67 research outputs found

    Antoine Sohier, magistrat colonial au Congo belge (1910-1934). Éléments bio- et bibliographiques

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    L'article présente les éléments biographiques principaux et les productions bibliographiques d'Antoine Sohier en tant que magistrat au Congo belge. Il retrace notamment les grandes étapes de sa carrière coloniale entre 1910 et 1934

    Des revues et des hommes. Antoine Sohier, procureur général d'Élisabethville (1925-1934)

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    Cet article met en exergue les réseaux de sociaux d'Antoine Sohier, figure centrale de la science juridique coloniale belge. Nous révélons les connexions tissées par ce haut magistrat avec les différents corps de la Colonie belge : gens de justice, administrateurs territoriaux et missionnaires. Les revues juridiques coloniales dont il fut principal éditeur constituent la source principale de cette étude. Nous couplons les méthodes des Periodical Studies avec celles de la Social Networks' Analysis pour les examiner. Nous évoquerons également le rôle déterminant de Sohier dans le développement du droit coutumier congolais au travers de ses écrits et de ses correspondances

    Clio décoloniale. De quoi les historiens belges ont-ils peur ?

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    Dans un article de 2010, l’historien Pedro Monaville enjoignait les historiens de l’Afrique (belges) à pratiquer davantage un travail de réflexivité « pour pousser plus loin la décolonisation de l’histoire africaine — au-delà des limitations des études postcoloniales » . Du cinquantième anniversaire au soixantième de l’Indépendance du Congo, comment la discipline historique a-t-elle évolué dans les universités belges ? Une nouvelle génération de jeunes historien·ne·s en Belgique et venu·e·s l’étranger s’est peu à peu imposée pour renouveler le champ de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’Afrique. Elle ose critiquer la manière avec laquelle ceux qui les ont précédés se sont impliqués dans la Commission Lumumba. Elle entend revoir les intitulés et le contenu des cours dispensés à l’université. Elle remet en cause et travaille à la refonte des programmes et manuels scolaires dans les écoles secondaires de Belgique. Pour autant, leur démarche est-elle suffisante ? Peut-on réellement la qualifier de décoloniale ? Souvent, et malgré quelques timides prises de position, les historien·ne·s sont taxé·e·s - souvent à juste titre – de frilosité voire de conservatisme par les milieux associatifs militants - et même par leurs collègues en sciences humaines et sociales – lorsqu’il s’agit d'afficher une posture de chercheur·e plus engagé·e. Si l’une des figures majeures du postcolonial et du décolonial, Achille Mbebmbe , est à l’origine historien, et peut leur servir de modèle, dans quels courants (l’histoire globale , l’histoire mondiale , l’histoire des « subalternes » ) peuvent-elles.ils puiser pour améliorer leur réflexivité et emboiter le pas d’autres disciplines ? Quels sont les freins qui existent dans leur pratique quotidienne

    L’enseignement de l’histoire de la colonisation belge en Fédération Wallonie-Bruxelles. Demande social et enjeux politiques

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    Depuis la fin des années 1990, les questions soulevées par le passé colonial de la Belgique ont fait un retour fracassant dans les débats politiques et médiatiques. Des controverses autour des violences du régime léopoldien aux révélations sur l’assassinat de Patrice Lumumba, en passant par la polémique concernant la propagande raciste véhiculée par Tintin au Congo, l’histoire de la colonisation est source de tensions qui n’épargnent pas les salles de classe. Plus récemment, les manifestations de la communauté belgo-congolaise lors de l’hiver 2011-2012 à Bruxelles ont révélé l’urgence de lutter contre les discriminations dont étaient victimes les Afro-descendant.e.s en Belgique au regard du passé colonial. Suite à l’interpellation de Cécile Djunga en juin 2020, la Ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est engagée à revoir de manière globale les référentiels concernant l’apprentissage de la colonisation belge, engagement qui figure dans la Déclaration de politique communautaire 2019-2024. Bientôt trois ans après les manifestations du mouvement Black Lives Matter du 7 juin 2020, les enseignant.e.s se retrouvent trop souvent peu outillé.e.s pour aborder ce sujet complexe ou méconnu. Les référentiels ad hoc sont toujours en cours de révision. Une commission composée de professeurs d’histoire belge et congolais travaille sur ce nouveau référentiel. En principe, ils seront prêts pour les élèves de deuxième secondaire général… en 2027. Et d’ici là ? Pourtant, ceux pour les filières techniques et professionnelles existent depuis 1999 ! Pourquoi est-il si difficile de parler de colonisation, d’esclavagisme et d’histoire du racisme dans nos écoles

    L’histoire de la colonisation belge à l’école. Décentrement, Distanciation, Déconstruction

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    Dans une récente intervention en Commission de l’Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B), la ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns suggérait qu’il serait intéressant de recueillir les suggestions et les commentaires – notamment des chercheurs – en matière d’enseignement de l’histoire de la colonisation car les derniers référentiel et programme d’histoire rédigés (2014-2015) avaient suscité des critiques. Dans l’optique de la rédaction de nouveaux référentiels à l’horizon 2020, et au vu de ce que nous constatons à l’heure actuelle en la matière, nous prônons une revalorisation de la place de l’histoire de la colonisation belge dans la formation historique des élèves du secondaire

    Des migrants d'un genre colonial à Bruxelles. Les étudiant·e·s congolais·es dans les années 1950

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    Contrairement aux autres Empires coloniaux, la Belgique n’a pas permis l’installation d’une véritable communauté africaine sur son sol métropolitain pendant la période coloniale (1885-1962). Pendant près de 75 ans de colonisation, ils sont très peu nombreux les Burundais·es, Congolais·es et Rwandais·es qui foulèrent le sol belge. Après la Seconde Guerre mondiale, la Belgique a d’ailleurs préféré, à une main-d’œuvre coloniale, importer des travailleurs issus d’autres pays (Pologne, Italie, Espagne, Grèce, Maroc, Turquie…). Les premiers voyages et séjours prolongés de Congolais en Belgique est toujours limité par les autorités coloniales qui entendent maintenir le prestige de la race blanche. Cette contribution s’inscrit dans mon projet de recherche doctorale à propos de la présence burundaise, congolaise et rwandaise en Belgique dans un contexte de décolonisation (1945-1975). Par une étude prosopographique des migrant·e·s issu·e·s des – anciennes – colonies belges, je prolonge les recherches menées par l’historien M.A.Z. Etambala sur la présence congolaise en Belgique (1885-1940). L’hypothèse centrale de mon étude est la mise à l’écart présumée de ces migrant·e·s africain·e·s par les autorités belges tout au long du processus de décolonisation, en particulier parce que celleux-ci auraient été les fers de lance du droit des peuples africains à disposer d’eux-mêmes. Sur base d’une approche systématique des archives administratives du Bureau des étrangers de la Ville de Bruxelles, je dresserai différents profils migratoires et je situerai ces migrant·e·s dans l’environnement urbain bruxellois. À travers leur dossier individuel d’étranger, je mettrai en exergue leur encadrement par l’État belge et en particulier par biais de l’administration centrale de la Police des étrangers dont les pouvoirs légaux ont été renforcés par la loi sur les étrangers de 1952. Je tenterai de déceler les indices d’un traitement particulier à l’encontre de ces étrangers issus des anciennes colonies. Je me concentrerai ensuite sur les étudiant·e·s puisque cette catégorie sociale est majoritaire dans mon corpus. L’objectif est d’identifier parmi elleux des potentielles élites culturelles, en mettant en évidence d’une part leur activité intellectuelle et d’autre part les réseaux de sociabilité qu’il·elle·s ont tissés avec les milieux progressistes belges. En filigrane, il s’agit de découvrir les inquiétudes que ces étudiants burundais·es, congolais·es et rwandais·es suscitaient et la surveillance dont il·elle·s faisaient l’objet en métropole voire dans les colonies

    L'enseignement de l'histoire de la colonisation belge en Belgique francophone. Un Ă©tat des lieux

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    Ma présentation fait le point sur l'enseignement de l'histoire de la colonisation dans l'enseignement primaire et secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles à la demande de la Présidente de la Commission plénière du Parlement francophone bruxellois, qui examine la Résolution sur les droits fondamentaux des personnes d’ascendance africaine en Europe, telle qu’adoptée par le Parlement européen en sa séance plénière du 26 mars 2019. J'y présente le panorama des textes législatifs qui réclament cet enseignement dans le cadre de la lutte contre les discriminations faites aux personnes afro-descendantes en Belgique. Je reviens aussi sur l'écriture du référentiel en sciences humaines du tronc commun du Pacte pour un enseignement d'excellence

    Décoloniser l'histoire, décentrer son enseignement

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    Du cinquantième au soixantième anniversaire de l’Indépendance du Congo, une nouvelle génération d’historien·ne·s belges et de l’étranger a contribué au renouvellement du champ de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’Afrique. S’inspirant des Imperial & postcolonial studies, ces chercheuses et chercheurs ont également intégré des courants tels que l’histoire globale, l’histoire mondiale ou encore l’histoire des « subalternes ». Celleux-ci posent un regard critique sur la manière dont la Belgique a géré jusqu’à aujourd’hui son passé colonial. Pour autant, peut-on déjà qualifier leur démarche de décoloniale ? Souvent, et malgré quelques timides prises de position, les historien·ne·s sont taxé·e·s – souvent à juste titre – de frilosité voire de conservatisme par les milieux associatifs militants, lorsqu’il s’agit de s’engager dans un positionnement de chercheur·e plus engagé. Par le prisme de l’enseignement de l’histoire en Belgique francophone, je présenterai les pistes que suivent certain·e·s historien·ne·s pour emboiter le pas d’autres disciplines déjà engagées dans un processus décolonial. Entre autres, je montrerai comment celleux-ci revoient les intitulés et le contenu des cours qu’elles·ils dispensent, les méthodes auxquelles elles·ils ont recours et la conviction avec laquelle elles·ils travaillent à la refonte des programmes et manuels scolaires dans les écoles secondaires wallonnes et bruxelloises

    L'histoire coloniale et l'Ă©cole ?

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    Ce court article présente un état des lieux, sur base de notions et chiffres essentiels, de l'enseignement de l'histoire de la colonisation dans l'enseignement francophone belge

    Les étudiants congolais à Bruxelles dans les années 1950. Acteurs de la décolonisation et avant-gardes des diasporas

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    Les premiers étudiants congolais en Belgique sont très peu nombreux à fréquenter l’enseignement supérieur belge avant l’indépendance de la République du Congo. Cela s’explique notamment par la politique générale d’éducation menée par les autorités belges dans leur colonie (1885-1960). Par leur présence dans les campus universitaires puis leur mobilisation dans l’espace public et médiatique belge, ces étudiants sont non seulement devenus des acteurs de la décolonisation du Congo mais ils ont également familiarisé les Bruxellois à l’existence de communautés subsahariennes dans la capitale belge.Very few of the first Congolese students in Belgium attended Belgian higher education before the independence of the Republic of Congo. This can be explained in particular by the general education policy pursued by the Belgian authorities in their colony (1885-1960). Through their presence on university campuses and their mobilisation in the Belgian public and media space, these students not only became actors in the decolonisation of the Congo, but they also familiarised the people of Brussels with the existence of sub-Saharan communities in the Belgian capital
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