. Journées des sciences du muscle et technologies de la viande", 2002, pp. 33-34International audienceL'auteur constate que, depuis quarante ans, l'offre de viande de boucherie au consommateur est restée traditionnelle, pour l'essentiel vendue en frais, surtout en France, plutôt qu'en surgelé. De 1960 à 1980, revenu et prix ont été les deux mamelles de la croissance de la consommation et, de 1985 à 1995, les changements de préférences ont modifié sensiblement cette donne "prix-revenu". Depuis 1996, la consommation subit le contrecoup de la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) : première crise au printemps 1996, deuxième crise en octobre 2000 en France, puis en Allemagne, Italie et Espagne, qui vont connaître en trois mois le même effondrement de la consommation de boeuf (-50%). En France, comme lors de la première crise, le retour à une consommation de boeuf quasi normale se produit en huit mois, mais les mesures prises ont été très coûteuses et ont provoqué une hausse de presque tous les prix de détail en 2002. Pour l'auteur il n'y aura pas de troisième crise ESB et, après 2003, la trace laissée par l'ESB dans les filières viandes devrait se limiter à la satisfaction rémunérée d'une forte demande de "naturalité" : traçabilité, "bio", agriculture raisonnée, démarches de "qualité". Pour lui le consentement à payer la "naturalité" constitue un gisement de valeur loin d'être épuisé
La filière de foie gras hongroise renforce sa cohésion pour traverser sans dommage l'actuelle période de mutation
[eng] The hungarian goose liver industrie reinforces its cohesion to cross through the current period of mutation without weakening. . . The competitivity of the duck and goose production system in Hungary remains important, in spit of the political storn since 1988. The strongest' part of this system still ten industrial slaughter-houses. Export remains essentialy controled by the old monopolistic institution "HUNGAVIS". To avoid any wild growth in production dangerous for the prices, the industry created in 1991 an interprofessional association whose first decision was to place well enforced export quotas.. [fre] La compétitivité de la filière canard et oie demeure importante malgré la tempête politique depuis 1988. Le pouvoir central de cette filière est toujours le fait d'une dizaine d'abattoirs industriels. L'exportation reste essentiellement contrôlée par une ancienne institution monopolistique "HUNGAVIS". Pour éviter toute croissance sauvage de production, dangereuse pour les prix, ces abattoirs ont créé en 1991 une association interprofessionnelle dont la première décision fut de mettre en place un système musclé de quota d'exportation.
Quelles stratégies pour les concurrents de la filière bovine dans le contexte de l’après ESB ?
After the BSE crisis, the beef industry has reacted to give a new impetus to the red meat consumption. Nevertheless, in the future, the beef consumption will depend on the competition with the other kinds of meats. This article compares the respective advantages of the French beef, pork and poultry industries according to three major factors : – Price competitiveness. In particular, authors simulate the effects of Agenda 2000 proposals on the retail prices of the different meats. – Ability to meet new consumers requirements relating to safety, naturality, product differentiation. – Potential growth facing the contraints of environmental protection. Beef would benefit from the recent actions of the industry and from the price fall which could be obtained following Agenda 2000 implementation. Meanwhile poultry would get large advantages from its many assets (branded goods, differentiation, price competitiveness), when porc would be at disadvantage
Un modèle d'estimation des marges brutes en porc, de la sortie d'élevage à la consommation : le cas de la longe
National audienceL'objectif des auteurs est de créer, à partir des références de prix disponibles, des indicateurs de marge brute des entreprises (industrie d'abattage-découpe et distribution) de l'aval de la filière de porc en France. Cet indicateur fonctionne de telle sorte que la différence entre le prix à la production et le prix de détail soit égale au cumul des marges des firmes de l'aval. Cette communication présente l'application de la méthode à la longe de porc. L'analyse rétrospective (1993-2000) de l'évolution des marges met en évidence d'une part le fait que les marges brutes, tant de l'industrie que de la distribution, connaissent des variations de très court terme très fortes, et d'autre part le fait que les évolutions à moyen terme font apparaître une grande stabilité de la marge de l'industrie, alors que la marge de la distribution évolue en fonction de la conjoncture du cycle du porc mais aussi de celle des autres viandes