84 research outputs found

    Les bretons au pays des merveilles.

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    ISBN : 2-86847-691-0 ; , ISSN : 1281-6116 ; 305 p.International audienceUn article paru dans le quotidien Le Monde au cours de l'été 2000, à propos du Festival interceltique de Lorient, assimilait la musique celtique, sous toutes ses formes, à une sorte de «revendication sonore dressée comme des remparts face à la mondialisation économique et culturelle». D'où vient cette analyse, loin d'être isolée, selon laquelle culture bretonne (ou «celtique») et mondialisation seraient antinomiques ? Et d'abord, en quoi consiste cette fameuse «mondialisation» dont on nous rebat les oreilles ? Ce mot est, en effet, constamment employé par la presse et les médias ; à titre d'exemple, en l'an 2000, il est mentionné mille cent cinquante cinq fois dans Le Monde. La mondialisation, réalité aux contours flous qui ferait de la planète un «village global», cristallise, en raison de sa nature vaporeuse, les représentations sociales les plus contradictoires, allant des cauchemars aux merveilles... Comment situer les Bretons à l'égard de ces représentations, qu'il s'agisse du mythe de l'inédit, de la légende de l'hydre à deux têtes ou de l'utopie cosmopolite

    Les Bretons face au destin de leur langue.

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    ISBN : 2-7535-0209-9 ; 374 p.National audienceEn mai 2003, l'institut TMO Régions a procédé, sur l'initiative de Ronan Le Coadic, à un sondage d'opinion relatif à la façon dont les Bretons se représentent leur avenir. L'auteur compte en publier une analyse approfondie dans un prochain ouvrage. Cependant, dès à présent, il voudrait dévoiler dans ces Mélanges en l'honneur de Yann-Bêr Piriou les enseignements que le sondage révèle quant à l'opinion des Bretons sur l'avenir de la langue bretonne. 1 300 personnes ont été interrogées en mai 2003 par l'institut TMO dans les cinq départements de la Bretagne historique. Quelles sont les personnes qui se préoccupent de l'avenir du breton et celles qui ne s'en soucient pas ? Peut-on localiser les unes et les autres sur le territoire breton et dépeindre leurs principales caractéristiques

    Faut-il jeter l'identité aux orties ?

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    ISBN : 978-2-7535-0418-9 ; ISSN : 1951-3321 ; 376 p.National audienceFaut-il renoncer à l'emploi du concept d'identité ? C'est une éventualité assez fréquemment évoquée aujourd'hui dans divers cercles intellectuels français. On ne connaît pourtant guère d'exemples de renoncement collectif de la communauté des sciences sociales à l'usage d'un concept et il faut donc que celui-ci ait singulièrement démérité pour qu'on envisage de le jeter aux orties après l'avoir porté aux nues au cours des décennies qui précèdent. Il arrive, certes, parfois que le spécialiste d'un concept finisse, après de longues années de recherche, par honnir l'objet de ses efforts. Cependant, il est plus courant que les concepts de sciences sociales tombent d'eux-mêmes dans l'oubli que sous l'effet d'un renoncement concerté. L'exception qui confirme la règle est le rejet du concept de race auquel il fut unanimement procédé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La communauté scientifique, après l'avoir abondamment utilisé au XIXe et au début du XXe siècle, abandonna ce concept au lendemain de la guerre, pour deux raisons majeures corrélées : d'une part, l'abus criminel qui en avait été fait par les nazis dans les conditions d'horreur que l'on sait ; d'autre part, la démonstration effectuée par les plus grands biologistes que la notion de race n'avait aucune réalité chez l'homme, qui constitue une seule espèce. Peut-être peut-on déduire de ce cas exceptionnel de renoncement collectif que, pour que la communauté des sciences sociales décide d'un commun accord d'abandonner un concept, celui-ci doit faire l'objet d'un même double mouvement de rejet : politique et moral, d'une part, scientifique, d'autre part. Est-ce le cas en ce qui concerne l'identité ? Si oui, un tel double mouvement de rejet est-il justifié ? Nous examinerons successivement les éléments du débat politique et moral relatif à l'identité puis du débat scientifique, avant de tenter d'en tirer quelque enseignement

    L'identité bretonne, situation et perspectives.

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    ISBN : 2-907751-15-8 ; 200 p.L'auteur s'interroge, en premier lieu, sur cette « substantifique moelle » de l'identité bretonne, avant de se pencher sur la représentation identitaire puis d'envisager les perspectives susceptibles de s'ouvrir à l'identité bretonne

    L'autonomie, illusion ou projet de société ?

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    International audienceIt is often thought that contemporary society is characterized by its actors' great autonomy. However, this is not sure : firstly, it is not because authoritarian heteronomy has regressed during recent decades that all forms of heteronomy have disappeared, and, secondly, the regression of heteronomy does not mean an automatic extension of autonomy to all society. The fields in which the term « autonomy » is currently in everyday use are manifold, and the scientific meanings of the concept are extremely varied ; does this mean that the same word is employed to signify completely different points or that true autonomy can only be complex, at both an individual and a collective level ? In any case, today, autonomy is less a reality than a project for society, at once demanding, limited and innovative.Selon une analyse très répandue aujourd'hui, la société contemporaine serait caractérisée par une vaste autonomie des acteurs ; pourtant, ce n'est pas parce que l'hétéronomie autoritaire a régressé au cours des dernières décennies que toute forme d'hétéronomie a disparu, ni que l'autonomie s'étend automatiquement à toute la société. Les domaines dans lesquels le terme « autonomie » est actuellement d'usage courant sont multiples et les acceptions scientifiques du concept fort diverses ; est-ce à dire qu'un même mot est employé pour désigner des faits irréductibles entre eux ou bien n'est-il de véritable autonomie que complexe, tant individuelle que collective ? En tout cas, l'autonomie est moins, aujourd'hui, une réalité, qu'un projet de société, à la fois exigeant, limité et novateur

    Le multiculturalisme.

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    ISBN : 5-201-00833-X ; 147 p.National audienceLe terme « multiculturalisme » a mauvaise presse en France, où il est fréquemment perçu comme une menace régressive d'éclatement des sociétés démocratiques modernes — fondées sur la volonté des citoyens de vivre ensemble — en multiples communautés ethniques figées, repliées sur elles-mêmes et négatrices de la liberté individuelle et des valeurs universelles. Avant d'entamer la discussion, rappelons que le terme « multiculturalisme » est polysémique : il peut être employé pour désigner un aspect de la réalité sociologique contemporaine, la pluralité culturelle ; il peut aussi représenter une conception philosophique du monde ; enfin, il évoque un ensemble de politiques publiques mises en œuvre afin de gérer la diversité culturelle . Dans le présent article, nous tenterons d'appréhender les vertus et les limites du multiculturalisme en évoquant tour à tour ces trois facettes, et en commençant par la prise en compte sociologique de la pluralité culturelle

    Identité, territoire et politique en Bretagne.

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    ISBN : 978-2-915456-16-5 ; ISSN : 1281-6329 ; 319 p.International audienceLa grande majorité de la population bretonne remet à l'honneur au cours des années 1990 ce qui fait, à ses yeux, sa spécificité. La musique bretonne se vend très bien tout au long de cette décennie, les fêtes de nuits (festoù-noz) et les festivals connaissent un vif succès (jusqu'à la deuxième « Nuit celtique », qui rassemble 65 000 personnes au stade de France le 15 mars 2003), la population se montre soucieuse du devenir de la langue bretonne et, selon les sondages, proclame son attachement à tout ce qui fait l'originalité supposée de son mode de vie. Cet élan connaît une certaine traduction économique avec, notamment, la labellisation de biens et services « produits en Bretagne », la diffusion de publicités et même de produits « identitaires » ou la création d'une télévision privée régionale bilingue. En revanche, l'élan des dernières années ne connaît aucune traduction politique. Non seulement la violence politique séparatiste est massivement refusée par la population, mais cette dernière semble également craindre et rejeter toute démarche politique particulariste, comme en attestent les faibles résultats des autonomistes aux diverses élections. Ceci donne l'impression d'une cohérence des attitudes et comportements bretons, au point qu'on pourrait se demander s'il n'existerait pas une sorte de projet implicite et diffus, partagé par une large fraction de la population bretonne

    De la carte d'identité à l'identité à la carte : complexification de la relation entre identités et territoires.

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    ISBN : 978-2-7526-0494-1 ; ISSN 1158-6869 ; 275 p.International audienceÉtudier le lien entre territoires et identité, c'est d'abord manier et mettre en relation des concepts délicats, sur la définition desquels il n'existe pas vraiment de consensus. L'auteur considère que l'identité - collective ou individuelle - est une construction de l'esprit qui crée une cohésion et une continuité humaines à partir d'éléments concrets qui sont sélectionnés, retravaillés, et mis en exergue mais ne prennent leur sens que par cette construction de l'esprit. L'identité s'inscrit dans un contexte sociohistorique, se construit dans la relation à l'Autre, est empreinte de rapports de domination et de stigmatisation et n'est jamais achevée ou définitive. Il ajoute que l'identité d'une personne est, selon lui, unique mais composite ; elle comprend son identité sociale, son identité personnelle, son identité sentie , et elle combine plusieurs facettes : genre, ethnicité, religion, origines sociales et familiales, handicap, expériences stigmatisantes, etc. Quant au territoire, c'est bien sûr l'espace sur lequel vit un groupe mais un espace que l'on peut concevoir de diverses manières : soit comme une entité qui s'impose à l'homme, soit comme une construction humaine, soit encore comme un cadre d'interaction. Le lien entre identité et territoire varie selon les lieux et les époques. Dans le présent article, l'auteur prend pour lieu d'étude la Bretagne et scinde le temps en deux époques : le XIXe et la première moitié du XXe siècle, qualifiée d'apogée de la première modernité, et l'époque actuelle, analysée en termes de " modernité tardive " ou " aiguë ". La première modernité, en partie issue de la philosophie des Lumières, glorifie la raison et le progrès ; l'État-nation en est l'expression politique. C'est l'époque de la carte d'identité et du territoire imposé. La modernité tardive, en revanche, se caractérise, selon Giddens notamment, par la séparation du temps et de l'espace , le développement de mécanismes de délocalisation et surtout par l'appropriation réflexive de la connaissance . C'est l'époque de l'identité à la carte et des territoires superposés

    Introduction à "Identités et démocratie".

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    ISBN : 2-86847-860-3 ; 411 p.International audienceLes identités et la démocratie constituent deux ingrédients du monde parfois tragique dans lequel nous vivons. Un troisième ingrédient, la globalisation, rend l'ensemble complexe et volatil. Sur des questions si sensibles, il importe de poser les bases d'une réflexion solide et sereine. Comment comprendre que, d'un côté, le monde se globalise et que, de l'autre, il semble se fragmenter sous l'effet de poussées identitaires de toutes sortes ? La globalisation provoque-t-elle de l'uniformisation ou de la différenciation ? Que signifie l'élan identitaire : un repli sur soi, une crainte de l'autre, un refus des principes égalitaires universalistes ? Ou une façon d'être au monde, de revendiquer la reconnaissance de son altérité et l'extension à tous des principes égalitaires universalistes ? La mondialisation est-elle une menace pour la démocratie ? Ne peut-elle pas également être l'occasion d'un renouvellement démocratique ? Fondamentalement, l'enjeu majeur du processus démocratique n'est-il pas son extension à la planète ? Comment peut-on se dire démocrate et supporter que des millions d'hommes et de femmes soient opprimés, exploités et affamés autour de nous ? Enfin, la poussée des identités met-elle en cause la démocratie ? Constitue-t-elle un refus de solidarité envers autrui ? La recherche de différenciation ne vise-t-elle pas la hiérarchisation et ne conduit-elle pas à une forme de racisme ? À l'inverse, ne désigne-t-on pas par « démocraties » des États-nations qui ont allégrement bafoué le droit des minorités ? Et si l'essor des identités relevait, précisément, d'une volonté démocratique ? La démocratie, un peu mal en point aujourd'hui, ne pourrait-elle pas s'en trouver renforcée, croître et embellir ? L'introduction qui suit montre combien la relation entre identités et démocratie est complexe, variée et en profond renouvellement

    Langue et modernité.

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    ISBN : 2-868476-76-7La langue bretonne connaît, depuis une dizaine d'années, une vague de popularité sans précédent qui contraste avec la chute de sa pratique. L'une des explications de cet apparent paradoxe ne résiderait-elle pas dans une relation dialectique mettant aux prises langue bretonne et modernité ? Au cours des cinquante dernières années, en effet, le rapport des Bretons à leur langue semble varier au gré des conceptions de la modernité, laquelle, conçue d'abord comme un arrachement à la tradition, est ensuite contestée avant d'être, à présent, renouvelée
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