22 research outputs found

    Concevoir une formation en ligne à partir d’une étude sur les enjeux interculturels des ingénieurs

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    Dans cet article, nous présenterons le processus de conception d’une formation en ligne appelée POMI (Préparer et Optimiser sa Mobilité Internationale) destinée à des élèves-ingénieurs, mais qui peut être transposée dans d’autres contextes de formation. Le principal objectif pédagogique est d’accompagner les apprenants dans le développement d’une démarche interculturelle en s’appuyant sur leur expérience de mobilité internationale, obligatoire en formation d’ingénieur. La particularité de ce projet a été d’articuler ce travail d’ingénierie pédagogique à une recherche visant à identifier, au préalable, les besoins spécifiques des formations d’ingénieur en matière d’interculturalité. Nous proposons donc une conceptualisation du développement interculturel dans un modèle de « démarche interculturelle » qui a permis de construire un dispositif de formation adapté aux enjeux interculturels rencontrés par les ingénieurs professionnels. En première partie d’article, nous préciserons la façon dont nous nous saisissons du champ de l’interculturalité et comment cela nous a permis de proposer une conceptualisation de ce que nous appelons une démarche interculturelle dans un contexte ingénieur. Nous montrerons ensuite comment le modèle de démarche interculturelle a servi à construire le scénario et le cheminement pédagogique du dispositif POMI. La formation étant toujours en cours de construction, nous conclurons l’article en présentant la pédagogie privilégiée et qui correspond à celle que nous proposons aux enseignants et responsables pédagogiques qui souhaitent intégrer la dimension interculturelle dans leur pratique enseignante.This article presents the design process of an online course, called POMI (Preparing and Optimizing your International Mobility). This course is for engineering students but can be adapted to fit other curricula. The main pedagogical objective is to guide students in the development of an intercultural approach using their experience of international mobility. The specificity of this project is to link this engineering pedagogy with a research project that aims to identify beforehand what are the specific intercultural needs of the engineering programs and of the professional engineering context. We will firstly introduce our theoretical framework that tries to move away from several methodological biases which remain prevailing in interdisciplinary studies on intercultural communication. We will broaden the definition of interculturality beyond the aspect of internationalization of higher education in order to also consider other intercultural training and professional contexts. Our theoretical model of an intercultural approach has played an important role in the design of this online course, which will be introduced in the second part of the article. Finally, we will introduce the pedagogy that has been used for this project, which is also the pedagogical approach we recommend to teachers who want to incorporate an intercultural dimension in their pedagogical practices

    Christian AGBOBLI, Oumar KANE et Gaby HSAB (dir.) (2013), Identités diasporiques et communication

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    Les diasporas se sont retrouvées à la fin des années 1980 au cœur des études sur les phénomènes de mondialisation qui s’attachèrent à mettre en évidence l’avènement de cultures hybrides. L’arrivée d’Internet la décennie suivante contribua à imposer les technologies de l’information et de la communication au centre des débats scientifiques, dans la mesure où il s’agissait d’étudier leur rôle dans les formations des phénomènes diasporiques. Si ces travaux relevaient majoritairement de l’analyse..

    National imaginaries and transnational flows : case study of the Hatke cinema in India

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    Le cinéma indien est structuré en plusieurs industries cinématographiques régionales autonomes, chacune s’appuyant sur des caractéristiques linguistiques et socioculturelles différentes. Ce contexte est traversé par des problématiques identitaires conflictuelles, dont celle du rapport au national. Le cinéma hindi (Bollywood) est souvent présenté comme le cinéma national en Inde, aux dépends des « autres » cinémas régionaux. Peut-on toutefois parler de cinéma « national » en Inde ? Nous avons voulu examiner cette question à travers l’étude d’une forme cinématographique émergente que nous avons définie comme « cinéma hatke ». Ce nouveau concept opératoire met en évidence la singularité de ce cinéma qui se présente comme un mouvement contre-hégémonique participant à la construction d’un point de vue alternatif sur la modernité indienne. Une méthodologie constructiviste et médiaculturelle permet d’interroger le cinéma hatke dans toute sa complexité. Cette recherche s’appuie sur une étude filmique d’un corpus de neuf films et une analyse des discours médiatisés des acteurs de la production en Inde. Une première partie développe un cheminement théorique et critique partant de la pensée de Gramsci jusqu’aux Cultural Studies indiennes pour questionner différents concepts au regard de notre objet de recherche (hégémonie/contre-hégémonie, culture populaire, cinéma national). Dans une deuxième partie, nous avons mené l’analyse de l'hégémonie du cinéma hindi, en tant que forme esthétique et en tant qu’industrie culturelle, à travers sa relation à l’imaginaire national dominant. Il s’agit ensuite d’étudier les multiples médiations (techniques, discursives, sociales et communicationnelles) contribuant à définir le cinéma indépendant comme un cinéma hatke, c'est-à-dire comme un espace de résistance au sein d'un espace culturel national et transnational. Une dernière partie porte plus spécifiquement sur une analyse filmique révélant la dimension contre-hégémonique de ce cinéma par rapport à Bollywood et aux instances de pouvoir.The Indian film industry is divided in different regional film industries, based on different linguistics and sociocultural features. This specific context leads to conflicting identity issues, especially in relation to the national imaginary. Hindi cinema (Bollywood) is often seen as the national cinema of India. But can we actually talk about a “national” Indian cinema? We wanted to examine this issue through the emergence of a new independent cinema that we came to define as “hatke”. This new concept highlights the originality of this cinema that can be described as a counter-hegemonic cultural movement contributing to the configuration of an alternative point of view on Indian modernity. A constructivist and mediacultural approach is developed to study the hatke cinema in its complexity and multidimensionality. This research comprises a film analysis of nine films and a discursive analysis of the mediated discourses of the actors of the film industry involved in the production of this cinema. A first part presents a theoretical and critical approach from the Gramscian theory to the Indian cultural studies. We have explored different concepts in regard to the object of enquiry: hegemony/counter-hegemony, popular culture, national cinema. In a second part, we have analysed the hegemonic construction of Hindi cinema, as a cultural form as well as a cultural industry, investigating its relation to the national imaginary. We also analyzed the multiple mediations (technical, discursive, social and communicational) contributing to the definition of an independent cinema as a hatke cinema that can be seen as a space of resistance in both a national and a transnational cultural space. A final part has more precisely analyzed the counter-hegemonic dimension of this cinema in relation to Bollywood and to the national imaginary

    Le Film Bazaar: un marché de projets pour le développement du cinéma indépendant en Inde

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    International audienceIn this article, we would like to examine the role of the Film Bazaar in the development of a contemporary independent cinema in India (from the 2000s). As “the largest South Asian film market”, Film Bazaar is an institutional space of mediation gathering film professionals from all over the world. The discursive analysis is focusing on the programs and documents published by the market as well as the mediatized discourse of the participants. Following the example of film festivals, it shows that this film market is a “pre-market” or a “project market” crossed by commercial and symbolic logics as well as local, national and international flows. It can be seen as a “mixed space” where independent filmmakers can resist and negotiate with national and international film industries.Dans cet article, nous souhaitons questionner le rôle tenu par le Film Bazaar (FB) dans le développement du cinéma indépendant contemporain en Inde (des années 2000 à nos jours). Présenté comme le « plus grand marché du film en Asie du Sud », il se caractérise comme un espace de médiation institutionnel réunissant des professionnels du cinéma venus du monde entier. L’analyse discursive des documents publiés par le Film Bazaar et du discours des organisateurs et des professionnels du cinéma participant au marché montre qu’à l’instar des festivals de cinéma, le FB se caractérise comme un « marché de projets » traversé par des logiques marchandes et symboliques, mais aussi par des dynamiques locales, nationales et internationales. Il se présente comme un « espace mixte » où les cinéastes indépendants de résister et négocier avec les industries cinématographiques indiennes et internationales

    Imaginaires nationaux et dynamiques transnationales : étude du cinéma hatke en Inde

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    The Indian film industry is divided in different regional film industries, based on different linguistics and sociocultural features. This specific context leads to conflicting identity issues, especially in relation to the national imaginary. Hindi cinema (Bollywood) is often seen as the national cinema of India. But can we actually talk about a “national” Indian cinema? We wanted to examine this issue through the emergence of a new independent cinema that we came to define as “hatke”. This new concept highlights the originality of this cinema that can be described as a counter-hegemonic cultural movement contributing to the configuration of an alternative point of view on Indian modernity. A constructivist and mediacultural approach is developed to study the hatke cinema in its complexity and multidimensionality. This research comprises a film analysis of nine films and a discursive analysis of the mediated discourses of the actors of the film industry involved in the production of this cinema. A first part presents a theoretical and critical approach from the Gramscian theory to the Indian cultural studies. We have explored different concepts in regard to the object of enquiry: hegemony/counter-hegemony, popular culture, national cinema. In a second part, we have analysed the hegemonic construction of Hindi cinema, as a cultural form as well as a cultural industry, investigating its relation to the national imaginary. We also analyzed the multiple mediations (technical, discursive, social and communicational) contributing to the definition of an independent cinema as a hatke cinema that can be seen as a space of resistance in both a national and a transnational cultural space. A final part has more precisely analyzed the counter-hegemonic dimension of this cinema in relation to Bollywood and to the national imaginary.Le cinéma indien est structuré en plusieurs industries cinématographiques régionales autonomes, chacune s’appuyant sur des caractéristiques linguistiques et socioculturelles différentes. Ce contexte est traversé par des problématiques identitaires conflictuelles, dont celle du rapport au national. Le cinéma hindi (Bollywood) est souvent présenté comme le cinéma national en Inde, aux dépends des « autres » cinémas régionaux. Peut-on toutefois parler de cinéma « national » en Inde ? Nous avons voulu examiner cette question à travers l’étude d’une forme cinématographique émergente que nous avons définie comme « cinéma hatke ». Ce nouveau concept opératoire met en évidence la singularité de ce cinéma qui se présente comme un mouvement contre-hégémonique participant à la construction d’un point de vue alternatif sur la modernité indienne. Une méthodologie constructiviste et médiaculturelle permet d’interroger le cinéma hatke dans toute sa complexité. Cette recherche s’appuie sur une étude filmique d’un corpus de neuf films et une analyse des discours médiatisés des acteurs de la production en Inde. Une première partie développe un cheminement théorique et critique partant de la pensée de Gramsci jusqu’aux Cultural Studies indiennes pour questionner différents concepts au regard de notre objet de recherche (hégémonie/contre-hégémonie, culture populaire, cinéma national). Dans une deuxième partie, nous avons mené l’analyse de l'hégémonie du cinéma hindi, en tant que forme esthétique et en tant qu’industrie culturelle, à travers sa relation à l’imaginaire national dominant. Il s’agit ensuite d’étudier les multiples médiations (techniques, discursives, sociales et communicationnelles) contribuant à définir le cinéma indépendant comme un cinéma hatke, c'est-à-dire comme un espace de résistance au sein d'un espace culturel national et transnational. Une dernière partie porte plus spécifiquement sur une analyse filmique révélant la dimension contre-hégémonique de ce cinéma par rapport à Bollywood et aux instances de pouvoir

    Le cinéma indépendant en Inde : un mouvement contre-hégémonique

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    International audienceL’enjeu de cet article est d’explorer la question identitaire dans le champ cinématographique indien depuis le cas du cinéma indépendant contemporain. L’approche discursive et thématique des films nous permet de mettre en évidence la dimension contre-hégémonique du cinéma indépendant qui se fonde sur une vision du monde différente que celle proposée par Bollywood. L’étude du corpus montre que les cinéastes indépendants partagent une même volonté de proposer une lecture critique des mythes modernes que construisent l’imaginaire national dominant et les productions bollywoodiennes à travers la représentation des contradictions de la modernité indienne

    Milad Doueihi, Pour un humanisme numérique

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    Historien des religions de l’Occident moderne, Milad Doueihi s’intéresse depuis plusieurs années au numérique. Dans un premier ouvrage sur le sujet, La Grande Conversion numérique (2008), il explorait déjà le devenir des sociétés au regard du numérique, notamment le processus qui amenait les technologies numériques à convertir le monde analogique en monde numérique. Privilégiant le concept de conversion plutôt que celui de révolution, il instaurait un rapport de continuité entre la religion e..

    Wikipédia comme terrain de recherche : méthodes et enjeux de l’analyse des inégalités épistémiques genrées d’une encyclopédie collaborative

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    International audienceThis paper will present the methods and challenges of a collective and interdisciplinary research project (Wikif) which aims to understand how the issue of women scholars’ biographies is approached and taken into account on the collaborative encyclopedia Wikipedia. First, we will introduce the context of the gendered inequalities on the French speaking Wikipedia. We will then explain how the mixed methods we used in this project are relevant and complementary and how we have associated different remediation interventions to it.Cet article a pour objectif de présenter les méthodes et enjeux d’un projet de recherche collectif et interdisciplinaire (nommé Wikif) qui vise à comprendre comment la question des biographies de femmes scientifiques est abordée dansl’encyclopédie collaborative Wikipédia. Après une présentation du contexte de prise en compte de ces inégalités dans la version francophone de Wikipédia, nous expliquerons plus précisément la pertinence et la complémentarité de la méthodologie mixte qui a été adoptée au sein de ce projet, et comment nous y avons associé des opérations de remédiation

    L’entretien, l’expérience et la pratique

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    La pratique de l’enquête reste difficile à partager, mais ce partage fait partie des aspects les plus stimulants du débat scientifique. Objet de multiples exposés et présentations garantissant que le travail a été fait, l’enquête est prise dans une forte tension entre le recours à des techniques – apprises, transmises, reproduites ou déléguées – et l’engagement singulier du chercheur qui réagit,invente, s’ajuste, à partir d’une culture et des expériences qui lui sont propres. Dans cette livraison de Sciences de la Société, les contributeurs partagent des réflexions relatives aux conditions contemporaines de la recherche et à la place qu’y occupe le terrain. L’enquête y apparaît comme une pratique cognitive, scientifique, mais également comme une forme de communication sociale spécialisée pré-structurée par l’adhésion collective, culturelle, politique, à la production d’un « savoir ensemble ». La confiance ressentie sur le terrain, l’attention, ne sont guère réductibles à des conditions permettant d’optimiser le recueil de matériaux au service d’une science administrée comme un processus de fabrication de produits : ces états font directement écho au lien que l’on peut établir entre enquête, démocratie et public. Car, en enquêtant, le chercheur ne peut oublier qu’il ne fait qu’exercer une liberté qui est celle de n’importe quel citoyen, au sens où Dewey définit la condition citoyenne par la liberté pleine et entière d’enquêter
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