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    O05 - Identification de déviants positifs au sein du projet Opticourses : des achats alimentaires équilibrés malgré un petit budget

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    National audienceIntroduction et but de l’étudeLes inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ© ont une composante nutritionnelle avĂ©rĂ©e Ă  laquelle pourrait contribuer le coĂ»t plus Ă©levĂ© d’une alimentation Ă©quilibrĂ©e. Cette association entre coĂ»t et qualitĂ© de l’alimentation n’a jusqu’ici Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e qu’à partir de prix alimentaires standards et non Ă  partir de dĂ©penses rĂ©elles. Selon la thĂ©orie de la dĂ©viance positive, l’étude des achats alimentaires rĂ©els devrait permettre d’identifier des foyers de faible statut socio-Ă©conomique (SES) dont les achats sont de meilleure qualitĂ© nutritionnelle. Le but l’étude Ă©tait d’étudier la relation entre les dĂ©penses alimentaires rĂ©elles et la qualitĂ© nutritionnelle de l’alimentation au sein d’une population de faible SES, et identifier des « dĂ©viants positifs » afin de dĂ©gager les caractĂ©ristiques de leurs achats alimentaires.MatĂ©riel et mĂ©thodesDes personnes habitant dans des quartiers dĂ©favorisĂ©s Ă  Marseille (n = 91) ont Ă©tĂ© recrutĂ©es pour participer Ă  l’intervention d’éducation nutritionnelle Opticourses (opticourses.fr). Elles ont collectĂ© les tickets de caisse des achats alimentaires de leur foyer pendant un mois. Les dĂ©penses alimentaires effectives par jour et par personne (e/j.p.) ainsi que le coĂ»t de l’énergie (e/2 000 kcal d’achats) ont ensuite Ă©tĂ© calculĂ©s et corrĂ©lĂ©s Ă  trois indicateurs de qualitĂ© nutritionnelle : le « Mean Adequacy Ratio » (MAR), le « Mean Excess Ratio » (MER) et la densitĂ© Ă©nergĂ©tique (DE). Le MAR et le MER ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour identifier 21 foyers « dĂ©viants positifs », c’est-Ă -dire les foyers dont les achats prĂ©sentaient une meilleure qualitĂ© nutritionnelle (MAR > mĂ©diane et MER < mĂ©diane).RĂ©sultats et Analyse statistiqueUn coĂ»t d’énergie plus Ă©levĂ© Ă©tait associĂ© Ă  un plus fort MAR et Ă  une plus faible DE. Les achats alimentaires des « dĂ©viants positifs » avaient une qualitĂ© nutritionnelle significativement plus Ă©levĂ©e que ceux des autres foyers (+13 % de MAR, −90 % de MER, −22 % de DE), pour un coĂ»t similaire (3,34 e/j.p. et 3,17 e/2 000 kcal). On observait dans leurs achats, plus de poisson, plus d’Ɠufs, plus de fĂ©culents et plus de fruits et lĂ©gumes, mais moins d’aliments gras, salĂ©s et sucrĂ©s, en particulier moins de sucreries, de boissons sucrĂ©es et de snacks salĂ©s, et enfin moins d’aliments consommĂ©s sur le pouce comme des sandwichs ou des pizzas.ConclusionNos rĂ©sultats confirment que l’association positive entre le coĂ»t de l’alimentation et sa qualitĂ© nutritionnelle persiste lorsque le coĂ»t est mesurĂ© par les dĂ©penses rĂ©elles, et non pas estimĂ© sur la base de prix alimentaires standards comme dans toutes les Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes. De plus, nos rĂ©sultats indiquent que, en dĂ©pit de la relation globalement positive entre coĂ»t et qualitĂ© nutritionnelle, certains foyers de faible SES font des achats alimentaires plus sains sans dĂ©penser plus. Les comportements d’achat de ces « dĂ©viants positifs » confortent la pertinence de mener des actions qui, comme Opticourses, visent Ă  rendre visibles, disponibles et attractifs les aliments de bon rapport qualitĂ© nutritionnelle/prix pour faciliter l’atteinte de l’équilibre nutritionnel avec un petit budget

    Higher nutritional quality at no additional cost among low-income households: insights from food purchases of “positive deviants”

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    International audienceBackground: It is unknown whether diet quality is correlated with actual food expenditure. According to the positive deviance theory, the study of actual food expenditure by people with limited economic resources could help identify beneficial food-purchasing behavior. Objectives: The aims were to investigate the relation between actual expenditure on food and nutritional quality and to identify " positive deviants " among low-income households. Design: Individuals in deprived social situations (n = 91) were recruited as part of the " Opticourses " nutrition intervention conducted in 2012–2014 in poor districts of Marseille, France. Opticourses participants collected food-purchase receipts for their household over a 1-mo period. " Actual diet costs " and " estimated diet costs " were calculated per 2000 kcal of food purchases by using actual expenditures and a standard food price database of food consumed by a representative sample of French adults, respectively. Mean adequacy ratio (MAR), mean excess ratio (MER), and energy density (ED) were used as nutritional quality indicators. " Positive deviants " were defined as having a higher MAR and a lower MER than the respective median values. Results: Opticourses participants selected less-expensive food options than the average French population, both within a food group and for a given food item. Higher diet costs were associated with higher nutritional quality (higher MAR, lower ED), regardless of whether costs were calculated from actual expenditure or on the basis of standard food prices. Twenty-one positive deviants were identified. They made significantly healthier purchases than did other participants (MAR: +13%; MER: 290%. ED: 222%) at higher estimated diet costs. Yet, they did not spend more on food (having the same actual diet costs), which showed that they purchased food with a higher nutritional quality for their price. Conclusion: In this low-income population, actual diet cost was positively correlated with nutritional quality, yet the results showed that higher diet quality is not necessarily more costly when foods with higher nutritional quality for their price are selected. The Opticourses intervention was registered at clinicaltrials.gov as NCT02383875
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