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La motivation des étudiants à l’entrée à l’université : quels effets directs ou indirects sur la réussite ?
National audienceL’enjeu de cet article réside dans la mesure du rôle des capacités motivationnelles des étudiants sur la réussite universitaire, en adoptant une démarche quantitative et intégrative. À cette fin, les données récoltées sur des étudiants en première année de licence de trois filières permettent de contrôler un ensemble de facteurs relatifs aux caractéristiques sociodémographiques et scolaires des étudiants. Mesurée dans le cadre de la théorie de l’autodétermination, il ressort des analyses que la motivation intrinsèque exerce une influence positive tandis que l’amotivation se traduit par de moins bonnes performances. Par ailleurs, la motivation est un atout pour les bons étudiants, mais ne joue qu’un rôle plus modéré pour les étudiants moyens et même nul pour les plus faibles. Enfin, la motivation apparaît comme une variable médiatrice qui exprime les effets indirects de l’origine sociale et du passé scolaire sur la réussite
Les déterminants de la réussite à l'université. Quels apports de la recherche en Éducation ? Quelles perspectives de recherche ?
National audienceEn France, l'université est en proie au problème de l'échec, particulièrement en premier cycle. Cet article se propose d'établir, dans une perspective chronologique, une revue de la littérature des apports de la recherche en éducation, dans le contexte français, sur les différents facteurs contribuant à expliquer cet échec. L'objectif est d'une part de montrer comment a évolué la recherche sur les déterminants de la réussite universitaire depuis les années quatre-vingt-dix. Il est, d'autre part, d'examiner quels types de recherches peuvent encore être menées sur le sujet, cela nous conduisant à constater que, malgré une remise en cause depuis plusieurs décennies de la pédagogie universitaire, peu d'écrits ont jusqu'à présent été produits dans le contexte français concernant l'effet des pratiques pédagogiques des enseignants sur la réussite
The Key Predictors of Success in University in France: What Are the Contributing Factors and Possible New Directions in Educational Research?
International audienceIn France, the university has been experiencing a major crisis for several decades in the form of a high rate of student failure, particularly during the licence, or first cycle of studies. This prolonged crisis has led educational researchers to focus on the predictors of student failure in University. This paper reviews the existing literature on both student failure and success in University in the French context. We first conduct a thorough analysis of the various factors explaining failure rates, and then explore in more depth the factors explaining student success, which have thus far been under-researched in France. We identify several types of predicators, including individual-level factors, which have been the focus of extensive research in France over the past number of years, and contextual factors, such as professors' teaching practices, which constitute a relatively novel focus in French educational research
Quels comportements des étudiants face aux dispositifs d'aide à la réussite à l'université ?
National audiencePour aller au-delà des discours habituels sur le manque de travail des étudiants ou encore leur manque de motivation dans leurs études, ce chapitre propose d'examiner la participation des étudiants à des dispositifs d'aide et de soutien en s'intéressant à leur capacité d'autoévaluation et leurs difficultés et à leur motivation
La performance académique des étudiants en première année universitaire : influence des capacités cognitives et de la motivation
Today, academic failure is closely monitored, especially when first year students are concerned. The aim of this dissertation is the comprehension of the mechanism that builds academic success. The approach is both quantitative and integrative. For this purpose, data have been collected from 700 first year students in social administration, law and psychology areas in the university of Burgundy. Collected information allows to control academic and demographic factors. This dissertation focuses on two aspects : a measure of the student’s cognitive abilities at their entry in the university and a measure of their motivation during the course of the year. The results show that the school background of students plays a crucial role in the prediction of their university success. This school determinism, however, is tempered with the indirect effect of social origin, establishing the persistence of social inequalities in success at the university level. Cognitive abilities also have an effect mediated by the school career, playing positively on success. To these factors determined prior to university entrance, shall be added the personal project of the student. Choices made by interest in the discipline augur better chances of success. Motivational abilities of the student impact most directly on their success. Measured in the context of the self-determination theory, intrinsic motivation has a positive influence while amotivation results in worse performance. Moreover, motivation is an asset for good students, but plays only a moderate role for average students and even none for the weakest. This result is highlighted by the positive effect of perceived competence on achievement, mediated by a higher intrinsic motivation.La question de la réussite des étudiants en première année universitaire est présente dans les préoccupations politiques actuelles au regard de l’échec massif la caractérisant. L’enjeu de cette thèse réside dans la compréhension des mécanismes qui régissent la réussite universitaire, en adoptant une démarche quantitative et intégrative. A cette fin, des données ont été récoltées sur un peu plus de 700 étudiants en première année de Licence de trois filières (AES, Droit et Psychologie) à l’Université de Bourgogne. Les informations recueillies permettent de contrôler un ensemble de facteurs relatifs aux caractéristiques socio-démographiques et scolaires des étudiants. Deux focus plus spécifiques caractérisent cette thèse : une mesure fine des capacités cognitives des étudiants à leur entrée à l’université et une mesure de leur motivation en cours d’année. Il ressort que le passé scolaire des étudiants est un déterminant particulièrement fort dans la prédiction de la réussite universitaire. Ce déterminisme scolaire est cependant nuancé par l’effet indirect de l’origine sociale, établissant la persistance d’inégalités sociales de réussite au niveau universitaire. Les capacités cognitives exercent elles aussi un effet médiatisé par le parcours scolaire, jouant positivement sur la réussite. A ces facteurs déterminés préalablement à l’entrée à l’université, s’ajoute le projet personnel de l’étudiant. Un choix établi par intérêt pour la discipline augure de meilleures chances de réussite. Les capacités motivationnelles de l’étudiant se répercutent quant à elles plus directement sur la réussite. Mesurée dans le cadre de la théorie de l’autodétermination, la motivation intrinsèque exerce une influence positive tandis que l’amotivation se traduit par de moins bonnes performances. Par ailleurs, la motivation est un atout pour les bons étudiants, mais ne joue qu’un rôle plus modéré pour les étudiants moyens et même nul pour les plus faibles. Ce résultat est éclairé par l’effet positif du sentiment de compétence sur la réussite, médiatisé par une motivation intrinsèque plus élevée
The academic performance of university students in their first-year : influence of cognitive abilities and motivation
La question de la réussite des étudiants en première année universitaire est présente dans les préoccupations politiques actuelles au regard de l’échec massif la caractérisant. L’enjeu de cette thèse réside dans la compréhension des mécanismes qui régissent la réussite universitaire, en adoptant une démarche quantitative et intégrative. A cette fin, des données ont été récoltées sur un peu plus de 700 étudiants en première année de Licence de trois filières (AES, Droit et Psychologie) à l’Université de Bourgogne. Les informations recueillies permettent de contrôler un ensemble de facteurs relatifs aux caractéristiques socio-démographiques et scolaires des étudiants. Deux focus plus spécifiques caractérisent cette thèse : une mesure fine des capacités cognitives des étudiants à leur entrée à l’université et une mesure de leur motivation en cours d’année. Il ressort que le passé scolaire des étudiants est un déterminant particulièrement fort dans la prédiction de la réussite universitaire. Ce déterminisme scolaire est cependant nuancé par l’effet indirect de l’origine sociale, établissant la persistance d’inégalités sociales de réussite au niveau universitaire. Les capacités cognitives exercent elles aussi un effet médiatisé par le parcours scolaire, jouant positivement sur la réussite. A ces facteurs déterminés préalablement à l’entrée à l’université, s’ajoute le projet personnel de l’étudiant. Un choix établi par intérêt pour la discipline augure de meilleures chances de réussite. Les capacités motivationnelles de l’étudiant se répercutent quant à elles plus directement sur la réussite. Mesurée dans le cadre de la théorie de l’autodétermination, la motivation intrinsèque exerce une influence positive tandis que l’amotivation se traduit par de moins bonnes performances. Par ailleurs, la motivation est un atout pour les bons étudiants, mais ne joue qu’un rôle plus modéré pour les étudiants moyens et même nul pour les plus faibles. Ce résultat est éclairé par l’effet positif du sentiment de compétence sur la réussite, médiatisé par une motivation intrinsèque plus élevée.Today, academic failure is closely monitored, especially when first year students are concerned. The aim of this dissertation is the comprehension of the mechanism that builds academic success. The approach is both quantitative and integrative. For this purpose, data have been collected from 700 first year students in social administration, law and psychology areas in the university of Burgundy. Collected information allows to control academic and demographic factors. This dissertation focuses on two aspects : a measure of the student’s cognitive abilities at their entry in the university and a measure of their motivation during the course of the year. The results show that the school background of students plays a crucial role in the prediction of their university success. This school determinism, however, is tempered with the indirect effect of social origin, establishing the persistence of social inequalities in success at the university level. Cognitive abilities also have an effect mediated by the school career, playing positively on success. To these factors determined prior to university entrance, shall be added the personal project of the student. Choices made by interest in the discipline augur better chances of success. Motivational abilities of the student impact most directly on their success. Measured in the context of the self-determination theory, intrinsic motivation has a positive influence while amotivation results in worse performance. Moreover, motivation is an asset for good students, but plays only a moderate role for average students and even none for the weakest. This result is highlighted by the positive effect of perceived competence on achievement, mediated by a higher intrinsic motivation
Parcoursup et les oui-si : quels étudiants et quels effets d'une politique d’accompagnement ?
International audienc
L'accroissement de l'effet de l'origine sociale sur la performance scolaire : par où est-il passé ?
International audienceL'ampleur considérable des inégalités sociales de performances scolaires interroge fortement l'équité de l'école. Nous cherchons, dans ce travail, à mettre en lumière les facteurs de l'accroissement récent de ces inégalités par le biais d'indicateurs disponibles dans les données des enquêtes PISA (2003 et 2012). Nous étudions d'abord l'évolution des différentes composantes de l'indicateur multicritère par lequel l'OCDE mesure le plus souvent le milieu social. Ensuite, nous modélisons, par une analyse en pistes causales, la décomposition de l'effet du statut professionnel des parents sur les performances afin de saisir par quoi il transite. Sont mobilisés des facteurs externes et des facteurs internes à l'école. Notre analyse souligne la responsabilité de l'école dans l'accroissement des inégalités scolaires dans le sens où l'école convertit, davantage qu'auparavant, des inégalités sociales qui, elles, ont peu évolué, en inégalités d'apprentissage. En témoignent, entre autres, le rôle de la ségrégation entre établissements ou encore de facteurs culturels, en particulier l'importance de la possession de livres au domicile familial