11 research outputs found

    Marion Carrel, Julienne Flory, Irène Jami, Patricia Osganian, Patrick Simon et Anna Zielinska, « La battle du rap : genre, classe, race », Mouvements, no 96, 2018

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    « Le rap serait-il ontologiquement politique ? » C’est sur la base de ce questionnement que le numéro 96 de la revue Mouvements « part à la recherche du politique dans la façon dont le rap traite les représentations de race, de classe et de genre, entre reproduction et transformations » (Achin et al., 2018). Plutôt que de prétendre résoudre une telle (en)quête, si tant est que l’on puisse l’élucider de manière exhaustive, le numéro déroule une réflexion pluridimensionnelle dans un dossier org..

    Le rap comme activité (s) sociale (s) : dynamiques discursives et genre à Montréal (approche sociolinguistique)

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    This research offers a socio-discursive insight on the Montréal rap scene, by looking into the practices, representations, experiences and trajectories of female rappers in Montréal, through the prism of gender. Grounded in the field of sociolinguistics – and even more so in urban sociolinguistics for the originality of its questionings – and anchored to the theoretical and epistemological frameworks that envisage gender as a coproduced social relation (“rapport social”) and subjectivities as permeated by social relations, but never completely determined by them, this study is based on a fieldwork among female Montréal rappers, which took place in 2011. Based on a discursive corpus, interpreted using both discourse analysis and thematic analysis, it engages an interpretation of the phenomena and of the processes as territorialized. The practices, experiences and representations of the female rappers will be analyzed in a context marked by their scarcity. Beside the actualization of gender relations and formation processes, I find that the sociolinguistic features of Montréal’s social space, and what is referred to as “québéquicity”, also impact the practices and the experiences of the rappers. Thus, the rappers compose their practices and their trajectories while being constantly positioned in a unique, dynamic, and bound to be ambivalent place inside the “matrix of domination”, shaped by the interweaving of gender, language, perspectives on rap music, and the heritage of an ideology of the French-Canadian “francophonie”, that notably actualizes the contemporary concept of “québéquicity”.Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain

    Rap as a social activity : socio-discursive and gender dynamics in Montreal (a sociolinguistical approach)

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    Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.This research offers a socio-discursive insight on the Montréal rap scene, by looking into the practices, representations, experiences and trajectories of female rappers in Montréal, through the prism of gender. Grounded in the field of sociolinguistics – and even more so in urban sociolinguistics for the originality of its questionings – and anchored to the theoretical and epistemological frameworks that envisage gender as a coproduced social relation (“rapport social”) and subjectivities as permeated by social relations, but never completely determined by them, this study is based on a fieldwork among female Montréal rappers, which took place in 2011. Based on a discursive corpus, interpreted using both discourse analysis and thematic analysis, it engages an interpretation of the phenomena and of the processes as territorialized. The practices, experiences and representations of the female rappers will be analyzed in a context marked by their scarcity. Beside the actualization of gender relations and formation processes, I find that the sociolinguistic features of Montréal’s social space, and what is referred to as “québéquicity”, also impact the practices and the experiences of the rappers. Thus, the rappers compose their practices and their trajectories while being constantly positioned in a unique, dynamic, and bound to be ambivalent place inside the “matrix of domination”, shaped by the interweaving of gender, language, perspectives on rap music, and the heritage of an ideology of the French-Canadian “francophonie”, that notably actualizes the contemporary concept of “québéquicity”

    Rap, langues, « québéquicité » et rapports sociaux de sexe : pratiques et expériences de rappeuses montréalaises d’origine haïtienne

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    Depuis les récits retraçant ses premières heures, la scène rap montréalaise apparaît particulièrement investie par des acteurs d’origine haïtienne : un fait notamment palpable à travers les textes de rap, qui présentent fréquemment des occurrences en créole haïtien. Prenant acte de cette caractéristique du rap montréalais, nous proposons une réflexion sur les enjeux de la visibilité des migrants et descendants de migrants haïtiens au sein de l’espace public québécois, à travers une focalisation sur les pratiques et expériences de rappeuses montréalaises d’origine haïtienne. Dans cette contribution, qui vise à entrevoir les processus de majoration et de minoration à l’oeuvre dans le contexte montréalais et québécois, nous envisagerons notamment la manière dont les vecteurs de différenciation impliquant ce qui relève du linguistique, de la « québéquicité » ou des rapports sociaux de sexe s’actualisent et se reproduisent dans le cadre de la médiatisation des productions artistiques.In the stories recounting the early days of the rap scene in Montreal, actors of Haitian descent were particularly active on the rap scene: this is evident in rap texts, where frequent occurrences of Haitian Creole can be found. Considering this characteristic of Montreal rap, we propose a reflection on the issues around the visibility of Haitian migrants, and descendants of Haitian migrants, in Quebec public space by focusing on the practices and experiences of Montreal female rappers of Haitian descent. In this contribution, which aims at understanding the processes of hegemonization and minoritization at work in the Montreal and Quebec context, we will examine in particular how the vectors of differentiation involving language, “québéquicité” or gender, are manifested and reproduced in the media coverage of artistic productions

    Genre, rap et enjeux de visibilité dans l’espace public des rappeuses à Montréal

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    Cet article, basé sur une enquête de terrain menée en 2011, à Montréal, porte sur les enjeux qui traversent la question de la présentation physique des rappeuses dans l’espace public. Au cours des entretiens, les rappeuses soulignent que les activités de médiatisation et de représentation sur scène impliquent de devoir composer avec des représentations situées de la féminité dans un contexte où les industries musicales et médiatiques favorisent leur visibilité d’abord en tant que femmes, ce qui a des effets sur leur reconnaissance/légitimité en tant qu’artiste. Cette étude jette un regard sur les processus qui s’organisent dans une activité rap majoritairement masculine, elle-même durablement évincée des espaces dominants de production et de médiatisation de la musique au Québec.This article examines the issues around the public visibility and representation of female rappers in Montreal at the end of the 2000s and at the beginning of the 2010s. Based on fieldwork carried out in 2011 with rap artists of the city, the proposed analysis builds on a perspective on gender that considers the power relations as coproduced. During the interviews, the rappers accentuate how much their performances on stage and media coverage of their activities involved dealing with situated representations of femininity, in a context where the music and media industries promote female artists primarily as women — which also implies the question of artistic legitimacy. These processes are also organized within the context of a predominantly male rap activity and a musical genre which, at the time when this study was conducted, was excluded from the spaces of production and media coverage of music in Quebec

    Migrations, spécification culturelle et médias : Mosaïque à l’aune du genre

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    Cet article propose d’interroger le magazine télévisuel Mosaïque comme un dispositif médiatique à l’aune du genre et des rapports sociaux, susceptible de mettre en relief l’essor des approches culturelles de l’immigration, à la fin des années 1970. Dans un contexte historique favorable aux rhétoriques de la différence et de la spécification, il s’agira de mettre en exergue, à travers le fonds d’archives Mosaïque, un récit de l’immigration situé qui participe à l’actualisation du genre et des rapports de pouvoir.This article analyzes the French television program Mosaïque as a media dispositif through the prism of gender and social relations of power. Broadcast from 1976 to 1987, Mosaïque was created at a time when cultural approaches to immigration as well as a rhetoric of difference and cultural specification were developing in France. Analysis of the archives of Mosaïque reveal a situated narrative of immigration that contributes to the actualization of gender and power relations

    Interroger l'(in)justice spatiale en sociolinguistique urbaine

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    International audienc

    Influenceurs et influenceuses santé : les récits et les savoirs du corps sur les réseaux sociaux

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    Dans une période de prolifération de contenus numériques portant sur la santé, le bien-être et le lifestyle, ce numéro d’Études de communication explore les pratiques info-communicationnelles d’exposition de soi en ligne mettant en avant une spécificité physique ou un positionnement dans le domaine scientifique et médical lié à des pathologies ou à des controverses sanitaires. Nié et mis à distance par les processus de virtualisation, le corps retrouve une place centrale précisément à partir de ses reproductions « médiées » par les dispositifs numériques et encadrées par un ensemble de déterminations socio-historiques. Déjà fortement exploitée dans le domaine du marketing, la figure d’« influenceur » et « influenceuse » reste pourtant faiblement problématisée dans les sciences de l’information et de la communication. L’originalité de ce dossier se trouve dans l’articulation entre des pratiques individualisées (dont le profil numérique en est le corollaire) et des stratégies de mise à profit des communautés dans le domaine de la santé. Comprenant à la fois des acteurs professionnels et des trajectoires de professionnalisation, la catégorie d’« influenceur » et « influenceuse » santé constitue un objet en tension que le dossier se propose de questionner
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